La gauche, son avenir, ses alternatives, ses candidats

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Publié par La Hutt Finale
Regarder qui énonce aide. Les glissements sémantiques sont également intéressants pour voir la progression idéologique de certains au fur et à mesure que les années passent et qu'ils deviennent conservateurs en vieillissant. Accuser d'islamo-gauchisme est assez transparent sur l'utilité finale de l'insulte.
Bah en même temps on peut se voiler la face tant qu'on veut, le mot désigne un phénomène bien réel.
Citation :
Publié par Aloïsius
Conservatisme et vieillissement qui les conduit à soutenir à plein gaz la plus grande force de la réaction : les théocrates.
Donc critiquer ceux qui relaient la rhétorique propagandiste d'extrême-droite de l'"islamogauchisme", c'est soutenir les théocrates ?

Tiens, une petite citation : quel grand penseur vieillissant a dit, à propos d'un autre sujet mais qui s'applique ironiquement ici :
Citation :
quand tu reprends une accusation bidon contre tes plus proches alliés, et que cette accusation vient de tes adversaires...
____________________

Citation :
Publié par ClairObscur
Bah en même temps on peut se voiler la face tant qu'on veut, le mot désigne un phénomène bien réel.
Non. Il n'y a aucune défense de l'Islamisme à gauche en France, aucune occurrence de la moindre sourate dans aucun programme ou discours de parti de gauche, et aucun soutien matériel ou logistique à l'islamisme ou au terrorisme islamique venant de la gauche (contrairement à notre gouvernement ou à l'extrême-droite, par ailleurs). Je rappelle d'ailleurs que c'est LFI qui avait milité à l'Assemblée pour que des enquêtes soient menées auprès de Lafarge de son financement de Daesh. L' "islamogauchisme" est une pure création rhétorique de l'extrême-droite utilisée pour alimenter une rhétorique de l'ennemi intérieur, et basée sur la confusion volontaire de la défense de groupes discriminés/stigmatisés avec la défense des idéologies de ce groupe.

Dernière modification par Crevard Ingenieux ; 25/11/2020 à 20h33.
Obono et le NPA ne sont pas des alliés, ne l'ont jamais été et ne le seront jamais.

Cela me semble assez clair et cette position est de fait depuis mes 16 ans (soit un bail) quand mes amis de la LCR m'ont expliqué que je ne pourrai pas ou plus rentrer chez eux parce que j'avais traité une militante de grosse conne (je tiens à préciser que cela n'avait rien à voir avec son poids par ailleurs) et que c'était passé en commission.
Je suis allé plus tard devant cette commission pour juste leur préciser qu'en fait, ils se trompaient complètement l'insulte n'avait rien de sexiste, si la personne avait été un homme elle aurait eu droit à un gros con. Ils n'ont pour autant pas changé leur position, chose dont je me moquais comme une guigne mais ils ne le savaient pas.

Bref, les germes étaient là il y a déjà longtemps (mes 16 ans remontant à 1984 quand même).
Citation :
Publié par Aloïsius
https://paris-luttes.info/dissolutio...mophobie-14511


https://facebook.com/DeputeeObono/posts/995673177609857
(j'ai du mal avec facebook...)


https://www.middleeasteye.net/fr/opi...tes-terrorisme
(bon, toutes les positions de François Burgat sont une caricature de ce qu'on appelle l'islamo-gauchisme, donc...)


https://nouveaupartianticapitaliste....s-de-macron-et
Donc en clair, on parle de Baraka City et tu réponds en citant des gens qui défendent le CCIF.

Tiens un article des islamogauchistes de libération qui parle de la dissolution du CCIF, cette association soutenue par les islamogauchistes d'Amnesty International :

https://www.liberation.fr/france/202...lution_1806590

Citation :
Lundi, l’association a reçu le soutien d’Amnesty International. Sa dissolution serait, selon un communiqué de l’ONG, «un coup porté au droit à la liberté d’association et aurait un effet dissuasif sur tous les défenseurs des droits humains engagés dans la lutte contre le racisme et la discrimination». «Rien ne montre, ajoute Amnesty International, que le CCIF représente un danger manifeste et imminent pour la sécurité nationale ou l’ordre public, qui pourrait justifier sa dissolution.»
Bref, comme d'habitude, de la malhonnêteté intellectuelle, de l'amalgame et du procès d'intention.

On attend toujours les citations de représentants de la gauche qui défendent Baraka City hein, n'en profitons pas pour changer de ce magnifique sujet qui, en résumé, nous explique que la gauche est en cheville avec les islamistes parce-que "je l'ai vu sur twitter".

Dernière modification par Sadd Black ; 25/11/2020 à 20h48.
Citation :
Publié par Colsk
Bref, les germes étaient là il y a déjà longtemps (mes 16 ans remontant à 1984 quand même).
Pareil, j'ai toujours connu ça. Ça a fini par me faire fuir les milieux militants il y a une quinzaine d'année. J'ai l'impression que les conneries des militants bas du front qui militent plus pour se construire une identité que défendre et promouvoir une vision ont fuité hors les cercles préalablement fermés et assez hermétiques des milieux militants avec les réseaux sociaux.
@Colsk : Qu'ils soient ou non vos alliés n'entrent pas en ligne de compte, pour une majorité, ils font partie de la gauche au sens large donc quand ils font des conneries, ils décrédibilisent aussi cette gauche.

