[Ulule] Chroma - Avec des vrais morceaux de Karim Debbache dedans

Répondre
Partager Rechercher
A mes yeux toutes les oeuvres culturelles sont politiques dans le sens où elles ne peuvent pas être indépendantes des valeurs ou des courant de pensée de l'époque dans laquelle elles s'inscrivent. Et ce même dans des oeuvres comme les blockbusters, plaire au public le plus large est un choix politique. La production va aménager tous les aspects du film pour véhiculer un message consensuel à tous les niveaux (sexualité des personnages/type de cellule familiale/capitalisme intouchable/profil du grand méchant/race des personnages/etc). Tous ces "leviers" sont manipulés selon des idéologies ou des courants de pensé.
C'est exactement la même chose dans le jeu vidéo qui sont eux aussi remplis d'éléments porteur de sens, même dans les productions les plus mainstream.

Tout ça est déterminé consciemment par les créateurs engagés ou inconsciemment chez les yes-men.

editwned :'(
Oui, mais justement, je trouve que leur attribuer un sens dans ce contexte revient à tordre l'oeuvre pour la faire rentrer dans un cadre. C'est évident que toute oeuvre est influencée par le contexte de son auteur. Ses inspirations, ses valeurs, la source de financement de l'oeuvre, son public, le repas qu'a pris l'auteur à midi... Il y a énormément de facteurs. Chercher à cerner celles-ci, pourquoi pas, mais il faudrait alors en mesurer la diversité. Se limiter à un seul critère, pour l'ensemble de la production cinématographique, je trouve que c'est limiter volontairement sa perception.

Je veux bien admettre que le cinéma soit politique, mais si on considère cela, alors il est aussi plusieurs milliers d'autres choses. Je pense qu'il est beaucoup plus pertinent de chercher pour chaque oeuvre quels sont les angles d'approche qu'il convient de retenir ou non.
Je crois que l'idée centrale, c'est que tout est politique, ce que dit littéralement Karim dans sa chronique. Tu parlais d'autres critères, sauf que l'esthétique est politique, la philosophie est politique, le divertissement est politique, etc.
L'épisode de cette semaine était vraiment fascinant et j'en suis même à regretter qu'il ne dure pas plus longtemps.


Citation :
Publié par Le V.
Je crois que l'idée centrale, c'est que tout est politique, ce que dit littéralement Karim dans sa chronique. Tu parlais d'autres critères, sauf que l'esthétique est politique, la philosophie est politique, le divertissement est politique, etc.
Pas mieux.
Le "tout politique" souligne simplement que n'importe quel film (ou autre) s'appuie, rejette ou asseoit une ou plusieurs idéologie, consciemment, ou non, de manière appuyé ou en filigrane.
Ici, il s'en servait juste pour montrer que dans ce contexte ci, le film a été saccagé en allant à l'encontre de la vision de ses auteurs.

Sinon, un épisode très sympa, bien meilleur que le premier.
Par contre, gros ascenseur émotionnel quand j'ai compris qu'il parlait du remake, et pas de l'original qui est un des mes fiilm de chevet.
C'était très intéressant, mais un peu déçu qu'il ne vende pas plus l'original à ceux qui ne l'ont pas vu.
Citation :
Publié par Le V.
Je crois que l'idée centrale, c'est que tout est politique, ce que dit littéralement Karim dans sa chronique. Tu parlais d'autres critères, sauf que l'esthétique est politique, la philosophie est politique, le divertissement est politique, etc.
Euh, non. Que tout est philosophique, cela serait acceptable. Que tout soit idéologique, j'aurais plus de mal, mais cela pourrait se débattre. En revanche, politique, non.

La politique est la discipline qui concerne le gouvernement de la cité. Aussi, un film abordant cette thématique ou étant vecteur de propagande (comme ceux d'Eisenstein) rentrerait pleinement dans ce cadre. En revanche, les autres oeuvre peuvent certes être influencées par la politique, mais elles ne le sont pas intrinsèquement.
La politique, c'est ce qui a trait à l'organisation de la société. Or un film nous montre toujours une société, qu'elle appartienne à un monde imaginaire ou non, a travers le regard (et donc l'opinion politique) de celui qui le réalise.

Galatium parle de "vecteur de propagande", mais une oeuvre qui est en apparence "apolitique" ne prend elle pas, du fait de sa prétendue neutralité, parti pour le modèle de société dans lequel elle est crée ? Dès lors, une oeuvre venant d'un réalisateur qui ne se préoccupe pas de la politique est également un "vecteur de propagande", cette fois en faveur du modèle en place.
"Eh mec elle est où ma caisse" c'est donc un vecteur de propagande ?
(désolé, je déteste particulièrement ce flim )

Très sympa en tout cas le 2è Chroma, je l'ai trouvé moi aussi mieux que le 1er.
Par contre je pensais qu'il allait ressortir le fil rouge du "qu'est-ce qu'un bon flim", je fus un poil frustré
Citation :
Publié par Bardiel Wyld
"Eh mec elle est où ma caisse" c'est donc un vecteur de propagande ?
(désolé, je déteste particulièrement ce flim )
Ben ouais, ça entretient l'image du mâle blanc héréto homo/transophobe qui est stupide mais cool parce qu'il saute des bombasses blondes et boit beaucoup d'alcool
C'est indéniable qu'il a choisi le remake pour parler d'un réal important dans le cinéma d'action et de tout ce qui gravite autour de de ce film.
Moi aussi j'ai cru avec joie qu'il parlerait de Rollerball l'original.

Mais ce fut un épisode vraiment plaisant.
Le deuxième épisode est meilleur que le premier, mais je continue à trouver ca derrière crossed. Probablement, bêtement, parce qu'en fait, le fait que la justification de la présence d'un film était dans le concept même de l'émission faisait qu'on pouvait se concentrer sur le film en lui même sans avoir besoin de justifier qu'on en parle.
C'est peut être aussi qu'il parlait beaucoup de mauvais films, et qu'il pouvait y allez franco niveau blague et clash, et que les infos intéressantes trouvaient un bon équilibre entre les deux.
En plus ils se permettait des digression plus claire je trouve, là il me perds vite, mais ça je ne sais pas à quoi c'est dû.
J'ai préféré le premier épisode L'humour fonctionne toujours autant sur moi, mais j'arrivais pas à m'intéresser à ce qui était dit sur le film et le cinéma en général.
Citation :
Publié par sinernor
Rollerball reste un gros navet même après autant de coupes au montage.
Vu l'importance du montage, non, c'est a cause de ces coupes qu'il est devenu un navet.
On sait pas ce que ca aurait donné sans ca, mais on parle quand meme d'un mec qu'a pondu die hard.
Merde quoi.

C'est pas jo le clodo.
Tous les grands réalisateurs et grands acteurs ont aussi pondu ou joué des gros navets et cela ne retire rien au talent de la personne; il suffit de voir la filmographie de Sean Connery ou de Christopher Lee pour se rendre compte qu'ils ont tourné dans un certain nombre de gros étrons et cela ne retire rien à leur talent.

Pareil pour John Mc Tiernan, Last action Hero reste un film culte pour moi et je prends toujours du plaisir à le voir même en le connaissant par coeur mais le mec a pondu Rollerball et c'est tout.
Les acteurs n'ont aucun rapport ici.


Mais la, on parle d'un film juste nul qui n'a aucune valeur subversive.
On peut decemment pas penser qu'il a voulu ce film.

Ca veut pas dire que son film aurait été bon, juste different.
J'ai préféré ce deuxième épisode, que j'ai trouvé mieux construit.
Je trouvais que le premier essayait de trop en faire et qu'au final c'était brouillon, là c'était plus subtil et on est moins noyé sous les vannes, qui du coup marchent mieux (dans mon cas).
Je ne connaissais pas toute l'histoire autour du film (que j'ai vu au ciné à sa sortie ) et j'ai trouvé ça super intéressant, je comprends mieux pourquoi c'était une purge
Rien ne dit que la version McTiernan aurait été un chef d'oeuvre, ceci dit
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés