[wiki] [Economie] Causes et conséquences de la crise économique et financière

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Publié par Locke / Rezard
Je suis curieux de voir ce que ça va donner niveau emplois dans la tech là-bas quand même. Je travaillerais aux US, je me chierais dessus de perdre mon job en ce moment et de me retrouver en concurrence avec des milliers d'ingés venus de Meta / Google / Amazon etc.
Tu peux te chier dessus en Europe aussi. On est pas épargnés. Pas que pour les engineers d'ailleurs. Dans mon domaine, on ressent bien la concurrence accrue et des profils de fous acceptant des postes moins élevés...

Par exemple, mon ancien chef chez Amazon était VP. Aujourd'hui il prend un job de Head of. Sauf que normalement c'est moi qui vise les postes de Head of.

Du coup je vais me retrouver en concurrence avec des VP expérimentés pour les postes que je vise d'habitude et honnêtement ça va être dur de faire le poids.

Ca fait chier.
https://news.crunchbase.com/transpor...ing-spac-embk/

Embark est une startup qui a été valorisée à 5 milliards de dollars lors de son introduction en bourse. Elle a pour objet de vendre des logiciels pour les camions autonomes du futur. Elle n'a connu aucun scandale, elle n'a pas déçu sur ses objectifs (et pour cause, elle ne vend rien, pour l'instant).
Mais sa valeur est désormais de 110 millions de $ alors qu'elle dispose de 191 millions de dollars en cash.
Elle a donc une valeur négative.

A noter que toutes les entreprises lancées sur ce "marché" ont fait faillite ou font face à des difficultés similaires. Mais pour arriver à une valeur négative, il faut plus qu'un horizon bouché, il faut forcément du n'importe quoi financier. Je serai TRES surpris s'il n'y avait pas une spéculation financière magouilleuse derrière cette dégringolade.
Citation :
Publié par Aloïsius
https://news.crunchbase.com/transpor...ing-spac-embk/

Embark est une startup qui a été valorisée à 5 milliards de dollars lors de son introduction en bourse. Elle a pour objet de vendre des logiciels pour les camions autonomes du futur. Elle n'a connu aucun scandale, elle n'a pas déçu sur ses objectifs (et pour cause, elle ne vend rien, pour l'instant).
Mais sa valeur est désormais de 110 millions de $ alors qu'elle dispose de 191 millions de dollars en cash.
Elle a donc une valeur négative.

A noter que toutes les entreprises lancées sur ce "marché" ont fait faillite ou font face à des difficultés similaires. Mais pour arriver à une valeur négative, il faut plus qu'un horizon bouché, il faut forcément du n'importe quoi financier. Je serai TRES surpris s'il n'y avait pas une spéculation financière magouilleuse derrière cette dégringolade.
Bah 5 milliards était juste totalement surestimé et le marché bien plus dur que prévu sur business plan ?

Ne pas voir la magouille la ou l'incompétence suffit ?
Citation :
Publié par Aloïsius
A noter que toutes les entreprises lancées sur ce "marché" ont fait faillite ou font face à des difficultés similaires. Mais pour arriver à une valeur négative, il faut plus qu'un horizon bouché, il faut forcément du n'importe quoi financier. Je serai TRES surpris s'il n'y avait pas une spéculation financière magouilleuse derrière cette dégringolade.
Je comprends que Embark est cotée en bourse, sa valorisation est donc par définition la conséquence de la spéculation. Que sa valorisation soit inférieure à son cash n'en fait pas un cas exceptionnel.
Pas commun quand même une boite dont la valorisation vaut moins que son cash dont elle dispose, en plus ici on parle que du cash, elle doit avoir des brevets aussi à priori donc c'est même encore pire.
Bon après on était dans le n'importe quoi niveau valorisation.
Y a qu'à prendre Tesla, la boite valait plus que les quoi 3 ou 5 1ers constructeurs automobile mondiaux,e n produisant beaucoup beaucoup moins de véhicule.

Mais bon tout ça c'était du à l'argent gratuit, à chaque fois ça produit le même effet et à chaque fois quand le vent tourne il se passe la même chose, ne survivent que ceux qui ont vraiment un vrai business modèle et qui sont rentable.
Là on va avoir le "grand ménage" qui va s'organiser et des rachats qui vont s'opérer pour les histoires de brevet justement.