L'ennui, c'est que tu auras beau leur nier une existence, ils sont là et font des dégâts.
Citation :
Publié par Sadd Black
Donc en clair, on parle de Baraka City et tu réponds en citant des gens qui défendent le CCIF.
On parle de l'existence de gens qui se prétendent de gauche et s'allient avec des islamistes ou reprennent leur propagande.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Collectif_contre_l'islamophobie_en_France#Proximit%C3%A9_suppos%C3%A9e_avec_l'islamisme_radical
Citation :
Publié par CCIF
« Il faut empêcher toute ingérence laïciste avec la même énergie que celle déployée contre le terrorisme. Parce qu'ils sont les deux faces d'une même pièce »
Citation :
Publié par La Hutt Finale
...
Tiens une analyse intéressante que tu devrais lire, une référence à Daniel Bensaid et surtout une définition de ce qu'est l'islamo-guachisme et du pourquoi il est apparu :

https://www.lemonde.fr/idees/article...1001_3232.html

J'avoue que la fin me parle énormément, les gens qui sont dans cela ont souvent un point commun, ils n'ont jamais été sur place pour mener des combats.
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Pour ceux n'ayant pas accès je partage l'opinion, attention à la longueur :

Opinion - Société :
La gauche et l’islamisme : retour sur un péché d’orgueil
Croyant en une force internationaliste capable de briser la domination de l’Occident, certains militants de gauche étaient persuadés que, tôt ou tard, la religion serait abandonnée au profit de l’émancipation.

Par Jean Birnbaum Publié le 25/11 à 02h12, mis à jour à 21h28

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Analyse. Au lendemain de l’attentat contre Samuel Paty, quand a refait surface une vidéo où un prédicateur islamiste, Abdelhakim Sefrioui, appelait à la mobilisation contre le professeur, certains militants d’extrême gauche ont reconnu ce visage. Ils se sont souvenus du temps où ils avaient eu maille à partir avec Sefrioui et ses compagnons.

Non sans nostalgie, ils ont repensé aux manifestations propalestiniennes au cours desquelles le service d’ordre de telle ou telle organisation anarchiste ou trotskiste était encore assez vigoureux pour expulser du cortège ces partisans du djihad liés à l’ex-humoriste Dieudonné et à l’extrême droite radicale. Et puis ils ont songé à ce moment pivot, autour de 2010, où il avait fallu admettre que le rapport de forces avait changé : sur le pavé parisien, désormais, la vieille garde révolutionnaire était trop faible pour maîtriser les islamistes.

L'espoir algérien
Or ce renversement des équilibres dans la rue avait une signification plus vaste. Il scellait la fin d’une époque, celle où les gauches européennes se croyaient si désirables qu’elles pouvaient polariser toutes les colères du monde. Dès 2005, le philosophe Daniel Bensaïd (1946-2010), l’une des références de la gauche révolutionnaire, constatait que les dirigeants anticolonialistes de jadis, ceux qui se réclamaient souvent du marxisme, avaient été remplacés par des profils inquiétants : « L’heure n’est plus aux luttes de libération des années 1950 et 1960, et à leurs grandes promesses. Les leaders n’ont plus pour nom Ho Chi Minh, Guevara, Cabral, Lumumba, Ben Bella, Ben Barka, Malcolm X, mais Ben Laden, Zarkaoui ou Mollah Omar. »

Un parmi d’autres, Daniel Bensaïd regrettait les grandes heures de ce qu’on a appelé le « tiers-mondisme ». Dans les années 1960, les révolutionnaires occidentaux avaient constaté que le « grand soir » se faisait attendre aussi bien à l’Est, où le stalinisme étouffait toute révolte, qu’à l’Ouest, où le capitalisme semblait avoir plus d’un tour dans son sac. Ils avaient alors placé leurs espoirs dans les insurrections d’un monde « tiers », dont l’Algérie indépendante constituait le symbole le plus séduisant.

Les "pieds rouges"
Au cœur de ce pays, pourtant, des militants européens avaient déjà conscience que les choses n’étaient pas si claires. On les a appelés les « pieds-rouges ». Ces Français avaient soutenu le Front de libération nationale (FLN) dans sa lutte pour l’indépendance. Celle-ci acquise, ils s’étaient installés en Algérie pour contribuer à y bâtir « le socialisme ». Bientôt, ils avaient été confrontés à une tout autre réalité : le nouveau régime islamisait le pays à marche forcée, organisait la chasse aux Kabyles et aux homosexuels, s’en prenant même à ses plus fidèles soutiens européens.

Certains d’entre eux réaliseront alors leur erreur : si le FLN avait une face laïque, il en possédait aussi une autre, profondément religieuse. Le nom de son journal, El Moudjahid, ne signifiait pas « le combattant », comme ils l’avaient cru, mais « le combattant de la foi ». Bannis d’Algérie, la plupart des pieds-rouges garderont pour eux ce qu’ils ont vécu (il ne fallait pas « faire le jeu » de l’extrême droite), et leur silence pèsera lourd sur la mémoire « algérienne » de la gauche française.

Des années plus tard, en 1980, ils liront dans Le Monde un entretien avec l’ancien président algérien, Ben Bella. « C’est l’islamisme qui offre les meilleures chances d’une libération réelle », dira-t-il, établissant même une continuité entre les combats du FLN et la révolution islamique qui venait de triompher en Iran.

