Tu sais la thune c'est absolument pas un enjeu que je trouve pertinent sur la question.
C'est l'opinion publique qui détermine le niveau d'engagement de l'État. Ouvre n'importe quel réseau social ou article de presse et lis les commentaires, tu verras une importante défiance vis-à-vis de Macron, de Zelensky, de l'Europe et nombreux messages pro Poutine, homme fort ... Ce n'est pas parce qu'ici cela penche plutôt favorablement pro Ukraine, que c'est forcément le cas partout. D'ailleurs une grande majorité de la population ne s’intéresse pas vraiment au conflit et sont plus préoccupés par le pouvoir d'achat et les incendies de forets.
Va dire aux citoyens français, dans l'État actuel des choses, qu'on va rogner sur leur pouvoir d'achat ou taper dans leurs épargnes pour financer l'effort de guerre, tu n'auras absolument pas l'engouement que tu penses.
Tant que la France ou à minima l'UE ne subit pas une attaque directe, il va être difficile d'engager nos forces plus frontalement. Et il serait d'ailleurs complément con de le faire aujourd'hui alors que l'Europe n'est militairement pas prête à un conflit long. Le projet des derniers mois est justement de réarmer l'Europe pour se préparer à ça.
Actuellement, il est plus pertinente de continuer de soutenir l'Ukraine et asphyxier autant que possible la Russie afin de couper à la racine l'effort de guerre et sa capacité à le reprendre par la suite.
Le problème c'est que nos dirigeants sont con comme des balais et une partie, ci-tôt la guerre finie, vont sûrement s'empresser de reprendre les partenariats commerciaux avec la Russie.
Dis toi un truc, si on déclare la guerre à la Russie comme le souhaite ton voisin du dessus, on prendra des pruneaux dans la gueule, même conventionnel on en prendra.
La Russie sait très bien aussi qu'elle ne peut pas attaquer directement un pays européen sans prendre une volet en retour, tant militairement que politiquement. Je ne vois pas comment les USA pourraient maintenir un double jeu dans ces conditions par exemple. Surtout que l'opinion publique en Europe changera radicalement derrière. Elle a plus à y gagner en jouant avec la limite, grignotant progressivement les territoires pour ne pas heurter l'opinion publique tout en continuant la déstabilisation en interne.
Il suffit de voir ce qui se passe avec la Palestine par exemple. C'est parce qu’Israël est allé beaucoup trop loin que l'opinion publique a commencé à basculer, forçant les États à prendre position.