La Cour des comptes...

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plop
Citation :
Publié par Jeska
On est d'accord la dessus - quoique en ce qui concerne les contraventions routieres par exemple j'ai comme un doute sur l'absence de but lucratif... - ce dont je parle c'est plus du service en lui meme et de son prix.

Apres, tout ce qui est suppression de postes dans les hopitaux et l'education, ca date pas d'hier de toute facon... Mais il y a erreur a rejeter la faute a ces privatisations partielles, alors que ca provient plutot d'une mauvaise gestion globale des effectifs post non-remplacement d'un depart a la retraite sur deux decidee par le gouvernement precedent et non remise en cause par l'actuel AFAIK.
Dixit l ex ministre de : finance/intérieur aujourd huis président : c est la rupture
Citation :
Publié par Jeska
decidee par le gouvernement precedent et non remise en cause par l'actuel
c'est toujours la faute des gouvernements d'avant.

L'équipe actuelle, elle est en fonction depuis 2002. Faut pas trop nous prendre pour des cons non plus.
Citation :
Publié par Jeska
On est d'accord la dessus - quoique en ce qui concerne les contraventions routieres par exemple j'ai comme un doute sur l'absence de but lucratif... - ce dont je parle c'est plus du service en lui meme et de son prix.

Apres, tout ce qui est suppression de postes dans les hopitaux
Hier ? Non.
2008 oui.
Bref tu n'es pas crédible.
Plus maintenant et ici que d'habitude.
Petite précision, d'après un affiche lue dans un CHU, il y aura encore 3-4000 suppressions de postes dans l'AP-HP, alors que cette même AP-HP doit énormément d'heures supp.
Je n'ai jamais dit le contraire. Tout ce que j'ai dit c'est que c'est incorrect de dire que les privatisations partielles détériorent les services (partiellement du coup) publics, mais que ça provient plus d'une mauvaise organisation des effectifs pendant et après les réductions d'effectifs.

Merci les ventriloques de me faire dire ce que je n'ai pas dit.
Citation :
Publié par Jeska
Je n'ai jamais dit le contraire. Tout ce que j'ai dit c'est que c'est incorrect de dire que les privatisations partielles détériorent les services (partiellement du coup) publics, mais que ça provient plus d'une mauvaise organisation des effectifs pendant et après les réductions d'effectifs.

Merci les ventriloques de me faire dire ce que je n'ai pas dit.
Excuse habituelle.
Je te cite à nouveau, j'avais tronqué pour que ma réponse soit explicite
Citation :
Apres, tout ce qui est suppression de postes dans les hopitaux et l'education, ca date pas d'hier de toute facon... Mais il y a erreur a rejeter la faute a ces privatisations partielles, alors que ca provient plutot d'une mauvaise gestion globale des effectifs post non-remplacement d'un depart a la retraite sur deux decidee par le gouvernement precedent et non remise en cause par l'actuel AFAIK.
Le gouvernement est quasi le même que celui de 2002. On l'a déjà relevé.
Sarkozy a été élu en 2007.
Les suppressions de poste à l'AP-HP et même ailleurs (dommage que je n'ai pas l'article du Canard qui parlait de Nantes ou de directeurs qui devaient rendre compte à Mme Bachelot du nombre d'emplois qu'ils allaient supprimer) se sont produites sous ce gouvernement de droite, plus précisément celui avec Sarkozy comme président.
Bref je répond très bien à ce que tu dis. Si tu voulais dire autre chose, il fallait t'exprimer autrement.
Les mots ont un sens.
Tiens de quoi lire et réfléchir.
Moi je veux bien que l'on soit choqué parce que 1800 emplois ont été supprimés dans la fonction publique hospitalière (FPH) depuis 2008. Mais sur les dix dernières années, ce sont 100000 emplois qui ont été créés dans la FPH.

Par ailleurs, le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite n'a jamais été appliqué à la FPH.

C'est sûr qu'il y a un péril imminent !
Citation :
Publié par Silgar
Moi je veux bien que l'on soit choqué parce que 1800 emplois ont été supprimés dans la fonction publique hospitalière (FPH) depuis 2008. Mais sur les dix dernières années, ce sont 100000 emplois qui ont été créés dans la FPH.

