[Scission] Lycées d'excellence et compagnie.

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Publié par Hecatrombe
Je pense que la différence s'opère dans la catégorie d'élève de niveau moyen/bas, où les fils de riche vont en fac tandis que les autres travaillent/font une formation professionalisante. Avant cela, je pense que les élèves ont strictement les mêmes chances. Ensuite, c'est probable qu'en fac les riches réussissent un peu mieux que les autres comme ils n'ont pas à travailler, mais les bourses suffisent pour vivre en cité U même sans travailler, je ne vois pas ce que l'état pourrait faire de plus. A mon avis, c'est plus un problème de mentalité de la part des moins aisés qu'autre chose.
Je te conseille vraiment de te renseigner sur la notion suivante : Les 4 principaux capitaux hérités, ça devrait te permettre de dire moins de trucs étranges, et de faire moins de raccourcis.
Pourquoi selon toi un fils de commerçant réussi moins bien qu'un fils d'instituteur/d'enseignant alors que ses parents sont plus aisés que ceux de son petit camarade ?
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
Je ne sais pas quel âge ont tes parents, ils ont peut-être connu les Trente Glorieuses ? (ou leur suite, disons une période tout de même plus prospère que l'actuelle en terme d'emploi et de logement).
Ils ont la cinquantaine maintenant, ont enchainé les boulot de merde, ma mere a fait coiffeuse, secrétaire, couturiere (ou un truc dans le genre), et elle a pu finir infirmiere, mon pere a commencé cireur de chaussures, douanier, journaliste, ecrivain et il a fini enseignant puis prof.
La, je cite les metiers qu'ils ont gardé un long moment.
Citation :
Publié par Crevard Ingenieux
Après, il faut voir quel type d'études tu as faites. L'ascenseur social fonctionne aussi dès lors que tu choisis tes études "convenablement" (j'entends ici : dans ce but), et dans les domaines porteur en terme d'emploi et de progression professionnelle. Effectivement, une personne issue d'un milieu modeste qui se retrouve avec un doctorat en histoire de l'art, elle va peut-être moins sentir l'ascenseur social que si elle a la même chose en maths, économie ou physique appliquée x) .
J'etudie les maths, et mon pere m'a indiqué quoi faire pour maximiser mes chances de reussite.
Clairement avancer c'est pas un probleme pour moi, je vise master2 et suffit que je bosse juste un peu pour avoir la moyenne, mais arriver quelque part, beaucoup plus.
Et je suis pas le seul, j'en ai connu plusieurs de master bio/math qui bossaient au mcdo parce que pas de travail, d'autres en these (parfois ils donnaient des cours a coté, a domicile ou en fac), quand tu leur demande, ils ont les boules d'en être la apres avoir travaillé autant, plus tu vis avec eux, plus tu sens leur envie de tout cramer qui monte.
J'ai pas encore ce putain de diplome en poche, mais je le vois autour de moi, c'est pas du tout le 1er facteur pour trouver un job decent.
Ca l'est pour trouver un job random, payé au lance pierre par contre.

Au final, je pourrais me dire osef de la vie des gens pistonnés par les parents, si la mienne reussit, je m'en fout.

Sauf qu'en fait, j'ai de la chance d'en être ou je suis, mes parents sont derriere moi pour me soutenir, sans ca je serais en train de bosser comme un chien pour survivre dans un taudis.
J'aurais surement même pas le bac.

Je suis moi même poussé par mes parents, comment on peut parler d'ascenseur si en fait c'est juste une echelle a trous qui mene a rien?


Quand avoir un diplome n'est pas le 1er facteur pour avoir un emploi amelioré (en excluant l'etat de l'economie), c'est qu'il y a un sérieux probleme, et que ton ascenseur social est en panne, et il n'y aura jamais personne pour le reparer, il faut etre deja tres haut, penser a ceux d'en bas, et faire du forcing, ceux qui sont aussi en haut vont pas apprecier que n'importe qui puisse monter.


Ca s'est vu avec l'epad, ou comment un "fils de", qui ne branle rien, redouble, peut se permettre des outrances du genre de se placer a un poste qui demande des qualifications qu'ils n'a pas.
Et qu'une grande partie de la population ne trouve meme pas ca choquant, c'est pire.
La seule chose que les gens repondent a ca: ouais, mais en face, ils sont pire!...

La politique du pire, elle permet rien.


[Modéré par Maluka :]

Dernière modification par Maluka ; 05/10/2012 à 00h49.
Citation :
Je te conseille vraiment de te renseigner sur la notion suivante : Les 4 principaux capitaux hérités, ça devrait te permettre de dire moins de trucs étranges, et de faire moins de raccourcis.
Pourquoi selon toi un fils de commerçant réussi moins bien qu'un fils d'instituteur/d'enseignant alors que ses parents sont plus aisés que ceux de son petit camarade ?
Je doute qu'un commerçant gagne vraiment mieux sa vie qu'un enseignant. De plus, je suppose qu'un instituteur sait mieux transmettre une culture du travail scolaire à ses enfants (c'est ce que je dis dans le même post que celui que tu as quoté).
Sinon, j'ai cherché sur google, mais j'ai pas trouvé "les 4 principaux capitaux hérités", c'est quoi?



@en dessous : Hum, ce n'est pas non plus un sujet demandant d'être un expert pour répondre. Je suis étudiant, de parents plutôt moyen/pauvres, donc la situation dont on traite dans le sujet, je la connais quand même assez bien, et ce que je dis est fondé sur l'expérience que j'ai eu du système scolaire. Par ailleurs, je pense que sur un forum on peut échanger ses avis sans avoir à se montrer condescendant, surtout que quand je demande des explications sur ce que tu dis, tu ne justifies ni n'expliques rien. C'est comme une citation, quand on en fait une il faut l'expliquer, pas juste dire 'tiens mange ça t'y connais rien'.

Dernière modification par Hecatrombe ; 03/10/2012 à 19h49. Motif: Réponse au post d'en dessous
Lis Bourdieu. Tu ne peux pas parler de ce dont tu es en train de parler, sans avoir lu la base du sujet. La ça se voit et c'est gênant.
Je t'invite à lire le lien que j'ai mis. (@crevard Ingénieux).

Il y aura toujours des différences entre bon et moins bon et ce, quelque soit le type de classe dans lequel est mis l'enfant. Il y aura donc toujours une forme de discrimination ou de compétition à ce sujet, au sein de la classe. Je peux te sortir des exemples à ce sujet du primaire aux écoles sup.

Je n'aime pas le principe de "parcage" en fonction des capacités puisque celles-ci sont fluctuantes en fonction d'un nombre incalculable de facteurs que ce soit au niveau du développement de l'enfant que de son environnement socio-affectif.
Cela va créer, quoi qu'il arrive et quelque soit le vocabulaire mis en place, une stigmatisation supplémentaire des moins bons élèves.
De plus, cela veut dire qu'on met les enfants, et dans une plus grande importance, les gens par groupe de pairs semblables ensembles.
C'est un principe que je ne cautionne pas non plus puisque j'estime que les différences entre individus, quelles qu'elles soient, sont formatrices d'un point de vue intellectuelle et sociale.

Mettre les enfants en difficultés dans de petite classe afin qu'ils soient mieux encadré, existe déjà. Mettre les bons éléments dans des classes de 50-60, cela ne les aidera pas plus puisqu'un enfant, quelque soit son degré de compétence, a besoin d'un suivi particulier. Un surdoué a autant besoin d'un suivis particulier qu'un "cancre".

Tu pars, comme bon nombre d'entre vous, sur des postulats erronés. Notamment sur le fait qu'un groupe se voit tiré vers le bas par ses membres les plus faibles. C'est totalement faux. Tout comme un groupe ne se voit pas tiré vers le haut par ses meilleurs membres.
La capacité d'un groupe ne se résume pas à la somme des capacités des personnes le constituant. Il est une nouvelle entité avec ses propres capacités.
Ce sont des principes de base de la psychologie sociale, étudié notamment par Lewin et Festinger.
Je vous invite également à regarder les principes de dynamique de groupe.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dynamique_de_groupe

Le problème de l'EN, c'est que les profs sont peu formés à la psychologie d'un enfant ou d'un adolescent.
Quand je vois par exemple que les profs n'ont même pas de notion, ou très peu, des stades Piagétien, ça fait peur.

Il faut bien comprendre que chaque enfant est unique et que ses compétences d'apprentissages varient en fonction de ses compétences intellectuelles, mais aussi de son milieu socio-affectif.
Il est donc absurde de vouloir déterminer un système permettant à tous de réussir puisqu'il existera, quelque soit le système, des enfants/ados qui n'y rentreront pas.
La première des nécessités, est donc d'en prendre conscience. Et ceci n'a rien à voir avec le salaire des parents.
La 2eme des nécessités, est de créer, améliorer ou maintenir, un système qui permet au plus grand nombre d'enfant non pas de réussir de brillante étude mais de réussir tout simplement. C'est à dire, arriver à trouver une voie où il s'épanouit et qui lui permet de vivre de façon descente.

Et c'est là que se situe selon moi le problème. Il n'est pas dans les classes par niveau ou autre mais dans une mauvaise orientation des élèves et ce message perpétuel que l'on martèle aux enfants.
Pour réussir dans la vie, il faut faire des études et en faire le plus possible.
Ce qui est totalement faux. Cela part sur une vision triste de la réussite sociale qui se résume notamment à l'importance du virement que l'on reçoit tout les mois ou du "prestige" de sa profession.

Pendant de nombreuses années par exemple, le système a énormément valorisé les études de sorte qu'il était primordial d'avoir son bac et de poursuivre avec un bac +2 puis + 3 puis on en vient au problème d'aujourd'hui, la demande d'un bac de plus en plus élevé.
De nombreux étudiants perdus dans les premières années d'études supérieur, dans des formations qui ne les intéressent pas plus et qui finissent par se réorienter plus tard vers d'autre formation.
Des étudiants avec un niveau très juste qui se lancent quand même dans des études supérieurs alors qu'une bonne partie préféraient poursuivre vers des études moins longues mais qui subissent la pression du système poussant à aller loin pour réussir ou la pression des parents aisés ou pas (parce que je ne crois pas avoir vu ici des gens parler de la pression que les parents aisés infligent à leurs enfants pour qu'ils réussissent parce qu'un maçon dans une famille de médecin, ça fait tache).

Selon moi, la première des nécessités est d’arrêter de sur-valoriser les études, et de réinciter les gens à aller vers des voies qui les intéressent. De casser cet image de la réussite sociale se résumant à celui qui a le diplôme avec le plus de chiffre après Bac +...
D'orienter plus rapidement et plus efficacement les enfants vers des cursus adaptés à leurs compétences mais aussi et le plus important, à leurs envies.
C'est surtout la base pour parler du sujet. Ne pas maitriser un minimum Bourdieu interdit de parler de la réussite scolaire et des déterminants sociaux. Parce qu'on ramène ça à pauvres vs riches alors que c'est un poil plus complexe que ça.

Citation :
Publié par Hecatrombe
Hum, ce n'est pas non plus un sujet demandant d'être un expert pour répondre. Je suis étudiant, de parents plutôt moyen/pauvres, donc la situation dont on traite dans le sujet, je la connais quand même assez bien, et ce que je dis est fondé sur l'expérience que j'ai eu du système scolaire. Par ailleurs, je pense que sur un forum on peut échanger ses avis sans avoir à se montrer condescendant, surtout que quand je demande des explications sur ce que tu dis, tu ne justifies ni n'expliques rien. C'est comme une citation, quand on en fait une il faut l'expliquer, pas juste dire 'tiens mange ça t'y connais rien'.
Justement c'est un sujet qui mérite un minimum de connaissances pour éviter de faire son cas personnel une généralité, et de comprendre que la richesse n'est pas le seul capital qu'on hérite de ses parents. Genre le capital culturel, social,...
Et que si tu n'as pas ça en tête, tu fais l'erreur classique de ne voir ça sous le seul regard du capital économique.
Citation :
Publié par Tlépomélos
C'est surtout la base pour parler du sujet. Ne pas maitriser un minimum Bourdieu interdit de parler de la réussite scolaire et des déterminants sociaux. Parce qu'on ramène ça à pauvres vs riches alors que c'est un poil plus complexe que ça.
Si c'est pareil que le peu que j'ai lu en cours de français philo (pour l'oral : étude de textes contemporains) c'est évidence sur évidence alors quelle utilité ça peut avoir..
Citation :
Publié par G.Skilled
Si c'est pareil que le peu que j'ai lu en cours de français philo (pour l'oral : étude de textes contemporains) c'est évidence sur évidence alors quelle utilité ça peut avoir..
Surement, c'est plat et évident.

Tu as conscience de parler de l'un des pères fondateurs de la sociologie contemporaine Française avec Touraine et Castel ?
Citation :
Publié par G.Skilled
Si c'est pareil que le peu que j'ai lu en cours de français philo (pour l'oral : étude de textes contemporains) c'est évidence sur évidence alors quelle utilité ça peut avoir..
C'est en effet plein de notions très simples (je n'aime pas le mot évidence) . L’intérêt c'est de faire le lien entre toutes ces choses simples, c'est un peu l’intérêt de la sociologie. D'ailleurs c'est pour ça que c'est à la fois accessible et intéressant. Mais franchement c'est impossible de juger sur des extraits s'ils sont trop petits.

Dernière modification par gravensky ; 03/10/2012 à 20h39.
Citation :
Publié par ½ Lyfe
Non.

Je suis toujours payé avec un smic de merde, qui me permet pas de payer mon loyer et la bouffe si je vivais dans un appart, meme petit.
Autant te dire qu'avoir 23 ans, travailler, et continuer a vivre chez les parents parce que tu peux pas assurer financierement, alors que t'es plus diplomé, ca craint (quand je trouve du boulot, lol).
Alors qu'au meme age, mes parents vivaient seuls, chacun dans leur appart, la vie etait pas rose tous les jours, mais l'avenir etait pas fermé, mon pere a meme pu se payer des voyages en amerique du sud.

Par contre, j'ai gardé contact avec d'autres personnes, certains etant des "fils de" (bah ouais, je suis pas fermé, si ils sont cool, je vois pas pourquoi je pourrais pas etre amis avec eux quand meme), c'est pas du tout la meme galere pour eux.
Entre le travail qui les attends deja, et autres joyeusetés offertes de base, je vois franchement pas comment je pourrais depasser ces gens, meme quand scolairement, je suis largement devant eux.

Donc l'ascenseur social de l'en, je crois que je m'assois dessus, pourtant, mon pere est devenu prof plus tard, et a pu m'orienter.
Euh... t'as fait quoi comme étude qui puisse dépasser les études de tes parents mais qui t'offre que le smic ?
Citation :
Publié par G.Skilled
Juste un détail, en restant sur tes chiffres d'abord : combien coute un mec qui entre en école d'ingénieur/de commerce ? 28 000€
Combien coute un mec qui entre en L3 ? Plus que 12 000, à cause du décrochage.

J'ai plutôt ces chiffres là en tête : En 2009, l’étudiant en prépa coûtait à la collectivité 14 850 euros par an, tandis qu’en fac, il revenait à 10 220 euros.
Donc une différence pas si énorme, et finalement le mec entrant en L3 a couté bien plus cher car il a fallu en recruter en moyenne plusieurs en L1 (entre 1.5 et 3 ?)
Quitte à faire des calculs foireux, on peut ajouter au cout des prépas le cout social de tous les élèves "écrémés" pour permettre à l'élite de pouvoir les larguer tranquillement.
Le cout d'un élève de prépa, c'est le cout de la prépa ET le cout de tout ce qu'il y a en dessous.
Citation :
Publié par Belzebuk
Mettre les enfants en difficultés dans de petite classe afin qu'ils soient mieux encadré, existe déjà. Mettre les bons éléments dans des classes de 50-60, cela ne les aidera pas plus puisqu'un enfant, quelque soit son degré de compétence, a besoin d'un suivi particulier. Un surdoué a autant besoin d'un suivis particulier qu'un "cancre".
L'intérêt est surtout de permettre au prof de réussir à faire cours dans des conditions correctes. Dans une classe pleine d'élèves sérieux, le cours se fera sans trop d'interruptions même s'ils sont 50, et en plus il pourra se permettre d'aller plus au fond des choses. Essaye de mettre 50 élèves à la limite de l'échec scolaire ensemble pour rigoler.

@½ Lyfe : T'as eu le malheur de choisir un diplôme peu prisé dans le marché du travail (et encore, y a pire, ça dépend de ton choix de M2). Si tu pars sur une voie dans laquelle il y a plus de débouchés, tu peux très bien réussir sans passe-droits hein. Il faut pas mettre toute la faute sur le dos du système.
Citation :
Publié par Milith
@½ Lyfe : T'as eu le malheur de choisir un diplôme peu prisé dans le marché du travail (et encore, y a pire, ça dépend de ton choix de M2). Si tu pars sur une voie dans laquelle il y a plus de débouchés, tu peux très bien réussir sans passe-droits hein. Il faut pas mettre toute la faute sur le dos du système.
J'ai jamais mis ca sur le systeme, pour moi il est injuste, mais c'est tout.
Ce que je veux dire, c'est qu'on fait avec, c'est pas facile mais on fait avec, c'est la vie, on la prend comme elle viens, par contre, qu'on vienne pas me dire qu'on est egaux, on qu'on a un ascenseur social.
Je demande pas a ce qu'on soit egaux, c'est pour moi n'importe quoi.

Et le pire, c'est que je fais insulter de sale rouge sur l'agora, meme par les modos .

(ce que je pense des gens/pays =/= ce que je crois que les choses devraient etre, au cas ou certains auraient pas compris)
Actuellement le phénomène qu'on voit beaucoup dans les classes de lycée c'est les élèves faibles au fond qui discutent car de toute façon ils n'y arrivent plus et sont démotivés, puis les élèves qui se mettent devant mais qui discutent quand même car ils s'ennuie du fait des facilités qu'ils ont. Au milieu de tout ça tu as les élèves moyens qui eux subissent et ceux qui discutent parce qu'ils s'ennuient car trop faibles, et ceux qui discutent parce ce qu'ils s'ennuient car trop bons.

Le seul moyen que je vois pour résoudre tout ça c'est effectivement les classes par niveau. Maintenant je ne pense pas que ce soit simple à mettre en place : comment faire accepter aux parents que leur fils est dans la classe des "mauvais" ? Comment même le faire accepter à l'élève ? Comment faire en sorte que ces élèves ne soient pas mal à l'aise du fait qu'ils soient dans une classe de niveau faible ?
Citation :
Publié par Milith
L'intérêt est surtout de permettre au prof de réussir à faire cours dans des conditions correctes. Dans une classe pleine d'élèves sérieux, le cours se fera sans trop d'interruptions même s'ils sont 50, et en plus il pourra se permettre d'aller plus au fond des choses. Essaye de mettre 50 élèves à la limite de l'échec scolaire ensemble pour rigoler.
Demande à des enseignants de mettre 50 enfants ensembles, tout simplement. On va rigoler. Un enfant, suivant son age mais aussi ses aptitudes, dispose d'un temps d'attention donné. Qu'ils soient bon ou mauvais, jeune ou ado, s'ils sont trop nombreux dans une classe, ils décrochent.
Faut arrêter le mythe de l'enfant modèle qui sera attentif du début à la fin d'un cours sans bouger d'un cil parce qu'il a des capacités. Et l'inverse est réciproque. Un enfant en difficulté sera pas forcément un enfant qui mettra le boxon en cours.
ça reste des enfants/ado.

Si vous voulez réformer le système, commencez par sortir les enfants des cases dans lequel vous les introduisez, et intéressez vous un peu plus au notion de développement de l'enfant, psychologie de l'adolescence, de l'apprentissage et des dynamiques de groupe.

On a cité Bourdieu, je pourrais cité plusieurs psychologues qui sont tout aussi incontournables pour aborder le sujet de l'éducation.
Bourdieu, le militantiste intellectuel par excellence. Pas du tout biaisé, non.

Les constats effectués par la sociologie sont très peu puissants pour proposer des solutions car ils sont uniquement descriptifs. Il s'agit d'inférences souvent orientées idéologiquement sans aucune certitude réelle de causalité. Les vrais progrès possibles sont les progrès techniques pas des antiquités poussiéreuses datant des années 70 et qui déjà à l'époque étudiaient le passé de la société. Bourdieu = description. Bourdieu != solution. Bien. C'est compris ?

