Vers une société de «jobs à la con» ?

Répondre
Partager Rechercher
J'ai vu ce texte en début de semaine et déjà un peu craché dessus. J'ai aussi tiqué en voyant cette image ce matin : http://imgur.com/V6KoHbF

Je trouve qu'il y a une grosse facilité à tenter de convaincre les gens que glander sur facebook est lié à un job inintéressant (alors que les glandeurs sur facebook sont rarement interessés par leur job). Oeuf, poule ?
On peut glander sur facebook parce que période de creux ou boîte sur-staffée sans avoir un bullshit job. Ne pas confondre emploi et profession.

Citation :
Publié par Attel Malagate
C'est un sujet qui me trotte dans la tête depuis un moment.

La lecture du livre "World War Z", m'a un peu fait réfléchir là dessus aussi.
Sans rentrer dans le détail, après la pandémie mondiale, alors que y'a encore des hordes de zombies, les américains doivent reconstruire un semblant de société.
Ils ont besoin de paysans, de maçons, de menuisiers, d'électricien, de ramoneurs, de mécaniciens, de médecins, de plombiers.
Et surtout pas de marketeux, d'avocats d'affaires, de directeur artistiques, de directeur de la création, et que sais-je encore.
Pas de bol, la bonne part des personnes n'ont tout simplement aucune compétence réellement utile pour la société.

Sans aller dans un délire survivaliste, je pense que ça peut pas faire de mal, même si on a un boulot de bureau (surtout si on a un boulot de bureau); d'apprendre à jardiner ou faire du bricolage.
Mais l'auteur à plutôt raison de dire que si demain, la plupart de ces emplois de rond de cuir, devraient disparaitre, ça serait pas vraiment dramatique.
J'ignore totalement quel pourcentage de gens ont un job à la con, par rapport à un travail réellement "utile".
Alors attention, grand moment d'analyse : Les sociétés qu'il critique ne sont pas des sociétés en reconstruction. Un poste peut être plus ou moins utile/clé à un moment donné. Mais surtout, je pense que certains métiers que tu cites peuvent s'apprendre plus facilement de quelqu'un qui les connait que ceux qui les pratiquent ne peuvent apprendre les métiers dits "bullshit jobs" par l'article.

Citation :
Publié par Aloïsius
Au niveau de la société dans son ensemble, il est flagrant de constater que les métiers les mieux payés et les plus attractifs financièrement (si on exclue les sportifs de haut niveau) sont ceux liés à la finance et au droit des affaires, qui ne crée pratiquement rien d'utile pour personne.
Ils ne créent rien d'utile mais ils "captent" quelque chose d'utile (généralement de l'argent) pour leur société faute de le faire pour la société.
Si les traders sont si bien payés c'est parce qu'ils rapportent plus.
Certains boulots on pour but de "créer" un besoin chez le client ou du moins lui faire croire qu'il a besoin d'un produit. C'est moche pour la société avec un grand S, c'est beau pour celle qui vend le produit. On se porterait sans doute mieux sans la pub, d'un autre côté on est parfois contents de savoir qu'un produit existe via la pub. On aurait pu vivre sans, mais on est content de l'avoir. Et tant qu'on ne le fait pas passer avant des besoins plus primaires...

Citation :
Publié par Dkn
"-Dis papa c'est quoi ton métier?"
"-Je suis chef de projet!"
"-Sa veut dire quoi chef de projet?"
"-....."
Sa veut dire la même chose que "Chef de Produit" il me semble, du moins dans certaines boîtes. Et c'est pas parce que l'intitulé est peu parlant que le métier est inutile et mal-aimé. Ca peut être concevoir un produit donc... Parce que tout n'est pas crée par des inventeurs qui ont une idée au saut du lit. La Société a-t-elle besoin de ce produit ? On s'en fout (parfois), la boîte veut savoir s'il se vendra.


