Politique et économie au Royaume-Uni

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quelques extraits de la position de Tusk
http://europa.eu/rapid/press-release...45e8-190179397


Citation :
Mesdames et Messieurs,
Au-delà d'une séparation toujours difficile et que nous souhaitons ordonnée, le plus important, dans l'intérêt commun de nos pays, de la stabilité économique, de la croissance, ce sera notre futur partenariat avec le Royaume-Uni.
Cette future relation, nous devons en définir maintenant les contours, le cadre et les paramètres.
Pour être clair, c'est ensuite, une fois le Royaume-Uni sorti de l'Union, que la future relation fera l'objet d'une nouvelle négociation, en fait de plusieurs négociations, sans doute une dizaine de tables de négociation parallèle, pendant la période de transition, jusqu'à la fin 2020.
(..)
Dans nos discussions avec le Royaume-Uni, nous tenons évidemment compte des positions exprimées dans le White Paper britannique du mois de juillet. Depuis juillet, nous en avons d'ailleurs discuté tous les chapitres avec les négociateurs britanniques, au niveau technique et politique.
Ce White Paper est utile, puisqu'il nous permet de faire ce benchmarking entre nos propositions et les propositions britanniques et d'identifier des points de convergence. Nous en avons trouvé beaucoup. Par exemple :
  • dans le domaine de la sécurité intérieure, de la politique étrangère et de la coopération militaire.
  • sur les nombreuses coopérations sectorielles, par exemple en matière d'aviation et de transport.
  • sur la participation du Royaume-Uni aux programmes de l'Union, par exemple en matière de recherche, où nous serons prêts à utiliser tous les outils dont nous disposerons pour nos relations avec des pays tiers dans le cadre financier 2021-2027.
  • sur les domaines où nous sommes prêts à examiner le recours à des décisions unilatérales d'équivalence ou d'adéquation. Je pense par exemple aux services financiers et à la protection des données.


Sur notre futur partenariat économique, en revanche, certaines positions britanniques exprimées dans le White Paper ne correspondent pas aux guidelines du Conseil européen et à mon mandat.
Nous sommes d'accord pour fonder notre future relation sur une zone de libre-échange sans tarif ni quota. C'est un point très important.
Mais nous avons deux points de divergence avec les propositions britanniques parce que ces deux points sont clairement contradictoires avec les fondations de notre, de votre marché unique.
Premièrement, en matière douanière :
Le Royaume-Uni voudrait conserver l'autonomie de sa politique commerciale, pouvoir négocier ses propres accords, tout en restant dans notre espace douanier.
Ainsi, il pourrait pratiquer des tarifs inférieurs aux nôtres aux frontières extérieures tout en restant dans un marché unique des biens avec nous. Cela, de notre point de vue, pourrait provoquer un risque majeur de détournement des flux commerciaux, au détriment de nos entreprises.
Le Royaume-Uni veut appliquer ses propres tarifs extérieurs tout en collectant pour nous les droits de douanes européens.
Cela entraînerait pour l'Union une perte de contrôle en matière de collecte de revenus fiscaux, qu'il s'agisse des droits de douane pour le budget européen ou des revenus de TVA pour les Etats membres.
Nous savons que le Royaume-Uni souhaite retrouver le contrôle de ses frontières, de ses politiques et de son argent et nous respectons ce choix. Mais le gouvernement britannique doit accepter, de la même manière, que nous conservions le contrôle de nos frontières douanières.
Un autre point de divergence concerne le cadre réglementaire pour les biens :
  • Le Royaume-Uni a demandé à s'aligner sur une partie importante de nos standards pour les biens, mais une partie uniquement, afin de conserver la même participation qu'aujourd'hui à notre marché intérieur, pour ces biens seulement.
  • Et en même temps, le Royaume-Uni souhaite rester libre de diverger sur l'ensemble des réglementations qui s'appliquent aux facteurs de production de ces biens, que l'on pense aux services, au travail, au capital ou aux normes sociales et environnementales.


