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[POGNAX] Collapsologie - La dérive autoritaire associée
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De mémoire ce qu'il avait donné comme exemple lors d'un séminaire en 2012 dans ma boite c'est que la consommation d'énergie de la France (je ne sais plus l'année, mais quelques années avant la conf) c'est la consommation mondiale juste après guerre (39-45), et ça ne s'explique pas uniquement pas l'évolution de la démographie française sur cette période ! edit : c'était la même conf que celle là, à la même époque : https://www.youtube.com/watch?v=KV33L5p7Zg8 Dernière modification par Scrooge McDuck ; 17/07/2021 à 11h16. |
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Ben les modèles de Meadows cités au dessus sont plutôt pas mal, ça date d'il y a 50ans quand même
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Non non, je parle bien du collapse de la production économique et de la disponibilité des ressources dans les deux scénarios CT et BAU2. Cela dit, je comprends où tu veux en venir, dans le CT il n'y a pas d'effondrement généralisé, dans le sens où la population et la production alimentaire se maintiennent.
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De plus la pression exercée par la population sur l'environnement doit être appréciée à deux niveaux. Au niveau global, les émissions de GES participent à dérégler le climat et incidemment à détruire nos infrastructures et à réduire nos ressources alimentaires. Mais au niveau local, une surpopulation par rapport aux capacités locales ou régionales à fournir de l'eau et des aliments induit systématiquement une hausse de l'émigration (donc un déplacement du problème) et une plus forte dépendance aux importations. De surcroît, il me semble de plus en plus évident que le facteur "population" est le plus égalitaire des leviers dont nous disposons. Je ne constate pas dans la population des pays riches une volonté de l'être moins. Parallèlement la population des pays pauvres aspire à rejoindre le niveau de vie des pays riches. Politiquement, il n'y a pas de place pour une construction intellectuelle qui prône l'appauvrissement, tout au plus pouvons-nous convaincre quelques idéalistes. Aussi, s'engager à l'échelle mondiale dans une réduction de la population par un strict contrôle de la natalité permettrait d'atteindre des objectifs a priori inatteignables autrement. Chaque naissance économisée dans un pays riche ayant un impact climatique (donc mondial) nettement supérieur à une naissance économisée dans un pays pauvre. Mais inversement chaque naissance économisée dans un pays pauvre ayant un impact local (sur les ressources en eau et sur la disponibilité des ressources agricoles) nettement supérieur à une naissance économisée dans un pays riche. Il faut aussi comprendre que notre planète n'a pas d'a priori sur notre niveau de population : D'un point de vue climatique, les écosystèmes terrestres absorbent, toutes choses égales par ailleurs, 5 milliards de tonnes de carbone par an (pour info, nous en émettons entre 11 et 12) source. Aussi l'on peut considérer que c'est un flux maximal à se partager. Si l'on est 8 milliards, on a un droit individuel à émettre 625 kg de carbone (soit 2 300 kg de CO2, c'est le niveau d'émission d'un coréen du Nord). Si l'on est 3 milliards, on a un droit individuel à émettre 1 666 kg de carbone (soit 6 100 kg de CO2, c'est à peu près le niveau d'émission d'un italien). Si l'on est 1 milliard, on a un droit individuel à émettre 5 000 kg de carbone (soit 18 300 kg de CO2, c'est un peu plus que le niveau d'émission d'un australien). Ceci montre, je crois assez efficacement, à quel point la variable "population" est un déterminant majeur du type de civilisation que l'on souhaite avoir dans le futur. Du point de vue de l'empreinte écologique, on peut aussi constater que la variable "population" est un élément moteur. Si 8 milliards d'humains vivaient comme un français moyen, il nous faudrait 5,14 planètes Terre. Mais 1,5 milliards d'humains vivant comme un français moyen pourraient vivre durablement sur notre seule planète. De toutes les façons, il n'y a pas besoin d'être particulièrement intelligent pour comprendre que l'augmentation du niveau de population des dernières décennies se paye avant tout par la