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@Attel
Après tes discours lénifiants je pensais que tu sortirais un truc de dingue en bon écolo que t'es...ou pas, j'ai rarement vu pareil analyse, aussi creuse, partielle et partisane.
Pour info l'empreinte carbone/éco par pays
Qu'est-ce que l'empreinte écologique ?
L'empreinte écologique a été inventée et développée dans le courant des années 1990 par deux chercheurs canadiens, Mathis Wackernagel et William Rees, dans le but “de mesurer le poids réel sur la Terre de l’entreprise humaine”.
La principale innovation de l'empreinte écologique réside dans son approche : loin des démarches environnementales classiques, de comptages d'espèces, de mesures de polluants ou des impacts négatifs de l'homme sur l'environnement, l'empreinte écologique ne prend pas pour point de départ la nature. Au contraire, elle commence par définir des volumes de production et de consommation pour ensuite évaluer leur incidence sur l'environnement. En d'autres termes, cet indicateur ne cherche pas à qualifier mais à quantifier le poids de l'homme sur la nature, pour ensuite vérifier si cette pression est susceptible de s'exercer durablement.
Que mesure l'empreinte écologique ?
Elle mesure les ressources utilisées pour se nourrir, se déplacer ou se loger en les ramenant aux surfaces de terre et de mer nécessaires pour pouvoir le faire. Cette surface est exprimée en hectares globaux (hag), c'est-à-dire en hectares ayant une productivité égale à la productivité moyenne. Aux types de surfaces bioproductives correspondent six types d'empreintes (5 pour les ressources, un pour un type de déchet : le CO2).
Tous les pays industrialisés exercent une pression sur l'environnement nettement supérieure au seuil de durabilité écologique.
Les pays à forts revenus participent le plus activement à la surconsommation de l’environnement planétaire : les pays les plus riches ont une empreinte écologique jusqu'à 20 fois supérieure à celle des plus pauvres.
Plus un pays est développé, plus son empreinte est importante. Les modes de vie et de consommation, mais aussi d’autres facteurs comme le climat, influent considérablement sur la taille de l'empreinte.
Pour aller + loin
https://fr.wikipedia.org/wiki/Empreinte_%C3%A9cologique
Ordres de grandeur par grandes zones géographiques
Quelques repères pour l'année 2014 17 :
- La moyenne mondiale de l'empreinte écologique est de 2,84 hag par personne alors que la biocapacité moyenne est de 1,68 hag par personne ; il faut donc 1,69 Terre pour couvrir la consommation de l'humanité ;
- Un Français a besoin de 4,7 hag pour maintenir son niveau de vie. Si tous les humains consommaient autant qu'un Français, il faudrait disposer de 2,79 planètes ;
- Un Américain a besoin de 8,37 hag pour sa consommation. Si tous les humains consommaient comme un Américain, il faudrait disposer de 4,97 planètes ;
- Un Brésilien a une empreinte écologique de 3,08 hag (1,83 planète) ;
- Un Chinois a une empreinte de 3,71 hag (2,21 planètes) ;
- Un Indien a une empreinte de 1,12 hag (0,67 planète).
- un Haîtien a une empreinte de 0,67 hag (0,4 planète).
Empreinte écologique et inégalités
Une empreinte écologique faible peut être choisie ou subie, plus ou moins facilement ou difficilement selon la productivité de l'environnement dans lequel on vit, et selon le nombre de personnes qui ont besoin d'y prélever les ressources nécessaires à leur vie. Les hommes ne sont pas égaux non plus face à la géographie des conséquences des dérèglements climatiques et écologiques. Les pays les plus pauvres ont encore une empreinte écologique par personne inférieure au niveau moyen qui serait supportable par la planète, mais aspirent à se développer.
Certains évoquent une double dette écologique :
- des pays riches envers les pays pauvres ;
- et des générations actuelles envers les générations futures.
Les premiers « empruntent » (sans les payer ou en ne les payant pas au juste prix, tant qu’il n’y a pas de fortes taxes) d’énormes surfaces de ressources naturelles, terres arables, forêts, essentiellement situées dans les pays du Sud. Ils y exportent une partie de leurs pollutions (et notamment celles qui ne connaissent pas de frontière, dont les gaz à effet de serre).
L’inégalité mondiale face aux ressources bioproductives et à leur accès se retrouve aux niveaux national, régional et local. En toute première approximation, l’empreinte écologique des ménages est proportionnelle à leur consommation, et donc à leur revenu, si l’on raisonne à un moment donné du temps. Les personnes à très faible pouvoir d'achat ne prennent pas l’avion et n'achètent pas de 4x4 ou d'habitations de luxe, et n'ont pas non plus accès à la nourriture bio, aux appareils basse-consommation ou au HQE.
Un autre aspect des relations entre questions écologiques et inégalités sociales transparaît dans l'importance que les organisations internationales accordent aux « objectifs du millénaire » des Nations unies, visant à réduire fortement la pauvreté. Il est rarement rappelé que ces objectifs ne pourront être atteints qu'en y intégrant les questions environnementales. Or l'évolution de l'empreinte écologique montre que ces buts impliquent une remise en cause du « dogme de la croissance économique et matérielle continue ».
Dans les cas des modifications climatiques, l'accroissement de l'empreinte écologique par personne associée à la croissance économique et démographique se traduit par d’autres signaux alarmants, attestés par de nombreux travaux scientifiques :
- accélération du réchauffement climatique dans la période récente, en grande partie liée aux émissions d’origine humaine de gaz à effet de serre, principalement le méthane et le CO2 ;
- au-delà d’un réchauffement de deux degrés par rapport à l’époque pré-industrielle (on est actuellement à un degré, et compte tenu des émissions passées et actuelles, on atteindra 1,5 degré d’ici peu), des catastrophes humaines mondiales sont prévisibles : sécheresses, inondations et tempêtes, incendies de forêts, élévation du niveau des mers, etc. ;
- au cours du xxie siècle, sur la base des tendances actuelles, le réchauffement sera compris entre 2 degrés et 6 degrés, sans même évoquer des scénarios nettement plus pessimistes mais non dénués de fondements.
Or ces catastrophes toucheront d'abord les populations les plus pauvres de la planète qui dépendent le plus des « aléas » climatiques. Elles pourraient réduire à néant les objectifs du millénaire pour 2015, et provoquer des régressions au-delà. On estime que 90 % des personnes concernées par les désastres « naturels » liés au réchauffement habitent dans des pays ou régions pauvres. Selon la Croix-Rouge et le Croissant Rouge, le nombre de personnes gravement affectées par de telles catastrophes est passé de 740 millions dans les années 1970 à plus de 2 milliards dans les années 1990. Les pertes économiques correspondantes seraient passées de 131 milliards à 629 milliards, soit plus que dix ans d’aide publique au développement. Selon le PNUE ( Programme des Nations Unies pour l’Environnement), le coût du réchauffement climatique double tous les dix ans. La moitié de la population mondiale vit dans des zones côtières qui seraient submergées si le niveau des mers s’élevait d’un mètre, évaluation possible pour le siècle à venir si les tendances actuelles persistent. Ces nouvelles diminutions de la surface disponible se traduiraient dans un accroissement de la contrainte de l'empreinte écologique. Concrètement, il faudrait donc s’attendre dans les décennies à venir à des migrations massives de « réfugiés environnementaux » : vingt millions avant la fin du siècle rien que pour le Bangladesh, cent cinquante millions dans le monde dès 2050 selon des chercheurs d’Oxford.
Nous savons que la planète et la vie s’adapteront d’une façon ou d’une autre. Mais, si l’on réfléchit aux solutions qu’il faudra bien mettre en œuvre pour « sauver la planète » (qui s’en sortira d’une façon ou d’une autre; cette formule désigne la vie humaine et sociale, ainsi que sa qualité), le problème de l'accroissement des contraintes de l'empreinte écologique se traduit au premier plan dans l'accroissement des inégalités. Or l’acceptabilité sociale des perspectives de réduction drastique de la pression écologique des hommes ne va pas de soi. Deux conditions semblent nécessaires pour cela. La première concerne l’information sur les dégâts aujourd’hui et le débat sur les risques d’une poursuite dans la voie actuelle et sur les alternatives. Sans cette condition, la prise de conscience sera tardive et l’urgence imposera des décisions orchestrées autoritairement par les politiques et des spécialistes au nom des catastrophes majeures qu’ils n’auront su prévenir. C’est hélas ce qui semble aujourd’hui le plus probable. La seconde concerne la justice. Les efforts de reconversion économique et mentale et de transformation des modes de vie qui nous attendent dans tous les scénarios envisageables seront insupportables s’ils ne s’accompagnent pas d’une forte réduction des inégalités sociales, dans le monde et dans chaque pays.
Empreinte carbone (partielle, ça varie en fonction de notre classe sociale, de nos habitudes etc) d'un consommateur EU/US à mettre en perspective avec celui d'un Africain...sachant que ça fait déjà beaucoup d'années qu'on a un train de vie/conso comme celui-là
Dernière modification par Saink ; 30/08/2018 à 13h30.
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