Doute après le triomphe des mollahs
Cette révolution marque une autre étape dans les relations entre l’islam politique et la gauche européenne. Avec le triomphe des mollahs, le doute commence à s’installer : bien que la religion soit toujours considérée comme un « opium du peuple » voué à s’évaporer, on doit concéder que ses effets se révèlent tenaces. A Téhéran, les insurgés qui défendaient le socialisme n’ont-ils pas été balayés par ceux qui promettaient l’avènement du royaume divin ? Cependant, pour beaucoup de gens à gauche, cela ne changea pas grand-chose. « Tout ce qui bouge est rouge », disait un slogan bien connu des soixante-huitards. A coup sûr, Marx finirait donc par l’emporter sur Allah.

Il faut avoir tout cela en tête au moment d’ouvrir la brochure intitulée Le Prophète et le prolétariat. Parue en 1994, rédigée par Chris Harman, figure du trotskisme britannique, elle analyse le défi que l’islamisme représente pour la gauche. Contrairement à ce qu’on affirme souvent à son propos, Chris Harman ne prône pas une alliance systématique avec les islamistes. Les considérant comme une force tantôt réactionnaire, tantôt subversive, il propose de marcher à leurs côtés partout où leurs actions minent l’impérialisme occidental et les Etats qui le servent. « Avec les islamistes parfois, avec l’Etat jamais », écrit-il.

Cette formule résume le credo durable d’une partie de la gauche européenne, credo qui repose sur trois articles de foi : 1) il n’y a qu’une domination réelle, celle qu’exerce l’Occident ; 2) la seule force qui peut en finir avec cette domination sans frontières est une gauche internationaliste, qui connaît le sens de l’histoire ; 3) quand les dominés se soulèvent au nom de Dieu, il ne faut pas juger le « détour » qu’ils empruntent, car tôt ou tard ils délaisseront les chimères de la religion pour la vérité de l’émancipation.

Cette façon de voir pouvait se prévaloir d’un précédent historique. En effet, les militants de gauche qui saluaient le potentiel révolutionnaire de l’islam invoquaient souvent l’expérience latino-américaine des années 1960-1970. A l’époque, les guérilleros marxistes avaient pu compter sur l’appui de ce mouvement chrétien qu’on a appelé la « théologie de la libération » : conjuguant évangiles et lutte de classes, ses animateurs en appelaient à la rébellion, et des prêtres y ont laissé leur peau. Par la suite, ce compagnonnage sera invoqué : si nous avons pu recevoir le soutien de croyants chrétiens, pourquoi ne pourrait-on s’appuyer sur des fidèles musulmans ?

Bientôt, cependant, apparut une différence de taille : partout où il a pris ses aises, l’islamisme a écrasé la gauche… Il suffit de penser à l’Iran. Ou à la « décennie noire » en Algérie (1991-2002), quand des intellectuels, des syndicalistes, des féministes étaient égorgés quotidiennement. « L’intégrisme islamique, en règle générale, a crû sur le cadavre en décomposition du mouvement progressiste », constate le marxiste libanais Gilbert Achcar.

Islamo-gauchisme, une étiquette hasardeuse
Même à terre, cependant, ce cadavre bouge encore. Mieux, il continue à se croire universellement désirable. Si « islamo-gauchisme » est une étiquette hasardeuse, trop souvent utilisée pour dire n’importe quoi et disqualifier n’importe qui, il n’en désigne donc pas moins quelque chose de solide. Mais, plutôt qu’une complaisance cynique, il nomme un péché d’orgueil, reposant lui-même sur une croyance obsolète : parce que la gauche est seule à pouvoir canaliser les espérances, toute lutte qui se réclame de Dieu finira par être aimantée par l’idéal de l’émancipation sociale.

Bien plus encore que les calculs clientélistes qui permettent à telle ou telle mairie de se cramponner au pouvoir, c’est cette prétention qui éclaire les épisodes au cours desquels la gauche a cru pouvoir côtoyer l’islamisme sans se brûler : la gauche antiraciste s’est retrouvée en compagnie d’intégristes musulmans au sommet de Durban, en Afrique du Sud, en 2001 ; la gauche altermondialiste a invité Tariq Ramadan au Forum social européen de Paris, en 2003 ; la gauche propalestinienne a laissé proliférer plus d’un slogan haineux dans les défilés auxquels participait le prédicateur Abdelhakim Sefrioui… Entre autres.

Or, autant il est faux d’affirmer que la masse des militants et des intellectuels de gauche ont consciemment « misé » sur l’islamisme comme force politique, autant on peut considérer qu’ils ont longtemps manifesté, à son égard, une forme d’indulgence. Là encore, toutefois, cette indulgence relève d’abord d’un complexe de supériorité.

