[Hargo]

Bonjour à tous,

Après moultes recherches je suis plutôt étonné, à l'air du numérique et de l'internet, de ne pas trouver de sites proposant la lecture de romans en ligne (payantes ofc).
L'idée serait de se log sur le site d'un éditeur, de choisir son livre, de le payer pour ensuite pouvoir le lire numériquement en passant exclusivement par le site de l'éditeur.

Est-ce juste la peur des téléchargements illégaux qui leur fait peur? Perso je ne pense pas que ça prendra une grande ampleur comme pour les softwares/mp3/films, les vrais lecteurs préféreront les vrais bouquins... et puis c'est pas comme si les geeks étaient de grands lecteurs de romans ^^

[Newen]

Parce que les téléchargements de roman pour ebook ont explosé. Amazon vend plus de bouquins sur Kindle que sur papier. Et de manière générale aux US on voit des bouquins qui se vendent plus en ebook qu'en papier, tous sites confondus


Après je pense qu'en France c'est pas mis en avant parce qu'on est un pays anciennement littéraire (parce que bon, ça lit plus des masses quand même chez la population moyenne) qui préfère batailler pour le papier de manière générale avant même d'avoir essayé les ebooks et qui part du principe que le papier c'est forcément mieux.

[Hargo]

Je m'étais renseigné sur les e-Books, apparemment peu fiables et la e-librairie est très pauvre en France.

Mais c'est pas forcément ça qui m'intéresse, le but c'est de pouvoir lire un bouquin sur mon PC au boulot en toute discrétion
(et scanner 800 pages, c'est pas que j'ai pas trop envie mais bon...)

[Chernish]

Il y a plusieurs millions de livres qui sont hors-droit et qui ont été mis sous forme électronique et à disposition en ligne. Bon la plupart sont en anglais, mail il y en a tout de même quelques bons milliers en français.
Et c'est totalement gratuit.

Par exemple:
www.archive.org
openlibrary.org
www.gutenberg.com
manybooks.net

[Kieran]

Pour amazon et ses ventes supérieurs en dématérialisé qu'en physique, il faut préciser que ça ne concerne que les hardcover qd même.

Sinon ça se trouve les ebook, et l'offre croît... Après, pour lire n'importe où, bcp préfèrent un livre de poche à 7€ qu'un nouveau gadget à plusieurs centaines, j'imagine. Sans même parler du contact papier, des drm sur le numérique, les prix parfois bizarres pour du dématérialisé, l'impression de ne plus posséder l'œuvre (ce qui est vrai)...

Par contre, je rêve, mais qd j'achète un livre papier j'aimerais bien une clef pour dl la version numérique

[Nijel]

Je passerais à la forme virtuelle de roman quand il existera un périphérique de lecture satisfaisant. Et le Kindle n'en est pas un.


Puis je pense que j'achèterais toujours certains livres pour le plaisir du papier.

[Lagh]

Oulalalala le débat est bien plus compliqué que ça.

Le passage d'un support à un autre peut changer totalement le rapport à l'écrit. LE meilleur exemple ça reste encore l'imprimerie. Le livre existait avant, pourtant on a vu une explosion de lecteurs, et va considérablement changer le rapport au livre. Les études de Darnton avec notamment son étude majeure sur l'Encyclopédie sont assez révélatrices.
Là où ça devient intéressant donc c'est de voir le rapport au livre qui se dessine. Qu'est ce qui fait qu'on va lire bien plus avec l'imprimerie qu'avant ? Tout simplement parce que le livre va devenir plus accessible dans son prix, et circuler aussi beaucoup plus facilement (adieu manuscrit enluminés aussi grands qu'une table monastique). De plus on peut aussi se passer un ouvrage sous le manteau (c'est l'exemple de la bibliothèque bleue, série de romans fantastiques fustigés mais que tout le monde se passe sous le manteau).

Voici quelques "innovations" qui accompagne l'imprimerie, et déjà on voit des différences notables avec les "kindle". Impossible de se refiler un kindle entre amis, le prix n'est pas aussi accessible que ça.
D'autres inconvénients inhérent à cet objet existent aussi : impossible de travailler sur un kindle. En tant qu"étudiant, rare sont mes livres qui ne sont pas stabilotés, annotés ou commentés. Le kindle me rend sceptique quand à l'introduction d'un tel métadiscours, et même si ca reste possible, je vois mal un utilisation efficace. Du coup, ceux qui "travaillent" beaucoup sur les livres sont de facto exclu de ce genre de support. Et ce sont justement les plus gros lecteurs.