Après sur la technologie en elle même, je pense qu'elle s'ouvre du même problème que sur les véhicules particuliers. Sauf peut être sur certains axe, mais en l'état je vois pas comment la technologie pourrait s'imposer. Autant demain je vois bien des trains autonome surtout pour transport de marchandise mais des camions faut une sacré avancé technologique et autant faire ça sur un gros axe routier genre autoroute ouai, mais tous les autres axes routier avec feu, rond point etc... pas demain qu'on verra des camions autonome circulait.
En plus c'est typiquement le genre de technologie, où il suffit d'un grave accident qui impliquerait un tel camion, et tu peux être sur que tout est arrêté. On "pardonne" à un chauffeur de camion de provoquer un accident qui tuerait des écoliers dans un bus, mais le même accident avec un camion autonome, et la boite qui a développé le camion peut fermer boutique.
Tesla est probablement sur estimée mais il y'a tout de même de bonnes raisons pour "le marché" de parier que sa valeur va croitre avec les années, et jusqu'à présent il semble que ça soit assez vrai (je n'ai pas suivi spécialement).
Beaucoup de boites automobiles style G.M ne sont pas dans des perspectives d'avenir si attrayantes. La valorisation de Tesla est un peu trop forte, mais ce n'est pas non plus délirant qu'elle le soit. Même si un acheteur lambda achète une action un peu chère il a de bonnes chances de croire que ça va encore monter, un peu comme quelqu'un qui achète un bien immobilier à Paris, tout le monde sait que c'est trop cher, mais ça empêche pas que ça continue de monter et d'être une bonne affaire.
(jusqu'au jour ou ça ne l'est plus certes).
Il y'a des bulles spéculatives mais toutes n'explosent pas ou pas au même moment. Tesla en fait probablement partie mais avec pas tant de risques de crash.
Perso mes gamins tripent sur les Tesla ... c'est mine de rien un certain indicateur.
Et moi aussi elles me font de l'oeil. Et elles se vendent quand même pas mal et ça tourne assez bien quoi niveau électriques / design / innovation. A priori ils ont pas trop de problèmes de commandes. Sur leur gamme de prix, ils sont pas vraiment si chers. Il n'y a pas de grosses raisons qu'ils baissent.

Dernière modification par Déposeur2bilan ; 30/11/2022 à 23h52.
L'inflation américaine a reculé en novembre . Il y a quelques jours, le président de la FED a laissé plané une hausse de taux plus faible que prévu. Les investisseurs anticipent.

Le dollar qui était particulièrement haut a chuté et les bourses ont fait un rallye depuis, même si elles se sont calmées depuis Vendredi.

Du côté de la BCE, la hausse devrait se poursuivre en décembre.
Je ne sais pas trop si c’est le bon fil, mais l’annonce du jour c’est l’aide/bouclier tarifaire pour contrer la hausse du pass navigo a venir.

C’est noel avant l’heure.
A un moment c'était la mode des Grenelle ou des "chocs de" maintenant des boucliers tarifaires.
Le résultat global prévisible : + d'impôts et de taxes, endettement to the moon, et une hausse des prix qui sera étalée sur plus longtemps et freinera l'éventuelle reprise.
Tout ceci ressemble fort à des rustines socio-politiques pour éviter l'embrasement, mais à un moment il faudrait songer à s'attaquer aux causes fondamentales des problèmes.
(énergie, inflation monétaire, budgets lourdement déficitaires, croissance atone voire récession, pacte social en déliquescence, représentativité politique des gouvernements au plus bas, frontières passoires, traités commerciaux légalisant ou favorisant la fraude (optimisation) fiscale et sociale, désindustrialisation avancée, démographie vs systèmes sociaux ... etc etc).
40 ans d'inaction française et d'enlisement européen : on est au pied du mur. On doit aider les allemands à conserver leur suprématie maintenant sinon tout le monde coule. Mais je compterais pas sur leur aimable retour d'ascenseur perso. Macron profite du marasme pour faire des dettes à gogo, il sait que les allemands sont pas en position de l'emmerder avec ça, et ce sera pas lui qui réglera la note. C'est irresponsable mais on commence à avoir l'habitude, avec lui comme avec ses prédécesseurs.

