Putain comment ça me fait halluciner ce genre de discours et après on s'étonne que la France s'américanise sans que personne bouge, normal avec des gens balançant ce genre de trucs.
Bha déménage dans un autre pays qui te conviens mieux alors parce que ici on est en France et en France ça fonctionne comme ça.
C'est une chose de soutenir une entreprise, c'en est une autre de jeter de l'argent par les fenêtres.
Prenons un restaurant en exemple. À cause du coronavirus, il a dû fermer pendant trois mois. Néanmoins, c'est désormais derrière nous : ils ont réouverts (en Suisse en tout cas, mais si ce n'est pas le cas chez vous, ça le sera bientôt, donc le raisonnement est le même) et même s'ils ne tournent pas à plein régime (en raison des mesures plus que de la peur des gens), une bonne partie d'entre eux fonctionnent désormais. En résumé, si on est capable de faire comme s'il ne s'était rien passé sur le plan économique pendant les mois de fermeture, ces restaurants ont de bonnes chances de continuer à fonctionner comme avant. Du coup, une aide ponctuelle crée des emplois durables : GG.
En revanche, Air France (Swiss chez nous et, pire, Easy Jet) est différent. En Suisse, toutes les mesures seront levées le 08 juin, mais même à cette date, les vols seront loin de retrouver leurs taux d'occupation précédents. Il faudrait vraisemblablement des mois, voire des années avant un retour aux niveaux de 2019. Du coup, même si ces compagnies arrivaient en juillet 2020 avec exactement les mêmes ressources qu'en janvier 2020, elles feraient quand même faillite dans les mois suivants.
La seule chose qu'on obtient en aidant les compagnies aériennes, c'est le droit de continuer à payer pour elles plus tard. On ne sauve aucun emploi : les emplois maintenus aujourd'hui (via le chômage partiel ou non) seront supprimés dans deux mois, dans six mois ou dans deux ans, à moins que l'on continue à payer jusque-là.
Admettons qu'on le fasse. Admettons qu'on dilapide des milliards pour maintenir en vie les compagnies aériennes assez longtemps pour un retour à la situation d'avant 2019. Sera-t-on vraiment satisfait ? Outre l'argent perdu, est-ce qu'on ne cherche pas à réduire la pollution du secteur aérien ?
Le critère le plus fondamental pour nos investissements post-covid, c'est que ces investissements doivent être durables. Durables sur le plan économique (il faut que ces entreprises soient ensuite viables financièrement sans aide), mais aussi écologique, politique, social...
Les compagnies aériennes risquent de faire faillite ? Tant pis. Investissons dans les alternatives et trouvons un nouvel emploi pour les personnes qui se retrouvent ainsi au chômage. Chaque centime qui leur est accordé (via un prêt ou via un don, cela revient au même puisqu'ils ne pourront jamais rembourser) est gaspillé.