Chacun ici comprend qu'un tel système de "marché unique à la carte" reviendrait à offrir au Royaume-Uni et à ses entreprises un avantage compétitif majeur par rapport aux entreprises qui travaillent dans le marché unique.
Prenons deux exemples :
  • Dans le coût réglementaire des produits chimiques :


o 31% du prix réglementaire – je ne parle pas des matières premières – est lié au respect des normes du produit – que de toute façon tout exportateur doit respecter pour entrer dans notre marché, c'est par exemple la réglementation REACH.
o Le reste, 69%, est induit par le respect des autres réglementations de l'Union, par exemple les normes environnementales. Et c'est sur cette partie-là que les Britanniques voudraient rester capables de diverger avec nous. Pour l'acier, les chiffres sont encore plus éloquents.
Et vous savez bien que dans certains secteurs économiques où les marges sont faibles, des divergences mineures sur la réglementation peuvent créer un avantage comparatif important pour le Royaume-Uni s'il restait dans le marché unique des biens en divergeant sur tout le reste.
Et c'est la raison pour laquelle beaucoup de chefs d'entreprises, y compris ici au sein d'Eurochambres, nous ont demandé clairement, dans tous les pays de l'Union, de ne rien faire dans cette négociation qui fragilise le marché intérieur ; ce marché intérieur qui représentera toujours après le Brexit 60%, parfois plus, de nos échanges commerciaux. Et le sondage que vous avez fait tout à l'heure montre clairement votre attachement à ce marché intérieur.
Nous avons donc proposé au Royaume-Uni, en tenant compte de nos principes et des lignes rouges britanniques, un partenariat économique fondé sur un accord de libre-échange ambitieux, sans doute accompagné d'une coopération douanière, d'une coopération réglementaire, et aussi d'un level playing field qui soit à la hauteur d'un tel accord de libre-échange.
C'est bien ce partenariat, que nous voulons esquisser dans notre déclaration politique commune avec les Britanniques et qui constituera le socle de notre future relation économique.
Rien ne nous empêchera d'enrichir cette relation économique au cours de la négociation, à condition que nos principes soient respectés.

Dernière modification par Silgar ; 11/10/2018 à 10h07.
J'en reviens toujours pas que les britanniques osent proposer ce genre de deal et penser que ça va passer crème...

Ils rêvent tout éveillés...

D. Tusk ou d'autres ont beau le répéter, ils n'entendent rien.
Citation :
Publié par Gratiano
J'en reviens toujours pas que les britanniques osent proposer ce genre de deal et penser que ça va passer crème...

Ils rêvent tout éveillés...

D. Tusk ou d'autres ont beau le répéter, ils n'entendent rien.
C'est surtout qu'ils n'ont pas le choix... Ils savent que coté UK, rien d'autre ne passera... Donc ils tentent coté UE histoire de... Même si j'imagine qu'ils savent que cela ne marchera pas... Mais ils pourront comme cela dire que c'est de la faute à l'UE et reporter le problème dessus.
Quand le Brexit rattrape l'aviation civile...
https://www.lesechos.fr/industrie-se...it-2212738.php

Sujet qui pic : Les compagnies aériennes britanniques sont contraintes soit d'ouvrir des sociétés dans l'UE et d'y immatriculer une partie de leur flotte d'avions (option choisie par EasyJet), soit de créer des filiales au Royaume-Uni dans lesquelles les investisseurs européens doivent être majoritaires (option choisie par Ryanair et Wizz Air)...

Sujet qui gratte : Les autorités britanniques vont devoir renégocier les droits de trafic (donc le droit de se poser et décoller d'un aéroport) obtenus par l'UE. Cela concerne notamment les droits de trafic avec la Suisse, le Canada et... les Etats-Unis.

Sujet qui râpe : Même s'il réussit à se maintenir au sein de l'Agence européenne de sécurité aérienne en tant que pays associé, le Royaume-Uni va perdre son droit de regard sur les activité de l'agence et son droit de vote sur l'évolution de la réglementation.

Le Brexit sera décidément un succès, vive la Grande-Bretagne mondiale ! Persiflage et ricanement. Je ne devrai pas, mais c'est tellement tentant.
Citation :
Publié par Gratiano
J'en reviens toujours pas que les britanniques osent proposer ce genre de deal et penser que ça va passer crème...

Ils rêvent tout éveillés...