Par ailleurs, le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite n'a jamais été appliqué à la FPH.
sources et type des emplois créés ? Parce que c'est bien beau de virer un infirmier pour embaucher 2 emplois administratifs, mais ca améliore pas la qualité de l'hopital public.
Pour aller très souvent aux différentes urgences de divers hopitaux, je peux te dire que les chiffres ne valent rien.
Rien qu'en Seine Saint Denis, les hopitaux publics c'est le tiers monde.
Peu d'infirmiers/médecins, attente interminable, lieux insalubres, des gens qui vomissent leurs tripes à l'accueil....
J'ai eu un accident de moto l'année dernière, la quasi totalité des personnes qui étaient aux urgences de la Pitié-Salpétrière n'avaient tout simplement rien à y faire. J'ai été traité immédiatement, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que toutes ces personnes qui viennent aux urgences plutôt que de consulter un médecin de ville immobilisent du personnel inutilement... et cela au détriment de patients dans un état plus grave et au détriment de l'efficacité général du service public.

Cela dit, je ne prétend pas tirer de généralités de cette expérience isolée.
Citation :
Publié par Silgar
J'ai eu un accident de moto l'année dernière, la quasi totalité des personnes qui étaient aux urgences de la Pitié-Salpétrière n'avaient tout simplement rien à y faire. J'ai été traité immédiatement, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que toutes ces personnes qui viennent aux urgences plutôt que de consulter un médecin de ville immobilisent du personnel inutilement... et cela au détriment de patients dans un état plus grave et au détriment de l'efficacité général du service public.

Cela dit, je ne prétend pas tirer de généralités de cette expérience isolée.
La médecine privée coute chere, pas l'hopital public.
Citation :
Publié par Silgar
Sources :
Le Monde : 12/01/2010
Les Echos : 12/01/2010

Diesnieves a déjà donné l'un des deux liens dans son précédent message.
Si le FPH est si excédentaire en emploi (c'est ce que sous-entend ton précédent message) comment se fait-il que l'hôpital de Beauvais doivent 80 000 heures supplémentaires à son personnel en 2009 ?
Source, encore une affiche que j'ai lue, au CH de Beauvais, cette fois-ci. Petite précision, les heures supp maintenant sont défiscalisées.
Si par contre vous pouviez éviter les liens "abonnés seulement" ce serait bien.
Sinon le blog indiqué par Silgar est effectivement interessant mais le prochain qui m'écrit un truc en noir sur bleu je le traduis devant l'ordre des ophtalmos.
Citation :
Publié par Aloïsius
Ce sont les ZEP qui ont été dépouillées de leurs moyens (en profs, en surveillants) et qui se retrouvent avec des effectifs de 27 ou 28 (ce qui est délirant vu le public), et pas assez de surveillants pour organiser des permanences.
Ce que tu dis me rappelle fortement l'époque Jospin où les instit's avaient manifestés sur Paris.
Un seul instit' pour une classe de 40 élèves à double cursus. Deux rangées de CM1 et deux rangées de CM2. Le prof' devait faire deux programmes en simultané.

Et mon établissement n'avait pas grand chose à envier aux ZEP niveau population et agitation.

Je ne dis pas ça pour dire "OUAIS JOSPIN IL A FAIT PIRE" mais pour dire que si notre époque n'est pas parfaite (et loin s'en faut, tu sais bien que je suis le premier à bondir sur le sujet de l'éducation) mais y a 20 ans ce n'était pas mieux pour les coins sensibles (officiellement ZEP ou non).
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Andromalius
Si par contre vous pouviez éviter les liens "abonnés seulement" ce serait bien.
Désolé, pas fait exprès. Quand j'ai indiqué le lien l'article pouvait encore être vu. Je ne suis pas abonné, donc tu peux me croire
Citation :
Publié par Diesnieves
Si le FPH est si excédentaire en emploi (c'est ce que sous-entend ton précédent message) comment se fait-il que l'hôpital de Beauvais doivent 80 000 heures supplémentaires à son personnel en 2009 ?
Source, encore une affiche que j'ai lue, au CH de Beauvais, cette fois-ci. Petite précision, les heures supp maintenant sont défiscalisées.
Je n'ai pas écrit que la fonction publique hospitalière (FPH) était en sur-effectif, je précisais juste qu'il faut mettre dans la balance le non-remplacement de 1800 postes en 2008 par la création de 100000 postes sur les dix dernières années.

Plus généralement, je ne pense pas qu'il y ait sur-effectif dans la FPH... bien au contraire. Mais la première question à se poser est peut-être celle de savoir ce que l'on attend de l'hôpital public. Pour moi, en prenant deux exemples volontairement extrêmes, il y a une vrai différence de missions entre le fait de se charger d'une gastro lambda et le fait d'avoir à soigner des personnes entre le vie et la mort.

Cela dit, je ne suis pas dogmatiquement contre l'assignation à l’hôpital public d’une mission générale d’accueil de tous les patients et de toutes les pathologies… Mais dans ce cas, il faudra accepter de s’en donner les moyens. Un service public, ayant une mission large et une obligation de qualité, coûte cher. Il faudra donc trouver des fonds qui, pour l’instant, n’existent ni entre les mains de l’Etat, ni entre les mains de la Sécurité sociale.



Citation :
Publié par Colsk
La médecine privée coute chere, pas l'hopital public.
Ce n'est pas parce que tu ne paye pas que ça ne coûte rien. Le personnel médical est payé, les infrastructures entretenues et le matériel médical acheté par des deniers publics.

Par ailleurs, il doit bien rester quelques médecins de ville acceptant de se faire payer via la CMU.



@Andromalius
Désolé pour le lien abonné.
Citation :
Publié par Jeska
Par medecine privee tu veux parler des medecins generalistes ?
Je suppose. Tous les médecins pratiquent le dépassement d'honoraire et une certaine proportions d'entre eux refusant les patients à la CMU, et prescrivent des médicaments qui ne sont pas nécessairement remboursés par la sécu.

L'HP, c'est les soins à 0€ et je suppose que les patients que tu décris, si on leurs posait la question, ça serait ça la réponse (à tort ou à raison). Maintenant, perso je trouve cela sain que toutes personnes entrant dans un hôpital aie le droit à une consultation.
Je trouve qu'il y a un problème en France avec le rapport à la santé, je serais curieux de savoir ce que nos bons samaritains de droite proposent.
Citation :
Publié par Lugi Sakabu
Je trouve qu'il y a un problème en France avec le rapport à la santé, je serais curieux de savoir ce que nos bons samaritains de droite proposent.
Puisque j'en fais partie, je me permets de répondre !

Pas de problème pour avoir un service public hospitalier avec une mission très élargie et des moyens humains et matériels élevés... En revanche, il faut trouver les fonds correspondant à la mission d'intérêt général tel que vous la définissez. Ici comme ailleurs, il faut juste accepter la contrepartie du service.



Comme toujours en matière de services publics, la question qui se pose in fine est : De combien augmente-t-on les prélèvements obligatoires ?
Citation :
Publié par Silgar
Comme toujours en matière de services publics, la question qui se pose in fine est : De combien augmente-t-on les prélèvements obligatoires ?
ben commençons par supprimer les 140Milliards de cadeaux fiscaux divers... ca devrait aider
Bon ben rien en fait. On refile la patate chaude au camp d'en face.

Il y a plusieurs problèmes selon moi (le rapport à la santé que j'évoque). On a une population qui est nettement plus hypocondriaque qu'avant, d'une part. L'augmentation de l'attention médicale est disproportionné et quoi qu'on fasse, oui ça se paiera et sera payé par la collectivité (à moins que l'on penche pour un système où le coût est supporté par un particulier). C'est un problème d'éducation de ce côté là. Je tiens à attirer l'attention sur le fait qu'en l'état actuel des choses, il est difficile de faire payer les pauvres, et que c'est délicat de ponctionner les classes moyennes et en particulier les classes moyennes "du bas". Donc si la solution passe par faire payer quelqu'un, ce sera les riches.

Il faut réformer la médecine. Il faut à la fois résoudre le problème de sous effectif de la profession médicale et encourager le recours à la médecine générale pour désengorger les hôpitaux, en améliorant l'accessibilité à la médecine.
*réformer le système de formation des médecins (pour l'orienter plus sur la médecine et la pratique de la médecine, rapport au 2 premières années de médecine, surtout la première). Je pense qu'il faudrait envoyer les élèves dans les CHU plutôt (voire si possible dès la 2ème année, sans que ce soit de l'externat, une sorte d'infirmat). Et supprimer le numerus clausus ou au moins l'assouplir.
*réformer la médecine générale. Encourager l'emploi de médicament génériques, limiter les prescriptions à ce qui est nécessaire, et faire un moratoire sur les dépassement d'honoraires, voire interdire les dépassement d'honoraires non justifiés (ça vaut pour les spécialistes aussi).

Je pense que ça passera aussi par une réforme de l'industrie pharmaceutique.
Eric Woerth sur RTL ce matin, j'ai attentivement écouté sur la route.


Citation :
Jean-Michel Aphatie : Bonjour, Eric Woerth.

Eric Woerth :Bonjour.

