[POGNAX] [Police] Problématiques contemporaines

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Publié par Silgar
Cette vidéo est assez intéressante sur le plan opérationnel.

On ne voit aucun CRS, aucun EGM.

Les seuls policiers que l'on voit sont issus d'une CSI et d'une BRAV. Autrement dit des personnels non formés au maintien de l'ordre. Les vidéos ont d'ailleurs tendance à montrer qu'ils appliquent l'exact contraire des principes de désescalades.
Je ne suis pas un professionnel de la gestion de foule mais il me semble que quand il pleut des briques , ce n'est plus le temps de parler de désescalades, on envoi tout les renforts qu'on peut
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Publié par Anthodev
C'est le gouvernement qu'il faut remercier pour cela. S'il ne s'était pas entêté avec cette PPL que quasiment tout le monde décrie, que ce soit au niveau national, européen et mondial, il n'y aurait pas eu cette manifestation et ces FDO n'auraient pas été blessés. C'est également en partie le résultat du laisser-aller au sein de la Police qui permet des comportements comme le cas Zecler, distandant la relation entre les FDO et une partie de la population.

Après ça n'excuse pas du tout le geste de ces black-block et il serait bon que les mecs qui ont fait soient retrouvés (même si ce sera compliqué), mais c'est le gouvernement qui a mis les FDO dans cette position (et en partie une partie des syndicats policiers qui veulent "protéger" de manière irrationnelle n'importe quel policier).
Malgré la tentative de raccrochage aux branches de ta dernière phrase, ton poste n'est ni plus ni moins qu'une légitimation systématique des violences à l'encontre des forces de l'ordre dès lors qu'un individu ou un groupe se trouve en désaccord avec la politique du gouvernement, ainsi qu'une exonération totale des individus de leurs propres responsabilités.

Dernière modification par Soumettateur ; 29/11/2020 à 17h57.
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Publié par Zackoo
Je répète comme je le fais souvent, ce thread n'a pas vocation a être un répertoire des tweet que vous trouvez.
Reprendre le twitt d'un journaliste qui annonce qu'un de ses confrères photographes, qui travaille notamment pour l'AFP, a été blessé par la police et se trouve à l'hôpital, ce n'est pas une info ? Ou alors on n'a le droit de ne parler que des policiers blessés ?

L'info a été reprise par le Figaro, le Parisien, Libération et toute la presse française.
Message supprimé par son auteur.
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Publié par Soumettateur
Malgré la tentative de raccrochage aux branches de ta dernière phrase, ton poste n'est ni plus ni moins qu'une légitimation systématique des violences à l'encontre des forces de l'ordre dès lors qu'un individu ou un groupe se trouve en désaccord avec la politique du gouvernement, ainsi qu'une exonération totale des individus de leurs propres responsabilités.

Je pense que ça résume tes contributions sur l'Agora depuis 1 ans.
Où est-ce que c'est une légitimation, c'est simplement de la logique : on parle d'un loi donnant plus de pouvoir à la Police qui est conspué par la société civile et une grande partie des organisations nationale/européenne/internationale, de plus il y a eu l'incident avec Zecler qui a éclaté en milieu de semaine, pas besoin d'être un génie pour anticiper le fait que ça touche aux motifs de rassemblement des black-block et que l'histoire avec Zecler allait d'autant plus transformer les FDO en cible.

La seule option raisonnable aurait été de retirer le projet de loi, ce qui aurait stoppé ou fortement affaibli les manifestations prévues en annonçant en plus dans la foulée une réforme de la Police à venir, cela aurait moins exposé les FDO à une violence de ce niveau. Et encore une fois je n'exonère pas du tout les individus, ils ont une part importante de responsabilité, mais la cause de cela reste le gouvernement qui a provoqué cette manifestation, ils ont eux aussi leur part de responsabilité.
@Anthodev: Parce que tu crois sincèrement que les BB ont besoin de justifications pour foutre le bordel ? Tous les prétextes sont bons en ce moment, cela n'aurait pas été cette loi qui aux dires mêmes du Garde des Sceaux n'est pas applicable (Une intention en droit, ça n'existe pas en tout cas pas comme ça), cela aurait été autre chose. Le moindre fait où la police aurait été mise en cause aurait suffit à déclencher une manifestation et les BB se serait greffés à cela.

On a une frange de l'ultragauche qui n'attend qu'un incident de la part des FdO pour agir et foutre le bordel. C'est comme ça depuis pas mal de temps alors les justifications ou les soit-disant responsabilités du gouvernement, laisse-moi rire.
Citation :
Publié par Anthodev
Où est-ce que c'est une légitimation, c'est simplement de la logique : on parle d'un loi donnant plus de pouvoir à la Police qui est conspué par la société civile et une grande partie des organisations nationale/européenne/internationale, de plus il y a eu l'incident avec Zecler qui a éclaté en milieu de semaine, pas besoin d'être un génie pour anticiper le fait que ça touche aux motifs de rassemblement des black-block et que l'histoire avec Zecler allait d'autant plus transformer les FDO en cible.

La seule option raisonnable aurait été de retirer le projet de loi, ce qui aurait stoppé ou fortement affaibli les manifestations prévues en annonçant en plus dans la foulée une réforme de la Police à venir, cela aurait moins exposé les FDO à une violence de ce niveau. Et encore une fois je n'exonère pas du tout les individus, ils ont une part importante de responsabilité, mais la cause de cela reste le gouvernement qui a provoqué cette manifestation, ils ont eux aussi leur part de responsabilité.
Est-ce que tu conçois le fait qu'il est strictement impossible de satisfaire les 65 Millions de français ?
A partir de la est-ce que tu conçois qu'il y aura toujours un mécontentement dans la population (surtout quand les ressources vont en se raréfiant) ?
Est-ce que tu comprends qu'exprimer son mécontentement par la violence est certes facile mais inadmissible en société ?
A partir de la il est important et il va l'être d'autant plus dans le future de s'assurer que la force sera toujours du coté des forces de l'ordre et donc de la démocratie. Les mécontents devront attendre la prochaine élection. Il en va de la survie de nos sociétés parce que non, donner raison à celui qui casse le plus, (c'est sans doute le plus mécontent? Je sais pas) ne transformera pas notre société en paradis ...