De même que Lénine définissait le « gauchisme » comme la maladie infantile du communisme, on peut affirmer que l’« islamo-gauchisme » constitue la maladie sénile du tiers-mondisme. Celle d’une gauche occidentalo-centrée, qui n’imagine pas que l’oppression puisse venir d’ailleurs. Celle d’une gauche anti-impérialiste qui voit en tout islamiste un damné de la terre, même quand il est bardé de diplômes ou millionnaire. Celle d’une gauche qui plaçait naguère sa fierté dans son aura mondiale, et qui a été surclassée par un mouvement qu’elle a longtemps regardé de si haut : l’internationale islamiste.
Citation :
Publié par Colsk
Tiens une analyse intéressante que tu devrais lire, une référence à Daniel Bensaid et surtout une définition de ce qu'est l'islamo-guachisme et du pourquoi il est apparu :
Excellent article.
Citation :
De même que Lénine définissait le « gauchisme » comme la maladie infantile du communisme, on peut affirmer que l’« islamo-gauchisme » constitue la maladie sénile du tiers-mondisme. Celle d’une gauche occidentalo-centrée, qui n’imagine pas que l’oppression puisse venir d’ailleurs. Celle d’une gauche anti-impérialiste qui voit en tout islamiste un damné de la terre, même quand il est bardé de diplômes ou millionnaire. Celle d’une gauche qui plaçait naguère sa fierté dans son aura mondiale, et qui a été surclassée par un mouvement qu’elle a longtemps regardé de si haut : l’internationale islamiste.
Où l'on retrouve le "mâle blanc hérétocentré", grand satan absolu d'un gauchisme niais...

Mais j'ajouterai à la description de l'islamo-gauchisme de cette tribune.: ce pêché d'orgueil prend place dans une erreur plus grande encore :
Celles d'Occidentaux qui croient encore que la CIA dirige le monde, celle d'Occidentaux qui pensent que la démocratie n'est faite que pour eux.


Et je conclurai sur l'ignorance de l'histoire et ses effets délétères. Les socialismes sont les enfants de l'humanisme. Lequel est issu de la bourgeoisie chrétienne de la Renaissance. Il faut lire More décrire le "libre-marché" des siècles avant Attac :
Citation :
« Vos moutons, dis-je. Normalement si doux, si faciles à nourrir de peu de chose, les voici devenus, me dit-on, si voraces, si féroces, qu’ils dévorent jusqu’aux hommes, qu’ils ravagent et dépeuplent les champs, les fermes, les villages. En effet, dans toutes les régions du royaume où l’on trouve la laine la plus fine, et par conséquent la plus chère, les nobles et les riches, sans parler de quelques abbés, ne laissent plus aucune place à la culture, démolissent les fermes, détruisent les villages, clôturant toute la terre en pâturages fermés, ne laissent subsister que l’église, de laquelle ils feront une étable. »
La filiation qui va de l'Humanisme aux Lumières, des Lumières aux socialismes est évidente. Partant de là, deux conséquences :
- toute idéologie se disant progressiste mais rejetant l'Humanisme conduit nécessairement à la tragédie.
- toute alliance ou attrait pour une idéologie, un dogme incompatible avec l'Humanisme est de l'ordre du suicide politique.

J'étais presque bébé quand les mollahs ont écrasé la gauche iranienne, je n'en ai aucun souvenir. Mais en apprenant l'histoire de l'Iran, j'ai été aussitôt frappé par l'évidence qu'une alliance avec les islamistes est d'une sottise sans nom. Ah, certes, le Shah et sa police fasciste ont été virés... Mais remplacés par bien pire encore. Jadis, une certaine droite française préférait "Hitler à Blum". Aujourd'hui, une certaine gauche s'imaginant révolutionnaire préfère les stipendiés d'Erdogan à Macron. Je peux comprendre (intellectuellement parlant) la haine de la droite pour le Front Populaire. Et la détestation de LREM ne demande pas d'effort intellectuel intense.
Mais les gens qui se jettent dans la mer pour ne pas se faire mouiller par la pluie, qui préfèrent la peste au choléra ou se réfugient dans la fosse aux lions pour échapper à leur belle-mère, non, je ne pige pas. La guerre civile algérienne aurait du normalement provoquer un réveil. Au lieu de ça nos gauchistes de salon signent des tribunes-fatwas dans Libération ou mediapart pour attaquer Kamel Daoud et les autres cibles des islamistes pas gauchistes du tout.
Citation :
Publié par Colsk
Tiens une analyse intéressante que tu devrais lire, une référence à Daniel Bensaid et surtout une définition de ce qu'est l'islamo-guachisme et du pourquoi il est apparu :
Je l'ai lu (je suis abonné au Monde) et je trouve les liens de cause à effet qu'il fait assez surprenants, ne voyant pas trop la relation dans sa démonstration.
On en retombe toujours sur des argumentations type "certains militants de gauche" sans jamais les nommer ni citer de figure ou de mouvement.
Recadrons historiquement: Ben Laden a fait sauter le WTC il y a 20 ans, et je n'ai jamais entendu de personne de gauche se dire qu'il était un glorieux révolutionnaire luttant contre l'impérialisme américain et un allié de la marche vers la dictature du prolétariat.
Je ne sais pas qui sont les gens de gauche que ce journaliste fréquente, mais manifestement ce ne sont pas les mêmes que moi. Si cela fait longtemps que je ne fréquente plus de politiques (ceux auxquels j'ai été introduit sucrent les fraises ou sont morts), j'ai 25 ans de CGT et, s'ils cassent les BLEEP avec l'écriture inclusive, je n'y ai jamais vu de tolérance à l'extrêmisme islamiste. Tu as le même age que moi, on sait qui sont les islamistes et quels sont leurs moyens d'action depuis la rue de Rennes.
Citation :
Publié par La Hutt Finale
Recadrons historiquement: Ben Laden a fait sauter le WTC il y a 20 ans, et je n'ai jamais entendu de personne de gauche se dire qu'il était un glorieux révolutionnaire luttant contre l'impérialisme américain et un allié de la marche vers la dictature du prolétariat.
Non, c'est "une victime désarmée" de l'impérialisme nazi-américain.
https://www.cahiersdusocialisme.org/...ama-ben-laden/
Citation :
Publié par Aloïsius
Non, c'est "une victime désarmée" de l'impérialisme nazi-américain.
https://www.cahiersdusocialisme.org/...ama-ben-laden/
J'en étais à me demander "qui c'est encore ceux la" quand j'ai vu que c'était des québecois... Y'a moyen de pas aller chercher n'importe quel groupuscule de trois mecs à l'étranger pour illustrer "la gauche" entendu qu'on parle de la gauche française ?
Citation :
Publié par La Hutt Finale
J'en étais à me demander "qui c'est encore ceux la" quand j'ai vu que c'était des québecois... Y'a moyen de pas aller chercher n'importe quel groupuscule de trois mecs à l'étranger pour illustrer "la gauche" entendu qu'on parle de la gauche française ?
C'est une traduction d'un texte de Noam Chomsky. Dont le poids dans la gauche mondiale (je ne parle même pas des autres trucs qui en font un géant) le rend pertinent dès qu'on parle de gauchisme.
Je suis allé lire le texte, en VO, ta présentation est honteusement trompeuse.