Avant de parler du rapport de la Cour des Comptes, nous avons appris, à RTL, que la Ville de Paris, après les départements de Saône-et-Loire et de Seine-Saint-Denis - qui ont obtenu d'ailleurs gain de cause devant les tribunaux -, a déposé plainte contre l'Etat. La Ville de Paris reproche à l'Etat de ne pas compenser les dépenses de l'aide à l'enfance comme il s'y était engagé dans la loi du 5 mars 2007. Ces plaintes qui se multiplient de la part des collectivités locales, cela vous inquiète-t-il, Eric Woerth ?

Il n'y a pas de compensations dans ce domaine-là à avoir. C'est une loi qui a été votée qui transfère, en réalité, un réseau de surveillance, etc ... sur l'enfance. La compétence avait déjà été transférée et déjà été compensée. Donc c'est un sujet technique, ce n'est pas un sujet politique.

"L'Etat nous doit 4,5 millions d'euros", a déclaré au Conseil de Paris, l'adjointe de Bertrand Delanoë.

Et le décret qui devait être pris en application de cette loi, au fond, n'a pas été pris. Il devait créer un fonds qui doit être abondé, en réalité, par le régime de Sécurité sociale. Les régimes de sécurité sociaux, d'ailleurs, ont provisionné cette somme et le décret n'ayant pas été pris, le fonds n'a pas été créé, donc voilà.

Mais pourquoi le décret n'est pas pris ?

Ecoutez, parce que parfois, j'imagine les décrets prennent un peu de temps pour sortir. Et puis il y a des décrets...

Il va être pris le décret ?

Oui, oui, bien sûr, le décret va être pris.

Un jour ?

Non, non, pas un jour. Il va être pris éminemment et sous peu ; et donc le problème sera réglé.

La multiplication de ces plaintes, ça vous inquiète ?

Ce n'est pas un problème.

La Saône-et-Loire, par exemple...

Enfin, monsieur Montebourg, il fait de la politique.

Enfin il a remporté ?

Il a remporté, il fait totalement de la politique... Là-dessus, oui sur ce sujet-là, sur un sujet de forme, pas sur un sujet de fond. Il n'y a pas de dettes de l'Etat vis-à-vis des collectivités locales. Il y a un débat sur ce qu'est un transfert de compétences. On ne peut pas vouloir l'autonomie d'une collectivité locale et dire en même temps à l'Etat qu'il doit compenser, en réalité, les charges de cette autonomie. D'ailleurs, dans la conférence sur le déficit public, le chef de l'Etat a demandé -et il a bien raison- qu'il y ait un travail sur le rapport entre l'Etat et les collectivités locales. C'est un travail, d'ailleurs, moi sur lequel je me suis déjà beaucoup engagé pour essayer de purger au fond tous ces débats dans lesquels je trouve qu'il y a une dimension politique bien plus qu'une dimension financière.

Vous êtes ministre du Budget, des Comptes publics, Eric Woerth. Est-ce que ça fait mal quand on est mis en cause publiquement comme vous l'avez été, mardi, par le rapport de la Cour des Comptes : argent public gaspillé, comptes publics peut-être mal tenus ?

Ah je ne me sens pas du tout visé par le rapport de la Cour des Comptes. Il y a un rapport annuel. Il y a un rapport de la Cour des Comptes qui paraît annuellement et qui tous les ans, dénonce tel ou tel point, critique tel ou tel point. Il n'y a pas de polémique, d'ailleurs avec la Cour des Comptes.

La Cour des Comptes a raison ?

La Cour des Comptes, elle a raison, à mon sens, en tout cas en ce qui concerne les comptes de l'Etat, la première partie parce qu'il y a beaucoup de choses dans son rapport.

Oui, il y a beaucoup de choses...

Elle dit, et c'est là-dessus qu'il y a eu discussion ; elle dit : 90% du déficit, du supplément de déficit des comptes publics est dû à la crise. Nous, on dit, le gouvernement dit, je dis et j'assume que 100% de l'augmentation du déficit est due à la crise. Il y a 10% d'écart et c'est un débat avec la Cour, c'est un débat méthodologique. Maintenant après que la Cour dise qu'il y a trop de dettes, que la Cour dise qu'il y a des déficits qui se sont accrus, le gouvernement l'avait déjà évidemment remarqués. La question n'est pas là, au fond.

La Cour dit que la dette s'emballe...

Mais la question n'est pas là. Moi je ne suis pas à la recherche, si vous voulez...

... et que vous la maîtrisez mal. Ce qui est une mise en cause au fond de l'action politique que vous menez, Eric Woerth.

Non, non, non ce n'est pas du tout une mise en cause. La Cour dit qu'il y a trop de dettes. Je n'aime pas la dette. Je n'aime pas non plus les déficits publics pour tout vous dire. La Cour dit aussi que nous maîtrisons les dépenses de l'Etat et que sur d'autres dépenses, les choses vont évidemment trop vite. Les dépenses de l'Etat entre 2008 et 2009 ont diminué, entre le Budget qui a été voté et puis l'exécution budgétaire, c'est-à-dire la réalisation , c'est moins 2 milliards d'euros ; de mémoire de budgétaire, on n'avait jamais vu ça. Donc, on maîtrise bien la dépense publique. La Cour le dit au détour d'une phrase ; et en même temps ce qui augmente c'est les régimes sociaux. Les retraites ont augmenté de 4%, l'assurance maladie a augmenté de 3% ou 3,5% ; donc, cela fait que les dépenses globalement ont un peu plus augmenté qu'auparavant durant l'année 2009 dû notamment d'ailleurs au fait qu'il y a eu assez peu d'inflation.

La Cour des Comptes écrit aussi notamment : "La dégradation des comptes notamment dans le domaine social est toutefois telle qu'il faudra augmenter le produit des prélèvements". C'est catégorique ça comme affirmation ?

Attendez, c'est du diagnostic. Le diagnostic, nous l'avons fait. Je n'ai rien appris dans le rapport de la Cour des Comptes, d'ailleurs je leur ai dit d'ailleurs ma réponse.

Vous convenez qu'il faudra augmenter le produit des prélèvements ?

Ma réponse est dans ce rapport. Non je ne crois pas qu'il faille augmenter les prélèvements. Je pense que, par exemple, sur les retraites, il faut augmenter à un moment donné les cotisations retraite mais il faut baisser les cotisations chômage. Ca a été prévu en 2003 ; ça n'a pas pu être fait...

Oui, au moment où on pensait que le chômage diminuait ! Ce n'est pas le cas !

Il y a un an, le chômage était à 7,5 %, le chômage était en pleine diminution...

Mais la vie augmente maintenant !

Parce qu'il y a une crise, monsieur Aphatie, il ne faut pas l'oublier.

Ca ne nous échappe pas.

Et la Cour des Comptes ne doit pas oublier, à un moment donné, qu'il y ait une crise. Nous, on dit simplement 100% ...

La Cour dit : "Il faudra augmenter le produit des prélèvements".

Non, il ne faut pas augmenter, en France, le produit des prélèvements. J'assume le fait qu'il ne faut pas augmenter les impôts. La voie est beaucoup plus difficile parce que la voie, c'est par le biais de la réduction de l'indépendance et par l'augmentation de la croissance. Les réformes structurelles qu'on fait c'est pour augmenter la croissance. La croissance de la France, elle doit dépasser 2%. Si elle ne dépasse pas 2%, alors notre modèle économique et social, on a du mal à le financer. Et nous devons le faire.

Chaque fois qu'on augmente une dépense, en réalité, on creuse un déficit ; et on doit encore mieux contrôler nos dépenses. Je l'ai fait d'une façon, je pense, assez sérieuse depuis maintenant ces trois dernières années et nous devons continuer à le faire. On a jamais aussi peu augmenté les dépenses d'assurance maladie. On a baissé les dépenses de l'Etat. C'est bien de cela dont il s'agit.

A quel moment sera nommé un nouveau président à la Cour des Comptes ? Il n'y a pas d'information ?

Ca, il faut le demander au Président de la République. Je n'ai pas du tout d'information là-dessus. Je n'ai pas du tout d'information. Mais il n'y a pas de polémique avec la Cour des Comptes si vous voulez revenir là-dessus. Il n'y a aucune polémique.

Vous avez dit, vous, à l'Assemblée nationale qu'il y avait un problème de méthode avec la Cour des Comptes.

Oui, j'ai dit qu'il y a un problème de méthode et j'ai dit que la méthode du gouvernement, elle n'est pas fausse parce que c'est le gouvernement et la méthode de la Cour elle n'est pas juste parce que c'est la Cour.

En gros, vous dites : ils ne sont pas très compétents, quoi !

Non, je n'ai jamais dit ça. Comment pourrais-je me permettre de dire ça.

Ah si c'est ce que vous dites. C'est ce que vous pensez alors ?