Perso même avec l'inflation et la crise du gaz je n'arrive pas à comprendre :
- pourquoi de telles hausses de prix de l'électricité
- pourquoi la France ne réagit pas à l'instar du Portugal ou de l'Espagne, et se contente de payer / encaisser le choc sur ses finances publiques. Vu son statut de producteur + puissance militaire, diplomatique et économique elle a de nombreuses options sur la table, mais se contente de payer des milliards et des milliards qu'elle n'a pas et qui lui font défaut pour améliorer son parc nucléaire. Perso c'est incompréhensible. Je peux comprendre qu'on le fait pour éviter une "explosion européenne". Mais, j'espère au moins qu'on a des contreparties sérieuses à tout cela.

Dernière modification par Déposeur2bilan ; 06/12/2022 à 09h07.
Citation :
Publié par Déposeur2bilan

Perso même avec l'inflation et la crise du gaz je n'arrive pas à comprendre :
- pourquoi de telles hausses de prix de l'électricité
- pourquoi la France ne réagit pas et se contente de payer / encaisser le choc sur ses finances publiques. Vu son statut de producteur + puissance militaire, diplomatique et économique elle a de nombreuses options sur la table, mais se contente de payer des milliards et des milliards qu'elle n'a pas et qui lui font défaut pour améliorer son parc nucléaire. Perso c'est incompréhensible. Je peux comprendre qu'on le fait pour éviter une "explosion européenne". Mais, j'espère au moins qu'on a des contreparties sérieuses à tout cela.
Si j'ai bien compris, c'est que par exemple en ce moment, la France, ne produit pas assez de courant, donc doit en acheter ailleurs.
Du coup, si nous avions pas l'indexation sur le Gaz via l'Europe, bah l'achat du courant serait encore plus cher.
Je crois que c'était Attal qui en parlait hier sur RMC.

@Dens : Certains ici, en ont mare de payer des impôts pour des chômeurs, moi j'en ai mare de payer pour le transport des Parisiens.
Ca ressemble a une fuite en avant en tout cas, soit l’etat s’endette, soit la population se souleve et vote extreme en gros - il faut bien un bouc emissaire, soit le vilain capitalisme, soit les mechants etrangers.

En tout cas avec la rarefication des hydrocarbures, je pense qu’il vaut mieux decroitre dans ses depenses et son mode de vie tout seul plutot qu’attendre qu’a l’avenir l’etat prenne les decisions courageuses qui sont bien en retard.
Citation :
Publié par Dens
Ca ressemble a une fuite en avant en tout cas, soit l’etat s’endette, soit la population se souleve et vote extreme en gros - il faut bien un bouc emissaire, soit le vilain capitalisme, soit les mechants etrangers.

En tout cas avec la rarefication des hydrocarbures, je pense qu’il vaut mieux decroitre dans ses depenses et son mode de vie tout seul plutot qu’attendre qu’a l’avenir l’etat prenne les decisions courageuses qui sont bien en retard.
L'état, c'est nous. Il ne fait que diluer les effets économiques, mais nous les payons. La dette française contrairement à ce qu'on dit souvent, nous la remboursons.
Les décisions qui sont prises en ce moment me semblent aller vers un sens : la récession économique.
L'objectif est de contenir l'inflation mais en émettant des dettes monstrueuses on ne fait que la différer dans le temps. En revanche les effets récessifs vont avoir lieu, on sait que les hausses de taux d'intérêt vont avoir un impact délétère sur les entreprises, le chômage, l'épargne et la consommation, et les budgets des collectivités. Les hausses tarifaires en particulier énergie idem. On va payer un prix social élevé pour garder un euro le plus fort possible. Mais les conséquences risquent d'être encore pire qu'une inflation qu'on laisserait filer. On risque d'avoir les deux, l'inflation qu'on n'arrive pas à contenir et la destruction économique liée aux politiques destinées à lutter contre. Car seule une partie du problème est liée à des causes internes, et que les solutions de type industrialisation, développement du parc énergétique, nécessitent des années ou des décennies d'effort planifié.

Oui va falloir compter sur nous mêmes mais c'est une position fataliste et défaitiste. L'état, c'est nous, ce n'est pas l'instrument d'une petite oligarchie. Plus ça va plus je pense que les peuples vont devoir se soulever s'ils ne veulent pas subir des politiques qui seront antisociales, gravement attentatoires aux libertés, et/ou extrémistes une fois la crise bien installée. Par ailleurs pour réduire son mode de vie faut avoir des possibilités de réduire, beaucoup de gens et d'entreprises sont déjà "à l'os". On peut sans doute creuser certes mais à un moment ça risque de grogner. Les prix alimentaires à la place de nos "élites" je commencerais à les surveiller d'un peu plus près parce que des hausses de 40, 50% en 2 ans sur de nombreux produits ce n'est pas anodin. 35% apparemment sur 1 an sur l'ensemble de l'alimentaire... On est pas en famine, mais la malnutrition progresse. Y'a pas besoin d'une majorité de crève la faim pour commencer à avoir de sérieux troubles.

Si je prends mon entreprise depuis on va dire le covid début 2020 et en y allant un peu à la louche :
- denrées alimentaires : +35%
- assurances : +20%
- electricité : +20 à 25%, et bientôt forte hausse.
- loyer : dieu merci hausse limitée peut être 2 ou 3%
- salaires / cotisations : environ 5% mais c'est volontaire
- frais automobiles / livraisons : environ 10% hausse raisonnable, les hausses d'essence ne semblent pas encore trop impactées sur les prix

Pour l'instant j'arrive à contenir avec mes propres hausses de prix et ma croissance interne mais ça commence à devenir tendu, si ça continue sur cette lancée bah à un moment je mettrai la clef sous la porte avant d'être endetté moi même. Au début ça sera hausse de prix puis licenciements puis chômage technique et quand y'aura pas d'autres solutions bah voilà.

Dernière modification par Déposeur2bilan ; 06/12/2022 à 09h40.
Citation :
Publié par Déposeur2bilan
L'état, c'est nous. Il ne fait que diluer les effets économiques, mais nous les payons. La dette française contrairement à ce qu'on dit souvent, nous la remboursons.
Les décisions qui sont prises en ce moment me semblent aller vers un sens : la récession économique.
L'objectif est de contenir l'inflation mais en émettant des dettes monstrueuses on ne fait que la différer dans le temps. En revanche les effets récessifs vont avoir lieu, on sait que les hausses de taux d'intérêt vont avoir un impact délétère sur les entreprises, le chômage, l'épargne et la consommation, et les budgets des collectivités. Les hausses tarifaires en particulier énergie idem. On va payer un prix social élevé pour garder un euro le plus fort possible. Mais les conséquences risquent d'être encore pire qu'une inflation qu'on laisserait filer. On risque d'avoir les deux, l'inflation qu'on n'arrive pas à contenir et la destruction économique liée aux politiques destinées à lutter contre. Car seule une partie du problème est liée à des causes internes, et que les solutions de type industrialisation, développement du parc énergétique, nécessitent des années ou des décennies d'effort planifié.

Oui va falloir compter sur nous mêmes mais c'est une position fataliste et défaitiste. L'état, c'est nous, ce n'est pas l'instrument d'une petite oligarchie. Plus ça va plus je pense que les peuples vont devoir se soulever s'ils ne veulent pas subir des politiques qui seront antisociales, gravement attentatoires aux libertés, et/ou extrémistes une fois la crise bien installée. Par ailleurs pour réduire son mode de vie faut avoir des possibilités de réduire, beaucoup de gens et d'entreprises sont déjà "à l'os". On peut sans doute creuser certes mais à un moment ça risque de grogner. Les prix alimentaires à la place de nos "élites" je commencerais à les surveiller d'un peu plus près parce que des hausses de 40, 50% en 2 ans sur de nombreux produits ce n'est pas anodin. 35% apparemment sur 1 an sur l'ensemble de l'alimentaire... On est pas en famine, mais la malnutrition progresse. Y'a pas besoin d'une majorité de crève la faim pour commencer à avoir de sérieux troubles.

