[HS] LEGO

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Citation :
Publié par Bjorn
C'est ton avis. Pour moi il suffit pas de ne pas tenir des propos outranciers ou homophobes pour qu'il ne puisse exister une problématique sociétale plus diffuse. En gros, justement, ce que dit le panneau de l'expo :

Est pertinent. Toute existence d'une norme sociale va immanquablement entraîner des externalites négatives sur ceux qui sont en dehors de cette norme. et comme l'existence elle même de cette norme (au sens "le cas le plus répandu") est un fait, qui n'est ni souhaitable ni non souhaitable, juste c'est comme ça, il est en revanche pertinent de se poser la question du rattachement à cette norme de concepts qui n'ont rien à voir. Pour toi, banaliser la norme sur tout et n'importe quoi ne renforce pas le côté "ce qui n'est pas dans la norme est anormal", et bien moi je pense que si.
Et, est ce que tu as jamais eu l'idée de te demander pourquoi on utilise les termes de "mâle" et "femelle" pour les prises électriques?

M'est avis que la problématique sociétale, elle n'est pas du tout la ou tu penses...
Citation :
Publié par Airmed / Ildefonse
Male ou femelle ?
Tu regardes ce que tu y connectes et si ça n'est toujours pas évident pour toi tu regardes ce que tu y connectes s'il y a pas de prise de terre.
Citation :
Publié par Elric
Tu regardes ce que tu y connectes et si ça n'est toujours pas évident pour toi tu regardes ce que tu y connectes s'il y a pas de prise de terre.
Mais s'il y en a une, tu fais comment ? D'après ta définition, c'est male :


Citation :
Publié par Elric
Mais c'est toi qui parle d'hétéronormativité. Pour l'écrasante majorité de la population mâle indique qu'il y a un truc qui dépasse, femelle qu'il y a un orifice. Ça ne va pas plus loin.
D'accord. Donc selon ma définition c'est une prise électrique hermaphrodite et s'y connecte une prise électrique soit YY soit XYY. On est toujours loin de l'hétéronormativité.
Tiens Airmed tu reviens pour argumenter sur les prises, je sens qu'on avance sur le constat matériel de la prise encore incertaine sur ses choix de sexualité, bi, tri, multiprise ... j'invoque Katz !
Les lézards ont deux pénis, existe-t-il des animaux dotés de deux vagins (ou cloaques) ?

C'est ça le problème avec les idéologues : tout devient totalement et inutilement absurde et stupide.
Dans l'idée, je suis d'accord Mâle/Femelle (j'aime bien ce passage
)

Et le sujet ce n'était pas ça : https://jolstatic.fr/attachments/4/0...hNzc/n7r1b.png à la base ?
Parce que, je ne perçois pas d'anus, de bite, ou de chatte, si on prend une pièce 1x1 Ok on d'accord sur le sujet.
Mais la pièce la plus commune des Lego(s) c'est 2x2 ou 2x4 et juqu'as preuves du contraires on ne connait pas de créature qui ont de multiples sexes sur le torax.
A pars si on part sur le délire sextoys quadra sommes de 1x1 sur une 2x2
(J'adore cette conversation)

@Scrooge McDuck J'ai rien compris de quoi tu parle ? Va-ys go sort le machin truc !
Ça a l’air dur de comprendre que les legos c’est un exemple a destination des enfants pour aborder le thème du langage qui est le sujet de cette vitrine de l’expo.

Au passage pour ceux qui ne vont pas souvent au musée, ce genre d’expositions thématiques, il faut les voir comme des petites animations temporaires qui prennent la collection permanente et l’éclairent sous l’angle du thème choisi. C’est plus : bon on a un avion et un seau de lego qu’est ce qu’on peut faire avec ça. Désolé pour cette courte digression, je suis un nerd des musées

Pour revenir au truc, je rappelle que l’expo s’intitule « seeing things queerly » (nice pun) donc forcément ca va parler de représentation, de normes, de la société etc…, et c’est là que c’est important et qu’il faut se concentrer, du point de vue des queers.

Et finalement on est dans le cœur du sujet : le langage est subjectif, comme un FPS il s’écrit à la première personne. Il représente le point de vue, la perspective, du groupe dominant (dans le sens de plus nombreux, qui définit la norme). C’est pour cela par exemple que immigré et expatrié coexistent alors que ces deux mots décrivent la même chose : une personne qui quitte son pays. Mais comme le langage représente la perspective du groupe social qui le parle, il devient pertinent de différencier celui quitte le groupe de l’étranger. Et potentiellement, faite l’exercice sincèrement, immigré et expatrié vont amener des images mentales, des représentations, différentes dans nos esprits. C’est intéressant de le noter je trouve.

