Publié par Lullabies
(L'absinthe est toujours illégale ?

)
Je ne sais pas, mais je goûterais un jour.
Publié par Airmed / Ildefonse
Arrete la Coke

Je ne prends aucune forme de drogue, merci, même pas du café ou des cigarettes, contrairement à certains

.
Publié par Airmed / Ildefonse
Tout étant que personnellement, je n'ai rien compris à ton expérience trop matis anthe.
J’ai remarqué que tu prenais à peu près systématiquement un point de vue contradictoire au mien. À tel point que les une ou deux où tu as soutenu un point de vue semblable (sur des fils politiques), tu as cru bon de préciser « cela me fait mal d’être d’accord avec Soir and co »

. Bon, je ne sais pas si c’est un parti pris de ta part, ou bien si nous avons simplement des sensibilités très opposées. J’ai parfois moi-même du mal à comprendre ce que tu écris.
Publié par Airmed / Ildefonse
En gros tu as fait l'experience que les gens autour de toi en ont rien à foutre de qui tu es, de ce que tu es
Marrant, tu t’arrêtes aux tout premiers moments de l’expérience.
Publié par Airmed / Ildefonse
en gros tu n'ai rien.
Non. Tu l’interprètes comme cela, mais ce n’est pas ce qu’ai ressenti.
Publié par Airmed / Ildefonse
Et que la maniere de te sentir vivant est la reconnaissance des autres par rapport à toi ?

(vu que tu transposes ta mort par le faite que les autres ne font pas attention à toi, ce qui est un chouia different).
Pas du tout. Ma manière de me sentir vivant est à la fois présente dans la façon, quand je me considère comme mort :
Je ressens une impression de calme. Oui, le ciel est serein, et quelque part, à travers le vent, les sourires, et même les choses négatives comme ce gaz d’échappement qui pollue… je suis toujours là. À travers ce que j’ai de commun avec les autres humains, les vivants, l’univers, même.
et quand je suis vivant :
Je ferme les yeux. Je sens la brise sur ma peau, j’entends le murmure de la ville. De la vie. J’ouvre les yeux, je renais, je reviens à la vie
Bref, je ne soutiens pas ton interprétation. Tu devrais peut-être réfléchir au fait que l’on projette chez les autres ce que l’on aime ou crains chez soi, que ce soit avéré ou potentiel. Ton interprétation de ce que je ressens à peut-être quelque chose à voir avec tes propres craintes ou espoirs.
Publié par Airmed / Ildefonse
Moui, enfin soir amalgame deux choses.
D'une la part de ne plus exister dans le cycle social, d'autres part prendre conscience de son environnement (notion d'observateur neutre, tout ca tout ca)
Interprétation restrictive. Quand je regarde le ciel, cela n’a rien à voir avec le cycle social. Mais le cycle social fait partie du tout et est un point de référence parmi les autres.
Publié par Airmed / Ildefonse
La seconde partie, c'est ce qu'il et guilwald ont teste, ce qui n'ai rien à voir. C'est juste prendre conscience qu'il y a des trucs qui nous entoure et prendre le temps de les voirs.
C’est exact, cette expérience est un moyen parmi d’autres de prendre le temps de voir.
Publié par Airmed / Ildefonse
Concernant la relation avec la mort, tout ce qui tourne ensuite autour, c'est uniquement de la croyance et on aura bien le temps de voir ce qu'il en ait. Les differentes religions prevoient justement une "vie" apres la mort. Dans "conversation avec dieu", il y a une autre approche.
Quand bien meme il y aurait du neant, personnellement, je vois pas ou est le probleme, car vivre une eternite, on doit quand meme grave se faire chier.

Je suis assez proche de la vision décrite dans « Conversations avec Dieu ». Et je revendique le côté subjectif de mes croyances, comme toutes croyances.
J’ai hésité avant de te répondre, Airmed. J’ai la sensation que notre échange risque de partir sur une sorte de joute, un jeu de combat de mots plus qu’autre chose, pas réellement relié au fond, au sujet. Mais je ne fais peut-être que projeter mes craintes et espoirs

