Pourtant la batterie, c'est le truc qui reste. Quand je joue, je vibre, j'ai cette étrange sensation d'être en vie et en phase avec ce que je suis. Ca me rend heureux, et je ne m'imagine pas ne plus pouvoir en faire, ça devient limite un besoin physique.
Merci à l'op et à toi pour ces réponses : je me sens moins seul d'un coup
A la différence que pour ma part c'est la danse (les danses "swing")
J'ai pas autant d'années de pratique que vous, mais ça a clairement été une révélation pour moi, ce que j'ai quoté c'est exactement au mot près ce que je ressens quand je danse. J'ai l'impression, tout connement, de m'être trouvé, d'être enfin moi. Je fais deux soirs de cours par semaine, et à côté j'écume toutes les soirées existantes, ce qui fait en général entre 3 et 5 soirs par semaine.
Quand je suis chez moi, ce sont les vidéos des pros que je regarde, et j'essaie de trouver des pas à recopier et je les travaille devant ma glace. Je suis en train de perdre tous mes potes non danseurs, c'est dingue mais j'ai plus aucun sujet de conversation à part la danse, presque un autiste, j'arrive à raccorder n'importe quel sujet de discussion avec une anecdote de danse.
Dans le même genre que l'OP, j'ai refusé un anniversaire pour une soirée danse. Mais l'anniversaire est celui d'une danseuse qui sait à quel point j'en suis et qui ne m'en veut pas pour ça ^^
L'année prochaine je passe de 2 cours différents à 4, et là je suis en attente du début de mon stage pour une seule chose : avoir de l'argent et commencer à écumer tous les festivals swing de france. D'ailleurs au dernier festival que j'ai fait, j'ai rencontré un international français qui était venu donner des cours, son état d'esprit et sa vision de la danse m'ont tellement séduit que j'envisage de venir dans sa ville pour prendre des cours avec lui.
Je ne vis plus que pour ça. Mon budget d'étudiant (très maigre donc) se divise en deux catégories : bouffe/danse. Je ne sors pas. Je ne vais pas dans des restaus. Je ne vais pas au cinéma. Je ne m'achète pas de vêtements, de bouquins ou que sais-je encore. Je mange, et ce qui me reste part dans les entrées des soirées danses, les coûts des festivals danse. Et mes prochaines payes de stagiaires seront pour : d'autres festivals swing et des fringues... d'époque style swing.
Et effectivement, tous les gens qui m'ont connu avant font le même constat. Je me suis épanoui depuis, j'ai un truc en plus. Mais c'est effectivement dur à expliquer à quelqu'un à quel point une passion ça peut être envahissant. Faut en avoir eu une pour le comprendre.
Et les filles... lol. Pourtant J'ai LE loisir de "chope" par excellence. Mais comme je fais partie du petit % qui ne vient que pour danser, forcément je donne l'impression d'en avoir rien à foutre. Je suis LE danseur célibataire.
Mais étrangement tout ça, je le vis bien. Mieux encore, j'ai rencontré un petit groupe de gens qui en sont au même point que moi. On ne se quitte presque plus, et même si on a qu'un seul sujet de discussion, on en fait tellement jamais le tour qu'on ne se lasse jamais.
C'est une expérience à vivre je pense.