destruction des écosystèmes : Ces deux graphiques montrent que l'on tape excessivement dans des ressources renouvelables pour une augmentation démographique qui ne présente, par ailleurs, aucun avantage civilisationnel. Dans un contexte de réchauffement climatique et de moindre production agricole associée à une augmentation des zones létales pour l'homme par la conjugaison de températures et de taux d'humidité localement élevés, les surfaces réellement disponibles pour l'homme vont nécessairement se réduire : Autant s'engager dès à présent dans une planification de la réduction de la population par un contrôle de la natalité plutôt que d'avoir à subir les désagréments d'une mortalité inutile. On peut aussi se projeter en termes de civilisation pour faire une analyse critique de notre démographie actuelle. Du point de vue des ressources non renouvelables, à commencer par les énergies fossiles qui sont à notre échelle de temps un stock, nous avons intérêt à ne pas brûler trop vite des ressources qui pourraient nous manquer dans les prochains siècles. Sur l'aspect énergétique en particulier, si nous savons aujourd'hui produire du renouvelable avec des énergies fossiles, rien ne montre que les énergies renouvelables (et même nucléaires) pourraient être produites à partir d'elles-mêmes. Ceci est d'ailleurs également vrai pour l'extraction de plus en plus énergivore des combustibles fossiles qu'il faut aller chercher de plus en plus loin dans le sol. Là encore, notre niveau de démographie nous pousse à gaspiller des ressources indispensables au développement de notre civilisation. Nous pourrions en dire autant à propos de la plupart des métaux pour lesquels il est impossible d'envisager leur réutilisation à partir du moment où ils sont mélangés à d'autres éléments et perdus dans de multiples usages impossibles à tracer (et donc insusceptibles d'intégrer des filières de recyclage). Enfin, évidemment, tout ceci ne retire rien à l'absolue nécessité de réduire nos niveaux de productions et de consommations. La logique de décroissance économique est un impondérable, que nous l'organisions ou que nous la subissions. Cela dit, une fois encore, le meilleur moyen pour moins produire est encore d'avoir moins de consommateurs. Aucun paramètre ne peut être indéfiniment exponentiel. La production économique se heurte à la disponibilité des ressources. La production agricole se heurte à la disponibilité des surfaces. La population suit la même logique. Dernière modification par Silgar ; 17/07/2021 à 13h33. |
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C'est pas que c'est pas une solution unique, c'est qu'il n'y a pas vraiment de raison de penser que ce soit une solution du tout.Imposer une limite démographique pose à la fois des problèmes éthiques et pratiques, pour un résultat bien ambigü (parce qu'une population qui vieillit d'un coup, je demande à voir le résultat).
C'est une solution imaginaire, genre "si on n'était pas si nombreux on aurait moins de problèmes" ou "lol si ya une épidémie ou une guerre nucléaire ça réglera au moins le problème mdr" (alors que ça le déporte juste de quelques décennies ou siècles au mieux). Citation :
Après si tu veux te lancer dans une grande campagne pour la politique mondiale de l'enfant unique, vas-y, mais je demande à voir les études sur les conséquences sociales et économiques. Citation :
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Scrooge McDuck |
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Sauf que c'est vrai de tous les paramètres, si y avait une solution simple depuis le temps on l'aurait trouvé. Encore une fois même si demain on avait la fusion comme source d'énergie et qu'on l'a déployé partout, oui on serait mieux mais on ne serait pas sauvé. Car l'énergie est un paramètre parmi d'autre (paramètre très important attention) Mais pour revenir sur la démographie, même sans l'aspect impact direct sur le climat, il faut considérer l'impact sociétale et environnementale que va faire peser la démographie encore bien trop importante dans de nombreux pays. On sait que quoiqu'on fasse, des zones entières sur divers continent vont se trouver confronté à des problèmes approvisionnement alimentaire et en eau. Or pour de nombreux cas, cela va concerner des pays avec une démographie incontrôlé. Résultat que va t'il se passer quand la situation va se dégrader et ça risque d'aller très vite. Les gens vont pas rester à crever sur place, ils vont aller surtout au plus proche, donc déstabiliser à leur tout ces pays, accroître la pression sur l'environnement et ressource sur place. Bref déplacé la crise dans un pays qui jusque là arrivait à gérer la situation. Et donc par conséquent faire basculé encore plus de gens dans une situation précaire. On se dirige donc tout droit vers un scénario de domino, où à cause de cette démographie et la pression qu'elle va mettre, ça risque de paralysé, anéantir même toutes les initiatives qui auront pu être prise. A quoi ça sert si un pays parvient à réduire de 30/40% ces besoins en eau, ces rejets en Co2 etc... s'il voit débarqué en masse des réfugiés climatique qu'il va bien falloir nourrir, loger etc.... Nier le problème que va poser la démographie, c'est ça qui va finir aussi par nous envoyer dans le mur. A trop vouloir ménager les sensibilités, et prétendre que ce sujet pas touche car ça évoque des dérives comme stérilisation etc..., ça ne va aider personne. Pire que ça c'est que tous les gosses qui naissent aujourd'hui dans des pays comme Inde, Egypte, Nigeria etc.... et bien ne vont connaître que privation, faim , déplacement etc... avant leur 20/30 ans vu la tournure des choses. Je suis pas en train de dire qu'il faut stopper les naissances, ça n'aurait aucun sens, pas plus que de stériliser. Mais on devrait prendre maintenant à coeur ce sujet pour utiliser toutes les méthodes éprouvés et humaine, pour faire diminuer les naissances et ramener à un taux de 2 le plus vite possible. Ca devrait faire parti du projet au même titre que l'objectif de neutralité carbone. Je ne dis pas que c'est simple, mais est ce que la neutralité carbone c'est simple ? non, et pour y parvenir y a pas un remède mais tout un tas de mesure. Et bien la démographie ça devrait être traité avec le même sérieux. Sinon faut assumer que l'inaction sur ce sujet là, revient à tuer des millions de gens demain. Dit comme ça, ça semble farfelu, et pourtant c'est exactement ce qui va arriver. Qui peut croire une seconde dans la fable que tous les réfugiés climatique, trouveront leur place dans les "oasis" où il fait encore bon vivre. Et même encore que ça arriverait, ça déstabiliserait la société, l'environnement local et donc encore plus de souffrance. Après il faudrait pas arriver à tirer de cette conclusion de prendre des mesures extrêmes comme stérilisation ou une société sans enfant etc... Non déjà ciblons 2 enfants par couple comme limite dans les pays en forte croissance démographique ou fortement peuplé. C'est long raison pour laquelle il faut s'y mettre tout de suite. Sinon bha ça fera de toute façon de manière plus violente au bout du compte. On a perdu trop temps sur ce sujet là comme les autres, pour dire "c'est compliqué" ou "c'est secondaire". On a dit ça pour tout, l'énergie, le transport, l'agriculture, le logement etc..... et on voit où ça nous mène dans une impasse avec des sociétés qui vont devenir soit instable, soit plus violente, soit dictature et même les 3 en même temps. |
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-Black-Shadow- |
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Alpha & Oméga
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Les différentes COP s'émaillent de cette lancinante question qui pourrait se résumer par un différend Nord-Sud : comment se développer (pour, entre autre atteindre, - on l'espère, rien de garanti - une transition démographique) si l'on doit réduire nos émissions ? Comment répartir, déjà, cet effort ? Il faut le rappeler, le niveau de vie des pays développés est incompatible, dans notre monde fermé, avec la stabilité des conditions propices à notre propre survie. Le niveau de vie des pays développés. Niveau de vie auquel aspirent les autres pays. Conditions de vie dégradées principalement dans les pays en voie de développement. Alors qui fait quoi et comment ? Il y a certainement des choses à faire en terme d'aide. Mais déjà essayer de ne plus faire des accords commerciaux qui ruinent l'environnement de ces pays (mono-culture Ô mon Kenya etc) pour le simple profit de notre confort ? Probablement une clé. Mais l'essentiel ne serait-il pas temps de réellement refonder ce fameux mode de vie que tout