Bref, que les gens n'aiment pas leur travail ou tout simplement n'aiment pas bosser et fassent mal leur travail ne signifie pas que leur travail est inutile à leur boîte. Ca ne signifie pas que leur boîte soit utile à la Société, mais c'est à la Société de bouder ce que fait la boîte...
Non chef de produit et de projet sont 2 choses distinctes. Le chef de projet est censé faire la synergie entre tous les gens travaillant sur un truc, il n'apporte rien de lui même au projet, il fait juste le liant humain.
Ce qui n'est pas inutile en soit sur le papier. Ca devient inutile quand y a 5 mecs qui font le liant entre 10 autres, et pire encore ça devient anxiogéne quand ces 5 mecs dans leur bonne volonté d'essayer de se donner un rôle concret ajoutent des contraintes aux 10 autres via des mails/réunions/confcall (rayez la mention inutile).
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Prootch
Non mais je rêve... a force de ne fréquenter que des mastodontes sur-staffés et pétés de thunes vous en venez à oublier que les fonctions d'encadrement ne se limitent pas à passer la main dans le dos de l'équipe et du n+1. Accessoirement, ton CdP est censé garantir les délivrables, assurer la com vis à vis du reste de l'entreprise, s'assurer de la pertinence de la documentation, ect ect...

C'est impressionnant cette absence sidérale de vision de l'entreprise ici.
Personnellement, j'ai fréquenté plus d'une dizaine de projets et je n'ai jamais vu un CP foutre son nez dans les délivrables et la doc.
Chez nous ils font majoritairement:
- Commités/réunions divers et variés: suivi, pilotage, affectation, etc...
- Gestion du planning (et encore, pas toujours)

Je sais, je ne parle que de mon expérience personnelle, mais je ne bosse pas dans une petite boîte, au contraire. Je ne dis pas que leur taf est inutile, mais je rejoins tout de même dawme sur pas mal de points en l'occurrence.
Message supprimé par son auteur.
HS finance, bis
Pour en revenir à la finance et à son utilité...

http://www.lemonde.fr/economie/artic...8123_3234.html

Bon, OK, le banquier P2P why not. Par contre, il y a un truc qui m'a fait tiquer dans l'article :

Citation :
Utilisant des données fournies par un site de prêts, Prosper.com, les auteurs montrent que la perception de risque incorporée dans les taux d'intérêt prédit mieux (d'environ 45 %) le taux de faillite des projets que les méthodes de notation (credit-scoring) utilisées par les banques. L'explication se trouve dans l'utilisation des informations soft, à savoir différentes des indices qui entrent dans la notation formelle d'un risque.

Ces informations incluent la photo de l'emprunteur, sa description des raisons pour lesquelles il a besoin des fonds et le taux maximal auquel il serait toujours prêt à emprunter
Franchement, ça pue. Le taux d'intérêt littéralement à la tête du client ?
J'ai eu un job à la con pendant 3 ans.

Honnêtement, ce job est indispensable, mais rapidement, on se rend compte que s'il l'est, c'est parce que tout le monde autour rame dans le sens contraire de la barque, voir est incompétent. Rapidement, on prend conscience de notre inutilité et c'est très déplaisant.
Je garde de particulièrement bons souvenir de réunions de 5h pour apprendre ... rien.

Comme je l'ai dit à mon boss un jour: "Le problème est que je n'ai pas vocation à être gardien d'enfants". Mais au moins, il y a une utilisé à être gardien d'enfants.
C'est vrai que ce post fait un peu discussion de comptoir mais pour avoir eu l'occasion de travailler sur des projets anglais, la première réflexion qu'on s'est faite avec mes collègues c'est "Putain quand on voit le nombre de jobs à la con bien payé chez eux, pas étonnant qu'il n'y ait pas de chômage !"

Rien que le HQSE c'est énorme. Pour un mec qui bosse, t'en as 3 qui tournent autour pour vérifier qu'il bosse suivant les bons processus. A un moment tu te demandes où est la création de richesses qui permet de maintenir ce type de système sur la durée..

Dernière modification par Soumettateur ; 29/08/2013 à 20h02.
Citation :
Publié par Aloïsius



Franchement, ça pue. Le taux d'intérêt littéralement à la tête du client ?
Confirmation de l' "appartenance ethnique" imo, tu sais les fameux caucasiens et compagnie... J'imagine qu'il doit y avoir une étude de stat bien rance derrière tout cela, genre les XXX font plus défaut que les YYY.
Oh chouette, un post où je vais me faire basher

Pour situer, je suis l'incarnation caricaturale du bullshit job, consultant en communication. Préparez les oeufs pourris

Deux réflexions par rapport au post :

- Beaucoup d'intervenants parlent avant tout de supprimer des BS jobs, mais jamais de valoriser les jobs manuels. Pourquoi ? Pourquoi systématiquement vouloir niveler par le bas alors que la première raison qui pourrait amener plus de monde à des boulots créateurs de choses concrètes. C'est vrai que moins payer le type qui s'assure que ton installation électrique te pète pas à la gueule ou que tes chiottes ne transforment pas ton appart en antre de Nurggle qu'un random créa d'agence de pub est une abérration. Mais les uns comme les autres répondent à un besoin. Le fait est que les jobs "manuels" sont moins considérés que les jobs de bureau (j'allais dire intellectuels, mais faut pas déconner )

- La notion de "valeur" apparait souvent, mais ... C'est quoi la valeur exactement ? Un type qui fait des relations presse et qui vous permet de comprendre une situation en 5mn au lieu de 2h de lecture n'a pas de valeur ? Quelqu'un qui met en valeur son produit par un plan marketing pour vous permettre de choisir selon des critères clairs n'a pas de valeur ? C'est quoi cette fameuse valeur ?

Citation :
Publié par Aloïsius
En particulier, la mutation du capitalisme libéral vers un système dominé par des apparatchiks en tout genre (finance, services juridiques, marketing...) tandis que les fonctions productives (ingénieurs, ouvriers) sont déconsidérées me semble pertinente.

Même dans la haute technologie et les secteurs normalement marqués par une innovation permanente, il semble que les départements juridiques et les dépenses marketings prennent le pas sur la R&D par exemple.

Au niveau de la société dans son ensemble, il est flagrant de constater que les métiers les mieux payés et les plus attractifs financièrement (si on exclue les sportifs de haut niveau) sont ceux liés à la finance et au droit des affaires, qui ne crée pratiquement rien d'utile pour personne.
Ca fait combien d'années que tu n'as pas mis les pieds en France, tu sais, ce pays qui porte aux nues les X et autres Telecom ou Centraliens ? Dire aux US que les ingénieurs sont dévalorisés (et encore, depuis la Silicon Valley, c'est faux ...) pourrait passer, mais en France, on est encore dans la toute puissance de l'ingénieur par rapport aux fonctions support ...

Et pour avoir cotoyé une grosse moitié du CAC40, les budgets marketing, communication sont des pets de lapin à côté de la prod. Ce qui est parfaitement normal et continue de représenter des sommes considérables. Mais si tu cherches un coupable aux budgets R&D amputés, va demander aux dividendes actionnaires d'arrêter de jouer les sangsues ... La seule boite à peu près correcte de ce point de vue que j'ai croisé, c'est Air Liquide. Bizarrement, c'est la seule avec un actionnariat principalement familial et non pressurisée par de grands fonds.

Citation :
Publié par sinernor
Peut-être que les modèles de réussite ne passent plus par une totale réussite professionnelle mais surtout par un développement personnel et un bien-être dans la vie privée?

La réussite et le bonheur ne doivent pas venir de l'argent et du travail mais surtout par sa vie privée et tout ce qui en découle, d'où le fait que la priorité n'est pas au travail intéressant mais seulement à un moyen comme un autre de pouvoir se payer ce dont on a besoin.
Et sinon, on pourrait présumer que le bonheur vient de ce qui nous rend heureux et que juger indigne les raisons des autres ? Certaines personnes aiment leur job à la con, leurs 35h, et leur salaire très moyen pour se concentrer sur d'autres trucs ... Et d'autres aiment se défoncer à leur boulot parce qu'elles aiment ça, et ces dernières montent plus vite parce que ça correspond à leurs aspirations et à leurs efforts.