D. Tusk ou d'autres ont beau le répéter, ils n'entendent rien.
En même temps ici, c'est le déni complet. Et puis c'est simple, c'est la faute de l'UE, ils réalisent pas à quel point ils ont besoin de nous les british^^

'Fin bref, les britanniques et surtout leurs politiques ont la tête au fond du fion depuis bien trop longtemps, ça va leur faire du bien de se faire remettre en place. Là où c'est chiant c'est pour les européens qui vivent ici...
Citation :
Publié par znog
quelques extraits de la position de Tusk
http://europa.eu/rapid/press-release...45e8-190179397
C’est tout simplement surréaliste... Je sais bien que dans le cadre de négociations, on commence par des propositions non réalistes et que progressivement on trouve un accord mais se rendent-ils compte que le Brexit c’est demain ? Ils espèrent vraiment que la période de transition sera rallongée ? J’adore l’humour anglais mais cette fuite en avant me fait vraiment de la peine pour les europhiles britanniques...

Dernière modification par Peco ; 11/10/2018 à 22h52.
Pour empêcher le retour d’une frontière physique entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord, Londres a accepté de maintenir cette dernière dans le marché unique européen.

Wait, what ? Voila une annonce qui ne passera pas au niveau du DUP et de trop de Tory pour avoir une majorité.

Citation :
Mais Theresa May dispose de plusieurs armes : elle n’a fait verser que la moitié du milliard de livres de crédits promis à l’Irlande du Nord en contrepartie du soutien du DUP. Elle sait aussi qu’Arlene Foster – chef de file du DUP – craint par-dessus tout les conséquences d’un échec des négociations : de nouvelles élections gagnables par le dirigeant travailliste Jeremy Corbyn, qui rêve de réunifier l’Irlande, ou un vide juridique (no deal) qui précipiterait le pays dans le chaos.

[...] les brexiters craignent que le provisoire dure indéfiniment. Tandis que Bruxelles exige que le backstop ne soit pas limité dans le temps pour garantir indéfiniment l’invisibilité de la frontière entre les deux Irlandes, Theresa May va tenter de faire inclure un calendrier dans la déclaration politique sur les « relations futures », censée être non contraignante, qui doit compléter le traité sur le Brexit.

Si Londres et les Vingt-Sept parviennent à un accord, il restera encore à Theresa May à franchir le plus gros obstacle : le faire adopter par des députés dont certains veulent sa peau (les travaillistes), et d’autres (les conservateurs) trouvent que « son » Brexit n’en est pas un.
Outre les problèmes pratiques à la "it's the economy, stupid", la question irlandaise empêche purement le RU de s'en aller.

ceci dit, lisez cela, étonnant, non ? Dont tout peut arriver
_______________________

https://www.theguardian.com/politics...-politics-live



Majority of Tory voters in England would be happy to see UK break up as price of Brexit, survey suggests


According to research by the Centre on Constitutional Change, which is based at Edinburgh University, Brexit is “dislodging long-held red lines about the [UK] union”. It says a majority of Conservative voters in England would prefer to press ahead with Brexit even if it led to the UK breaking up.

Here is an extract from the news release it has sent out.
Citation :
Clear majorities of English Conservatives would support Scottish independence or the collapse of the NI peace process as the price of Brexit
87% of (overwhelmingly unionist) leave voters in Northern Ireland see the collapse of the peace process as an acceptable price for Brexit ...
Nearly half (49%) of English Conservative voters do not think Scottish MPs should sit in the UK cabinet and, in worse news for David Mundell [the Scottish secretary] as the SNP gathers in Glasgow, 24% of Scottish Conservative voters agree with them
And here are some of the key poll findings.

These figures suggest that 77% of Conservative voters in England think Brexit would be worth it even if it led to Scottish independence, and 73% of them think Brexit would be worth it even if it led to the unravelling of the Northern Ireland peace process. Labour and Lib Dem voters are much less likely to say that, meaning that the Conservative and Unionist party is now arguable far less unionist than its rivals.


Commenting on the findings, Professor Richard Wyn Jones from Cardiff University said:
Citation :
Strident protestations of faith in the future of the union of Great Britain and Northern Ireland from Theresa May and her leading ministers cannot hide the fact that that the union is under huge stress as result of Brexit. Ironically, that threat is posed at least as much by those who would regard themselves as unionists as it is by those in Scotland, Wales and Northern Ireland who actively wish the union’s demise.

