Publié par Ambla
Panneaux solaires, LASER, caméras numériques...
Auquel on va rajouter tous les semi conducteurs qui nous entourent. Ami Jolien, je t'invite à me dire tout ce qui reste autour de toi si on retire tout ce qui contient des semi conducteurs autour de toi, et de me dire ce qui reste ... Personne ? Bah oui, tu n'as (entre autre) plus d'ordinateur (et plus de télévision et plus de ...).
Publié par Salamand
Bin moi dès le stade de l'atome ça me choque. Excusez l'approche d'esprit: niveau 0 scientifique ici-bas. Comment un truc peut être et ne pas être à la fois? Je veux dire: il existe ou il n'existe plus, il ne peut pas être les deux?
Bah non. Ce que tu dis est généralement vrai à l'échelle macroscopique. Et comme on vit naturellement dans un monde où cela est vrai, que cela est notre expérience naturelle, il nous apparait comme naturel que cela doit être vrai. Hors cela n'est pas le cas. Si on refuse d'abandonner ce genre de considération, on se retrouve avec des abhérences. En particulier, les atomes ne sont pas stables, l'electron va finalement s'ecraser sur le noyau et y rester avec une vitesse nulle. Etat interdit par la mecanique quantique car c'est un etat où la position (sur le noyau) et la vitesse (0) sont complétement déterminé.
Et si vous ne vous débrouillez pas trop mal en vulgarisation: quel intérêt aurait cette propriété qui me semble pourtant tellement euh... non naturelle...
Interet experimentale ? Multiple (et déjà développé ici). Intérèt conceptuel ? Expliquer plus de phénomènes que la théorie classique. La stabilité de l'atome, l'effet piezzo electrique, le spectre du corps noir ... Toutes choses qui sont complétement impossible à expliquer dans le cadre de la théorie classique.
Je crois que le smiley:

est de circonstance tant j'ai mal aux bras à ramer -_-
Le problème, c'est que tu ne penses pas comme un scientifique. Tu juges une théorie à l'aune de ce qui te plait ou pas, de ce qui te semble cohérent ou pas. Le scientifique va estimer qu'une bonne théorie est une théorie qui va rendre compte de nombreux phénomènes, et qui va permettre de prédire de nouveaux résultats (avec exactitude). La mécanique quantique remplit cette objectif. Qu'elle ne soit eventuellement pas satisfaisante, philosophiquement parlant, n'a pas a entré en ligne de compte.
J'ai beau essayer d'accepter le principe de départ, j'ai l'impression que ça revient à accepter des règles du jeu différentes de celles qui existent, observables à l'oeil, aux sens, empiriquement tout ça... Que ça revient à dire: mettons que bidule puisse être et ne pas être à la fois, et ensuite on développe. Mais ça n'est vraisemblablement pas ça puisque sinon on pourrait raconter nawak sur nawak genre... genre une série de SF peu scrupuleuse.
C'est exactement ca, le postulat ne prend sa valeur qu'à posteriori, une fois qu'on a démontré qu'il était capable de rendre en compte de nouveaux phénomènes. Tu trouves qu'il est empiriquement observable, par exemple, que l'état de mouvement naturel d'un objet soit qu'il se déplace en ligne droite toujours à une vitesse constante? Pourtant, moi, mon experience personnel, c'est que si je lance un objet, il va bien finalement finir par s'arréter. La première formulation, moins immédiatement naturelle, et nettement plus fertile en resultat.
[quote Vilya]Si on veut chipoter, on dira que pour un chat, sa taille est trop grosse pour que les phénomènes quantiques aient un impact, donc oui, il est soit mort, soit vivant et pas les deux. Donc pour reprendre ton expression, état non déterminable (dans le sens où il faudrait ouvrir la boite) mais déterminé. Pour le connaître on ouvre la boite.
Mais pour une particule sur laquelle les phénomènes quantiques s'appliquent, dans une expérience similaire au chat, l'état est déterminable (dans le sens où les équations quantique le définisse complètement) mais non déterminé. Pour le déterminer, on ouvre la boite.[/quote]
Pas d'accord. A l'échelle microscopique, l'état est parfaitement détérminé (déterminable implique une mesure qui détruirait l'état). En revanche, le resultat d'une mesure est lui non déterminé (et même non déterminable avant de faire la mesure).
Pour le chat, tant que la boite n'est pas ouverte, l'état est indéterminé, vu qu'il est à priori impossible de dire dans quel état il est (même s'il est à priori dans un seul des 2 états, trop gros pour maintenir la cohérence).
Il y'a deux types d'incertitudes ici complétement différente. Une incertitude au sens "classique" du terme, qui relève de notre ignorance d'un certain nombre de paramètre. Le résultat du tirage du loto est aléatoire, mais pas intrinséquement aléatoire, il relève plus de l'ignorance qu'on a des données initiales du problème. Le chat relève de ceette description : il a un état, on ne sait pas lequel, il faut bien se résoudre à définir des probabilités.
Les probabilités à l'echelle quantique sont intrinsèques au problème. Même en augmentant notre connaissance du système, il apparaitra quand même une part d'aléatoire. La particule radioactive est dans un état intact ET désintégré simultanément. Si je fait une mesure, j'obtiendrai l'un ou l'autre de ces résultats, sans pouvoir prédire lequel, non pas parce que j'ignore l'état dans lequel elle se trouve, mais parce que le résultat de ma mesure est intrinséquement aléatoire, je ne peux obtenir que les résultats la particule est intacte ou désintégré (et pas entre les deux), et il faut donc que je décrive le résultat de ma mesure en terme de probabilité (intrinsèque cette fois), qui dépendront de l'état dans lequel se trouvait ma particule avant la mesure.