Après un beau parcours et deux défaites en finale en début de décennie, Sainté a gagné la Gambardella en ouverture du faux match important de ce soir.
Si gagner la coupe Gambardella ne correspond pas forcément à avoir un bon centre de formation, de notre côté c’est le résultat de la politique mise en place il y a quelques années après des années de vache maigre. Bien souvent, réussir en Gambardella, c’est surtout avoir des joueurs physiquement en avance, rarement du jeu. Si on enlève une demi contre Bordeaux qui jouait à 10 derrière sans chercher à comprendre, les matchs ont été plutôt sympa à voir, avec du jeu, et quelques très bons joueurs qui ont une carte à jouer dans le futur du club. Une demi douzaine de ces joueurs sont déjà pros d’ailleurs.
On jouait sans Saliba, retenu avec le groupe pro. Défensivement, cela s’est senti, même si Tshibuabua est pas dégueu. Plus dans le profil d’un Zouma, moins technique que Saliba. Tshibuabua vient du FC Lyon, une des pépinières de l’OL, et il a d’ailleurs refusé de rejoindre l’OL, pas convaincu par le projet. C’est d’ailleurs un 2002 donc il devrait refaire la compétition l’année prochaine. Mais c’est pas du côté de La Défense qu’il y a le plus de potentiel.
Rocha Santos cela fait depuis sa signature il y a quelques années que je parle de son potentiel, qu’il n’exploitait pas. Le brassard lui a mis du plomb dans la tête, comme le fait d’évoluer souvent avec le groupe de National 2 (comme beaucoup du groupe d’ailleurs). Notre vide au milieu en équipe 1 devrait lui permettre de faire son trou. Sidibé a vécu une finale difficile, et c’est le moins doué devant. Tormin est très vif. Par contre Charles Abi, derrière un physique un peu brut, est plutôt technique. La différence entre d’autres attaquants dans les confrontations de Gambardella (je me souviens de celui du FC Lyon notamment, un monstre de puissance) est assez frappante. Et Bilan Benkhedim est assez courtisé par des grands clubs. Lui aussi devrait vite gagner du temps de jeu dans les années à venir.
Ce titre est surtout à mettre au crédit du coach Razzik Nedder, qui suit cette génération depuis plusieurs années, montant dans les catégories avec eux. On a vraiment eu des soucis avec les éducateurs ces dernières années, et la mise en place du projet « Mine Verte » par Sable réussit grâce à des mecs comme lui.
Coupe en bois c’est sûr, mais ça fait plaisir quand même.
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