Sujet épineux : le suicide, son choix, sa prévention

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Publié par Prudence
Qu’est-ce qui, dans notre société, nous force à vouloir promulguer et promouvoir la vie, plutôt que la mort ?

Pourquoi ne pas accepter que certaines personnes n’aient plus goût à la vie, et pourquoi ne pas mettre à la disposition de ces personnes des moyens d’en finir ?

Parfois, l’existence peut paraître si morne...
Une vie "morne" n'est pas un caprice ou un état d'âme provisoire. Qu'une personne qui trouve dans le suicide la seule alternative, n'est pas non plus dans un état normal et qu'il est tout à fait possible de l'aider. Mais cela suppose de comprendre les mécanismes et être en mesure d'apporter la réponse adéquat liée au problème qui l'obsède. La meilleur prévention est sans nul doute la communication dans la famille, dans les proches ; d'être entouré de personnes dignes de confiance. C'est aussi faire preuve d'empathie et être capable de voir quand l'autre va mal.

Citation :
Publié par Prudence

Petitpoavert, il y a effectivement un tabou dans les sociétés judéo-chrétiennes, je trouve. Exemple extrême, au Japon, il a été rapporté maintes récits où l'honneur l'emporterait sur la vie, où un gérant de société liquidée préférera mettre fin à ses jours que de vivre dans la honte d'avoir échoué.
Il faut faire la différence entre un rituel qui impose d'effacer le déshonneur (ce qui n'est pas non plus acceptable) et une pathologie comme la dépression.

Dernière modification par Compte #152097 ; 13/05/2013 à 15h27.
Citation :
Publié par Bjorn
Pourquoi forcément y méler le religieux ?

Pourquoi ne pas considérer que l'état "naturel" de l'humain est bien de vouloir vivre, scientifiquement parlant ? Et que donc, toute non volonté de survivre est un état anormal, donc "malade" ?
Dans ce cas explique moi pourquoi l'humanité est devenue très tôt dépendante de toute sorte de poisons (alcool, etc...) qui est plutôt une tendance destructrice.
Citation :
Publié par Petitpoavert
Dans ce cas explique moi pourquoi l'humanité est devenue très tôt dépendante de toute sorte de poisons (alcool, etc...) qui est plutôt une tendance destructrice.
Ben parce que les maladies psychiques datent pas d'hier... Je trouve pas que ca en fasse nécessairement un état normal.
Citation :
Publié par Petitpoavert
Dans ce cas explique moi pourquoi l'humanité est devenue très tôt dépendante de toute sorte de poisons (alcool, etc...) qui est plutôt une tendance destructrice.
Ce sont des mécanismes d'esquive immédiate des soucis, sans effet immédiat sur la santé (mais plutôt, sur le long terme, ce qui est insidieux, et qui remettra la prise de conscience à plus tard).

On utilise beaucoup le mot "normal", ici, sans doute à outrance. Un état normal, d'après qui ?

Mon personnage, pour vous donner plus d'éléments, ne trouve pas dans l'obtention de la vie un quelconque "don". On lui a imposé la vie, on ne lui a pas demandé son choix. Dans ce cas de figure, est-il normal de le tenir otage de la vie, s'il n'a plus envie d'en faire partie ?

Dernière modification par Prudence ; 13/05/2013 à 15h39.
Le problème c'est de considérer le "non-envie de vivre" comme un état définitif, excluant toutes variations d'humeurs, de rencontres, de situations, etc.

L'être humain et la société sont un condensé de contradictions, tout comme le terme "non-envie de vivre" qui expose son caractère négatif et positif. Nous sommes dans un perpétuel devenir !!!

Citation :
Publié par Prudence

Mon personnage, pour vous donner plus d'élément, ne trouve pas dans l'obtention de la vie un quelconque "don". On lui a imposé la vie, on ne lui a pas demandé son choix. Dans ce cas de figure, est-il normal de le tenir otage de la vie, s'il n'a plus envie d'en faire partie ?
Je ne sais pas pourquoi, mais ce que je lis dans tes lignes est en rapport avec la perte. Personne ici n'a fait le choix de vivre il me semble...La vie nous a été imposé avec son lot de plaisir et de déplaisir..non ?

Dernière modification par Compte #204156 ; 13/05/2013 à 15h42.
Citation :
Publié par Sauce qui veut
Je ne sais pas pourquoi, mais ce que je lis dans tes lignes est en rapport avec la perte. Personne ici n'a fait le choix de vivre il me semble...La vie nous a été imposé avec son lot de plaisir et de déplaisir..non ?
Justement, j'ai envie de remuer les fourrées. Et s'il prenait à quelqu'un l'envie de remettre en question ce qui a été imposé à tous ? Qu'en seraient les conséquences, d'après vous ?

Et de quelle perte parles-tu ? S'il n'y a pas don, y a-t-il perte ?
Citation :
Publié par Prudence
On utilise beaucoup le mot "normal", ici, sans doute à outrance. Un état normal, d'après qui ?
Est-ce normal d'être obèse ? Est-ce normal d'avoir un cancer ? Est-ce normal d'avoir une fracture ?

C'est marrant mais dés lors que l'on touche la psyché, on n'est pas capable de voir le cerveau comme un organe dont le fonctionnement peut être altéré pour diverses raisons. La mémoire c'est pas un truc mystique, c'est une histoire de neurones et d'hormones.
Une pensée négative* qui tourne en boucle c'est une baisse de production de sérotonine et ça a un impact sur le fonctionnement du cerveau et de nos humeurs.

En temps normal on arrive à compenser par d'autres activités ou d'autres sources de plaisir et de trouver une sorte d'équilibre, parfois on a besoin de temps (deuil etc). Mais quand on est plus en mesure de prendre le recul, on tombe dans un cercle vicieux. Donc non le suicide n'est pas un simple refus de vivre.

* dans le cas de dépression on est à un stade ou la personne à une image vraiment dégradée d'elle même.
Quand on parle de cette envie de "non vivre" je pense directement à Cioran. Peut-être que ça pourrait en intéresser certains ici de voir (ou plutôt "lire") ce que cela veut vraiment dire être fatigué de la vie. Ses livres (au titres assez explicites) L'inconvénient d'être né, Précis de décomposition et La tentation d'exister entre autres sont très très pessimistes.

En fait, Cioran envisage la vie comme un fardeau et s'il interprète le suicide comme le seul échappatoire possible c'est non pas à cause d'un grand chagrin ou d'un désespoir immense mais plus d'un spleen, d'une mélancolie qui l'habite.

À noter que ce monsieur est mort de la maladie d'Alzeihmer il y a une dizaine d'années alors qu'il "voulait" se suicider... Comme quoi des fois
Citation :
Publié par Njuk
La dépression est une maladie qui se soigne, donc oui.
( j'aime pas trop ce genre de thread ou l'OP noie le fond de sa pensée dans un enrobage plus ou moins discret )
Non mais la maladie ça ne veut rien dire enfaîte.

La maladie c'est juste un terme pseudo scientifique pour la normalité un autre concept inutile. Dans le même genre c'est aussi un trouble mental.

Un peu comme la sexualité quoi tout ce qui est différent devient un problème.

@nash-har :
Oui mais non les pensées "négatives" et la sécrétions c'est normal ça s'appelle être triste.
Le non équilibre émotionnel n'est pas une maladie.

Citation :
Est-ce normal d'être obèse ? Est-ce normal d'avoir un cancer ? Est-ce normal d'avoir une fracture ?
1) Bah oui si tu mange trop.
2) Oui y a plein de cause possible.
3) OUI (là j'ai pas compris l'intention).

Après vu que ça plait pas on appelle ça une maladie (sauf le trois) donc on le soigne.
Si un type est obèse parce qu'il bouffe trop c'est pas une maladie ou a un cancer mais s'en moque c'est pas non plus une maladie.

Wiki
Citation :
Classifier un certain état comme une maladie est un fait social d'évaluation. Ainsi, certains états ne sont reconnus comme des maladies que dans certaines cultures, ou à certaines époques, et pas dans d'autres. On parle alors de syndromes culturels. Parfois la catégorisation d'un état comme une maladie est controversé au sein d'une même société. L'hyperactivité et l'obésité sont par exemple des états de plus en plus considérés comme des maladies par l'opinion publique dans les pays occidentaux mais n'étaient pas ainsi considérés il y a encore quelques décennies, et ne le sont toujours pas dans certains pays. Depuis le XIXe siècle, l'homosexualité a été traitée comme une maladie et est encore considéré comme telle par certains, bien qu'elle ne le soit plus par les psychologues.



Habituellement, une personne est désignée comme malade lorsqu'on considère que son état actuel nécessite un traitement.
Par extension, on peut associer la maladie à des entités non biologiques pour signifier qu'elles sont altérées ou que leur fonctionnement n'est plus considéré comme bon. Il est ainsi habituel d'entendre les termes « société malade » ou « entreprise malade » par exemple.
En bref, si pour vous la dépression nécessite un traitement tant mieux. Mais l'argument scientifique ne tient pas.
C'est justement parce que pour vous c'est quelque chose de négatif, que ça nécessite un traitement et donc c'est une maladie.
L'étymologie est assez révélatrice du principe.
Citation :
Les termes maladie et malade proviennent du latin male habitus signifiant qui est en mauvais état.

Dernière modification par Yame ; 13/05/2013 à 16h12.
Citation :
Publié par Prudence
Les possibilités thérapeutiques, parlons-en.
Ce n'est pas si simple. Il n'y a pas "la dépression" ni "le mal être" en fait, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses qui se jouent, et au total, je ne suis pas certain qu'on puisse en discuter "en général".
Si il est évident que pour la société il est peut-être envisageable de trouver des solutions, elles ne seront (probablement) que dans es moyens, et non du concret.


Citation :
Prendre des cachets (qu'ils soient, ou non, lourds, du style Prozac), n'est-ce pas, d'une certaine manière, changer fondamentalement la nature de quelqu'un ?

Comment se reconnaître, si toute sa vie, quelqu'un a été comme ça, pour finalement, par le biais d'une prise de contrôle médicamenteuse, changer ?

J'imagine qu'il y a beaucoup de cas d'artistes animés par leur dépression, et qui, une fois traités et, si ce n'est heureux, pas vraiment tristes, n'ont plus été capables de produire quoique ce soit. Dans ce cas, est-ce que ça vaut le coup de vivre une vie ankylosée, désincarnée ?
C'est; comme ça a été dit plus haut; quelque chose d'assez typique chez nous.
Les médicaments sont des pilules miracle qui changent les gens, qui les défoncent, les shootent etc ...
Est-ce que ça change fondamentalement la nature de quelqu'un, non. Il existe une sacrée chiée de médicaments utilisés en psychiatrie (et au quotidien, de plus en plus prescrits chez des jeunes sujets d'ailleurs), le principe de base étant de rechercher une amélioration pour le patient.
Tu donnes trop de pouvoirs aux médicaments, du moins à ce "type" de médicaments là. Les scènes type traitement de cheval pour transformer les gens en zombie sont bien loin de la réalité des services de psychiatrie (je ne parle pas de cas extrêmes), on peut utiliser des contentions chimiques dans des cas d'urgence pour poser un peu les choses, mais pas au long cours dans le but d'exploser quelqu'un.


Citation :
En parlant d'égoïsme, qui est un argument qui revient souvent, j'ai lu ça, il y a peu. L'article dénote d'un garçon qui en a marre, mais qui reste en vie pour sa famille. D'une certaine manière, je le plains, j'ai l'impression qu'il est otage de la vie. Qu'est-ce que ça vous inspire, otage de la vie ?
Beaucoup de philosophie/ réflexion de comptoir.




Il y a beaucoup à lire sur le sujet, c'est intéressant, parfois non, mais ça ne peut pas, à mon sens, se résumer à fournir un avis comme ça, si c'était si simple avec des cases à remplir ou non, ça se saurait.
Citation :
Publié par Petitpoavert
Dans ce cas explique moi pourquoi l'humanité est devenue très tôt dépendante de toute sorte de poisons (alcool, etc...) qui est plutôt une tendance destructrice.
Pour certaines c'est pas plutôt qu'on a découvert que ces sources de plaisir étaient destructrices après qu'elles soient entrées dans les mœurs ?

Alors que de nos jours on découvre que tout est cancérigène, des scandales alimentaires à foison, et caetera, les gens continuent à consommer pour le plaisir que ça apporte. La tendance destructrice est rarement un moteur, au contraire.
Tu trouveras peu de fumeurs qui te diront essayer d'avoir un cancer, peu de buveurs qui te diront essayer d'avoir une cirrhose (même s'ils essaient de se mettre carpette), peu de mangeurs qui te diront essayer d'avoir de l'hypertension, etc...

En dehors même de l'aspect privation et manque de ces "drogues", elles apportent du plaisir. D'autres plaisirs que l'amour et l'eau fraîche, mais voilà, c'est recherché pour le plaisir, pas pour l'auto destruction.
Citation :
Publié par Petitpoavert
Dans ce cas explique moi pourquoi l'humanité est devenue très tôt dépendante de toute sorte de poisons (alcool, etc...) qui est plutôt une tendance destructrice.
Tu appelles ça des poisons, et c'est vrai sur le long terme néanmoins si les gens en prennent c'est pour l'euphorie passagère qu'ils peuvent faire ressentir. C'est justement en essayant d'être "heureux" qu'ils se détruisent.

EDIT : Voila en fait Quild a exactement résumé le fond de ma pensée.
Sujet dans lequel je me reconnais,

7 ans de dépression lourde, avec un passage a l'acte, bon, grosso merdo j'en suis sorti, reste le suivis psychologique je continue par simple précaution, mais disons le clairement, les personnes dans mon cas reste très fragile émotionnellement.

C'est compliqué de tout raconter, avec le recul, je regrette surtout c'est qu'on ne m'est pas plus poussé vers les spécialistes (Aux passages, les CMP sont formidables pour le travail qu'ils font, donc ne pas hésiter), d'avoir attendu trop longtemps avant de finalement faire la démarche moi-même. Il faut savoir aussi, que certain vous diront que voir un psychologue suffit, mais que c'est tres long, d'autre que le mieux reste le psychiatre avec la thérapie médicamenteuse et psychologique via un psychologue.

Personnellement, c'était trop lourd, j'ai préférer commencer par les médicaments et le suivis directement, ça faisait trop longtemps que ça traînais et ca a pourri ma vie.

Pour les médicaments, alors je vous arrête tout de suite, l'addiction est légère, et au bout d'une semaine ou deux au final on oublie cette différence, par contre le problème c'est les effets secondaire très lourd, nausée, vomissement, trouble du sommeil, le cerveau qui semble fonctionner a 500%, des sautes d'humeur, un sentiments d'euphorie (a défaut de trouver plus adapté) et une prise de poids pour ma part.

Faut savoir que les traitements sont différents en fonction des gens, j'ai changer 3 fois de molécules, mais l'addiction lourde dont certain parlent je ne l'ai jamais ressenti, juste un léger manque durant quelques jours/semaines.

Alors oui, faut pousser les gens à vivre, et surtout une fois qu'ils semblent aller mieux ne pas les laisser, parce que revenu a la vie normal, y a tout a réapprendre, comment fonctionne l'administration (un vrai calvaire quand durant 7 ans on ne sait occuper de rien), a sortir, a reprendre une vie. (Dans mon cas reprendre des études, ce qui m'a replongé durant quelques jours dans un état assez sombre du fait que je trouvais que j'avais perdu la parti importante de ma vie, enfin bref ! )

Aussi, savoir que la dépression semble génétique (du moins on tombent dedans plus facilement si on a eux de la famille qui en a souffert aussi), donc pas hésiter a en parler a la famille.

Tous c'est est bien-sur basé sur une vision et expérience personnel, donc les choses changent d'un individu à un autre.

(Dans mon cas, la dépression était du a un manque de sécrétion de sérotonine de ce que j'ai compris quand on m'a expliquer... ^^)

Dernière modification par Halex/Bloodynette ; 13/05/2013 à 17h01.
On lit des choses surprenantes sur ce thread quand même.

Bien sûr que si la dépression est une maladie, de même que la mélancolie. Quand on est jeune et en bonne santé, je pense que ce n'est pas normal d'être triste, apathique et de ne trouver plaisir à rien.
Ce sujet m'intéresse, je suis une personne très borné, et j'ai des idées très cons sur le sujet de la dépression.
En gros pour moi à l'heure actuelle la dépression n'est pas vraiment lié à une maladie mais est la suite d'une faiblesse psychologique. Je pense que c'est impossible que ça m'arrive et en en entendant parler, que un peu de bonne volonté permette d'en sortir.

De plus en plus en grandissant et en lisant les sujets je lis ou j'entend que c'est une vrai maladie, quelque chose de dure etc...
Du coup je me met à concevoir le truc et à me dire que ce que je pense est peut être (sûrement) erroné et que je porte un jugement un peu hâtif sans spécialement connaitre le truc.

Du coup j'aimerais sérieusement (dans le sens no troll c'est une question sérieuse) ce qu'on ressent, et ce qui empêche ou pousse à tout voir en noir et à ne pas réussir à remonter la pente tout seul comme quand on a un petit coup de blues et qu'on se remotive? Le point de vue médical et physiologique m'intéresse tout autant que le point de vue psychologique.
Citation :
Publié par Prudence
Les possibilités thérapeutiques, parlons-en.

Prendre des cachets (qu'ils soient, ou non, lourds, du style Prozac), n'est-ce pas, d'une certaine manière, changer fondamentalement la nature de quelqu'un ? Comment se reconnaître, si toute sa vie, quelqu'un a été comme ça, pour finalement, par le biais d'une prise de contrôle médicamenteuse, changer ?
Fort heureusements les petites pillules, que ca soit AD ou anxiolitique (une des pires merdes inventée en matiere de drogue.) ne sont pas la seule methode.
Je te conseille de te renseigner sur la TCC (hérapie cognitivo-comportementale)

Citation :
J'imagine qu'il y a beaucoup de cas d'artistes animés par leur dépression, et qui, une fois traités et, si ce n'est heureux, pas vraiment tristes, n'ont plus été capables de produire quoique ce soit. Dans ce cas, est-ce que ça vaut le coup de vivre une vie ankylosée, désincarnée ?
Il y a effectivement un lien entre maladie mentale et créativité. Aucune idée si la créativité reste une fois la maladie "traitée".

edit : reponse @ au dessus :
Citation :
En gros pour moi à l'heure actuelle la dépression n'est pas vraiment lié à une maladie mais est la suite d'une faiblesse psychologique. Je pense que c'est impossible que ça m'arrive et en en entendant parler, que un peu de bonne volonté permette d'en sortir.
C'est une maladie avec des predispositions génétiques, et des causes physiques : manque de serotonine / dopamine dans le systeme nerveux.
Citation :
Publié par Lyuna
Oui, je trouve les suicides, objectivement, logiquement, stupides et "égoïstes"
Je serais intéressé pour que tu développes ce point. (ou quelqu'un avec une opinion similaire)
Citation :
Publié par Alk'

Du coup j'aimerais sérieusement (dans le sens no troll c'est une question sérieuse) ce qu'on ressent, et ce qui empêche ou pousse à tout voir en noir et à ne pas réussir à remonter la pente tout seul comme quand on a un petit coup de blues et qu'on se remotive? Le point de vue médical et physiologique m'intéresse tout autant que le point de vue psychologique.
Question compliqué, faut voir que avant traitement j'étais sujet à des insomnies. Le soir dans le lit tu repense à ta journée, tu te dis, demain je fais ça, ça ainsi que ça, puis tu te lève a midi, déjà tu sais que c'est mal barré, que tout va être fermer, le temps d'y aller, etc.

Ensuite bah entre temps effectivement, tu as dormi, tu culpabilise, tu as peur du regarde, qu'ont te disent que t'auraient pu venir avant. Que ca sert a rien tout ce que tu vas faire, j'avais tellement peux confiance en moi.

Mon père est comme toi, borné, pour lui avec de la volonté je pouvais tout réussir, seulement, ça marche pas comme ça, enfin, c'est compliqué a expliquer... Je ne sais pas ce que font les autres, moi je fuyais sur les jeux en ligne, parce que je rigolais, ça m'évitais de penser... Parfois j'entreprenais des trucs, puis 2h plus tard j'abandonnais...

J'ai pas de réponse clair, ni médical a apporté, parce que c'est très difficile a définir le pourquoi.
Cioran, merci beaucoup, je vais lire

Citation :
Publié par kéwa
Je serais intéressé pour que tu développes ce point. (ou quelqu'un avec une opinion similaire)
Je pense qu'il réfère au fait de ne pas penser à l'effet et l'impact que ça aura sur la famille, une fois qu'il sera mort. Le suicide peut être considéré comme égoïste, en particulier si quelqu'un a des enfants à charge, un conjoint, bref, des responsabilités. Pour le "stupide", par contre, je ne vois pas.
Citation :
Publié par kéwa
Je serais intéressé pour que tu développes ce point. (ou quelqu'un avec une opinion similaire)
Je pense la même chose mais c'est peut être pas son point de vue.
En fait quand tu te suicide un minimum de réflexion va te conduire à penser à ce que tu va laisser derrière toi. Ce suicider c'est quand même nuire même si c'est temporaire ou définitif à ton entourage. Juste ça ça pousse à la réflexion pour moi.
Citation :
Publié par Alk'
Je pense la même chose mais c'est peut être pas son point de vue.
En fait quand tu te suicide un minimum de réflexion va te conduire à penser à ce que tu va laisser derrière toi. Ce suicider c'est quand même nuire même si c'est temporaire ou définitif à ton entourage. Juste ça ça pousse à la réflexion pour moi.
Quand tu es en détresse émotionnel, tu peux réfléchir a tous ce que tu veux, ça fonctionne pas comme habituellement, le mots détresse est lui même révélateur, tout seul ca finiras mal, l'aide de quelqu'un est nécessaire.

Réfléchir avec soi même dans ce genre de cas ca forme en boucle, et tu as besoin que quelqu'un justement viennent briser cette boucle sans fin.
Citation :
Publié par Alk'
Ce sujet m'intéresse, je suis une personne très borné, et j'ai des idées très cons sur le sujet de la dépression.
En gros pour moi à l'heure actuelle la dépression n'est pas vraiment lié à une maladie mais est la suite d'une faiblesse psychologique. Je pense que c'est impossible que ça m'arrive et en en entendant parler, que un peu de bonne volonté permette d'en sortir.
Bon je t'aide, imagine que tous les trucs auxquels tu tiens (travail, famille, amour par exemple) disparaissent, tu auras perdu tes repères et il est possible que tu ais un certain dégoût de la vie. Mais ça peut être quand c'est de l'ordre du spleen quand on ne se reconnaît pas dans la société actuelle et qu'on se sent inadapté.
Citation :
Publié par Alk'

Du coup j'aimerais sérieusement (dans le sens no troll c'est une question sérieuse) ce qu'on ressent, et ce qui empêche ou pousse à tout voir en noir et à ne pas réussir à remonter la pente tout seul comme quand on a un petit coup de blues et qu'on se remotive? Le point de vue médical et physiologique m'intéresse tout autant que le point de vue psychologique.
En fait c'est un cumul de chose, habituellement on peut affronter une épreuve passagère, on arrive plus ou moins à trouver un équilibre et faire preuve de résilience. Mais parfois il arrive que la personne n'arrive pas à passer outre et comprendre le ou les problèmes. Il y a aussi d'autres facteurs comme certaines maladies qui peuvent nuire au bon fonctionnement du cerveau.

Le cerveau ne fonctionnant plus correctement ou moins bien, la sérotonine qui est une hormone importante, va progressivement chuter. Elle est responsable de la bonne humeur. La personne commence à sentir un profond mal être qu'elle entretient avec des pensées de plus en plus négatives et un replis sur elle-même. Les fonctions cognitives du cerveau sont dégradé également ; difficulté de concentration, sensation d'avoir une vraie chape de plomb, insomnies voire des réveils par des crises d'angoisse la nuit. La liste est assez longue.

Il faut voir les angoisses comme une sorte de choc électrique, une soudaine prise de conscience qui va terrifier la personne sur son avenir entre autre ; la souffrance intérieur est telle que le suicide devient la seule échappatoire puisque la personne est persuadée qu'elle n'arrivera pas à s'en sortir de toute façon.

Bon c'est un poil plus complexe, mais il y a pleins de sites beaucoup plus clairs sur le sujet.
Citation :
Publié par kéwa
Je serais intéressé pour que tu développes ce point. (ou quelqu'un avec une opinion similaire)
C'est un reste de mon éducation, je dirais. Le fait d'avoir été élevée dans une famille "équilibrée" et pleine de bonheur et sans aucun soucis fait que, naturellement, j'ai toujours eu tendance à penser que le suicide était contre-nature et qu'aucune personne ne devrait en vouloir de manière si définitive à sa vie. Les gens commettant le suicide sont rarement des gens dans un besoin matériel permanent ou devant se battre pour leur vie tous les jours. Ceci s'explique par pleins de facteurs, déjà par le fait que lorsque l'on est face à la mort tous les jours, on a plus tendance à se battre pour vivre (instinct primaire) que l'inverse. Cela prend le dessus sur les soucis hormonales qui sont dans un grand nombre de cas la cause des dépressions. Si tu fais abstraction de la partie médicale, tu as toujours tendance à te dire que, oui, le suicide est stupide, sans en chercher la cause.

En ce qui concerne l'égoïsme, c'est par rapport aux proches et à la souffrance créée par le suicide chez les autres. La culpabilité des proches dépasse de beaucoup la culpabilité qui peut être ressentie par d'autres causes de mort d'un proche.
Je n'ai jamais vu une seule personne ayant connu le suicide chez un proche qui s'en soit sorti "indemne", qui n'a pas été marqué par la culpabilité.

Cependant, et je le répète, c'est oublier l'état dans lequel un dépressif est lors de son suicide, vu que leur vision des choses est plutôt du style "je suis un moins que rien, je ne fais que du tort à mes proches, ma mort sera un soulagement pour tout le monde".

Donc objectivement, quand tu regardes pour quelles raisons certaines personnes se suicident (soucis amoureux) et que tu vois l'horreur que vivent les proches après une tentative ou un suicide, oui, c'est stupide et égoïste. Mais cela ne pourra jamais être ressenti de cette façon par un dépressif, il n'a plus le même mode de pensée depuis longtemps.
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