Citation :
Publié par Meine
J'aime bien l'idée, par contre je ne partage pas complètement l'analyse, je pense qu'on a transformé des jobs en jobs de merde en débilisant l'individu enfermé dans des carcans procéduraux : c'est la systémisation des métiers qui les rends inutiles et ridicules. Un exemple qui me touche directement : les relations presse. On ne leur demande plus aujourd'hui de faciliter le boulot de la presse, on leur demande d'appliquer des procédures de communication "à la con" (c) sans aucune marge de manoeuvre. On peut appliquer le même résonnement au télémarketing : un commercial ma foi a son utilité, celle de vendre les produits fabriqués par l'industrie. La où ça devient débile, c'est qu'on ne fait plus confiance à l'individu pour convaincre son vis à vis, on lui fout dans les pattes un script débile qui pourrait être débité par un serveur vocal.
A mon avis c'est pas tellement qu'on créé des jobs à la con, c'est qu'on transforme des métiers en métiers de con grâce à des procédures de contrôle très anglo-saxonne (m'étonne pas que l'étude vienne de là d'ailleurs) qui laisse zéro place à l'initiative et à l'individu. On peut pas s'arranger, dévier un peu de la trajectoire pour assurer un truc, faut suivre la procédure. C'est la version moderne du taylorisme.
Comme disait l'autre, la fissure par laquelle peut se glisser la civilisation est particulièrement mince. De plus en plus en fait.
Complètement d'accord. Un métier de merde c'est souvent qu'on l'a fait évoluer comme ça en voulant automatiser, contrôler, débiliser les jobs de gens qu'on considérait trop cons pour pouvoir penser par eux même ...
Citation :
Publié par Jack O'Bannon
Ca fait combien d'années que tu n'as pas mis les pieds en France, tu sais, ce pays qui porte aux nues les X et autres Telecom ou Centraliens ? Dire aux US que les ingénieurs sont dévalorisés (et encore, depuis la Silicon Valley, c'est faux ...) pourrait passer, mais en France, on est encore dans la toute puissance de l'ingénieur par rapport aux fonctions support ...
Les X, ils partent tous bosser dans la phynance. J'exagère à peine.
Citation :
Publié par Prootch
Non mais je rêve... a force de ne fréquenter que des mastodontes sur-staffés et pétés de thunes vous en venez à oublier que les fonctions d'encadrement ne se limitent pas à passer la main dans le dos de l'équipe et du n+1. Accessoirement, ton CdP est censé garantir les délivrables, assurer la com vis à vis du reste de l'entreprise, s'assurer de la pertinence de la documentation, ect ect...

C'est impressionnant cette absence sidérale de vision de l'entreprise ici.
Quelle agressivité.
Comme indiqué dans mon premier msg, j'ai passé 90% de ma vie pro dans des grands groupes de média, donc oui je parle de ce que je connais c'est à dire de ça. Et dans les grands groupes, les chefs de projet font pas du tout ce que tu indiques. Après ptet que ça se passe autrement dans les petites boites, j'en sais rien, j'y ai (quasi) jamais travaillé.
Je bosse dans une grande boite et les chefs de projets sont clairement pas ceux à qui je pense en premier comme "jobs à la con". Evidemment comme partout y a des bons et des mauvais, mais globalement ils ont une très grande influence sur le bon déroulement des projets qu'ils pilotent. Après faut dire que dans ma boite on est revenu depuis quelques années du paradigme imbécile du pilotage de projet pur et on demande au chef de projet de connaitre un minimum le domaine technique principal du projet d'ingénierie qu'il pilote. Ceci explique peut être cela.

Dernière modification par Soumettateur ; 29/08/2013 à 22h25.
Des jobs a la con dans une société chaque fois plus capitaliste, il y comme une contradiction, franchement pour vous un jobs a la con est un boulot ou ont fait rien et je vois pas un patron donner un salaire a quelqu'un qui fait rien des nos jours , des jobs ou les gens faisaient rien il y a des moins en moins depuis la crise , bon après j'oublie qu la France s'est le pays avec les plus des fonctionnaire d'Europe et ou il est presque impossible virer quelqu'un ,mais en tout cas ce n'est pas un problème, parceque bientôt il y aura plus des jobs du genre
Citation :
Publié par Vassk
A peine ?
L'enquête premier emploi : insertion professionnelle des jeunes diplômés en 2011 (voir Cycle Polytechnicien)
En 2011, 6.5% allaient en banque/assurance, c'est probablement moins aujourd'hui.
Mais regarde plutôt le pourcentage de métiers non techniques (conseil, audit, finance, direction..) On est plutôt sur du 50%.

On peut parler de "toute puissance de l'ingénieur" car un ingé généraliste (un vrai) vole les fonctions de diplômés de beaucoup d'autres écoles/fac : HEC, expertise comptable, on a même vu du droit ou de la médecine (plus anecdotiquement il est vrai)
Citation :
Publié par Prootch
Non mais je rêve... a force de ne fréquenter que des mastodontes sur-staffés et pétés de thunes vous en venez à oublier que les fonctions d'encadrement ne se limitent pas à passer la main dans le dos de l'équipe et du n+1. Accessoirement, ton CdP est censé garantir les délivrables, assurer la com vis à vis du reste de l'entreprise, s'assurer de la pertinence de la documentation, ect ect...