Le texte ne présente pas Ben Laden comme "une victime désarmée", mais s'offusque qu'il aie été abattu au lieu d'être arrété pour être jugé.
Se servir de ce texte pour laisser penser qu'un penseur de gauche a tenté de présenter Ben Laden sous un jour favorable... c'est de la grossière manipulation.

Citation :
It’s increasingly clear that the operation was a planned assassination, multiply violating elementary norms of international law. There appears to have been no attempt to apprehend the unarmed victim, as presumably could have been done by 80 commandos facing virtually no opposition—except, they claim, from his wife, who lunged towards them
Ce qui n'a rien à voir avec ton propos. Noam Chomsky s'y offusque du non respect par les USA du droit international.
La traduction de ton site est à hurler, et confirme ce que je dis souvent sur le ton de la blague: les québecois sont les seuls canadiens à ne savoir parler ni anglais, ni français. Le "unarmed victim" se rapporte à l'action ayant mené à sa mort, et non à une présentation du personnage comme tu essayes de le faire gober.
Si tu n'es pas d'accord avec ce texte, tu soutiens les assassinats extra-judiciaires. (t'as vu, moi aussi je sais faire). Si l'on combat Ben Laden avec les méthodes de Ben Laden, on devient Ben Laden.

Dernière modification par La Hutt Finale ; 26/11/2020 à 03h06.
Citation :
Aucune tentative n’a semble-t-il été faite pour appréhender une victime désarmée, ce qui aurait pu être raisonnablement entrepris par 80 commandos en butte à pratiquement aucune opposition, à l’exception, affirment-ils, de son épouse, qui se précipita vers eux.
Après, peut-être que la traduction est naze, je ne suis pas allé chercher le texte en VO.
Non ce que je te reproche c'est d'utiliser cette citation hors contexte pour tenter de faire croire que la gauche essaie de faire passer Ben Laden pour une "victime désarmée", alors que ce qualificatif ne correspond qu'à la description de son "arrestation", pendant laquelle il a été assassiné, sa mort n'étant pas nécéssaire vu qu'il n'était pas armé. C'est profondément malhonnête de ta part comme procédé.

Le texte de Chomsky est une diatribe contre la militarisation de la justice américaine, de sa soumission à l'éxécutif, et une charge contre GW Bush, qui ordonne des assassinats extra-judiciaires, pas une défense d'un "Ben Laden victime désarmée" comme tu tentes de le faire passer.
Pour résumer: "Même les terroristes ont droit à un procès". Tu peux ne pas être d'accord, mais du coup tu sors un peu du champ des partisans de l'état de droit. Et essayer de faire passer ca pour un message de soutien à Ben Laden est juste malhonnête.

Le commentaire sur la qualité de la traduction est en sus.
Citation :
Publié par La Hutt Finale
Le texte de Chomsky est une diatribe contre la militarisation de la justice américaine, de sa soumission à l'éxécutif, et une charge contre GW Bush
C'est Obama qui a fait exécuter Ben Laden.

Ceci étant, si pour toi le chef d'une armée comportant des milliers de combattants et disposant de facto de la protection d'une puissance nucléaire disposant elle même d'une armée de 600 000 hommes est un suspect ordinaire qui doit être interpelé normalement et non pas une cible militaire, c'est ton point de vue.

Je recommande cependant le reste de la lecture du texte à tout un chacun, puisque Chomsky dit beaucoup d'autres choses à propos de Ben Laden. Par exemple qu'il n'y a pas de preuves contre lui dans les attentats du 11 Septembre.
Citation :
Publié par Colsk
Tiens une analyse intéressante que tu devrais lire, une référence à Daniel Bensaid et surtout une définition de ce qu'est l'islamo-guachisme et du pourquoi il est apparu :

https://www.lemonde.fr/idees/article...1001_3232.html

J'avoue que la fin me parle énormément, les gens qui sont dans cela ont souvent un point commun, ils n'ont jamais été sur place pour mener des combats.
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Pour ceux n'ayant pas accès je partage l'opinion, attention à la longueur :

Opinion - Société :
La gauche et l’islamisme : retour sur un péché d’orgueil
Croyant en une force internationaliste capable de briser la domination de l’Occident, certains militants de gauche étaient persuadés que, tôt ou tard, la religion serait abandonnée au profit de l’émancipation.

Par Jean Birnbaum Publié le 25/11 à 02h12, mis à jour à 21h28

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Analyse. Au lendemain de l’attentat contre Samuel Paty, quand a refait surface une vidéo où un prédicateur islamiste, Abdelhakim Sefrioui, appelait à la mobilisation contre le professeur, certains militants d’extrême gauche ont reconnu ce visage. Ils se sont souvenus du temps où ils avaient eu maille à partir avec Sefrioui et ses compagnons.

Non sans nostalgie, ils ont repensé aux manifestations propalestiniennes au cours desquelles le service d’ordre de telle ou telle organisation anarchiste ou trotskiste était encore assez vigoureux pour expulser du cortège ces partisans du djihad liés à l’ex-humoriste Dieudonné et à l’extrême droite radicale. Et puis ils ont songé à ce moment pivot, autour de 2010, où il avait fallu admettre que le rapport de forces avait changé : sur le pavé parisien, désormais, la vieille garde révolutionnaire était trop faible pour maîtriser les islamistes.

L'espoir algérien
Or ce renversement des équilibres dans la rue avait une signification plus vaste. Il scellait la fin d’une époque, celle où les gauches européennes se croyaient si désirables qu’elles pouvaient polariser toutes les colères du monde. Dès 2005, le philosophe Daniel Bensaïd (1946-2010), l’une des références de la gauche révolutionnaire, constatait que les dirigeants anticolonialistes de jadis, ceux qui se réclamaient souvent du marxisme, avaient été remplacés par des profils inquiétants : « L’heure n’est plus aux luttes de libération des années 1950 et 1960, et à leurs grandes promesses. Les leaders n’ont plus pour nom Ho Chi Minh, Guevara, Cabral, Lumumba, Ben Bella, Ben Barka, Malcolm X, mais Ben Laden, Zarkaoui ou Mollah Omar. »

Un parmi d’autres, Daniel Bensaïd regrettait les grandes heures de ce qu’on a appelé le « tiers-mondisme ». Dans les années 1960, les révolutionnaires occidentaux avaient constaté que le « grand soir » se faisait attendre aussi bien à l’Est, où le stalinisme étouffait toute révolte, qu’à l’Ouest, où le capitalisme semblait avoir plus d’un tour dans son sac. Ils avaient alors placé leurs espoirs dans les insurrections d’un monde « tiers », dont l’Algérie indépendante constituait le symbole le plus séduisant.

Les "pieds rouges"
Au cœur de ce pays, pourtant, des militants européens avaient déjà conscience que les choses n’étaient pas si claires. On les a appelés les « pieds-rouges ». Ces Français avaient soutenu le Front de libération nationale (FLN) dans sa lutte pour l’indépendance. Celle-ci acquise, ils s’étaient installés en Algérie pour contribuer à y bâtir « le socialisme ». Bientôt, ils avaient été confrontés à une tout autre réalité : le nouveau régime islamisait le pays à marche forcée, organisait la chasse aux Kabyles et aux homosexuels, s’en prenant même à ses plus fidèles soutiens européens.

Certains d’entre eux réaliseront alors leur erreur : si le FLN avait une face laïque, il en possédait aussi une autre, profondément religieuse. Le nom de son journal, El Moudjahid, ne signifiait pas « le combattant », comme ils l’avaient cru, mais « le combattant de la foi ». Bannis d’Algérie, la plupart des pieds-rouges garderont pour eux ce qu’ils ont vécu (il ne fallait pas « faire le jeu » de l’extrême droite), et leur silence pèsera lourd sur la mémoire « algérienne » de la gauche française.

Des années plus tard, en 1980, ils liront dans Le Monde un entretien avec l’ancien président algérien, Ben Bella. « C’est l’islamisme qui offre les meilleures chances d’une libération réelle », dira-t-il, établissant même une continuité entre les combats du FLN et la révolution islamique qui venait de triompher en Iran.

Doute après le triomphe des mollahs
Cette révolution marque une autre étape dans les relations entre l’islam politique et la gauche européenne. Avec le triomphe des mollahs, le doute commence à s’installer : bien que la religion soit toujours considérée comme un « opium du peuple » voué à s’évaporer, on doit concéder que ses effets se révèlent tenaces. A Téhéran, les insurgés qui défendaient le socialisme n’ont-ils pas été balayés par ceux qui promettaient l’avènement du royaume divin ? Cependant, pour beaucoup de gens à gauche, cela ne changea pas grand-chose. « Tout ce qui bouge est rouge », disait un slogan bien connu des soixante-huitards. A coup sûr, Marx finirait donc par l’emporter sur Allah.

Il faut avoir tout cela en tête au moment d’ouvrir la brochure intitulée Le Prophète et le prolétariat. Parue en 1994, rédigée par Chris Harman, figure du trotskisme britannique, elle analyse le défi que l’islamisme représente pour la gauche. Contrairement à ce qu’on affirme souvent à son propos, Chris Harman ne prône pas une alliance systématique avec les islamistes. Les considérant comme une force tantôt réactionnaire, tantôt subversive, il propose de marcher à leurs côtés partout où leurs actions minent l’impérialisme occidental et les Etats qui le servent. « Avec les islamistes parfois, avec l’Etat jamais », écrit-il.