J'aimerais quand même qu'un jour certains tentent de dépasser un peu les schémas élitistes gauchos à deux balles postulant que si on leur présente la moindre opposition soit on est idiot, soit on fait partie de la classe dominante. Palme d'or toutes catégories confondues à Andromalius qui ne peut rédiger une réponse sans y apposer les mots "privilégiés, "nantis", "aisés". Si l'EN patauge autant ce n'est pas parce qu'on a ignoré Bourdieu pendant 40 ans.
Citation :
Publié par Andromalius
Quitte à faire des calculs foireux, on peut ajouter au cout des prépas le cout social de tous les élèves "écrémés" pour permettre à l'élite de pouvoir les larguer tranquillement.
Le cout d'un élève de prépa, c'est le cout de la prépa ET le cout de tout ce qu'il y a en dessous.
Le but c'était de comparer la fac à la prépa, pas de faire autre chose comme tu le fais (et que je n'ai pas compris au passage)
En quoi est-ce que les mecs "écrémés" ont un coût social ? Ils travailleront pour la plupart et paieront des impôts.
Comment d'ailleurs dire qu'ils sont écrémés quand un bac (le dossier qui va avec un bac obtenu de justesse) suffit à chopper une prépa pourrie de province puis une école ? (pourrie mais qui sera tout de même une grande école donc très bien)
Citation :
Publié par Eddie Baxter
Bourdieu, le militantiste intellectuel par excellence. Pas du tout biaisé, non.

Les constats effectués par la sociologie sont très peu puissants pour proposer des solutions car ils sont uniquement descriptifs. Il s'agit d'inférences souvent orientées idéologiquement sans aucune certitude réelle de causalité. Les vrais progrès possibles sont les progrès techniques pas des antiquités poussiéreuses datant des années 70 et qui déjà à l'époque étudiaient le passé de la société. Bourdieu = description. Bourdieu != solution. Bien. C'est compris ?
A ce que je sache personne n'a dit que Bourdieu (ou même un autre sociologue) se vantait d'avoir les solutions... Mais de toute manière qui proposes des solutions actuellement? Personne en fait... Du coup ça me semble pas idiot d'essayer de bien décrire la situations pour faire des constats juste et réfléchis. Et franchement dans le monde de l'éducation quand je vois les énormités que nous sortent les politiques, je me dis que c'est déjà pas mal ce que font les sociologues.
Ouais Bourdieu et compagnie c'est pas très récent, mais quand tu vois les constats qui sont fait, que tu sors les chiffres actuels, tu vois qu'il y a pas mal de points communs. Tu parles des années 70 justement c'est marrant car c'est justement à partir de cette période qu'ils y a eu pas mal de changements.
Pour comprendre à quel point l'école est inégalitaire il suffit de comparer l'école d'avant les années 60 avec l'école actuelle. Mine de rien malgré toutes les réforme du genre collège unique et compagnie, on a encore une école faussement démocratique (une expression de Bourdieu ça d'ailleurs je crois bien).
Excuse moi, si j'ai des yeux pour lire et que je vois que depuis 3 pages le thread n'est qu'une soupe infâme de concept pré-mâchés entrecoupés de name-dropping judicieux pour donner au tout un vague air d'autorité.

L'école n'est pas démocratique, tout comme la transmission du savoir n'a pas à être démocratique. Il n'y a rien de plus élitiste qu'un système de connaissance. Il ne peut y avoir qu'un Bourdieu, qu'un Rawls, qu'un Einstein. L'école accessible à tous - ce que j'imagine tu entends par "démocratique" - est un mensonge et une course vers le bas qui permet aux vraies élites ( celles qui n'ont pas besoin du système éducatif pour se perpétuer, et qui sont singées par les nouveaux percepteurs acadomiens ) de se maintenir en place. Une école de la nullité empêche à des individus brillants ayant des intérêts divergents de la caste dirigeante actuelle d'émerger et les poussent dans les bras de ceux qui vous asservissent. N'importe quel changement d'ampleur a besoin de cadres compétents pour se réaliser. Continuez à taper sur les premiers de la classe et à les rendre responsables de l'incapacité du système à former réellement, c'est de leur faute si vous ne comprenez pas le cours d'un mauvais prof ou s'ils essaient de ne pas se laisser aller à la marée de gens abreuvés de télé-réalité et de dessins animés. Ils vous remercieront plus tard et de la bonne manière, en se cassant.