C'est impressionnant cette absence sidérale de vision de l'entreprise ici.
On dit livrables, pas délivrables.

Le chef de projet n'est pas forcément le garant des livrables, ça dépend énormément de la façon dont est structurée ton entreprise. Dans la mienne, c'est le chef de produit qui garantit les livrables de son produit. Les chefs de projet coordonnent les intercos entre les produits ou gèrent les demandes de custo des clients, et dans mon service, il n'y en a pas (on a des SDM pour garantir nos livrables et des ingénieurs d'affaire pour communiquer avec nos clients). La documentation est gérée conjointement par le responsable de développement, le chef de produit et les équipes qualité de l'unité ou de la coorp, selon que l'unité a sa propre équipe qualité ou pas, et les architectes concernés (dans le cas d'une infra dédiée) : le chef de projet n'intervient pas à ce niveau.

Donc ce que tu crois être une absence sidérale de vision de l'entreprise n'est peut-être finalement que la multiplicité des organisations qui existent qui font que d'une entreprise à l'autre, le chef de projet n'aura pas le même rôle. Ça peut parfois changer radicalement, selon le niveau de granularité de la définition de projet et l'organisation interne de l'entreprise.

Citation :
Publié par Jack O'Bannon
- La notion de "valeur" apparait souvent, mais ... C'est quoi la valeur exactement ? Un type qui fait des relations presse et qui vous permet de comprendre une situation en 5mn au lieu de 2h de lecture n'a pas de valeur ? Quelqu'un qui met en valeur son produit par un plan marketing pour vous permettre de choisir selon des critères clairs n'a pas de valeur ? C'est quoi cette fameuse valeur ?
La valeur ajoutée, sûrement. Les relations presse devraient être incluses dedans, parce que le boulot de ton mec qui tilte en cinq minutes coûtera moins cher que celui qui mettra deux heures, donc diminuera le coût intermédiaire, qui est soustrait du prix du produit pour en déterminer la valeur (ajoutée).

Le problème étant que ce qui est dans des cas simples une notion tout aussi simple devient extrêmement difficile à appréhender dans certains domaines (par exemple, quelle est la valeur ajoutée de la recherche ?).
Citation :
Publié par G.Skilled
On peut parler de "toute puissance de l'ingénieur" car un ingé généraliste (un vrai) vole les fonctions de diplômés de beaucoup d'autres écoles/fac : HEC, expertise comptable, on a même vu du droit ou de la médecine (plus anecdotiquement il est vrai)
Bof, un HEC a pas plus vocation à assumer des fonctions de direction qu'un ingénieur généraliste du groupe 1. Ensuite, c'est bien les HEC qui trustent les places de direction du CAC40. Donc les ingénieurs généralistes volent pas grand chose à ce niveau.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par TabouJr
La valeur ajoutée, sûrement. Les relations presse devraient être incluses dedans, parce que le boulot de ton mec qui tilte en cinq minutes coûtera moins cher que celui qui mettra deux heures, donc diminuera le coût intermédiaire, qui est soustrait du prix du produit pour en déterminer la valeur (ajoutée).

Le problème étant que ce qui est dans des cas simples une notion tout aussi simple devient extrêmement difficile à appréhender dans certains domaines (par exemple, quelle est la valeur ajoutée de la recherche ?).
Ben je ne pense pas, puisque les financiers qui ont une valeur ajoutée faramineuse sont comptés dans les BS jobs aussi. Dans ce cas ça doit être plutôt la valeur perçue par la société, et dans ce cas là c'est tellement subjectif que ce n'est pas intéressant comme indicateur : certains aiment que le marketing leur amène des produits tout cuits dans le bec quand d'autres non. Certains aiment faire leurs travaux eux même quand d'autres non ... Dire qu'un job ne "sert à rien" parce qu'on ne comprend pas son utilité (et qu'on ajoute à ça un vieux fond de jalousie rance pour ce qu'il est payé ...) c'est assez bas de plafond comme réflexion ...