Il y a toujours ensuite l'argument de l'accessibilité. Une personne âgées peu enclin a utilisé les nouvelles technologies préférera le livre.
L'argument de la sensibilité. Comme disait Proust, la lecture c'est quelque chose d'égoïste. On lit SON livre, on le met dans SON bibliothèque, et même si on le prête physiquement, on ne prêtera jamais le lien tissé avec le livre.

Voilà tout les arguments qui "entravent" le développement du livre virtuel. Ce qui m'a personnellement surpris, c'est qu'à l'époque de l'imprimerie, on a vécu ça comme une véritable révolution culturelle. Des historiens avancent même l'idée d'une "1ere révolution industrielle" qui se répercute dans la société. Aucun critique ou entrave n'est apparu. A l'inverse pour le livre virtuel, c'est passé inaperçu. Je pense que c'est significatif. Ca montre le positionnement culturel vis-à-vis de cet innovation.

[edit : désolé pour certaines phrases bizarres, mon clavier déconne

[Kafka Datura]

Pour moi le e-book est une bonne chose globalement, même si personnellement, je préfère me la jouer étudiant avec mon bouquin dans mon sac pour mes trajets en rer (en ce moment : "L'analyse littéraire", d'Eric Bordas, je m'endors toutes les 10 minutes )

Par contre pour ce que décrit l'OP, lire 800 pages de caractères sur un écran de pc, omg l'horreur. Encore le kindle pour avoir testé c'est plutôt agréable, mais sur un écran de pc ... burk

[Crevard Ingenieux]

A propos des e-books, j'avais trouvé un billet sur un blog traitant des "fausses bonnes idées" (comme le dirigeable, ou le visiophone), je le trouve plutôt pertinent :

Citation :

Enfin, les livres électroniques. Ils ne manquent pas d'idolâtres empressés qui vous vantent l'autonomie, la facilité de lecture, la possibilité de mettre des bookmarks et autres merveilles. Oui, mais dans la pratique, qu'est-ce que ça apporte de plus qu'un bon vieux bouquin en papier ? Combien de temps me faudra-t-il pour rentabiliser mon e-book à 300 euros ? Dois-je, au nom des droits d'auteur, abandonner l'usage millénaire qui consiste à prêter à ses amis les livres que l'on a aimés ? Comment puis-je griffonner, en marge d'un e-book dépourvu de clavier, les commentaires et annotations qui transforment un livre de fac en MON livre de fac ? A toutes ces questions, les laudateurs de l'e-book répondent "moi je trouve ça génial", "moi je l'utilise tous les jours", "moi j'en ai un depuis trois ans", "moi je ne pourrais plus m'en passer". "moi je, moi je, moi je". Ben oui, toi tu, mais tu es tout seul mon coco ! Je prends le métro tous les jours, j'ai noté que la lecture était le passe-temps le plus répandu, mais pour autant qu'il me souvienne, je n'ai jamais vu personne feuilleter un e-book ! Parmi les centaines de milliers de lecteurs franciliens que j'ai croisés ces dernières années, pas UN SEUL n'utilisait un e-book, c'est bien qu'il y a un problème quelque part non ? Et ce n'est pas un problème d'autonomie, de reflets sur l'écran, de résolution ou d'ergonomie, ce n'est même pas un problème de DRM. Ce n'est pas un problème de technologie en somme, c'est juste un problème tout simple : ÇA N'APPORTE RIEN ! C'est cher, c'est compliqué et globalement, à part monsieur "moi je" et quelques amis, personne ne voit l'intérêt.

Source.

[Dina]

Je préfère un livre papier, question d'habitude certainement mais je le trouve bien plus pratique.

Citation :

Publié par Crevard Ingenieux

Source.

Par exemple, dans le métro parisien, je préfère me faire tirer un bouquin a 15€ (ce qui doit être très rare de plus) plutôt qu'un support ebook, ça joue aussi.

[Episkey]

Le papier > all.

J'arrive pas a lire des bouquins sur le pc. J'ai du mal a m'y faire.

[Hipparchia]

Le papier ça se met dans les étagères, ça se donne, ça se prête, ça se revend. Ca s'offre. C'est beau, ça sent bon. Ca se lit dans toutes les conditions.

Chez ma grand mère, on est 3 générations à avoir tourné sur les mêmes livres.
Avec un E-book, je sens que ça sera(it) impossible.

Le dématérialisé, quand c'est sous la forme d'une plateforme comme Steam, ça se justifie. Pour un bouquin, j'ai un peu de mal.
Ou pour les films (un DVD pour moi c'est beaucoup moins pratique qu'un DVDrip (pas besoin de se taper les pubs, pas besoin d'insérer une galette ou d'installer un lecteur spécifique, tu peux naviguer dedans comme tu veux, le transporter facilement etc).
J'ai entendu dire qu'ils commencent à sortir des blueRay VIP (un BRD, un DVD, et la version dématérialisée).

[Jyharl]

Citation :

Publié par Newen

Après je pense qu'en France c'est pas mis en avant parce qu'on est un pays anciennement littéraire (parce que bon, ça lit plus des masses quand même chez la population moyenne)

Juste à titre informatif, le "Livre" reste le premier bien culturel français en terme de chiffre d'affaire annuel (environ 4 milliards d'€). Le jeu vidéo arrive en second avec 3 milliards d'euro.

[Hipparchia]

Mais ça compte les ebook aussi ou pas ?

[Jyharl]

Citation :

Publié par Hipparchia

Mais ça compte les ebook aussi ou pas ?

C'est une bonne question. Je ne pense pas que cela prenne en compte la vente de support ebook qui reste du hardware. Par contre, cela doit bien sûr prendre en compte la vente de livres sous forme digitale puisque c'est géré par les maisons d'éditions qui font partie d'intégrante de ce genre de d'études.

Après, si tu me demandes quelle part revient à la vente de livre sous forme dématérialisée dans ces 4 milliards d'euros, j'avoue que tu me poserais une colle !

[Lagh]

Y a des cas ou le dématérialisation marche très fort par rapport au papier, ce sont les journaux. Le monde de la presse est pas mal mis à mal par les sites internet.

[Newen]

Citation :

Publié par Jyharl

Juste à titre informatif, le "Livre" reste le premier bien culturel français en terme de chiffre d'affaire annuel (environ 4 milliards d'€). Le jeu vidéo arrive en second avec 3 milliards d'euro.

Certes mais ca va dépendre des coins. A titre informatif, pour être libraire qui met la clé sous le paillasson, les problemes économiques ont aussi bien favorisé la distanciation par rapport aux livres, du moins dans ma campagne. Après oui, si ca continue de lire dans les grandes villes, tant mieux pour eux.

[Skade]

Personnellement, après avoir testé le Kindle d'un ami, je reste totalement pro papier. J'y peux pas grand chose, c'est physique.

Y a la sensation du papier sous les doigts, l'odeur, le côté pas fragile (je sais pas vous, mais moi je serait pas bien rassuré de m'endormir sur un truc électronique qui coûte cher), ça coûte justement pas trop cher (on se le fait voler ou on le perds, ça reviens moins cher a racheter qu'un truc a 300€), etc etc...

Le livre papier, pour moi, c'est mieux.

Autre avantage, quand on est pas très inspiré pour la déco chez soi, avoir pleins de bouquins, ça résout le problème -> des étagères partout.

[Hargo]

Je comprends bien, je préfère le papier aussi

C'est juste que là je viens de m'acheter un roman que je ne lie qu'à mon boulot pendant les pauses.
Pour l'instant j'ai pas bcp de taf justement, et ça serait pas fort discret et surtout très mal pris de l'ouvrir hors pauses... alors une version numérique sur mon PC en surplus de la version papier me ferait vraiment plaisir ^^

Mais c'est bon, j'ai trouvé

[Lotte]

Citation :

Publié par Lagh

Y a des cas ou le dématérialisation marche très fort par rapport au papier, ce sont les journaux. Le monde de la presse est pas mal mis à mal par les sites internet.

Les journaux sont, à mon sens, tout à fait adapter à la dématérialisation :
- ils changent tous les jours : bcp de papier + impression couleurs pas toujours rentable
- leur format actuel n'est pas pratique du tout.

Donc c'est clair qu'à choisir entre les 2 formats, je préfère une tablette de lecture.

[Jyharl]

Citation :

Publié par Newen

Certes mais ca va dépendre des coins. A titre informatif, pour être libraire qui met la clé sous le paillasson, les problemes économiques ont aussi bien favorisé la distanciation par rapport aux livres, du moins dans ma campagne. Après oui, si ca continue de lire dans les grandes villes, tant mieux pour eux.

