Il y a un truc qui s'appelle la responsabilité individuelle. Et un autre qui s'appelle la loi, qui est censément là pour encadrer les éventuels débordements. Certains grands humanistes était croyant. D'autre pas. Le seul reproche que j'ai à faire à la religion, de ce point de vue là, c'est de dépouiller l'homme de sa responsabilite vu qu'il n'est plus juge précisément de l'importance de ses actes.
S'il ne l'était pas, quel sens aurait la notion même de péché, et quelle valeur aurait le Salut ? Evidemment que l'homme est responsable, sauf que dans le christianisme, le responsable s'appelle un "pécheur". La religion chrétienne catholique n'est pas fataliste, elle pose comme un des principes fondamentaux la notion de libre arbitre, qui n'est autre que le libre choix de faire le bien ou le mal en conscience. Je trouve que ça n'a rien d'une dé-responsabilisation, ni individuelle, ni collective. Là où le cléricalisme (appelons- le comme ça) peut intervenir, c'est que le Salut de chacun des hommes est lié à celui de la multitude. En ce sens, l'essence des pouvoirs laïcs est de mener la collectivité (la somme des individualités qui compose la collectivité) au Salut. Du moins l'était- ce du temps où les pouvoirs laïcs fondaient leur légitimité propre sur celle de l'Eglise (monarchie, et notamment sa variante absolue de droit divin). D'où effectivement l'importance donnée aux discours portant sur les hérésies, et la traque systématique de ces mêmes hérésies, puisque pendant des siècles les sociétés européennes ne sont pas conçues comme sécularisées (le politique n'a pas de sphère autonome, il est totalement conditionné, pour ne pas dire inféodé au religieux, puisque la source de la légitimité de l'autorité politique dépend totalement de la légitimité donnée par le religieux : cf. cérémonie du sacre en France, avec promesse du sacre de défendre l'Eglise et de lutter contre les hérésies, promesse contre laquelle le roi reçoit sa couronne et devient pleinement roi, reconnu comme tel et obéit comme tel par ses sujets).
On ne comprend rien à l'inquisition et aux guerres de religion (si souvent évoquées, maladroitement au mieux, d'une manière anachronique et grossière au pire) si on ne fait pas ce simple effort de contextualisation, c'est- à- dire de compréhension des évènements passés pris dans leur contexte (ce qui compte pour comprendre un évènement, c'est de le comprendre dans sa logique, qui est forcément passée, et donc, difficile à appréhender, impossible sans une masse de connaissance à apprendre et à comprendre : c'est le coeur même de la démarche de l'historien).
Aujourd'hui, évidemment, la donne a changé, et faire un parallèle entre la situation d'il y a des siècles et la situation d'aujourd'hui est pour le moins étonnant. En tout cas, ça ne peut pas marcher : il faut comparer ce qui est comparable. L'idée même de comparaison est profondément absurde.
Le nazisme c'était juste du mélange de tout et n'importe quoi, je crois que même les nazis savaient pas trop en fait.
cf George MOSSE,
Les origines intellectuelles du Troisième Reich...
De rien.
Ah mais je dis pas L'église à le monopole de la pédophilie.
Mais bon venir ensuite nous faire le vieux coups de taper sur un bouc émissaire en l'accusant de tout les mots de la planète ça fleure bon une idéologie nauséabonde qui est tout simplement inacceptable.
Propos limpide, écrit dans un français remarquable, à la pertinence exceptionnelle, dont l'esprit de nuance et la qualité de l'information feront date dans les annales du net.
Si jorré napry a ékryr le franssé, joré bin kozé kar jé plin didés na dire...
Merci de nous les faire partager : on apprécie. Vraiment...
Si tu avait vraiment des arguments je pense que tu ne te serai pas gêné pour en faire une tartine comme à ton habitude.
Toujours est il que l'argument de Joker est plutôt pertinent quand ont sait que l'inquisition espagnol découle directement d'un type de discours qui tendis à diaboliser puis persécuter certaines communautés ( mulsulmans , protestants etc....) en se basant justement sur la soit disant valeur moral supérieur de l'église.
Bref si le Pape avait quelques neurones il se rendrait peu être un peu plus compte de la porté de ce genre de discours qui pourraient déboucher sur des actes de fanatismes religieux chez les plus faible d'esprit.
Même remarque que pour le gai luron précédent.