.
Publié par alcyoné
En tout cas je comrpends tres bien ce que tu ressens quand tu décris les gens, on fait d'un coup tres attention, parce que tu avais dans la tete "je suis mort", donc ton attention pouvait enfin etre porté, vraiment, sur le présent de ce que tu avais en face des yeux, là, dans l'instant.
C’est vrai que c’est aussi un moyen d’être dans l’instant présent, même si cela n’est pas que cela, pour moi. Rien que l’expérience du moment présent, sans l’idée de mort, est féconde.
Publié par mamaf
Que tu sois mort ou pas, cela n'empêche certes pas le monde de tourner, mais il n'empêche que ça a une petite incidence sur quelques personnes.
Publié par Cefyl
Pourtant, je ne suis pas d'accord avec toi. Ta presence influe beaucoup plus sur le monde autour de toi que tu ne le penses.
Publié par Peline
aussi insignifiante qu'elle paraisse, notre existence a pourtant des répercutions sur notre entourage immédiat.
C’est vrai que notre existence a de l’influence dans le monde. C’est une question de perspective, en quelque sorte. D’un certain point de vue, quoi que l’on fasse, nous n’avons pas d’incidence. Dans 100 000 ans, un million d’années… à certaines échelles, rien. Et c’est cette perspective que j’ai volontairement recherchée. Assez bizarrement, cette perspective peut apporter une certaine sérénité.
Mais on change de perspective selon le contexte et nos buts. Seuls les extrémistes s’en tiennent à une seule perspective. Si l’on prend une perspective plus proche de nous, plus terre-à-terre, alors, oui, nous avons de l’influence. Parfois de l’influence dans un cercle très restreint de personnes, parfois dans un cercle bien plus large, comme l’Abbé Pierre.
Publié par Caepolla
Ton idée, c'est la philosophie du passager clandestin : ce n'est pas grave si je ne paie pas mon billet, ceux qui paient sont bien assez pour financer le coût de la traversée.
Ta philosophie n'est donc pas généralisable. Si tout le monde se met à penser ainsi, en même temps, le monde va vite partir (encore plus) de traviole.
Tu réduis ma façon de voir et d’être à cette expérience, tu fais erreur. Cette expérience enrichit ma façon de voir le monde, alors que l’interprétation que tu en donnes la limite. Lis ma réponse à autodafé#, en dessous.
Publié par autodafé #
entrevoir à quel point nos actes personnels ne sont pas anodins, dans la vie en société.
Ne serait-il pas plus intéressant de s'imaginer utile et essentiel à la communauté au lieu de minimiser son existence et finalement se laisser disparaître ?
Expérimentons plutôt l'individualisme de protection/lutte face au mouvements de masses, à l'oppression du système économique, et pas cette petite mort sans extase, poussivement mystique ou... ( … ) n'est-il pas plus positif de croire en ses possibilités de "création"/actions... évolutions contaminantes ?
(et là non, j'vais pas causer politique toussa, mais etc)
Là aussi, comme je le disais plus haut, c’est une question de perspective. Dans l’expérience, j’adopte une perspective qui aide au détachement.
C’est compatible avec être engagé dans la vie. Que ce soit vis-à-vis de quelqu’un qui nous importe, de la politique nationale ou de l’écologie. Que ce soit pour quelqu’un que l’on rencontre dans le métro, ou … insère ce que tu veux.
Cela a l’air paradoxal, car je parle de détachement et d’engagement. Pourtant, le paradoxe n’est qu’apparent. D’une certaine manière, quand on est détaché, on agit avec plus de force, de puissance. Je vais donner un exemple dont l’interprétation m’est personnelle, et parler de l’amour (pas au sens couple, mais au sens plus général).
Dans « Aimer ce qui est », Byron Katie a pris un exemple qui m'a beaucoup frappé, celui de la boite de conserve qui pollue le désert. Face à cette boite de conserve, si on est un tant soit peu soucieux d’écologie, on peut réagir avec indignation, colère, se rendre malade, même. Bref, on peut être malheureux. Mais c'est un choix interne, qui n'a rien à voir avec la boite de conserve ou le désert. On peut aussi accepter tranquillement la réalité et se sentir bien, c'est un autre choix. Byron Katie fait le choix d'accepter la réalité, et elle enlève la boite de conserve.
Pourquoi ? Parce que c'est le choix de l'amour.
L'amour aime ce qui est. Si Byron ne peut enlever la boîte, elle aimera la Réalité, y compris avec la boite. Si elle peut l'enlever, elle l'enlèvera. Pas par besoin, elle n'a pas d'attente vis-à-vis du désert, de la pollution, etc. Elle l'enlèvera juste par préférence, parce que c'est la préférence de l'amour. Si elle peut le faire, très bien, si elle ne peut pas, très bien aussi. Préférence.
L’expérience que j’ai faite est un moyen pour moi, entres autres, d’atteindre un certain détachement. En même temps, d’une certaine manière, ce détachement me permet d’être plus engagé et plus vivant dans ce monde.
Publié par P0lux
vu le coté "j'ai pris de la Coke et je partage mon expérience", ce serait plus un sujet pour le Bar je suppose.
Non. Cela n’a rien à voir avec prendre de la coke (je suppose, je n’en ai jamais pris, mais après tout, tu es peut-être plus expert que moi).
Publié par P0lux