Je ne connais pas ta librairie, mais pour en avoir fréquenté souvent sur Paris, ce que je déplore c'est qu'une majorité de libraires sont vraiment de gros nazes. Limite tu as plus de choix dans les Relais H que dans les librairies de quartier maintenant. Et honnêtement, Relais H c'est loin d'être de la qualité.

Et quand elles ne font pas de Relais H-like, elles font beaucoup de papeterie. Du coup, comme les loyers sont méga chers sur Paris, ils ont moins de place pour les livres.

Quand tu as plus de choix dans un Relais H, chez Auchan ou à la FNAC que dans une vraie librairie... forcément, les libraires doivent pas mal galérer. Bon après il faut différencier les vendeurs de revues et les libraires. Mais finalement les "vraies" librairies, il n'y en a plus beaucoup.

Par contre, je constate que de plus en plus de librairies indépendantes (et de qualité !) se rassemblent sous forme de partenariat pour faire des sites internet et des événementiels communs.

Pour moi, les deux seuls avantages d'une (vraie) librairie de quartier c'est de pouvoir commander le bouquin que tu veux et d'établir une relation durable avec ton libraire qui te connaîtra à force. Ce sont les deux trucs que tu n'auras pas chez Auchan.

[iarwain]

Je ne connais pas les e-book, et ca m etonnerai que j en achete un, par contre je reste curieux et si un ami en avait un, j aimerai bien qu il me le prete pour essayer.

[Salem Pulsifer]

Citation :

Publié par Lagh

D'autres inconvénients inhérent à cet objet existent aussi : impossible de travailler sur un kindle. En tant qu"étudiant, rare sont mes livres qui ne sont pas stabilotés, annotés ou commentés. Le kindle me rend sceptique quand à l'introduction d'un tel métadiscours, et même si ca reste possible, je vois mal un utilisation efficace. Du coup, ceux qui "travaillent" beaucoup sur les livres sont de facto exclu de ce genre de support. Et ce sont justement les plus gros lecteurs.

Et tu n'abordes même pas la difficulté de faire une étude comparative entre plusieurs traductions ou version d'une oeuvre.
Car bon, je me vois mal acheter 3 kindles pour pouvoir faire une étude comparative entre 3 traductions du Tao Te King. Alors que c'est un truc que je dois faire quasiment chaque année. Car passer d'une coup d'oeil d'une oeuvre à l'autre, c'est pas possible sur un kindle.

De plus, les bibliothèques de prêt, elles n'existent pas non plus sur Kindle.

Citation :

Publié par Jyharl

Pour moi, les deux seuls avantages d'une (vraie) librairie de quartier c'est de pouvoir commander le bouquin que tu veux et d'établir une relation durable avec ton libraire qui te connaîtra à force. Ce sont les deux trucs que tu n'auras pas chez Auchan.

Et ça, ça n'a pas de prix.

[Bal'E]

C'est en partie une question de prix , le jour ou il vont nous offrir des "ebook reader" à 20 $ alors beaucoup de gens va faire le saut vers le e-book pour le tester et comme on dit: le tester c'est l'adopter, c'est qu'une question de temps.

[Ysengwen]

Chez Amazon USA les ventes d'ebooks ont dépassé celles de livres reliés neufs, logique dans une certaine mesure puisque c'est le seul type de livre pour lequel cela représente une économie pour l'acheteur.
Qui en profite ? Indice : ce ne sont généralement pas les auteurs.
http://online.wsj.com/article/SB1000...ch_LEFTTopNews

Même si j'aime bien le papier, lire un livre sous forme électronique ne me pose pas de problème (pas de mal d'yeux, de tête ou quoi que ce soit du genre), et ce même sans les fameux e-readers kivonbien.
Mais mettre le prix d'un netbook dans un engin ultra-spécialisé, souvent verrouillé quant aux formats et sources d'approvisionnement, et pour lequel les livres sont souvent vendus au prix de livres brochés neufs ?

Trop adepte d'achats en poche, en bouquineries, d'emprunts en bibliothèque, de livres qu'on me passe et que je passe, et inversement un peu rien à tortiller personnellement des sorties et best-sellers du moment, ma dose de peut-être une douzaine ou quinzaine de livres mensuels me revient en toute légalité à peut-être 30€ par mois.
J'ai beau être à première vue la cible idéale pour ce genre d'engin, geek + grosse lectrice, en fait non...