Accuser ou pointer du doigts nos démocraties (parce que c'est ce qu'est notre gouvernement nos fdo) quand il y a des troubles n'est pas sérieux et dangereux pour les plus faibles. Ils peuvent à l'heure actuelle s'imaginer que les casseurs travaillent pour eux mais les démonstrations de forces ne bénéficient, à terme, qu'aux forts.
Citation :
Publié par gnark
Est-ce que tu conçois le fait qu'il est strictement impossible de satisfaire les 65 Millions de français ?
A partir de la est-ce que tu conçois qu'il y aura toujours un mécontentement dans la population (surtout quand les ressources vont en se raréfiant) ?
Est-ce que tu comprends qu'exprimer son mécontentement par la violence est certes facile mais inadmissible en société ?
A partir de la il est important et il va l'être d'autant plus dans le future de s'assurer que la force sera toujours du coté des forces de l'ordre et donc de la démocratie. Les mécontents devront attendre la prochaine élection. Il en va de la survie de nos sociétés parce que non, donner raison à celui qui casse le plus, (c'est sans doute le plus mécontent? Je sais pas) ne transformera pas notre société en paradis ...

Accuser ou pointer du doigts nos démocraties (parce que c'est ce qu'est notre gouvernement nos fdo) quand il y a des troubles n'est pas sérieux et dangereux pour les plus faibles. Ils peuvent à l'heure actuelle s'imaginer que les casseurs travaillent pour eux mais les démonstrations de forces ne bénéficient, à terme, qu'aux forts.
Je pense que tu as raté la partie où Anthodev dit clairement que ce n'est pas une légitimation. C'est pourtant écrit en toutes lettres, sans aucune circonvolution.
Citation :
Publié par gnark
Est-ce que tu conçois le fait qu'il est strictement impossible de satisfaire les 65 Millions de français ?
A partir de la est-ce que tu conçois qu'il y aura toujours un mécontentement dans la population (surtout quand les ressources vont en se raréfiant) ?
Est-ce que tu comprends qu'exprimer son mécontentement par la violence est certes facile mais inadmissible en société ?
A partir de la il est important et il va l'être d'autant plus dans le future de s'assurer que la force sera toujours du coté des forces de l'ordre et donc de la démocratie. Les mécontents devront attendre la prochaine élection. Il en va de la survie de nos sociétés parce que non, donner raison à celui qui casse le plus, (c'est sans doute le plus mécontent? Je sais pas) ne transformera pas notre société en paradis ...

Accuser ou pointer du doigts nos démocraties (parce que c'est ce qu'est notre gouvernement nos fdo) quand il y a des troubles n'est pas sérieux et dangereux pour les plus faibles. Ils peuvent à l'heure actuelle s'imaginer que les casseurs travaillent pour eux mais les démonstrations de forces ne bénéficient, à terme, qu'aux forts.
[Modéré par Zackoo : ... ]

La démocratie, ce ne devrait pas être un blanc seing pour 5 ans et le peuple doit fermer sa gueule pendant ce temps.
Dans une période comme la nôtre, augmenter les tensions avec une loi liberticide et inutile, conjugué à des dérives policières de plus en plus régulières, oui, ça s'appelle mettre de l'huile sur le feu, et y a rien de surprenant à ce que ça pète, et fort.
Et honnêtement, plus ça va, plus, personnellement, je me demande si ces messieurs bien au chaud dans leurs ministères ne devraient pas avoir un peu plus peur pour leurs miches, peut être qu'enfin ils penseront au peuple avant leurs intérêts personnels...

Dernière modification par Zackoo ; 30/11/2020 à 11h51.
Citation :
Publié par gnark
Est-ce que tu conçois le fait qu'il est strictement impossible de satisfaire les 65 Millions de français ?
A partir de la est-ce que tu conçois qu'il y aura toujours un mécontentement dans la population (surtout quand les ressources vont en se raréfiant) ?
C'est vraiment triste que les référendums n'existent pas dans la loi française, ça permettrait de résoudre instantanément ce genre de situation, quel dommage.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par gnark
A partir de la il est important et il va l'être d'autant plus dans le future de s'assurer que la force sera toujours du coté des forces de l'ordre et donc de la démocratie.
C'est un raccourci extraordinairement dangereux. La force du côté des forces de l'ordre c'est la porte ouverte à a peu près toutes les milices et toutes les exactions comme on l'a vu, et on le voit encore, un peu partout dans le monde.

Les Forces de l'Ordre sont au service de la nation et donc au service de la population qui lui confère, via son vote, l'autorité qui lui est déléguée par l'État. Elles doivent donc être contrôlées et encadrées, correctement formées, et répondre de leurs actes juridiquement. La force au final est du côté de la démocratie, qui l'utilise via les forces de l'ordre, mais certainement pas l'inverse.
Citation :
Publié par Quild
Je pense que tu as raté la partie où Anthodev dit clairement que ce n'est pas une légitimation. C'est pourtant écrit en toutes lettres, sans aucune circonvolution.
Regardes le message en dessous du tient et ose me dire que mon intervention n'était pas justifiée
De plus mon message ne cible pas spécifiquement une légitimation directe de la violence par Anthodev mais plus son système d'évaluation d'une mauvaise mesure par la violence qu'elle génère. Cela revient à valider et légitimer la violence pour empêcher une mesure de passer.
Si tu es d'accord pour dire qu'une mesure est mauvaise en regardant la violence qu'elle génère alors ceux qui trouvent cette mesure mauvaise vont générer de la violence pour t'en convaincre. C'est dangereux.

Citation :
Publié par Manael
Celui qui casse le plus, c'est le BB qui lance un pavé sur un flic et fout le feu à un café, ou l'ex banquier qui casse le service public, rends nos hôpitaux inopérants, transforme notre police en milice, défonce nos acquis sociaux au profit de quelques individus toujours plus riches, détruit nos libertés sans effets visibles sur notre sécurité, et nomme un, si ce n'est présumé violeur, alors au moins présumé corrompu (oui, me semble qu'accepter des faveurs sexuelles en échange d'un service on appelle ça au minimum de la corruption passive) à la tête d'un ministère en roue libre ?
La démocratie, ce ne devrait pas être un blanc seing pour 5 ans et le peuple doit fermer sa gueule pendant ce temps.
Dans une période comme la nôtre, augmenter les tensions avec une loi liberticide et inutile, conjugué à des dérives policières de plus en plus régulières, oui, ça s'appelle mettre de l'huile sur le feu, et y a rien de surprenant à ce que ça pète, et fort.
Et honnêtement, plus ça va, plus, personnellement, je me demande si ces messieurs bien au chaud dans leurs ministères ne devraient pas avoir un peu plus peur pour leurs miches, peut être qu'enfin ils penseront au peuple avant leurs intérêts personnels...
Je ne peux pas répondre parce que tes assertions sont fausses. Un banquier ne casse pas pas le service public pas plus que nos hôpitaux ou notre police. La banque n'est qu'un outil au service de nos politiques qui l'utilisent bien ou mal.

On peut faire évoluer notre démocratie, ce sera pas forcement pour du mieux (j'ai de sérieux doute quand à la compétence du peuple pour gérer) mais on ne peut le faire que via un processus démocratique et certainement pas en cassant du mobilier.

Vouloir faire peur aux autres est stupide, une marque de faiblesse qui ne peut que se retourner contre celui qui l'initie. Le fort n'a pas besoin de faire peur, il impose, et si le faible réussit à faire peur au fort la seule chose qu'il récoltera c'est de se faire dominer. Vouloir faire peur c'est renoncer au dialogue pacifié pour faire parler la force. C'est contraire à l'esprit démocratique et ne servira jamais que les forts.

@Crevard_Ingenieux tu as le référendum d’initiative partagée pour t’opposer à une loi si jamais elle rencontre une opposition assez forte dans la population ...
@Zangdar_MortPartout je l'entendais bien sur uniquement si cette force est au service de notre gouvernement élu.
Citation :
Publié par gnark
Regardes le message en dessous du tient et ose me dire que mon intervention n'était pas justifiée
De plus mon message ne cible pas spécifiquement une légitimation directe de la violence par Anthodev mais plus son système d'évaluation d'une mauvaise mesure par la violence qu'elle génère. Cela revient à valider et légitimer la violence pour empêcher une mesure de passer.
Si tu es d'accord pour dire qu'une mesure est mauvaise en regardant la violence qu'elle génère alors ceux qui trouvent cette mesure mauvaise vont générer de la violence pour t'en convaincre. C'est dangereux.



Je ne peux pas répondre parce que tes assertions sont fausses. Un banquier ne casse pas pas le service public pas plus que nos hôpitaux ou notre police. La banque n'est qu'un outil au service de nos politiques qui l'utilisent bien ou mal.

On peut faire évoluer notre démocratie, ce sera pas forcement pour du mieux (j'ai de sérieux doute quand à la compétence du peuple pour gérer) mais on ne peut le faire que via un processus démocratique et certainement pas en cassant du mobilier.

Vouloir faire peur aux autres est stupide, une marque de faiblesse qui ne peut que se retourner contre celui qui l'initie. Le fort n'a pas besoin de faire peur, il impose, et si le faible réussit à faire peur au fort la seule chose qu'il récoltera c'est de se faire dominer. Vouloir faire peur c'est renoncer au dialogue pacifié pour faire parler la force. C'est contraire à l'esprit démocratique et ne servira jamais que les forts.

@Crevard_Ingenieux tu as le référendum d’initiative partagée pour t’opposer à une loi si jamais elle rencontre une opposition assez forte dans la population ...
@Zangdar_MortPartout je l'entendais bien sur uniquement si cette force est au service de notre gouvernement élu.
L'ex banquier c'est Macron, visiblement c'était pas clair pour toi.

Les diverses révolutions ayant eu lieues dans notre pays semblent dire que c'est possibles, voir parfois nécessaires, d'employer la force.

Quand on veut dialoguer, il faut être au minimum deux, et ces derniers temps le gouvernement ne semblent pas enclin au dialogue. Il n'y a qu'à voir ses actions dans l'éducation, avec la création d'un syndicat jaune, pour bien comprendre que le dialogue ne fonctionne pas, vu qu'ils n'acceptent d'entendre que leurs louanges, et font tout pour discréditer et court circuiter les interlocuteurs modérés prêts au dialogue.
Citation :
Publié par gnark
Regardes le message en dessous du tient et ose me dire que mon intervention n'était pas justifiée
En quoi le fait que quelqu'un d'autre que moi se donne la peine de répondre à ton message pour te contredire vient justifier ton propos ?
Je n'ai pas pris cette peine, mais oui, ton message était hautement critiquable sur le fond. Mais comme dès le départ tu te plantais en prêtant à Anthodev une légitimation de la violence malgré son propos très clairement à l'opposé, je n'ai pas cherché plus loin.
La réponse de Zangdar est sans doute la plus appropriée à la dernière partie de ton message (le reste étant juste à côté de la plaque).


Pareil pour ta réponse à Manael, il suffit de te faire remarquer que "l'ex-banquier" ça vise quelqu'un en particulier. Pas n'importe quel ex-banquier et encore moins n'importe quel banquier. C'était difficile de passer à côté.
Tu réponds aux gens sans vraiment les lire ?

Et je ne vois rien à redire au propos de Manael, si ce n'est que j'espère que la "peur pour leurs miches" s'entend au niveau juridique.
Citation :
Publié par Gratiano
@Anthodev: Parce que tu crois sincèrement que les BB ont besoin de justifications pour foutre le bordel ?
Non mais l'ampleur peut varier en fonction du mot d'ordre de la manif ou du contexte social/politique au moment de la manif.
Citation :
Publié par Gratiano
On a une frange de l'ultragauche qui n'attend qu'un incident de la part des FdO pour agir et foutre le bordel.
Et justement dans le cas on avait un cocktail explosif : un loi sécuritaire/liberticide (dénoncée par la presse, les ONG et différentes instances politiques) au profit des FDO et les images d'un passage à tabac injustifié par des FDO.

D'ailleurs j'ai l'impression que lors de cette dernière manifestation, il y a moins de casse que lors des dernières manifestations mais qu'à l'inverse plus de policiers ont été blessés (en rapport à la mobilisation policière), laissant penser qu'ils ont été plus ciblés qu'habituellement.
Citation :
Publié par gnark
Est-ce que tu comprends qu'exprimer son mécontentement par la violence est certes facile mais inadmissible en société ?
C'est censé être inadmissible, le problème c'est que le l'Histoire (avec un grand H, car ça concerne presque toutes les sociétés à pratiquement n'importe quelle époque) montre que les grands changements sociétaux se font souvent dans la violence. À partir de là il n'est pas surprenant (ça ne veut pas dire que je suis d'accord) que des personnes utilisent ce moyen d'action pour tenter un changement (du moins je parle de ceux qui se prennent vraiment pour des anarchistes, les casseurs/looteurs c'est autre chose).
Citation :
Publié par gnark
A partir de la il est important et il va l'être d'autant plus dans le future de s'assurer que la force sera toujours du coté des forces de l'ordre et donc de la démocratie.
La Force ne devrait pas être nécessaire dans un monde idéal (et surtout de la manière dont elle est utilisée). L'autre problème c'est que l'usage de la force semble de moins en moins légitime, surtout quand il semble que ces mêmes démocraties semblent de plus en plus agir à l'encontre de leur population.
Citation :
Publié par gnark
Les mécontents devront attendre la prochaine élection.
Une élection ce n'est pas "tu as voté, maintenant tu la ferme jusqu'aux prochaines élections".
Citation :
Si tu es d'accord pour dire qu'une mesure est mauvaise en regardant la violence qu'elle génère alors ceux qui trouvent cette mesure mauvaise vont générer de la violence pour t'en convaincre.
Quelle violence il y a eu avant cette manifestation, la mesure est mauvaise quand on voit la fronde qu'il y a eu avant et de tous les organismes qui étaient contres : toute la presse française, les ONG, les associations veillant aux respects des libertés, différentes instances politiques (Défenseure des Droits, CNCDH, CEDH, Commission Européenne, l'ONU). Une fronde pareille montre qu'il y a un gros problème avec cette loi.
Citation :
Vouloir faire peur aux autres est stupide, une marque de faiblesse qui ne peut que se retourner contre celui qui l'initie. Le fort n'a pas besoin de faire peur, il impose, et si le faible réussit à faire peur au fort la seule chose qu'il récoltera c'est de se faire dominer. Vouloir faire peur c'est renoncer au dialogue pacifié pour faire parler la force. C'est contraire à l'esprit démocratique et ne servira jamais que les forts.
Et c'est quoi la stratégie du gouvernement ces dernières années ? Avoir recours à la violence (appelé avec euphémisme de la "fermeté") pour décourager les personnes à aller en manifestation. Si ce n'était pas le cas, la doctrine serait différente (et de tous les spécialistes, tout le monde s'accorde à dire que le maintien de l'ordre c'est devenu n'importe quoi).

Sinon de nouvelles infos, apparemment la Préfecture de Police a menti deux fois, la première en disant qu'ils n'étaient pas au courant du comportement des flics de l'affaire Zecler avant que l'affaire fut rendue publique :

La seconde, selon Mediapart, où 6 jeunes ont été arrétés violemment alors qu'ils n'ont commis aucun délit, un des policiers a tiré deux fois sans sommation et n'a toujours pas été suspendu. Le mensonge est que la préfecture indique qu'il n'a pas été suspendu parce que la Justice aurait conclu qu'il avait agi en légitime défense, ce qui est faux (et le jeune en question qui est touché a 40 jours d'ITT) :

Et dernière information, selon Linda Kebabb, la Police laisse sciemment les black block entré dans les manifestations depuis 2014 alors qu'ils sont reconnus avant :
Quel est le meilleur moyen de décrédibiliser des manifestations/faire de la récupération politique que de laisser avoir de la casse pour faire oublier la raison des rassemblements ?
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par gnark
@Crevard_Ingenieux tu as le référendum d’initiative partagée pour t’opposer à une loi si jamais elle rencontre une opposition assez forte dans la population ...
Pourquoi aller chercher un tel référendum (qui n'est pas conditionné à l'initiative seule de la population d'ailleurs) ? Le président de la république peut demander des référendums. S'il constate qu'une réforme ou une loi portée par son gouvernement et/ou sa majorité suscite des réactions houleuses au sein de la population, soumettre cette dernière à référendum est le meilleur moyen de régler la situation, d'assurer la légitimité de ladite réforme/loi et de couper court à toute contestation. S'il n'utilise pas cet outil (pourtant le plus efficace et le plus démocratique), et préfère s'en remettre à la force, alors le président est entièrement responsable des éventuelles conséquences (notamment la violence de la contestation).
Citation :
Publié par Kerjou
C'est bien sympa les tweet avec des articles de mediapart en paywall, mais du coup aucun moyen de vérifier si la source a été correctement interprétée (ce qui peut malheureusement arriver), in fine on est pas plus avancé sur le fait divers (pour reprendre les termes de Nof) que tu veux partager.
Les vidéos en question :
Citation :
Publié par Kerjou
Quant au 2nd tweet, c’est marrant car ça conchie les syndicalistes policiers (souvent à raison), mais quant ça va dans le sens de son propos, ça devient une source
C'est surtout que d'habitude elle sort le couplet habituel du "c'est la faute de l'extrême/utlra-gauche et de toute la racaille" (je ne dis pas que c'est faux, mais c'est le refrain habituel) donc qu'elle vise la hiérarchie policière pour une fois, c'est assez étonnant et montre éventuellement un ras-le-bol.
Citation :
Publié par Kerjou
C'est bien sympa les tweet avec des articles de mediapart en paywall, mais du coup aucun moyen de vérifier si la source a été correctement interprétée (ce qui peut malheureusement arriver), in fine on est pas plus avancé sur le fait divers (pour reprendre les termes de Nof) que tu veux partager.
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Du coup v'là l'article
Citation :
La préfecture de police de Paris a menti pour couvrir les tirs d’un policier sur des jeunes innocents

Alors que Gérald Darmanin doit être auditionné lundi à l’Assemblée nationale sur l’action des forces de l’ordre, Mediapart publie une nouvelle vidéo témoignant d’une action incompréhensible. Six jeunes, n’ayant commis aucun délit, sont violemment interpellés par des policiers agissant en toute illégalité. L’un des agents tire deux fois, sans sommation, vers la tête du conducteur. La préfecture de police de Paris n’a pas suspendu ce policier affirmant que la justice avait conclu à la légitime défense. Ce qui est faux.

« Une voiture noire nous a coupé la route. » Des hommes en sont sortis, « j’ai vu deux armes pointées sur nous et, quelques secondes après, on a entendu les coups de feu. » Assis à l’arrière de la voiture, « j’ai baissé la tête, j’ai vu ma vie défiler car j’ai vu la vitre se briser », confie Hugo, 19 ans, l’un des passagers.
Son ami Paul, qui ce soir-là conduisait le véhicule, se souvient, lui aussi, de ces hommes armés qui lui criaient : « “Coupe le contact, coupe le contact, enculé !” J’étais terrorisé. J’ai enclenché la marche arrière, car j’ai cru qu’on allait se faire tuer. »
Cette nuit du 30 avril 2019 restera à jamais gravée dans la mémoire de Paul, d’Hugo et de quatre de leurs amis, âgés de 16 à 22 ans. À 2 heures du matin, dans le bois de Boulogne à Paris, arrêtée à un feu rouge, leur voiture est soudainement bloquée par trois véhicules. Huit hommes armés en sortent, les mettent en joue et l’un d’entre eux tire à deux reprises, visant notamment la tête de Paul.
Contrairement à ce que craignent ces jeunes gens, ces hommes ne sont pas des voyous, mais bien des policiers de la brigade anticriminalité (BAC) qui, parce qu’ils les suspectent d’un vol de sac à main, les interpellent sans le moindre signe d’identification, ni brassard ni gyrophare. Et, alors que la situation ne présente aucun danger, ils vont user de leur arme sans faire de sommation.
Aucune image de ces violences policières n’a circulé sur les réseaux sociaux ou dans les médias. Et pour cause, les seuls enregistrements provenant des caméras de vidéosurveillance n’ont été transmis à Paul qu’en juin, après de nombreuses demandes, depuis octobre 2019, de son avocat, Raphaël Kempf, auprès du parquet de Paris.
Enterrées alors même qu’elles prouvent que les policiers agissent en toute illégalité et que l’un d’entre eux fait usage de son arme sans que la situation ne le justifie, ces images « démentent la version des policiers qui m’ont accusé de violence. J’ai été poursuivi pour ça et relaxé seulement en novembre dernier. Par contre, le policier qui a tiré en me visant continue de se balader avec son arme. J’ai porté plainte, mais l’enquête est plus longue le concernant »

Plus d’un an après les faits, la préfecture de police de Paris n’a pris aucune mesure à l’encontre de ces policiers. L’auteur des tirs continue d’exercer. Contactée par Mediapart, la préfecture nous a communiqué une fausse information, déclarant, le 16 novembre, que « le parquet a conclu à la légitime défense », justifiant ainsi qu’« aucune procédure administrative n’a été diligentée à l’encontre du policier ayant fait usage de son arme de service ».
Pourtant, de source judiciaire, le parquet n’a rien conclu de tel. L’enquête ouverte en mai 2019 pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique » vient de se terminer et les policiers pourraient bien être poursuivis.
La préfecture de police nous a recontactés le 28 novembre, jour des Marches pour les libertés, légitimant cette fois l’absence de suspension des policiers par « la complexité juridique de cette affaire ». Une communication qui s’emmêle pour tenter de justifier qu’aucune mesure n’a été décidée par le préfet Didier Lallement à l’encontre de ces agents.
Traumatisé, Paul, 22 ans, a eu une incapacité totale de travail (ITT) de quarante jours. Il a été contraint d’interrompre ses études, sujet à des « explosions impulsives », des « crises de pleurs » et des « ruminations centrées sur la peur qu’il a eue de mourir », selon l’expertise psychiatrique.
« La balle s’est logée dans la carrosserie à quelques centimètres à côté de ma tête, confie-t-il à Mediapart. J’ai cru mourir. »
Ce soir-là, Paul part avec cinq de ses amis « pour faire une virée dans Paris. On est allé au bois de Boulogne. Certains n’y étaient jamais allés et on s’était lancé des paris. C’était aussi idiot que ça ». Après avoir demandé des feuilles pour rouler des cigarettes à une prostituée, les six jeunes s’apprêtent à quitter le bois lorsqu’au niveau d’un feu rouge une voiture les dépasse et se met en travers de leur route.
« Deux hommes en sont sortis, une arme à la main. Je pensais que c’était des voyous qui nous braquaient pour nous voler. Ils ne nous ont jamais dit que c'étaient des policiers. » Lorsqu’ils se sont approchés des portières, « j’ai alors mis la marche arrière pour qu’on puisse se sauver parce que je pensais qu’on allait se faire tuer, poursuit-il. Là, j’ai heurté quelque chose en pensant à un arbre ou un trottoir ».
Il s’agit, en fait, d’un troisième véhicule de police banalisé. « Mais je ne l’avais pas vu. Mon attention était prise par les hommes qui nous menaçaient. Lorsque j’ai entendu le bruit des coups de feu, j’ai alors baissé la tête instantanément. »
Paul coupe alors le contact de sa voiture. « Un homme a ouvert ma portière et a essayé de me mettre dehors, mais j’avais la ceinture de sécurité. Il forçait en hurlant », explique-t-il. Choqué, c’est seulement « lorsque j’ai senti une menotte que j’ai réalisé que c’étaient des policiers. J’ai vu que mes amis n’étaient pas blessés. Je me suis dit que c’était bon, que je n’allais pas mourir ici ».
Mais le soulagement de Paul ne dure qu’un instant. Plaqué au sol par trois policiers, l’un d’entre eux lui tire « en arrière le bras, si fort qu’il m’a luxé l’épaule gauche. Je hurlais, mais il ne voulait rien entendre ». Sur le chemin du commissariat, « j’étais dans un état second, raconte-t-il. J’avais l’impression d’être en dehors de mon corps. Un moment de flottement pendant lequel je me refaisais la scène sans parvenir à comprendre ce déchainement de violence ».
Le jeune homme, perplexe, s’interroge : « Je ne sais pas si la couleur de ma peau a eu une incidence, se demande-t-il. Certains d’entre nous étant métis. Les policiers m’ont traité “d’enculé”, de “fils de pute”. »
Rapidement, les poursuites pour vol contre les six adolescents sont abandonnées. Cinq d’entre eux sont libérés, mais Paul voit sa garde à vue prolongée pour « violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique, avec arme par destination sans incapacité totale de travail ».
Autrement dit, il se retrouve accusé d’avoir avec une arme par destination, en l’occurrence sa voiture, commis des violences, en heurtant le véhicule des policiers, sans qu’aucun n’en soit blessé.
Le parquet de Paris a maintenu les poursuites contre Paul, qui a été relaxé à l’issue de sa comparution, le 4 novembre, plus de dix-huit mois après les faits. Diffusées durant l’audience, les images de vidéosurveillance ont confirmé que les policiers, en toute illégalité, ne portaient aucun insigne permettant de les identifier et qu’il était donc parfaitement légitime pour Paul d’avoir dû reculer afin de fuir ce qu’il pensait être des braqueurs. « Pendant plus d’un an et demi, j’étais dans l’attente de ce jugement en étant à la place du coupable. Intérieurement, c’est révoltant », confie Paul, qui a dû interrompre sa formation.
« Quand j’ai vu les impacts de balles sur la voiture, je me suis effondré. » Toujours suivi par un psychologue pour « des crises de stress et de colère », Paul travaille aujourd’hui comme serveur « en attendant de se réorienter et pour payer les frais d’avocat. Tout s’est écroulé, dans mes études et au sein de ma famille, où la relation avec ma mère s’est tendue ».
« Elle est institutrice et mon père travaille dans la sécurité pour le Sénat, précise-t-il. J’ai déjà été contrôlé pour ma couleur de peau, mais je n’ai pas vraiment ressenti de colère contre la police. Depuis ce 30 avril, la peur de mourir et le comportement du policier qui porte plainte contre moi m’ont révolté. »
Il attend aujourd’hui avec impatience que le policier soit jugé. Et ne comprend pas qu’en attendant il ne soit pas suspendu. « La balle est passée à quelques centimètres de ma tête. Et ce policier est toujours armé et continue de travailler. On attend quoi ? Qu’il tue quelqu’un ? »
"Je tiens à préciser que nous avions ni gyrophare ni brassard de police, l'action a pris le dessus." Les procès-verbaux rédigés la nuit des faits par ces policiers, à la suite de l’interpellation, ainsi que leurs auditions dans le cadre de l’enquête ouverte pour vol, que Mediapart a pu consulter, révèlent une multitude d’infractions commises par ces agents. Le 30 avril 2019, dans des véhicules banalisés, trois équipages de la brigade anticriminalité (de Boulogne, des XVIe et XVIIe arrondissements) tournent autour du bois de Boulogne et entendent un « appel de police secours indiquant un vol de sac à main, […] le seul signalement que nous avions, c’était que l’un des deux était de type africain et le numéro d’immatriculation [correspondant à celui du véhicule des six jeunes] », explique le major Patrick O., chargé de l’interpellation.

Ils repèrent alors la voiture. Mais, poursuit-il, avec « le manque d’éclairage, nous étions dans l’impossibilité de déterminer le nombre d’individus à bord du véhicule ». Ils décident de les interpeller, mais, auparavant, contactent par téléphone la victime afin de s’assurer de sa plainte. « Elle ne voulait pas déposer plainte, regrette le chef du dispositif. Mais je l’ai convaincue en lui disant que nous avions des individus en surveillance. Je lui ai dit que nous allions les contrôler et que je la rappellerai pour m’assurer que ce sont bien les deux individus. »
Sans cette plainte, il n’y aurait pas eu « d’interpellation inutile », concède-t-il. D’autant que, selon un autre policier, ils ne disposaient d’aucune description concernant, par exemple, le sac – aucun d’entre eux n’ayant cru bon de se renseigner auprès de la victime.
"Je tiens à préciser que nous n’avions ni gyrophare ni brassard de police, lance, sans complexe, le major Patrick O. L’action a pris le dessus sur le réflexe de sortir son brassard."
"L’action" , c’est bien cela qui semble animer ces policiers ce soir-là. Oubliant leur fonction, ils ont agi dans l’irrespect du code de la sécurité intérieure (CSI), code juridique qui réglemente notamment toute opération de police. Il rend obligatoire le port du brassard, les sommations et délimite l’usage des armes.
Ainsi que le stipule l’article 435-1 du CSI, dans l’exercice de leur fonction, les agents de la police « peuvent faire usage de leur arme revêtus de leur uniforme ou des insignes extérieurs et apparents de leur qualité ». Et cela, dans plusieurs cas : s’il y a atteinte à leur vie, à leur intégrité physique contre eux ou autrui, si, à la suite de deux sommations, ils ne peuvent défendre autrement un lieu ou des personnes, en cas de fuite des personnes suspectées, pour immobiliser leur véhicule ou pour empêcher la réitération d’un meurtre.
Or, ce soir-là, aucune de ces obligations n’est respectée et les agents ne font face à aucune des situations nécessitant l'usage d'une arme. La confusion est telle que les policiers eux-mêmes ne savent pas qui a tiré. Le chef du dispositif explique que lorsque « les deux coups de feu [sont] entendus, espacés de quelques secondes », il ne savait pas « s’il s’agissait d’un collègue qui avait tiré ou un des passagers du véhicule ». Et pour cause, « à [sa] connaissance », aucune sommation n’a été faite avant les tirs.
L’officier de police judiciaire (OPJ) tente de comprendre les raisons de ces tirs et questionne alors l’agent de la BAC sur la dangerosité des jeunes. La réponse est, en soi, un aveu d’illégalité du recours à la force : « Il n’y avait aucun élément qui nous laissait supposer que les individus pouvaient être dangereux. »
Un autre policier avoue d’ailleurs avoir lui-même fait « un bond en arrière » lorsque son collègue a tiré le premier coup de feu. « Je suis KO, dit-il, je ne réalise pas trop ce qu’il se passe lorsqu’un second coup de feu part. Sous l’impact, un collègue a chuté et j’ai eu aussi un mouvement de recul en réponse à l’impact. J’ai vu le conducteur recroquevillé sur lui-même. »
Auditionné, le policier auteur des deux tirs, Alexis B., tente de les légitimer en prétextant que les jeunes représentaient un danger lorsque leur véhicule a reculé. « Le conducteur a effectué une marche arrière et nous a percutés, je sors et je saisis mon arme et la dirige en direction du véhicule et je fais feu. »
Pour le second tir, il dit avoir « vu la détermination du conducteur, pensant qu’il allait faire une marche avant ». Aucune marche avant n’a été faite, comme l’atteste la vidéo. Sans avoir « visé, je pointe en direction du danger pour protéger les collègues, donc un tir de riposte », qui a été dirigé vers la vitre du conducteur, passant à quelques centimètres de sa tête. Selon lui, il aurait lancé avant de tirer : « Police, police ! »
À l’issue de son audition, outre sa plainte contre Paul pour des violences avec arme par destination, il se plaint « de douleurs aux cervicales », mais « ne souhaite pas aller voir un médecin de l’unité médico-judiciaire ».
Après l’interpellation, le sac n’a pas été retrouvé. Les policiers n’ont d’ailleurs effectué « aucune fouille, ni visite des environs » pour tenter de le récupérer. La plainte pour vol a donc été retirée.
En revanche, le parquet de Paris a décidé de poursuivre Paul pour violences. Et cela, sans exiger d’expertise balistique. Il a fallu que l’avocat de Paul, Raphaël Kempf, en fasse la demande en signalant que « la balle n’a effleuré que de très peu la tête du conducteur ainsi que celle du passager arrière gauche, ce qui évidemment est constitutif de faits extrêmement graves ».
L’enquête a, en outre, été émaillée de nombreux manquements, avec des auditions à décharge des policiers et une retranscription des images de vidéosurveillance parcellaire. Paul n’a d’ailleurs pu avoir accès à ces enregistrements que plus d’an après les faits. « Et cela, après de nombreuses relances. Or, ces images témoignent la violence et l’illégitimité de cette interpellation et démentent la version des policiers », précise l’avocat de Paul, Raphaël Kempf, auprès de Mediapart.
« Ces poursuites décidées par le procureur à l’encontre de Paul visaient à couvrir les violences policières », déplore-t-il. « C’est seulement le 4 novembre que Paul a été relaxé » et l’État a dû verser à Paul 1 000 euros à titre de dédommagement. Par ailleurs, le parquet a annoncé, durant l’audience, que des poursuites seraient engagées à l’encontre des policiers.
« Ce jeune homme a cru mourir et, pendant plus d’un an, a vécu avec la peur d’une peine de prison. Tandis que le policier qui lui tire dessus, à quelques centimètres de sa tête, ne fait l’objet d’aucune garde à vue, d’aucune suspension, d’aucune mesure pour le mettre à l’écart, alors qu’il représente un danger », dénonce Raphaël Kempf, qui regrette que les policiers soient des « justiciables privilégiés. Un traitement qui contribue à leur impunité et leur donne le sentiment d’être au-dessus des lois, avec toutes les dérives que cela induit ».
Il se dit néanmoins « heureux d’apprendre que l’enquête de l’Inspection générale de la police nationale est terminée » et espère que le parquet de Paris va désormais ouvrir une information judiciaire, obligatoire en matière criminelle. « On est dans une situation de tentative d’homicide volontaire avec un policier qui tire en visant le conducteur de la voiture. Quant aux autres agents, ils peuvent se voir reprocher des violences volontaires en réunion contre ces jeunes », conclut-il.
Citation :
Publié par Brooh
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Du coup v'là l'article
Cette affaire ressemble à celle d'Olivio Gomez abattu le 16 octobre à Poissy. Le policier est mis en examen pour homicide volontaire, ce qui est extrêmement rare.

Pour le cas de Michel, plusieurs éléments sont significatifs :
Dans la scène dans la rue (il existe de nombreuses vidéos), je suis autant choqué par les lynchages des criminels que par l'inaction des collègues. Si le problème n'était pas systémique, au moins un aurait réagit pour arrêter ou calmer le jeu. Si ce n'était pas la norme d'assister à ce genre de spectacle, il y aurait logiquement dû y avoir une réaction. Seule la conscience d'être filmé stoppera le déchaînement de violence.

Le crime dans l'affaire n'est pas le lynchage mais le faux en écriture publique et devrait donc se retrouver aux assises ce qui ne sera pas le cas. Combien de victimes de violences policières ont passé un moment en prison ou ont payé un dédommagement à leur bourreaux ? De nombreux témoignages sont en train d'affluer, complétant ceux déjà existants. Les histoires se ressemblent curieusement beaucoup.

Le dernier élément qui devrait sauter sous peu, c'est le nombre d'ITT : 6 jours. A titre de comparaison, l'agent qui s'était fait crié dessus par Méluche avait reçu 7 jours pour récupérer de la pression psychologique subie. 6 jours, c'est justement en dessous de 9 qui sont punis par de la prison au lieu d'une simple amende. Depuis un scanner a été fait pour réévaluer ce nombre et il aurait un tendon sectionné qui serait opéré mardi (soit déjà 10 jours)

Une piste pour reformer l'IGPN pourrait être celle de l'IOPC de nos amis anglais
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Kerjou
Sur l'ITT, va jusqu'au bout de ton raisonnement, le médecin est malhonnête ?
Sur les deux affaires qu'il cite y'a au moins un médecin qui est malhonnête oui, reste à savoir lequel si ce n'est les deux. Je vois pas ce qu'il y a d'aberrant à le penser d'ailleurs.
Citation :
Publié par Anthodev
C'est censé être inadmissible, le problème c'est que le l'Histoire (avec un grand H, car ça concerne presque toutes les sociétés à pratiquement n'importe quelle époque) montre que les grands changements sociétaux se font souvent dans la violence. À partir de là il n'est pas surprenant (ça ne veut pas dire que je suis d'accord) que des personnes utilisent ce moyen d'action pour tenter un changement (du moins je parle de ceux qui se prennent vraiment pour des anarchistes, les casseurs/looteurs c'est autre chose).
Ce n'est vrai que lorsqu'il y avait un objectif de société à mettre en place derrière. Avant les événements violant de la révolution française, avant la révolution Russe les sociétés voulues avaient été théorisées. Aujourd'hui on a rien pour remplacer ce que l'on a, et la France est à la pointe en matière de niveau de vie et de justice sociale ... donc sans force de l'ordre c'est le chaos qui nous guette ou la dictature d'une minorité. Parce que si une large majorité des français était d'accord sur un système il ne serait pas si compliqué que cela de le mettre en place et la violence n'apporterait rien. C'est le bénéfice majeur d'être en démocratie.
Citation :
Publié par Kerjou
Ça serait bien qu'on ait les communiqués exacts de la préfecture. On ne peut que faire confiance au journaliste.
Il y a eu une instruction au parquet, ce qui veut dire qu'un dossier a été monté, il y a eu une enquête (qui a relaxé l'un des jeunes, condamné l'État et va potentiellement mettre en examen une partie des policiers) et donc que des éléments sont disponibles (via leur recherche ou via des pièces relayées par l'avocat de la victime). Et cette affaire montre qu'il y a eu plein de problèmes :
  • Des policiers qui agissent en pleine voie publique sans être identifiable (voiture banalisée, pas de tenue, pas de brassard, pas de gyrophare), qui plus est pour une affaire mineure (vol de sac à main), et le revendique dans les auditions
  • Ils interviennent alors qu'ils n'ont aucune description un peu précise d'un suspect ou du sac volé (et apparemment ne vont même pas le chercher pendant l'interpellation)
  • La préfecture maintient sur le terrain un policier qu'ils savent potentiellement dangereux (enfin plutôt qui ne se maitrise pas) sur le terrain étant donné les vidéos et les témoignages
  • L'enquête qui semblait se faire à charge
  • Le refus de communication des pièces du dossier à la défense
Ça fait pas mal de choses qui ne vont pas. Et avec la multiplication des affaires qui très souvent semblent impliquer les mêmes éléments (BAC ou assimilé, donc BST et CSI), on commence à se rendre compte du problème si on les re-cite :
Citation :
"Je tiens à préciser que nous n’avions ni gyrophare ni brassard de police, lance, sans complexe, le major Patrick O. L’action a pris le dessus sur le réflexe de sortir son brassard."
C'est que les mecs sont bien des cowboy et qu'ils sont là pour avoir des sensations fortes, ça expliquerait bien une bonne partie de leur comportement.
Citation :
Publié par Kerjou
Le faux en écriture publique est un crime qui est depuis un certain temps correctionnalisé. Donc ce ne sera pas spécifique à cette affaire si il l'est.
Pourquoi cela d'ailleurs, sachant que les conséquences peuvent être gravissime ? (comme l'envoi d'un innocent en prison). Il ne devrait y avoir aucune complaisance sur ce type de faute (et surtout sur celles pouvant décider du destin d'une personne).
Citation :
Publié par Kerjou
Sur l'ITT, va jusqu'au bout de ton raisonnement, le médecin est malhonnête ?
D'un côté tu as un flic qui reçoit 7 jours d'ITT pour s'être fait engueuler et un mec qui s'est fait passer à tabac ne reçoit que 6 jours d'ITT, il y a un problème de cohérence quelque part comme le dit @Kocinsky.
Citation :
Publié par gnark
Ce n'est vrai que lorsqu'il y avait un objectif de société à mettre en place derrière.
Le projet des anarchistes est de mettre à bas les institutions et du capitalisme pour avoir une liberté absolue. Qu'on soit d'accord avec ou pas, ça reste un projet de société. Ensuite dire que la France est à la pointe en matière de niveau de vie et de justice sociale, c'était peut-être vrai à une époque, on peut sérieusement se poser la question aujourd'hui (et il même probable que les pays nordiques fassent mieux sur les deux points).
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