Sinon j'imagine souvent la mort de tierces personnes mais jamais la mienne, parce que ma mort est inintéressante, vu qu'une fois mort, par définition, tu ne vis pas ta mort.
Je parlais d’ouverture d’esprit, au début du sujet. Peut-être que pour toi, l’ouverture d’esprit consisterait à imaginer cette expérience comme un jeu de l’esprit, sans réalité mais pouvant t’apporter quelque chose sur ton rapport à la réalité.
Publié par Aegis66
Je ne vois pas en quoi il faudrait obligatoirement passer par l'idée de la mort pour pouvoir se dire que le monde peut tourner sans nous. Il suffit d'un peu d'ouverture d'esprit (qui a dit lucidité ?) pour le savoir.
Je comprends ton argument, c'est pourquoi j'ai écris, dans le premier message :
Bien sûr, on sait très bien, d’un pur point de vue intellectuel, que le monde n’a pas besoin de nous, et qu’il tournerait sans nous, sans même se rendre compte de notre disparition, à part pour le cercle restreint de nos connaissances. À priori, on pourrait dire que l’on a rien à apprendre d’une expérience comme celle-là.
Et pourtant… L’avez-vous pratiquée ? Si, comme je le suppose, la réponse est non, s’il vous plait, tâchez d’avoir l’esprit ouvert. J’ai posté ce message ici plutôt que sur le Bar pour que justement on essaie de garder l’esprit ouvert et que l’on évite les commentaires à l’emporte-pièce.
Publié par Aegis66
Ce que tu as fais a l'air de plus tenir d'un trip psycho-morbido-philosophique que de l'introspection profonde.
Mets-les étiquettes que tu veux dessus. Ce qui m’importe, c’est ce que cela m’a apporté, ce que cela peut apporter aux autres. Mais j’ai conscience que qu’il y a des personnes à qui cela n’apporterait rien :
Bien sûr, je comprends que certains ne voient aucun intérêt à ce genre d’expérience ; nous n’avons pas tous les mêmes centres d’intérêts, ni la même sensibilité.
Il y a de multiples chemins, dans la vie, et c’est tant mieux.
Publié par La Gapette
Ton post est à l'image de ton pseudo, Soir : beau et onirique ;
Publié par La Gapette
la démarche me semble bien plus spirituelle que philosophique
Les étiquettes n’ont pas toujours une grande importance.
Publié par La Gapette
je conçois que ce genre d'exercice en agace plus d'un, laissons-les passer ici leur chemin...
Comme je le dis plus haut, il y a de multiples chemins. Je ne prétends pas que le mien soit meilleur que les autres.
Publié par La Gapette
Comme de passer une journée en se disant "ce sont mes derniers instants, à minuit, je suis mort(e)" ?
D'imaginer durant quelques instants que nous sommes tous potentiellement capables de télépathie ?
De rêver à ce qu'un lien intime nous unisse tous et nous transcende ; la conscience collective d'une âme collective ?
Ce sont des changements de perspectives, si une perspective est très éloignée de nos croyances, je suppose que rien en nous ne nous permet de l’apprécier et qu’elle ne nous apporte pas grand-chose. Personnellement, les exemples que tu donnes me plaisent.
Publié par Yska
Imaginer ma mort ne m'apporte aucun calme, cela génère chez moi un stress fou...
Publié par Kerian
Je l'ai déjà fait, et ma "conclusion" était radicalement différente de la tienne Soir : pour faire le Barien, j'ai grave flippé ma mère. Mais bon il y avait le contexte aussi, rupture douloureuse, il y a 3 ans de celà, perdu dans l'anonymat de la vie estudiantine parisienne.
Je pense également que son expérience / parcours propre de la vie influe énormément sur le ressenti final.
( … )
Faire cette expérience plus tard (25 ans, abime sentimental, masse anonyme de passants pressés) était aussi très marquante, significative. ( … )
Bref, je n'ai pas aimé. Surtout parce que le mot "anéantissement" et ces rêves d'enfants, je crois même mes premiers vrais souvenirs y sont pour toujours liés. Le jour où je rendrai mon dernier souffle, je n'existerai plus, et c'est quelque chose de terrible en tant qu'idée.
Je comprends. Il est vrai que mon expérience est forcément colorée par mes croyances, pour moi, l’anéantissement total n’existe pas, donc je ne peux pas ressentir les choses comme toi. Pourtant, quand j’ai fait cette expérience, j’ai volontairement mis de côté mes croyances sur l’âme ; et j’ai tâché de la vivre comme une disparition. Mais contrairement à ton expérience, je ne me suis pas arrêté là. J’ai cherché et trouvé ce qui pouvait m’unir à à la vie, à l’univers, au bien et même au mal, une sorte de « continuation d’aspects de moi ». C’est ce que j’ai résume en écrivant :
Une impression de sérénité, d’éternité à travers un éternel recommencement… Combiens de morts et de naissances, sous ce ciel…
Le monde continue à tourner, sans moi… Et… Je ressens une impression de calme. Oui, le ciel est serein, et quelque part, à travers le vent, les sourires, et même les choses négatives comme ce gaz d’échappement qui pollue… je suis toujours là. À travers ce que j’ai de commun avec les autres humains, les vivants, l’univers, même.
C’est un aspect important de l’expérience. Sans cela, elle n’aurait eu ni le même impact ni la même signification.
Publié par GuiWald
Je fais souvent l'expérience, mais sans m'imaginer être mort (je vais essayer tiens, ça peut-être intéressant