Si je prends mon entreprise depuis on va dire le covid début 2020 et en y allant un peu à la louche :
- denrées alimentaires : +35%
- assurances : +20%
- electricité : +20 à 25%, et bientôt forte hausse.
- loyer : dieu merci hausse limitée peut être 2 ou 3%
- salaires / cotisations : environ 5% mais c'est volontaire
- frais automobiles / livraisons : environ 10% hausse raisonnable, les hausses d'essence ne semblent pas encore trop impactées sur les prix

Pour l'instant j'arrive à contenir avec mes propres hausses de prix et ma croissance interne mais ça commence à devenir tendu, si ça continue sur cette lancée bah à un moment je mettrai la clef sous la porte avant d'être endetté moi même. Au début ça sera hausse de prix puis licenciements puis chômage technique et quand y'aura pas d'autres solutions bah voilà.
1- Non nous ne remboursons jamais nos dettes d'état, dans le meilleur des cas nous payons les intérêts et ça s'arrête là.
Enfin si on rembourse mais en empruntant à nouveau la même somme.
Et c'est bien pour ça qu'on sait qu'un jour (quand ?) ça posera un problème si personne ne veut nous prêter ce dont nous avons besoin pour rembourser ce qu'on doit, ou à des taux tellement délirants qu'on ne pourrait même pas payer les intérêts.

2- Non la BCE n'essaye pas d'avoir un euro fort, sa mission c'est de contenir l'inflation et rien d'autre (en théorie).
D'ailleurs l'euro n'a jamais été aussi faible qu'aujourd'hui face au dollar parce que la BCE n'a pas voulu remonter les taux d'intérêt comme elle aurait du le faire histoire de ne pas casser la croissance.
Et l'euro faible c'est une partie problème de l'inflation quand on paye le gaz et le pétrole en dollars, ou tout un tas d'autres trucs comme le matos informatique par exemple.
En fait vu a gueule de la balance extérieure française et le peu d'industrie qu'il nous reste, un euro faible c'est quasiment aussi problématique qu'un euro fort.

3- Le discours sur la révolution prolétarienne, si tu y crois tant mieux pour toi, mais ce n'est pas bien différent de croire au père noël de mon point de vue.

4- Les hausses de prix sont inévitables.
Dans ma boite ça fait depuis le début de l'année qu'on les passe et ce n'est pas du 5%, plutôt entre 20% et 40%.
Absorber des hausses de 50 à100% sur les matières premières (aciers, bois, etc) c'était tout simplement impossible.
Et on va probablement encore en rajouter une couche quand on connaitra exactement les hausses de l'électricité, plus les négo salariales (on a fait 0% cette année, mais ça ne pourra pas être la même l'année prochaine avec à nouveau une inflation à 10%).
Du coup il est fort probable que certains clients potentiels reportent leurs commandes parce que ça va devenir hors budget.

L'année prochaine va être très compliquée pour beaucoup, et si l'euro remonte à son niveau "normal" ça va être très très très compliqué pour tout ce qui est loisir, tourisme, hôtellerie, restauration. C'est dans ces secteurs que tout le monde va faire des coupes budgétaires en priorité, et si l'euro est trop fort on aura même pas d'étrangers (hors UE) pour compenser.
BCE : Les nouvelles sont devenues beaucoup plus positives ces dernières semaines
Si la Commission européenne prévoit une contraction du produit intérieur brut (PIB) pour la zone euro comme pour l’Union européenne au dernier trimestre de 2022 et lors des trois premiers mois de 2023, avant un rebond sur le reste de l’année,
Christine Lagarde (Banque Centrale Européenne) déclare que « Les nouvelles sont devenues beaucoup plus positives ces dernières semaines »

les hausses de prix ont ralenti après le pic de plus de 10 % en octobre
faisant que l’année en cours « ne sera pas brillante mais bien meilleure que ce qu’on craignait ».
Citation :
Publié par Caniveau Royal
les hausses de prix ont ralenti après le pic de plus de 10 % en octobre
C'est pas bien surprenant.
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Après, le prix des métaux est reparti nettement à la hausse depuis 6 mois... Mais pour la bouffe :
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En revanche, le riz grimpe, comme le sucre. J'ai l'impression qu'il y a un ciseau entre la reprise en Asie (d'où la hausse des métaux, du riz etc) et la détente sur les marchés de l'énergie et des produits agricoles européens.
Le nombre de faillites explose en France


Citation :
La France a enregistré en 2022 la plus haute augmentation de défaillances d’entreprises de son histoire, à près de 50 % sur un an, selon un rapport du cabinet spécialisé Altares.
En tout, ce sont 42 500 entreprises qui ont mis la clef sous la porte en 2022, soit +49,9 % par rapport à 2021 – un chiffre inégalé, résultant d’une reprise économique à la traîne depuis la Covid-19.
Si les chiffres restent encore inférieurs, d’environ 10 000, par rapport à l’avant-Covid, l’écart s’est drastiquement réduit tout au long de l’année dernière. Les défaillances avaient fortement reculé entre mars 2020 et novembre 2021, quand l’Etat était intervenu pour soutenir les entreprises face à la pandémie.
Une tendance dont EURACTIV soulignait les risques dès août 2022, alors que s’amorçaient les premiers remboursements des Prêts garantis par l’État (PGE) et les recouvrements des dettes sociales, telles que les charges URSSAF.




+78 % chez les PME

Si les entreprises les plus concernées par les faillites restent les plus petites, la situation est de plus en plus préoccupante dans les PME (10 à 99 employés), et ce dans toutes les régions de France : « 3 214 ont défailli en 2022 contre 1 804 en 2021, soit une envolée de +78 % sur un an », selon le rapport. Un tiers de ces défaillances ont eu lieu sur les trois derniers mois de 2022, soit une augmentation de 93 %.
« Lorsque des PME tombent, c’est tout le maillage local qui est impacté », décrypte Thierry Millon, responsable de l’étude, pour EURACTIV France. « Elles ne peuvent plus payer leurs fournisseurs et le niveau d’emploi menacé est plus important ».
Fait notable, certaines PME étaient saines économiquement et « avaient un cahier des charges rempli », souligne M. Millon.
En cause, les contraintes financières nombreuses qu’imposent les remboursements des PGE et dettes URSSAF, qui s’ajoutent à une situation économique morose et des factures énergétiques en essor. L’époque du « quoi qu’il en coûte », période durant laquelle l’État a pu soutenir les entreprises tous azimuts, est aussi terminée.
« Tous les facteurs sont là pour rendre le premier trimestre 2023 très inconfortable pour de nombreuses entreprises », alerte M. Millon, faisant craindre un retour aux valeurs d’avant-crise plus tôt que prévu.

55 000 défaillances en 2023


Citation :
Le rapport table sur 55 000 défaillances en 2023, soit un retour aux chiffres de 2017, lorsque 55 400 entreprises avaient mis fin à leurs activités.
En outre, aucun secteur n’est épargné : la construction représente le quart des faillites, avec 10 000 fermetures. Idem dans le commerce, notamment le commerce de détail, qui voit le nombre d’entreprises, et notamment les plus petites, péricliter. Quant aux services aux entreprises, ils accusent une augmentation plus contenue, à +32,3 % par rapport à 2021.
Une tendance qui ne se limite pas à l’Hexagone : 100 000 entreprises sont à risque de faire faillite en Italie, selon les chiffres d’octobre 2022 de l’Osservatorio Rischio Imprese du cabinet d’études de marché Cerved. En Pologne, les demandes de suspension temporaire des activités ont augmenté de 39,4 % au cours des douze derniers mois.
Quant au Royaume-Uni, « plus d’une entreprise britannique sur dix a signalé un risque modéré à grave d’insolvabilité en août 2022 », selon une note de l’Office for National Statistics (ONS).


On rajoute à ça une prochaine forte hausse des carburants sous peu :

Citation :
Publié par Jenmir
Le nombre de faillites explose en France










On rajoute à ça une prochaine forte hausse des carburants sous peu :

Ca me donne quand même le sentiment que c'est une tribune pour demander à l'état de prendre à sa charge tous les PGE, et rien d'autre.


C'est quand même le pire du pire qui puisse être fait : comparer une année de sortie de crise avec une année en pleine crise où tout était fait pour que les entreprises ne ferment pas.
Ca fait un titre super racoleur et catastrophiste bien comme il faut.
Sauf que dès qu'on lit l'article on se rend compte que la situation est parfaitement normale.
Enfin non ça reste anormal puisqu'on a toujours pas retrouvé les niveaux d'avant covid alors qu'on devrait être bien au dessus, et donc les chiffres annoncés sont en fait une bonne nouvelle.

On peut donc s'attendre à des chiffres bien pourris pour 2023 et probablement pour 2024 puisque toutes les entreprises zombies sont loin d'avoir disparues en 2022 et qu'on a en plus le problème de l'inflation.
C'est cool ils vont encore pouvoir faire des articles avec des titres putaclic à souhait pendant encore un an ou deux.
Enfin y a un vrai sujet quand même c'est sur les contrats d'électricité notamment (mais au niveau gaz ça doit être pareil).
Là si tu signes ton contrat en tant qu'entreprise tu vas payer une fortune, imaginons que dans 6 mois ou même d'ici fin d'année le prix de l'électricité baisse fortement. Ben tu es marron dans la situation actuelle, puisque pour sortir de ton contrat de 2/3ans, tu vas devoir payer des indemnité équivalente au temps restant de ton contrat. Autant dire que tu es coincé avec ton contrat à des tarifs délirant.

Pour moi c'est là dessus qu'il faut agir, permettre à n'importe quel entreprise de sortir de son contrat si d'ici quelques mois elle trouve une meilleur offre à un tarif bien moins cher, le tout sans indemnité à payer. A un moment donné ça va bien, l'Etat a aidé les fournisseurs d'électricité (moi je les aurais laisser couler, quitte à devoir payer des amendes pour les dédommager, ça aurait la chose la plus intelligente à faire, ces boites sont des parasites ils produisent rien) en obligeant EDF à vendre à perte de l'électricité pour qu'ils puissent revendre ensuite. Et bien c'est le moment pour eux de payer la facture, y a pas de raisons qu'ils se gavent sur le dos des entreprises à cause de contrat de 2/3 ans sans possibilité de renégocier les tarifs.

C'est intenable pour une boite de payer pendant 2 ans ou 3 ans, 3/4 /10 fois le prix "normal" sans possibilité de sortir du contrat sauf à être racketter de plusieurs dizaine ou centaine de millier d'euros. C'est totalement anormal et y a urgence que l'Etat agisse sur ça sinon on va dans le mur.
Surtout que ca va tuer toute relance/création d'entreprise. Pour le coup, ya un vrai regain d'intéret à aller créer son entreprise hors de France, en AdN notamment (pour les business qui le peuvent).
Je suis étonné que l'Etat Français ne réagisse pas plus vite sur ces questions (au dela des effets d'annonce).
Et je parle pas d'un "bouclier". Ya une sorte d'immobilisme, comme si le gouvernement croyait encore que "tout va rentrer dans l'ordre" dans les prochains mois/1-2 ans.
Citation :
Publié par Cypky
Surtout que ca va tuer toute relance/création d'entreprise. Pour le coup, ya un vrai regain d'intéret à aller créer son entreprise hors de France, en AdN notamment (pour les business qui le peuvent).
Je suis étonné que l'Etat Français ne réagisse pas plus vite sur ces questions (au dela des effets d'annonce).
Et je parle pas d'un "bouclier". Ya une sorte d'immobilisme, comme si le gouvernement croyait encore que "tout va rentrer dans l'ordre" dans les prochains mois/1-2 ans.
non mais là c'est même au niveau européen. Quelle industriel va venir s'installer en Europe dans un système où du jour au lendemain sa facture énergétique peut passer de 1 à 10 à cause d'un mécanisme de prix totalement dingue.

On veut la réindustrialisation, en faire une priorité, ça fait presque 1 an maintenant que ça la situation est connu, et on a toujours aucune annonce de plan de l'UE sur le sujet.... alors que ça devrait être une priorité, y compris pour les allemands et même encore plus que les autres. Je ne comprends pas cette immobilise, y a toujours rien d'annoncer, rien en vue. Donc demain le gaz explose à nouveau, et bien c'est reparti. Or le gaz peut à nouveau exploser parce qu'on fait comme ci le problème était résolue mais il ne l'est pas.
Je voulais souligner que la France en particulier est dans une situation ubuesque. Ce pays est proche de l'autosuffisance électrique et doit revendre sa production d'électricité à prix coûtant. Le contribuable français doit l'acheter à un prix, via des intermédiaires, qui n'a rien avoir avec le coût de production Français.
Devant le caractère explosif de cette situation (économiquement et socialement), il me parait urgent que le gouvernement Français défende un minimum l'intérêt Français pour le coup et agisse rapidement. Car les "boucliers" qui reviennent à s'endetter d'avantage ressemble plus à une "double peine" pour le contribuable.

Aprés, on pourrait imaginer que la "solidarité" excessive de la France sur l'électricité est compensé sur d'autres dossiers européen. Mais bon, ca ne me parait pas évident et ca ne rend pas plus acceptable la situation pour les Français et les entreprises Françaises.
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