Citation :
Publié par Louis la Brocante
Justement, jobs à la con et capitalisme sont intimement liés. Pour prendre un exemple concret, on va payer des mecs à refaire le logo d'une entreprise parce que directeur machin truc veut montrer qu'il sert à quelque chose. A partir de là t'as toute une tripoté de jobs "bullshit" liés à cette commande inutile qui vont fleurir : marketeux, analystes, infographistes, puis qui eux-même font travailler des secrétaires, des DRH, etc. Attention ce sont des jobs intéressants, mais l'objectif de leur travail est totalement futile dans ce cas. Si on peut se permettre de foutre des millions d'euros en l'air et des milliers d'heures de travail pour un satané logo (remember l'affaire Pole Emploi) c'est que la société peut aisément payer les gens à rester chez eux à glander sans que la productivité en soit trop affectée (ou plutôt réduire le temps de travail pour tous).
C'est quoi la valeur de l'image d'une entreprise ? Quand les critères objectifs sont passés (ou inconnus) et que tu dois choisir un fournisseur ou un prestataire, est-ce que l'image ne compte pas ?
Et là, je passe les fois où une boite change de stratégie, de marché, acquiert une nouvelle division et où l'image qu'elle doit renvoyer ne correspond plus à la réalité.

Dans les études et les stats d'actes d'achat, l'image de la boite n'est jamais mise en avant comme élément décisif. Mais souvent, la boite est dans la tête de son prospect parce qu'elle a développé une image qui lui parle (la caricature de ça, c'est Apple)

Et pour finir, imagine maintenant les boites cotées, dont l'image doit être resplendissante pour ne pas perdre d'actionnaires ?

Non, vraiment, je ne vois toujours pas l'inutile dans tout ça. On vit dans une société d'image et d'infos prémachées. Un peu par flemme, et un peu parce qu'il y a désormais trop d'infos pour tout ingurgiter. Donc des intermédiaires payants se développent pour faire cet effort et nous amener l'information, ça a toujours été le propre de l'économie : mettre un service payant pour pallier à la flemme.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par TabouJr
Le problème étant que ce qui est dans des cas simples une notion tout aussi simple devient extrêmement difficile à appréhender dans certains domaines (par exemple, quelle est la valeur ajoutée de la recherche ?).
Quand je bossais en R&D il y avait eu une étude pour essayer d'estimer le rendement de la recherche, car certains trouvaient qu'on donnait trop d'argent au centre de R&D.
Je me souviens plus des chiffres exacts, mais en gros ils avaient conclu que pour 1 euro dépensé en recherche, 10 ans plus tard tu en avais 10.
edit : non mais je suis mal réveillé et du coup un peu pénible ce matin.

Dernière modification par Compte #22540 ; 30/08/2013 à 09h49.
Citation :
Publié par Jack O'Bannon
Non, vraiment, je ne vois toujours pas l'inutile dans tout ça.
Ben, c'est a dire que "l'image d'une entreprise" ne produit aucune richesse. Au mieux, ce genre de truc est une perte necessaire au bon fonctionnement du systeme. Si l'on part du principe que la concurrence augmente la creation de richesse, alors le marketing, s'il n'y ajoute pas en lui-meme, permet de faire tourner un systeme qui le fait.

Mais moins on a a depenser de travail, de temps et de ressources dans ce genre d'activite, plus on peut en depenser a de la creation de richesse (pas forcemment materielle), c'est a dire a l'amelioration du niveau de vie global. C'est en ce sens que le marketing et la creation de logos d'entreprise est inutile a la societe.
Citation :
Publié par Jack O'Bannon
Quelqu'un qui met en valeur son produit par un plan marketing pour vous permettre de choisir selon des critères clairs n'a pas de valeur ?
Non mais lol, quoi. Arrête de nous jouer des violons.

Ça fait des années que le marketing ce n’est plus « donner au client potentiel toutes les infos lui permettant de choisir en toute connaissance de cause entre mon produit et la concurrence » mais « convaincre par tous les moyens possible le client que c’est mon produit qu’il faut acheter, pas celui de la concurrence, quels que soient les atouts et les faiblesses de mon produit »

La première description aurait encore vaguement une réalité, on pourrait envisager d’attribuer une utilité au marketing, mais ça fait longtemps que c’est la deuxième qui l’a emporté.

Dernière modification par Lango ; 30/08/2013 à 13h51.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés