Je parlais plus précisément de la sensation qu'il décrit lorsqu'il se croit partir rejoindre sa fille ainsi que son père. J'ai l'impression d'avoir entendu ce truc de near-death experience des milliers de fois. On va me dire que c'était nécessaire ici pour souligner qu'il se défait peu à peu de son masque comme tu dis, certes.
Mais en tout cas c'est un détail, parce que oui t'as raison au delà de ça, c'est bien vu, l'évolution, la petite touche d'espoir etc.
C'est une allégorie christique, pas une référence aux NDE (en tout cas pas directement): Rust joue ici le rôle du christ, ce qui nous est révélé que lors de la dernière scène et son accoutrement pour le moins équivoque, après avoir renaît. L'idée sous-jacente est qu'il a embrassé le Mal du monde, mais ne l'accepte pas pour autant (je dis ça pour ceux qui auraient aimé le voir se suicider à la fin en ajoutant un "Monde de merde...").
-> Rust a ressenti l'amour lorsqu'il se croyait mort ou approchant, garde espoir au sortir de sa renaissance, croit en cette lumière prenant le pas sur la nuit et se relève grâce à son pote l'apôtre (" Jesus, you know what? Has been protest (pas sûr ici) but it occurs to me that you're unkillable")
Manque la phrase dans la retranscription de Slate néanmoins, et apparemment ça fait jaser outre-atlantique que des gens continuent de parler de Dieu et pas seulement du Diable. Quelle époque!
N'y voyez pas une ode à la religion pour autant, c'est bien le message d'espoir et d'amour qui compte, peu importe l'approche qu'on en a.
Ça aurait pu être fait sans se la jouer Lynch et lâcher des tonnes de clins d'œil coquins pour finalement tout laisser en plan.
Hélas c'est souvent assez typique des scénaristes, plus un scénar est ambitieux, plus c'est dur de trouver un moyen de le boucler qui soit à la hauteur de ce qu'on a semé ...
Le scénario est très ambitieux au contraire, il choisit simplement de ne pas jouer avec nos émotions et préfère nous amener aux côtés de Rust vers un final sombre, mais pas tragique: continuons sur Nietzsche, c'est pas du Wagner en somme...
A titre personnel, j'ai trouvé la série assez longue au milieu (mais peut-être est-ce fait exprès, je ne sais pas. Si l'histoire est simple et sans dénouement, il n'y a peut-être pas de raison de nous fournir en rebondissements inutiles) mais comme beaucoup ici, sa qualité intrinsèque m'a convaincu de regarder la suite, sans regret.
Dernière modification par SpaceBozo ; 18/03/2014 à 20h10.
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