).
En fait, où que je sois, j'observe beaucoup ce qu'il se passe autour de moi.
Hier par exemple, je me suis retrouvé assis 3 h

en centre ville (à attendre ma copine qui finalement n'avait plus de batterie dans son téléphone

) a regarder les gens dans la rue, leur comportement, et comment ils passent devant moi sans se soucier de ma présence.
L’expérience en question implique autre chose, je pense, que la position d’observateur, dont parle Airmed. Mais c’est vrai qu’elle aide à obtenir ce genre de détachement. Si tu arrives à observer ainsi, en restant dans le moment présent, et sans juger ce que tu vois, en te contentant juste d’observer, tu vis déjà une expérience très intéressante.
Publié par Drachen
Souvent, dans le bus silencieux, j'observe l'activité urbaine à travers la vitre, avec beaucoup de détachement, comme si je ne faisais pas partie de cette société. ( … ) Je ne m'occupe pas de moi, je me contente d'observer, en restant neutre.
L’étape suivante consiste à être capable de s’observer ainsi, soi-même, tout au long de la journée, en restant neutre

.
Publié par Drachen
C'est beau, la vie.
Je suis d’accord

.
Publié par Bbali
Vous êtes gavants avec vos vannes sur la drogue. Comme s'il fallait forcément en consommer pour pouvoir entrer dans un état second.
+ 1 .
Publié par Bbali
J'vois très bien ce dont tu veux parler, Soir. Ça m'fait penser à ces moments où, par exemple dans une soirée entre amis, on a un moment d'absence dans lequel la "caméra" se pose au dessus de nous. On observe alors ce qu'il se passe de façon très objective.
Sauf que dans ton cas le point de vue reste subjectif et on a un regard critique. On inhibe son existence physique tout en gardant une existence psychique active.
C’est vrai, dans l’expérience, j’ai gardé un point de vue très subjectif, du moins au début (réalisation de la mort) et à la fin (retour à la vie).
Publié par alcyoné
Je ne peux qu'approuver la justesse des propos

Je vois ça exactement comme toi, à quoi bon vivre eternellement...
Je crois en l’âme, mais pas à la survivance éternelle de l’ego.
Publié par huhuh
Moi qui suis habitué ( olol le geek ) à des jeux où quand tu meurs, quand tu perds, quand tu es vaincu, y'a la vie réelle derrière, ou même une autre partie du même jeu... "découvrir" ça c'est tout drôle..." ah bon on peut pas reroll après? ... "

Changer de perspective élargit sa vision de la vie, imho c’est une bonne chose. Maintenant, je crois qu’il faut aller au-delà de cela.
Publié par ~Chopin_SG
Il faut vraiment avoir du temps pour se laisser aller à de telles divagations.
J’ai exactement le même nombre d’heures que toi par jour, et ma vie est aussi important que la tienne, ni plus ni moins.
Publié par Ed Wood
Je n'ai pas lu tout le sujet, j'espère donc que ce ne sera pas déjà dit.
Je n'ai pas réellement fait l'expérience (je viens d'en prendre connaissance), mais je ne pense pas qu'elle me soit très utile. Pour une question simple, c'est que je vois déjà la plupart des gens qui m'entourent comme extérieur et totalement détaché de moi sur le plan psychologique et physique. Quand je me balade dans la rue, je n'existe pas et m'amuse à regarder les gens qui vivent.
Il est possible que cette expérience ne te soit pas utile, comme je l’ai dit il y a de multiples chemins. Toutefois, je te fais remarquer une importante différence entre ta façon de voir et celle expérimentée dans l’expérience. Tu dis «déjà la plupart des gens qui m'entourent comme extérieur et totalement détaché de moi sur le plan psychologique et physique. » Je dis « je suis toujours là. À travers ce que j’ai de commun avec les autres humains, les vivants, l’univers, même. » Je ne me sens pas détaché des autres, au contraire.