An overwhelming majority of Conservative voters in England would prefer to see Scotland become independent and a breakdown of the peace process in Northern Ireland rather than compromise on their support for Brexit. But it’s not just Brexit. Half of English Conservative supporters want to stop Scottish MPs from sitting in the British cabinet altogether.
The bonds that have tied the union together have frayed to such an extent that, frankly, it’s hard to imagine that the proposed festival of ‘national renewal’ is going to do anything more than emphasise the extent to which we continue to drift apart.
And this is from Edinburgh University’s Professor Ailsa Henderson.
Citation :
There is evidence that Brexit is dislodging long-held red lines about the union. If even unionists in Northern Ireland care less about the territorial integrity of the UK than pursuing Brexit, then it really raises questions about the type of union we’re in, and indeed what unionism means.
Mercredi dernier, à une semaine de l'annonce des éléments clefs de l'accord le 18 Octobre, M. Barnier disait que le Royaume-Uni et l'Union Européenne s'étaient accordés sur 80 à 85% du Brexit.

Cela montre que les points de friction sont encore nombreux.
30% du contenu de l'accord initial a du tomber sous le sens, et ne même pas faire de débat.
50 à 55% de sa suite, a mis 18 mois à être établie.
Reste maintenant 15 à 20%, la partie la plus dure, on peut le penser, à accomplir en [une semaine | un mois | six mois] ?
J'y crois peu. A mon avis, à partir de Jeudi, révélations et drames vont avoir lieu, car tout ce qui a été établi sera révélé, et il y aura des surprises, et des guerres de toutes sortes pour savoir comment conclure.

Il va y avoir du sport,
mais moi j'reste tranquille...
J’ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois pas comment ils vont régler durablement la problématique de l’Irlande sans se retrouver face à une fin de non recevoir d’un des deux protagonistes. La solution proposée du backstop européen ne ressemble qu’à un premier pas, non officiel, vers la réunification de l’Irlande et en même temps, je ne vois pas quelle autre solution raisonnable pourrait être appliquée (en mettant de côté la reinstauration d’une frontière physique entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord...

Bon courage pour les derniers « 20% » à négocier.
Message supprimé par son auteur.
Ouai enfin avec l'UE c'est oublié que le coup de l'accord qui est trouvé et va tout régler, ce scénario là ils nous le font tous els 6 mois. Alors certes à la fin en catimini y a un accord, mais qui accouche d'une sourie et qui règle rien au problème de fond.
Là on parle d'un dossier encore plus complexe, avec 2 acteurs principaux UK vs UE mais avec une UE où y a plusieurs acteurs pas forcément en accord parfait avec la manière de gérer la situation, j'ai donc quelque doute sur la capacité à ce qu'un accord soit trouvé et qui permette de vraiment régler la situation.
Pour ma part je reste sur l'idée que ça sera un truc bancal et que ce cirque va durée un moment.

Mais j'espère me tromper et que tout ira dans le meilleur des mondes...
J – 166
Rien n'est simple.
Des partis, de toutes composantes du Royaume-Uni, militent pour un Brexit dur.
Les Tories sont marqués de quatre points en avance sur le Labour ce matin, malgré les troubles du Brexit. Cela dit la situation (et la nullité du Labour, à un niveau, je ne sais pas moi... Faut que je trouve un comparatif de nullité politique équivalent... Debout La France ? Nouveau Centre ?).

1) Soumission des textes au gouvernement de Theresa May lundi matin.
Probabilité d'acceptation, d'après moi : 90%.
Même si crise à mourir derrière dans son gouvernement et/ou les Tories. Mais ça, pour nous, c'est juste une histoire de quantité de popcorn qu'on va bouffer en regardant ça.