Ce n’est pas bien ni mal, c’est normal, humain même. Le musée ne juge pas, il ne dit pas que c’est mal, que cela heurte les queers, en accusant. Il ne préconise rien non plus. Il fait son travail de musée, il décrit une réalité.

Les mots étant des briques de raisonnement permettant d’appréhender et de manipuler des concepts, le vocabulaire sera le lieu d’une tension entre normalité et différence. Nous avons besoin de plus de mots, et de perspectives variées, pour comprendre la différence. Il y a 100 ans les maladies mentales c’était « les fous et les hystériques » et les malades étaient ostracisés. Aujourd’hui les progrès de la médecine ont permis une meilleure compréhension du sujet et de la variété de pathologies, la diffusion d’un vocabulaire « maladies mentales » riche et précis dans la population ainsi qu’une acceptation et une humanité sans commune mesure vis à vis des personnes souffrant de ces troubles.

Donc l’exemple des legos peut paraître anodin et décalé, et il l’est d’une certaine façon, mais en prenant le temps de réfléchir, en faisant un peu d’introspection et de réflexion personnelle, il ouvre aussi sur d’autres enjeux.

Dernière modification par Shoot Me ; 09/02/2025 à 08h35.
Citation :
Publié par Metalovichinkov
Les expatriés du pays A sont les immigrés du pays B.
Ehhhh, on pourrait jouer sur les mots et titiller le fondement des diptères en arguant qu'un expatrié n'est pas un émigré, donc il faudrait dire que les émigrés d'un pays A sont les immigrés du pays B.

Mais surtout merci à Shoot Me pour le contexte, on devrait réussir à passer à autre chose désormais
La différence me parait notable, je m'installe définitivement dans un pays pour en devenir un ressortissant et cela m'impose de faire un effort d'assimilation, j'émigre. Je pars quelques temps bosser à l'étranger, je reste un visiteur temporaire et reste considéré comme un étranger, je respecte les lois et usages du pays mais ne cherche pas à en devenir un ressortissant, je n'ai pas à m'assimiler, je m'expatrie.
Citation :
Publié par Shoot Me
Ça a l’air dur de comprendre que les legos c’est un exemple a destination des enfants pour aborder le thème du langage qui est le sujet de cette vitrine de l’expo.

Au passage pour ceux qui ne vont pas souvent au musée, ce genre d’expositions thématiques, il faut les voir comme des petites animations temporaires qui prennent la collection permanente et l’éclairent sous l’angle du thème choisi. C’est plus : bon on a un avion et un seau de lego qu’est ce qu’on peut faire avec ça. Désolé pour cette courte digression, je suis un nerd des musées

Pour revenir au truc, je rappelle que l’expo s’intitule « seeing things queerly » (nice pun) donc forcément ca va parler de représentation, de normes, de la société etc…, et c’est là que c’est important et qu’il faut se concentrer, du point de vue des queers.

Et finalement on est dans le cœur du sujet : le langage est subjectif, comme un FPS il s’écrit à la première personne. Il représente le point de vue, la perspective, du groupe dominant (dans le sens de plus nombreux, qui définit la norme). C’est pour cela par exemple que immigré et expatrié coexistent alors que ces deux mots décrivent la même chose : une personne qui quitte son pays. Mais comme le langage représente la perspective du groupe social qui le parle, il devient pertinent de différencier celui quitte le groupe de l’étranger. Et potentiellement, faite l’exercice sincèrement, immigré et expatrié vont amener des images mentales, des représentations, différentes dans nos esprits. C’est intéressant de le noter je trouve.

Ce n’est pas bien ni mal, c’est normal, humain même. Le musée ne juge pas, il ne dit pas que c’est mal, que cela heurte les queers, en accusant. Il ne préconise rien non plus. Il fait son travail de musée, il décrit une réalité.

Les mots étant des briques de raisonnement permettant d’appréhender et de manipuler des concepts, le vocabulaire sera le lieu d’une tension entre normalité et différence. Nous avons besoin de plus de mots, et de perspectives variées, pour comprendre la différence. Il y a 100 ans les maladies mentales c’était « les fous et les hystériques » et les malades étaient ostracisés. Aujourd’hui les progrès de la médecine ont permis une meilleure compréhension du sujet et de la variété de pathologies, la diffusion d’un vocabulaire « maladies mentales » riche et précis dans la population ainsi qu’une acceptation et une humanité sans commune mesure vis à vis des personnes souffrant de ces troubles.

Donc l’exemple des legos peut paraître anodin et décalé, et il l’est d’une certaine façon, mais en prenant le temps de réfléchir, en faisant un peu d’introspection et de réflexion personnelle, il ouvre aussi sur d’autres enjeux.
L'exemple des legos est débile, parce qu'en fait, personne ne parle de legos mâles et femelles... Deja parce que tous les legos disposent des deux types de connecteurs. Je ne sais pas ou ils sont allés chercher ça, mais personne n'en parle comme ça. La, en fait, ça revient à pointer, non une terminologie, mais le mode de fonctionnement des legos. Et ça va peut être en choquer certains, mais les legos ne fonctionnent pas comme ça en raison d'une quelconque norme sociétale. Ils fonctionnent comme ça parce que, d'un point de vue technique, ça fonctionne.

Par contre, pour les prises, c'est un fait, on parle de prises mâles et femelles... Et ce dans toutes les langues que je connais. C'est curieux quand même cette universalité des termes dans des cultures sans nécessairement de rapport entre elles?

Je vais maintenant vous faire part de mon expérience de technicien. Quand je parle à quelqu'un qui n'a strictement aucune, mais alors aucune expérience en électricité, ou en électronique, de prises, fiches, ou autres connecteurs, j'utilise les termes mâles et femelles en leur montrant les prises. Et ce qui est magique, c'est que quand je le fais, je n'ai pas besoin de leur expliquer laquelle est la prise mâle, et laquelle est la prise femelle (bon, manifestement sauf si je tombe face a Airmed, ouais... certaines journées paraissent plus longues que d'autres). Et encore mieux.. Si j'utilise des termes comme A et B, que je devrais donc leur expliquer, je peux être sur que si je reviens dans 20 minutes, je leur demande de me passer la prise A, ils auront oublié de laquelle il s'agit!!! Alors que si je leur demande la prise mâle, c'est incroyable, ils vont tout de suite me donner la bonne!

Alors, j'ai bien compris qu'il y a des gens que ça fasse chier que ces références biologiques soient universellement reconnues... Trop dur... Mais je n'en ai rien à foutre, parce que ce n'est pas mon problème. Moi mon problème, c'est de communiquer de la façon la plus simple et efficace possible même avec des gens qui n'y connaissent rien...

Je t'invite à tenter une expérience amusante... Tu vas dans un magasin d'informatique, et tu demandes ou est le rayon des capteurs optoélectroniques infrarouges et lasers (pour info, c'est une évolution des capteurs optoélectroniques à bille rilsan)... il y a 99,99% de chances que le vendeur, qui pourtant connait son métier, se demande, mais bordel, de quoi tu es train de parler. Ou bien, tu peux juste lui demander ou sont les souris... Terme qui a été universellement adopté parce que beaucoup plus simple, et que même quelqu'un qui n'a aucune culture technique comprend.

Incroyable, non?
Citation :
Publié par Ombre de Lune
Par contre, pour les prises, c'est un fait, on parle de prises mâles et femelles... Et ce dans toutes les langues que je connais. C'est curieux quand même cette universalité des termes dans des cultures sans nécessairement de rapport entre elles?
Ça existe en Anglais, mais c'est pas si utilisé en langage courant.
On utilise plutôt plug/socket.

Peut-être pour ça que le musée n'a d'ailleurs pas pris l'exemple des prises électriques. Pour des français, ça aurait été évident, pour des anglais moins.
Citation :
Publié par Borh
Ça existe en Anglais, mais c'est pas si utilisé en langage courant.
On utilise plutôt plug/socket.

Peut-être pour ça que le musée n'a d'ailleurs pas pris l'exemple des prises électriques. Pour des français, ça aurait été évident, pour des anglais moins.
Et c'est faux, tu as des female plugs, et des male socket...

C'est parce que socket, c'est le terme pour une prise encastrée, que ce soit dans un équipement, un mur, une cloison, peu importe...

Regarde derrière ton PC, tu as la prise d'alimentation... C'est une socket, et elle est mâle. Et la fiche qui vient dessus, c'est une plug, et elle est femelle.

Et la raison à ça, c'est parce que du point de vue de la sécurité, on amène toujours le courant sur une prise femelle, histoire d'éviter de toucher accidentellement, ou de provoquer accidentellement un court circuit sur une prise alimentée.
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