En pratique, ce sont les syndicats qui appellent a la grève car ce sont eux qui représentent les salariés.
Au cours d'une grève, les syndicats font voter tous les grévistes présents a l'AG, syndiqués ou non, et le vote se fait a main levé Des pressions ont malheureusement lieu sur les non grévistes parfois de manière assez choquante, ça reste une très faible minorité.
Dans le fond ce qui fait flipper les syndicats, c'est de perdre leur seul et unique contre-pouvoir et donc de ne plus avoir de moyens de pression efficace pour faire aboutir leurs revendications.
En pratique donc, absolument tout change, puisque d'un système ou seuls les grévistes votaient la reconduction ou non de la grève(ce qui était logique), tout les salariés désormais voteront( ce qui est déjà contraire au principe actuel du droit de grève). Ceci étant un bon prétexte pour faire croire a la représentation de la majorité, la démocratie, toussa... dans la réalité, pour éviter les grèves les directions auront juste à cibler un corps de métier auquel s'attacher et travailler au cas par cas, ceux qui verront leurs conditions de travail remises en questions n'auront pas le soutien de leur collègues, qui ne se senteront pas concerné par les problèmes des autres. Ainsi seules les très grosses grèves(les grosses remises en questions au niveau national) auront encore lieu.
Un soi disant petit changement au niveau du droit de grève ou comment le rendre caduque au niveau local...
Ceci est le point de vue d'un cheminot, travaillant depuis 6 ans a la sncf, et ayant déjà fais grève en étant non syndiqué.
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