Voilà ce qu'en dit les intéressés
La présidente du comité Jeanne d’Arc, Bénédicte Baranger, a elle déploré la
« polémique » et s’est dite
« triste de penser que ce choix puisse susciter la moindre récupération ».
« Cette jeune fille a été choisie pour ce qu’elle est, une personnalité intéressante et un esprit bien fait », a-t-elle rappelé à l’Agence France-Presse.
« Elle répond aux quatre critères de choix que nous nous sommes fixés : résider à Orléans depuis dix ans, être scolarisée dans un lycée orléanais, être catholique et donner du temps aux autres », a-t-elle dit.
« Il n’y a aucune provocation, elle portera notre histoire de France à tous, comme l’ont fait les autres Jeanne avant elle », a-t-elle ajouté.
Sur
Twitter, le maire d’Orléans Olivier Carré (indépendant, ex-LR) a dit son
« honneur de présenter la jeune fille qui figurera Jeanne d’Arc lors des fêtes 2018 ».
http://www.lemonde.fr/police-justice...7_1653578.html
Tu peux être plus explicite au sujet de ce que tu entends par réécriture et de la réalité biaisée partagé par les manuels scolaires?
C'est ni bien, ni mal. C'est normal.
Quel est le problème que tu ne comprends pas ?
1- Bénédicte Béranger, si elle n'a pas anticipé ce genre de polémique, est tout de même très naïve. Il ne s'agit pas de savoir si cette jeune fille que je ne connais pas est "bien" ou pas. Ca c'est l'enfumage classique qui vise à détourner le "débat" sur une dimension émotionnelle (pathos) pour ne pas avoir à construire un discours rationnel (logos) sur le sujet. Sujet éminemment politique, puisqu'il est un symbole identitaire très fort en France. Cette jeune fille n'est pas le sujet, mais le prétexte utilisé.
On parle de symbole et d'Histoire. On fait référence à des choses communément connues, on en modifie un aspect, on touche donc au symbole dans sa structure même, ce qui va forcément déclencher des réactions (positives ET négatives) et on s'en étonne. On s'en étonne faussement pour mieux déconstruire le symbole visé ou le faire évoluer dans le sens qu'on souhaite.
C'est stupide, inconséquent ou très naïf. Mais dans tous les cas, ça n'est pas neutre.
Et je ne vois pas ce qu'il y a d'incompréhensible. Au contraire : c'est tout à fait clair.
Amuse- toi à faire un remake de la liste de Schindler avec des déportés noirs, et on verra s'il n'y aura pas le même type de réactions.
Il faut arrêter de jouer aux Tartuffes. Ou de prendre les gens pour des imbéciles.
2- Je n'ai pas à être explicite. Je le suis suffisamment. Si tu ne comprends pas, c'est que tu ne veux pas comprendre. Tu n'as qu'à ouvrir un manuel d'histoire actuel, et le comparer avec le contenu enseigné à différentes époques, et tu constateras par toi- même de manière tout à fait évidente que l'Histoire de France en dur est de plus en plus évacuée des programmes scolaires (en temps consacré comme en contenu enseigné), de même que la langue française et donc que sa littérature, qui est sa principale expression.
Là encore, je ne vois pas où est le problème.
Enfin si... ce sont les références communes que l'on évacue. Ca tombe bien, nous allons vers l'autonomie des établissements, donc, vers la fin de l'éducation "nationale", commune à tous. Et c'est tout à fait dans le mouvement de l'Histoire tel qu'il se présente aujourd'hui.
3- Qu'est- ce qui est "normal" ? Quel sens donnes- tu à ce mot ? Veux- tu dire "c'est comme", sous- entendu "on n'y peut rien", comme pour la météo ou la migration des oies sauvages ?
Le roman national, qui est notre socle identitaire, change, puisque la composition de la population change aussi. Ca, oui, c'est logique. Après, ça n'est pas "normal" : ce sont juste des choix qui ont été faits. Ce qui est "normal", c'est de demander aux gens qui vont vivre en les assumant s'ils sont d'accords avec ces choix. Et apparemment, tout le monde ne l'est pas.
Là encore, qu'est- ce donc que tu n'as pas compris ?