Cette formule résume le credo durable d’une partie de la gauche européenne, credo qui repose sur trois articles de foi : 1) il n’y a qu’une domination réelle, celle qu’exerce l’Occident ; 2) la seule force qui peut en finir avec cette domination sans frontières est une gauche internationaliste, qui connaît le sens de l’histoire ; 3) quand les dominés se soulèvent au nom de Dieu, il ne faut pas juger le « détour » qu’ils empruntent, car tôt ou tard ils délaisseront les chimères de la religion pour la vérité de l’émancipation.

Cette façon de voir pouvait se prévaloir d’un précédent historique. En effet, les militants de gauche qui saluaient le potentiel révolutionnaire de l’islam invoquaient souvent l’expérience latino-américaine des années 1960-1970. A l’époque, les guérilleros marxistes avaient pu compter sur l’appui de ce mouvement chrétien qu’on a appelé la « théologie de la libération » : conjuguant évangiles et lutte de classes, ses animateurs en appelaient à la rébellion, et des prêtres y ont laissé leur peau. Par la suite, ce compagnonnage sera invoqué : si nous avons pu recevoir le soutien de croyants chrétiens, pourquoi ne pourrait-on s’appuyer sur des fidèles musulmans ?

Bientôt, cependant, apparut une différence de taille : partout où il a pris ses aises, l’islamisme a écrasé la gauche… Il suffit de penser à l’Iran. Ou à la « décennie noire » en Algérie (1991-2002), quand des intellectuels, des syndicalistes, des féministes étaient égorgés quotidiennement. « L’intégrisme islamique, en règle générale, a crû sur le cadavre en décomposition du mouvement progressiste », constate le marxiste libanais Gilbert Achcar.

Islamo-gauchisme, une étiquette hasardeuse
Même à terre, cependant, ce cadavre bouge encore. Mieux, il continue à se croire universellement désirable. Si « islamo-gauchisme » est une étiquette hasardeuse, trop souvent utilisée pour dire n’importe quoi et disqualifier n’importe qui, il n’en désigne donc pas moins quelque chose de solide. Mais, plutôt qu’une complaisance cynique, il nomme un péché d’orgueil, reposant lui-même sur une croyance obsolète : parce que la gauche est seule à pouvoir canaliser les espérances, toute lutte qui se réclame de Dieu finira par être aimantée par l’idéal de l’émancipation sociale.

Bien plus encore que les calculs clientélistes qui permettent à telle ou telle mairie de se cramponner au pouvoir, c’est cette prétention qui éclaire les épisodes au cours desquels la gauche a cru pouvoir côtoyer l’islamisme sans se brûler : la gauche antiraciste s’est retrouvée en compagnie d’intégristes musulmans au sommet de Durban, en Afrique du Sud, en 2001 ; la gauche altermondialiste a invité Tariq Ramadan au Forum social européen de Paris, en 2003 ; la gauche propalestinienne a laissé proliférer plus d’un slogan haineux dans les défilés auxquels participait le prédicateur Abdelhakim Sefrioui… Entre autres.

Or, autant il est faux d’affirmer que la masse des militants et des intellectuels de gauche ont consciemment « misé » sur l’islamisme comme force politique, autant on peut considérer qu’ils ont longtemps manifesté, à son égard, une forme d’indulgence. Là encore, toutefois, cette indulgence relève d’abord d’un complexe de supériorité.

De même que Lénine définissait le « gauchisme » comme la maladie infantile du communisme, on peut affirmer que l’« islamo-gauchisme » constitue la maladie sénile du tiers-mondisme. Celle d’une gauche occidentalo-centrée, qui n’imagine pas que l’oppression puisse venir d’ailleurs. Celle d’une gauche anti-impérialiste qui voit en tout islamiste un damné de la terre, même quand il est bardé de diplômes ou millionnaire. Celle d’une gauche qui plaçait naguère sa fierté dans son aura mondiale, et qui a été surclassée par un mouvement qu’elle a longtemps regardé de si haut : l’internationale islamiste.






Un excellent article, lucide et qui met dans le mile. Merci de l'avoir posté. La Gauche a tout simplement cru que l'islamisme était une force sociale comme une autre, un outil malléable, qu'on pouvait marginaliser et doucement écarter le moment venu. Ce qui est bien entendu d'une arrogance et d'un aveuglement sans nom. les islamistes bouffent des gauchistes au petit dej une fois qu'ils ont le pouvoir et leur valeurs sont l'exact opposé de ce que prétend défendre la Gauche. L'islamisme c'est en fait l'extrême de l'extrême droite et il n'y a aucun compromis possible avec ces gens là. Ils ne veulent que notre soumission ou notre destruction.
C'est bien que l'idée fasse enfin son chemin.

Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
Non. Il n'y a aucune défense de l'Islamisme à gauche en France, aucune occurrence de la moindre sourate dans aucun programme ou discours de parti de gauche, et aucun soutien matériel ou logistique à l'islamisme ou au terrorisme islamique venant de la gauche (contrairement à notre gouvernement ou à l'extrême-droite, par ailleurs). Je rappelle d'ailleurs que c'est LFI qui avait milité à l'Assemblée pour que des enquêtes soient menées auprès de Lafarge de son financement de Daesh. L' "islamogauchisme" est une pure création rhétorique de l'extrême-droite utilisée pour alimenter une rhétorique de l'ennemi intérieur, et basée sur la confusion volontaire de la défense de groupes discriminés/stigmatisés avec la défense des idéologies de ce groupe.
Bah tiens. Je t'invite à lire l'excellent article que Colsk a posté.
C'est un phénomène qui , non seulement existe, mais que l'on peut voir à l'œuvre un peu partout et qui est en train de mener à grand pas la gauche Française à sa perte. A une heure ou des gens se font décapiter dans nos rues, cette complicité est en train de devenir totalement insupportable pour un grand nombre de Français, y compris certains qui étaient très à "gauche" il y a quelques années.

La Gauche a un immense travail d'auto-critique, d'introspection et de recadrage à faire à ce sujet, ou elle finira par couler dans les limbes tout simplement, complètement décalée par rapport aux problématiques actuelles.

Dernière modification par ClairObscur ; 26/11/2020 à 11h23.
La gauche devrait s'arrêter avant B. Hamon, donc LREM et le PS centriste.
Le reste qu'ils coulent dans les limbes de l'histoire, ça ne sera pas une perte, bien au contraire ce sera le début du relèvement de la France. Et de toute façon c'est déjà en cours. A part empêcher la gauche de gouverner et lui tirer dans le dos, ils n'ont jamais servi à rien.
(je range l'ancien PCF à part, l'actuel non)
Citation :
Publié par La Hutt Finale
Je l'ai lu (je suis abonné au Monde) et je trouve les liens de cause à effet qu'il fait assez surprenants, ne voyant pas trop la relation dans sa démonstration.
On en retombe toujours sur des argumentations type "certains militants de gauche" sans jamais les nommer ni citer de figure ou de mouvement.
Recadrons historiquement: Ben Laden a fait sauter le WTC il y a 20 ans, et je n'ai jamais entendu de personne de gauche se dire qu'il était un glorieux révolutionnaire luttant contre l'impérialisme américain et un allié de la marche vers la dictature du prolétariat.
Je ne sais pas qui sont les gens de gauche que ce journaliste fréquente, mais manifestement ce ne sont pas les mêmes que moi. Si cela fait longtemps que je ne fréquente plus de politiques (ceux auxquels j'ai été introduit sucrent les fraises ou sont morts), j'ai 25 ans de CGT et, s'ils cassent les BLEEP avec l'écriture inclusive, je n'y ai jamais vu de tolérance à l'extrêmisme islamiste. Tu as le même age que moi, on sait qui sont les islamistes et quels sont leurs moyens d'action depuis la rue de Rennes.
Parce qu'au nom d'un certain humanisme, de la théorie de l'avant garde éclairée (très à la mode chez les trotskystes par exemple, E. Plenel en est un fervent adepte et il n'en a jamais bougé et il n'est pas le seul), de la conviction de pouvoir convaincre par la suite car ils verront forcément que c'est la qu'il faut aller, il fallait passer des alliances avec des gens qui ont des valeurs opposées aux tiennes pour pouvoir renverser le pouvoir en place et amener un idéal communiste ou socialiste ou ce que tu veux mais une société plus égalitaire et plus humaniste (en théorie, parce qu'entre la théorie et la pratique le gouffre est souvent très profond). L'ennemi et la cible était le capitalisme et la société qu'il amenait, ils ont juste oublié que le capitalisme n'tait pas le seul ennemi à combattre.

Ces gens ont donc juste oublié deux fondamentaux dans les combats :
1) L'ennemi de mon ennemi est mon allié mais il deviendra, à un moment donné, mon nouvel ennemi.
2) Plus grave encore à mes yeux, ils ont oublié le premier dicton qui est universel et qui reste une valeur que l'on ne doit jamais oubliée (et qui est par ailleurs un des piliers du gauchisme rendant cet oubli encore plus grave à mes yeux. Cela en fait des traitres pour moi, le mot est fort mais je l'assume sans problème) : Ni Dieu Ni Maître.

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La CGT c'est stalinien comme formation, la notion de compromis sur certaines valeurs ne fait pas partie de leur culture. Maintenant des dérives communautaristes dans certains secteurs, comme à la RATP par exemple, ont bien eu lieu et le ménage à faire a été très problématique. L'entrisme a fait des émules et les religieux s'y sont engouffrés. Même les intégristes catholiques ont compris l'intérêt en montant Sens commun par exemple.
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La période est compliquée en fait, il faut trouver un équilibre et il est difficile à trouver de nos jours. Avant nous avions un boulevard et c'était simple, maintenant le chemin s'est rétréci et il ne reste qu'un petit passage. A voir si nous pourrons le ramener à plus grand mais ce n'est clairement pas gagné vu la société qui se développe.

PS : Cela ne reste que mon avis mais oublier certains principes t'amène vers ta fin.

Dernière modification par Colsk ; 26/11/2020 à 23h17.
Il doit juste pas avoir peur du ridicule. C'est dingue le manque de perception qu'ont leurs communiquants tout de même. Par contraste, je me souviens encore de Mitterrand répondant "Un nouvel élan ? Pour me retrouver dessiné par Plantu avec des cornes ?"
Chirac avait repris le slogan... et s'était retrouvé croqué par Plantu avec des cornes.

Je pense que la crise du monde politique vient de ce qu'on a troqué des avocats du barreau, des ingénieurs et des littéraires pour des avocats d'affaires et des commerciaux.
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