Bref, merci les collabos, trop bêtes pour leur propre bien, j'espère que vous apprécierez l'esclavage accessible à tous, quand on n'aura plus rien à vendre aux pays qui produisent ce que vous consommez.
A ceux qui disent de faire des classes de niveau et de mieux répartir les profs, en faisant des classes über crowded de bons, normal de moyen et à 10 de mauvais, j'ai envie de demander : Pensez-vous qu'il y ait autant de bons que ça ?

Et pensez-vous que mettre tous les élèves qui marchent bien ensemble dans une classe bondée sera efficace ?

Pensez-vous que tous les "bons" élèves sont "surdoués" (terme désuet s'il en est), et que tous les "surdoués" ont le même niveau ?

Faites ça, et vous vous retrouverez de toute façon avec le même schéma qu'avant dans ces nouvelles classes de niveau : des très bons qui vont biter de suite, des à qui va falloir donner de la pratique, des à qui va falloir de nouvelles explications, des qui vont galérer, puisqu'on ira plus vite pour s'adapter à leur niveau global de "bon".

Un enfant c'est une individualité, avec un cerveau qui fonctionne selon un schéma propre, personnel.
L'apprentissage est clairement différent pour tout le monde, on n'évoque pas du tout tous pareil, et votre système par niveau utopique ne donnerait rien de nouveau sous nos tropiques.
Pas parce que la société est mal faite. Mais parce que la mémoire, l'imagination et l'évocation, ces petites choses qui permettent l'apprentissage ne fonctionnent pas sur un modèle donné, mais en fonction de comment la personne s'est construite. Il y a autant de manière d'apprendre que d'individu, et même si l'idée est bonne, les classe de niveau ne changeront rien au problème.
Citation :
Publié par Madee
A ceux qui disent de faire des classes de niveau et de mieux répartir les profs, en faisant des classes über crowded de bons, normal de moyen et à 10 de mauvais, j'ai envie de demander : Pensez-vous qu'il y ait autant de bons que ça ?

Et pensez-vous que mettre tous les élèves qui marchent bien ensemble dans une classe bondée sera efficace ?

Pensez-vous que tous les "bons" élèves sont "surdoués" (terme désuet s'il en est), et que tous les "surdoués" ont le même niveau ?

Faites ça, et vous vous retrouverez de toute façon avec le même schéma qu'avant dans ces nouvelles classes de niveau : des très bons qui vont biter de suite, des à qui va falloir donner de la pratique, des à qui va falloir de nouvelles explications, des qui vont galérer, puisqu'on ira plus vite pour s'adapter à leur niveau global de "bon".

Un enfant c'est une individualité, avec un cerveau qui fonctionne selon un schéma propre, personnel.
L'apprentissage est clairement différent pour tout le monde, on n'évoque pas du tout tous pareil, et votre système par niveau utopique ne donnerait rien de nouveau sous nos tropiques.
Pas parce que la société est mal faite. Mais parce que la mémoire, l'imagination et l'évocation, ces petites choses qui permettent l'apprentissage ne fonctionnent pas sur un modèle donné, mais en fonction de comment la personne s'est construite. Il y a autant de manière d'apprendre que d'individu, et même si l'idée est bonne, les classe de niveau ne changeront rien au problème.
J'ai été dans une classe de niveau de la 6e à la terminale. Effectivement le même schéma se reproduit (plus fort pour qui ca traine, plus faible qui galère un peu), mais avec beaucoup moins d'amplitude*.
Au final je ne doute cependant pas que ça m'ait été bénéfique (et j'étais dans les plus forts sur certaines matières et dans les plus faibles pour d'autre).
Citation :
Publié par Assurancetourix
J'ai été dans une classe de niveau de la 6e à la terminale. Effectivement le même schéma se reproduit (plus fort pour qui ca traine, plus faible qui galère un peu), mais avec beaucoup moins d'amplitude*.
Au final je ne doute cependant pas que ça m'ait été bénéfique (et j'étais dans les plus forts sur certaines matières et dans les plus faibles pour d'autre).
Quel argument. J'étais dans deux classe de niveau et je suis certain que ça m'a été bénéfique...
Citation :
Publié par Assurancetourix
Ben on dit la même chose alors .
Oui je suis d'accord avec toi mais l'argument est particulier ^^
Je venais te conforter mais ça ne fait que deux cas sur x millions..
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