le monde veut ? Le rendre plus vertueux (mais alors rapidement, hein, parce que ca presse) ? Et qu'il soit accessible à tous pays en voie de développement par exemple. (*) Oui, on peut parler des démographies, mais il faut comprendre que c'est certainement le levier sur lequel on peut le moins facilement agir -hormis des solutions à base de n'importe quoi radical - et que dans une configuration qui n'est pas celui d'un gouvernement mondial, cela reste avant tout des voeux pieux. Enfin, c'est principalement localement et régionalement que la démographie affecte les conditions de vie, comme le rappelle Donc le principal, c'est d'agir sur notre mode de fonctionnement, parce que c'est celui là qui conditionne la course à l'exploitation des ressources. Si déjà on allait dans ce sens. Je ne parle même pas d'être plus sobre et/ou de réduire notre mode de vie. Premier levier. Juste devant nous. C'est peut être l'explication pourquoi les partis "écolos" n'en font pas leur fond de commerce : 1) difficile d'agir 2) ce n'est pas le premier levier. C'est peut être aussi l'explication pourquoi les plus réfractaires à un changement de mode de vie, après nier la possibilité d'une catastrophe, parlent de la démographie des pays pauvres. Les dégâts majeurs aux conditions de vie affectant, selon toutes probabilités, les pays à forte démographie, les rendre responsables - et ils le seront en partie - des catastrophes à venir, permet de ne pas avoir à se remettre en question. (*) Tiens, par exemple, je regardais une explication sur l'économie de la fonctionnalité dernièrement. Ca pourrait effectivement pousser les acteurs économiques à sortir de l'économie de la consommation pour aller vers des cycles de recyclages plus compatible avec la finitude de nos ressources tout en gardant un certain niveau de vie. Mais est-ce que le culte de la propriété peut s'en accommoder ? Peut être si l'on croit la variabilités historique de la notion de propriété. (**) et le sujet est compliqué parce que des pays très émetteurs, comme les pays producteurs d'énergies fossiles ou liés à la transformation des matières premières, ne sont pas nécessairement les pays bénéficiaires en bout de chaîne de la production. On peut, nationalement, générer de faibles émissions, mais entraîner par son mode de vie une quantité fabuleuse de CO2. Il faut regarder l'émission sur le cycle de production des consommations finales. |
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Les pays d'Asie de l'Est (Japon, Corée, Chine...) ont connu un développement économique et humain prodigieux en même temps que leurs démographies se transformaient. Contrairement à ce qu'on croit, la démographie chinoise avait amorcé sa baisse très largement AVANT la politique de l'enfant unique. Le problème, c'est quand des facteurs culturels ou étatiques viennent perturber le mouvement normal : développement + éducation des filles -> baisse de la natalité -> développement. Par exemple, si le dictateur-libérateur-père de la Nation estime que "il n'y a de richesses que d'hommes" et chercher par tous les moyens à avoir plus de bétail humain que ses voisins afin de se croire plus puissant qu'eux. Museweni en Ouganda entre très bien dans cette catégorie. Autre source de soucis, l'action des religieux brûleurs de capotes et emprisonneur de femmes "avortées" (une spécialité catholique) ou cherchant à marier les filles avant 13 ans et à leur interdire l'école (une spécialité musulmane). Cela peut aussi aller avec des paniques morales du genre "mon dieu, nos femmes ne font pas assez d'enfants !", qui aboutissent à ce genre de désastre. Cela ne veut pas dire qu'il suffit que l'Etat laisse faire pour que la transition se fasse, comme le montre l'exemple désespérant du Sahel. Pour que la transition se fasse, il faut une politique volontairement féministe, assurant l'éducation des filles au moins jusqu'à 18 ans et leur donnant accès à la contraception, au divorce et à des conditions décentes de veuvage. Ce qui provoque les hurlements souvent violent des religieux, pour qui une femme est bonne à marier dès qu'elle a ses règles, n'a bien sûr pas son mot à dire sur le mariage et sa sexualité, et doit être réattribuée très vite à qui de droit (et ce ne sera pas son choix) si jamais elle devient veuve. |
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