2) Les conseillers des vingt-sept dirigeants examineront à leur tour, et à la loupe, l’accord de divorce et la déclaration politique sur la relation future. Le lendemain, ce sera aux ministres des affaires européennes, réunis à Luxembourg, de s’emparer de ces compromis. Puis, mercredi soir, ils seront soumis aux dirigeants pour approbation finale.
Alors là, méfiance. Qu'un dirigeant fasse le mariole au dernier moment...
Probabilité d'acceptation : 90%

Il n'y que quatre chances sur cinq, d'après moi, qu'il y ait un accord.
S'il n'y en a pas, ça va être raide.
Au contraire, le DUP s'apprêterait à lâcher May et on compte fébrilement les voix. Il faut alors que May arrive à convaincre 14 Labour de la soutenir.

the difficulties the prime minister will have in pushing any deal she may secure through parliament are highlighted by new analysis that suggests she will have to rely on the support of more than a dozen Labour MPs to avoid her Brexit deal being torpedoed. According to researchers who examined sources including public statements, interviews and voting records of every MP in the House of Commons, May will need at least 14 Labour MPs to support her Brexit plans if they are to be passed in a vote expected to take place at the end of the year.

Revealed: leaked emails show DUP ready for no-deal Brexit
https://www.theguardian.com/politics...ely-outcome-eu

Peu probable : l'UE se prépare à ce que le thème de son sommet soit ... le no deal.

EU leaders line up 'no-deal' emergency Brexit summit for November
https://www.theguardian.com/politics...t-for-november
Oui mais en cas de no deal on reste encore avec ce problème de frontière avec l'Irlande du Nord. Et autant pour le processus de paix que même pour la réalisation concrète sur le terrain de ce no deal, j'ai du mal à voir comment les choses peuvent être faites ou plutôt réalisables.
J'oubliais de finir la citation

That rises to at least 24 should the DUP end its support for the government, were May to sign up to a Brexit withdrawal agreement that treats Northern Ireland differently from mainland Britain.

On ne voit pas bien comment convaincre 12 députés de l'opposition.. mais alors 24
Dominic Raab est à Bruxelles ce Dimanche pour discuter en dernière minute avec Michel Barnier, en fin d'après-midi.
Demain, Lundi, l'atmosphère va être irrespirable. Theresa May va porter un des stylos les plus lourds qui aient jamais existés.
Je ne serai pas surpris que ce soit le bazar sur les places financières du Royaume-Uni, pour commencer. Imaginez qu'ils se mettent à penser qu'elle ne va pas accepter l'accord et qu'on passe en no-deal...

Le taux de change est important. Les 39 milliards (estimation basse des Tories ) ou 240 milliards (estimation haute, de je sais plus qui, d'ailleurs) sont en euros.
Alors selon qu'on est dans le scénario : Livre 1,30€, 1,10€ ou 0,70€ et qu'on a à rembourser 39, 110 ou 240 milliards d'euros, c'est pas pareil.
Dans un cas, on débourse 30 milliards de £, dans l'autre 342... Onze fois plus. Ça se verrait. Là, même B. Johnson, qui ose tout, serait obligé de fuir le pays.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 14/10/2018 à 16h42.
Dominic Raab vient de quitter Bruxelles : il n'y a pas d'accord de Brexit pour le moment.
En dépit des efforts des problèmes clefs n'ont pas pu être résolus, déclarent les ambassadeurs de l'Union Européenne informés par Barnier.

Là, ça commence à être très chaud.
"The officials who are the most senior heads of state and government, that was due to take place on Monday afternoon to sign off on any deal, has now been cancelled. That is ominous."

Il se pourrait que T. May fasse une déclaration en soirée.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 14/10/2018 à 21h25.
Citation :
Publié par Diesnieves
Oui mais en cas de no deal on reste encore avec ce problème de frontière avec l'Irlande du Nord. Et autant pour le processus de paix que même pour la réalisation concrète sur le terrain de ce no deal, j'ai du mal à voir comment les choses peuvent être faites ou plutôt réalisables.
Je Quote Diesnieves parce que ça représente très bien une question que je me pose.
Le Royaume Uni s'est engagé à ce qu'il n'y ai pas (et plus) de frontière entre Irlande du Nord et République d'Irlande et Theresa May a besoin du soutient des élus d'Irlande du nord pour pouvoir avancer.
Est ce qu'il y a quelque chose qui contraint l'UE sur cette question ?
L'idée qu'il y ai une reprise d'attentat en Irlande m'enchante pas mais cette question est soulever comme un gros soucis à régler absolument et je me demande si c'est quelque chose de partagé ou celui du RU.
IMO, la seule solution "viable", c'est la réunification de l'Irlande... Irlande du sud + Irlande du nord = Irlande indépendante.