Non, mais ça c'est une interprétation extensible de Jean-Michel Aphatie.

Oui. Et elle est fausse ?

Bien sûr qu'elle est fausse.

Quand on dit publiquement qu'il y a un problème de méthode... qui n'utilise pas la bonne méthode !

On a heureusement le droit de parler, je veux dire on a le droit de commenter. D'ailleurs, je fais tellement de commentaires que dans le rapport de la Cour est joint le commentaire du ministère du budget, du ministère de l'économie, remarque de la Cour. Et ce que j'ai dit par écrit, je le dis également, il n'y a pas de polémique. Sur 90% des conclusions, on est d'accord, on a le droit sur 10% de discuter. Heureusement, nous sommes dans une démocratie vous savez ; et on fait un effort absolument considérable sur les finances publiques comme on fait un effort sur l'économie.

A ce propos, on a noté dans "Le Canard Enchaîné" qui raconte la réunion qui s'est tenue lundi à Matignon sur l'identité nationale, que vous auriez dit ceci, Eric Woerth : "Quand on parle d'identité nationale, je pense que la constance de nos déficits en est un élément structurant."

Oui je l'ai dit. Bien sûr, je l'ai dit. Bien sûr, je ne vais pas nier ce que j'ai dit. Mais c'était une forme de boutade et en même temps, c'est vrai. C'est vrai que nous connaissons un déficit de nos comptes publics depuis trente ans. Donc c'est vrai que c'est constitutif aussi d'une habitude. Il faut rompre avec cette habitude. Nous sommes en train de le faire. La conférence des déficits publics qui a été convoquée par le chef de l'Etat, la réforme des retraites, la diminution des dépenses, enfin tout cela ; aucun gouvernement n'a autant bougé que nous sur les finances publiques sauf qu'il y a une crise majeure. C'est celle-là qui a affecté.

François Bayrou, à votre place hier, a dit : Je crois que la France pourrait connaître prochainement les mêmes problèmes que la Grèce", c'est-à-dire avoir du mal à emprunter sur les marchés financiers.

François Bayrou a bien tort de dire cela.

Vous pensez qu'on est à l'abri de quelque chose comme ça, avec le niveau d'endettement qu'il y a ?

François Bayrou, son truc c'est de gérer l'inquiétude, l'angoisse et c'est de créer cela. C'est probablement le cas de toute personne étant dans l'opposition ; mais la question n'est pas là. Enfin, la situation de la France n'a rien à voir avec la situation de la Grèce, mais vraiment strictement rien à voir.

Mais vous pensez qu'on n'aura pas dans les prochains mois du mal à trouver de nouveaux emprunts ?

Ecoutez, aujourd'hui, en tout cas, chaque fois que la France emprunte, il y a beaucoup plus de prêteurs que d'emprunts à réaliser. On a les meilleures notations. Nous avons une politique de réduction et d'assainissement de nos finances publiques. On a un rebond de croissance qui est plus important que celui de la zone Eeuro. Enfin, il y a quand même beaucoup d'éléments qui font qu'aujourd'hui la France comme l'Allemagne d'ailleurs, sont en Europe les pays qui se portent le mieux. On doit cultiver cette différence.

La crise grecque est terminée, d'après vous ?

La crise grecque... Hier, les chefs d'Etat se sont réunis là-dessus. La Grèce n'a rien demandé. La Grèce est soumise aujourd'hui...

Et on va rien donner ?

... à un plan très fort de réduction de ses déficits ; j'imagine qu'elle le respectera. En tout cas, elle est mise sous surveillance. Tous les mois, la surveillance se fera en accord avec la Communauté internationale et l'Europe évidemment. Surtout l'Europe pour plus d'Europe.

Eric Woerth pour qui nos déficits sont un élément structurant de notre identité nationale, était l'invité de RTL ce matin.
http://www.rtl.fr/fiche/5932896910/e...tes-video.html

je ne sais que dire, tellement c'est navrant.
@Lugi Sakabu
De bonnes idées.

Je rejoins ton analyse sur l'augmentation des prélèvements obligatoires sur les plus riches, mais il faudra assumer un tarissement progressif de la source… et donc trouver une ou plusieurs sources palliatives non susceptibles d’échapper à l’impôt.

Explications :

Politiquement, taxer plus fortement les plus riches est une solution qui a le mérite de se vendre relativement facilement. Il n’est pas difficile de trouver un consensus dans l’opinion pour accroître les prélèvements obligatoires sur les classes les plus aisées et sur les grands groupes internationaux. