Mon gros cul est féministe.
Je prends le métro pour rentrer chez moi. Ligne 1, rames modernes toussa, y'a trois sièges dans le sens des rails en vis-à-vis à chaque extrémité.
Je monte. Y'a une place au milieu, entre une meuf qui est à moitié dans le soufflet de jonction des deux rames et un mec qui prend un siège et demi de large parce qu'il doit avoir des couilles en cristal doré à l'or fin. La même place est disponible en face mais comme je suis une chieuse je prends celle-là.
Je pose mon gros cul qui ne rentre évidemment pas, alors je joue des fesses pour le glisser avec un pardon au niveau d'intonation puante la plus parisienne dont je suis capable. Le mec me regarde mode de quel droit je m'assoie et il écarte encore plus les jambes ce connard.
No fear, je rejoue un peu du cul et je profite du démarrage pour accentuer le mouvement de l'accélération et bien lui montrer que j'ai beau ne pas être fine, un siège, c'est un siège, pas une moitié de siège. Du coup, c'est bataille de cuisses pour ma moitié de siège, mais je tiens bon.
Vu le contexte apocalyptique, j'en ai profité pour éternuer maladroitement dans mon coude droit, de son côté donc, et par maladroitement j'entends que je lui ai éternué dessus. License poétique, touche artistique ou inspiration fulgurante, appelez ça comme vous voulez.
Ça a été le postillon qui a fait déborder le vase. Le mec s'est levé et il est debout sur le plateau depuis. Un autre mec s'est assis à sa place qui écarte les jambes de manière raisonnable et la fille de l'autre côté m'a dit merci.
Je suis satisfaction.
Les femmes ne sont pas des putains de victimes par défaut et mon cul est plus féministe que toutes les pétasses frustrées des échecs continuels de leur vie qui se prétendent telles.
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