Ca résous le souci à long terme pour tous le monde. Mais j'imagine que le gouvernement UK ne veut pas en entendre parler
Le Conseil d'Etat émet des réserves sur le projet d'habilitation du gouvernement à prendre des ordonnances pour préparer un hard Brexit (et seulement cela). En terme plus clair, cela veut dire que si pas d'accord, ça va chier sévère dans la colle. Si le gouvernement ne peut pas gérer le dossier par ordonnances et qu'il faut passer par des lois, cela va prendre des mois

En même temps, c'était un secret de polichinelle : si on part sur un hard brexit, tout le monde va souffrir.
Citation :
Publié par Nneek
Le Royaume Uni s'est engagé à ce qu'il n'y ai pas (et plus) de frontière entre Irlande du Nord et République d'Irlande et Theresa May a besoin du soutient des élus d'Irlande du nord pour pouvoir avancer.
Est ce qu'il y a quelque chose qui contraint l'UE sur cette question ?
L'idée qu'il y ai une reprise d'attentat en Irlande m'enchante pas mais cette question est soulever comme un gros soucis à régler absolument et je me demande si c'est quelque chose de partagé ou celui du RU.
La position officielle est que cela concerne directement des citoyens de l'UE, en l’occurrence irlandais.
En implicite, la suppression des frontières permet de résoudre un bon paquet de "soucis" frontaliers, de peuples qui sont passés d'un coté puis de l'autre, de générations qui ont vécus des états différents. Garantir la paix est une des raisons fondamentales de l'UE et des frontières très flexibles (marché commun mais aussi certains droits de vote) permettent d'aller dans cette voie. En l’occurrence, cela à permis de conserver les apparences de l'Irlande du Nord séparée de la République tout en laissant chacun y voir se qu'il voulait.
Avis perso, on n'est pas près de se débarrasser du carcans rigide des états - entre le Conseil de l'Europe, les listes nationales pour le Parlement et même un commissaire par pays. Avoir un peu de souplesse laisse souffler les personnes entre deux-trois (états).
Citation :
Publié par Kikako
La position officielle est que cela concerne directement des citoyens de l'UE, en l’occurrence irlandais.
En implicite, la suppression des frontières permet de résoudre un bon paquet de "soucis" frontaliers, de peuples qui sont passés d'un coté puis de l'autre, de générations qui ont vécus des états différents. Garantir la paix est une des raisons fondamentales de l'UE et des frontières très flexibles (marché commun mais aussi certains droits de vote) permettent d'aller dans cette voie. En l’occurrence, cela à permis de conserver les apparences de l'Irlande du Nord séparée de la République tout en laissant chacun y voir se qu'il voulait.
Avis perso, on n'est pas près de se débarrasser du carcans rigide des états - entre le Conseil de l'Europe, les listes nationales pour le Parlement et même un commissaire par pays. Avoir un peu de souplesse laisse souffler les personnes entre deux-trois (états).
C'est pas l'UE qui veut remettre une frontière pour le plaisir hein.

Le problème est insolvable selon moi, sauf a une des parties de remettre son existence en cause (l'UE, ou l'Union du R-U).

Que ce soit pour les personnes ou pour les biens, si tu n'as pas de frontières, alors les gens et biens d'un coté peuvent passer de l'autre. Ca ne marche que si les2 cotés ont les mêmes règles, or le R-U veut ses propres règles, donc problème insoluble.

Soit les Anglais auront toujours leurs polonais (voire, horreur, leur afghans et syriens) qui passeront par la frontière de l’Irlande, soit l'Irelande et l'UE mangeront du poulet au chlore le jour ou ils auront leur accord avec les USA.
Pour éviter une frontière entre les 2 Irlandes, il faudra une frontière Irlande du Nord - reste du RU, ou Irlande - reste l'UE.
@Hellraise Hum, je n'ai pas été clair.

Je suis parfaitement d'accord avec toi (notamment sur une solution impossible), j'essayais d'expliquer une des raisons pour laquelle l'UE imposait comme condition une frontière la plus soft possible entre les deux Irlande.
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