Hier soir j'ai eu un conflit très violent avec ma chérie, elle me rapproche de ne pas être assez fou dans ma vie, elle me dit d'avoir l'impression de sortir avec un vieux jeune et qu'elle s'ennuie un peu parfois. J'ai rien répondu et je me suis braqué dans mon coin, ce qu'elle me dit m'a fait mal je dois dire. Elle me demande des fois des choses un peu étrange et quand c'est comme ça je ne sais pas dire non, mais je ne suis pas à l'aise et elle le sent !
Comment vous auriez réagi à ma place ?
Quand j'étais au lycée, il y avait cette meuf. Genre la plus belle à 10 000 lieues des autres, en mode prom queen. Tous les mecs étaient grave en chien sur elle, sauf que comme elle savait l'effet qu'elle faisait, elle se rendait assez inapprochable. J'avais cet avantage compétitif d'être dans sa classe, et évidemment comme tous les autres ados en chaleur, j'avais un peu la tête qui tournait à l'idée de me rapprocher d'elle. Après lui avoir filé de l'aide avec ses disserts (moyenne en état d'urgence + option sur la déchéance de nationalité), on a commencé à se parler assez souvent. Elle devait bien aimer mon côté geek paumé complètement inapte à la séduction, et aussi sûrement que je devais être un des rares à ne pas marcher à son chantage affectif (snif, je suis trop moche, les gens ne voient que mon physique alors qu'en dessous blabla).
Un jour on était en sport, et comme chacun le sait, le sport au lycée ça sert à raconter les ragots, déconner avec ses amis, et se bécoter. On était 3 mecs et deux filles de notre classe à parler des cours etc, quand elle sort "J'ai mal aux épaules... Asylum, tu veux pas me faire un massage ?". Je me suis liquéfié. Heureusement l'homme enfoui en moi, derrière 3 couches de nerd, 2 de puceau et une de femme à repris le dessus et a fait semblant, avec beaucoup d'assurance, d'être habitué aux demandes ponctuelles de massage sur sirènes. Quelques minutes après, elle me demande si elle peut s'asseoir sur moi. Avec la même assurance je lui dis oui, en priant Odin de ne pas faire une crise cardiaque. Toute guillerette, elle lance "J'ai pas envie d'aller en français toute à l'heure, ça vous dit d'aller faire un tour en ville ?". Sa copine dit oui, les 2 autres mecs disent non, et moi je me retrouve comme un con. Je proteste mollement en disant que si on se fait épingler, on risque les heures de colle etc. Elle me fait une violente moue et sort un truc du genre "De toute façon Asylum, c'est toujours comme ça avec toi, dès qu'il faut sortir un peu de la routine..."
Piqué à vif, je dis qu'en fait moi non plus j'ai pas envie d'aller en français (j'étais un anar à l'époque), et que j'étais chaud pour aller faire un tour en ville. Le sport se finit, on simule un trou dans notre emploi du temps, et on sort direction Zara. Arrivés là bas, la meuf essaie des trucs, me demande d'essayer des trucs (putain un pull horrible en laine noire et blanche, c'était à gerber, j'ai fait semblant en mode "Oui oui c'est pas mal"), et puis tombe devant une veste qui lui plaît bien. Prix : 150€. Pas habituée à payer (ça sert d'être attirante avec les mecs), elle me demande tout de go "Asylum, je t'aime bien, mais je te trouve pas assez rebelle, il faut que tu te lâches plus. Tu penses pouvoir me voler cette veste :3 ?".
J'ai refusé catégoriquement de le faire, en disant que le vol c'était mal, et que si on se faisait choper je me ferais tirer les oreilles... Après avoir insisté une ou deux fois, elle repose la veste et ne m'adresse plus un regard jusqu'à ce qu'on rentre au lycée. Après ça, notre relation s'est dégradée, on s'est presque plus parlés, et j'ai jamais pu me vanter d'avoir impressionné la 10/10 du lycée. Du coup coco, si ta meuf te dit qu'elle ne te trouve pas assez thug et que tu veux la garder, tu l'emmènes faire un braquage. Tu sniffes de l'héroïne par les deux narines (ne faites pas ça, vous allez mourir en vrai). Tu es Jason Statham dans Hypertension. Tu es un gangster qui vit en dehors de la loi. Sinon, toute ta vie tu regretteras d'avoir été ce type, qui n'a jamais été un véritable truand de la galère. Et sur ton lit de mort, tu en chialeras.