A un moment, il faut se rendre à l'évidence que le contrôle de la consommation de produits stupéfiants, à l'instar de la prostitution, est voué à l'échec.
ça dépend des objectifs que tu te fixes. Si c'est "zéro drogué", oui. S'il s'agit de contenir la consommation de produits stupéfiants, c'est déjà à nuancer.
Au passage, signalons que la stratégie légalisatrice, appliquée aux Pays-Bas, semble ne pas avoir elle non plus que des succès.
Je reste convaincu qu'il serait judicieux de ruiner les circuits criminels au travers d'une offre légale, mais le risque serait, en cas de manque d'encadrement de la distribution/vente, de voir l'Etat (ou pire encore, des entreprises privées) devenir un dealer aussi cynique que les autres, comme c'est le cas pour le tabac.
Par ailleurs, je pense qu'on ne peut pas considérer ce problème sans prendre en compte ses aspects connexes.
Par ordre décroissant d'importance, on a :
* le problème du blanchiment d'argent. On accuse parfois la Hollande, la Colombie ou l'Afghanistan d'être des narco-états, mais que dire des paradis fiscaux off-shore ?
* le problème du trafic d'armes. Les Américains se plaignent de la coke qui envahit leur pays depuis le Mexique, mais la violence engendrée par ces trafics n'est possible que grâce aux arsenaux en vente libre qui circulent en sens inverse, de leur territoire vers celui des pays pauvres.
* le problème des quartiers dégradés et autres ghettos urbains, avec ses populations marginalisées, peu éduquées et au chômage.
* le problème du stress de la vie moderne et de l'incitation à la consommation, qui pousse les actifs, en particulier les jeunes, à se tourner vers l'achat de produits censés apporter performance ou plaisir facile.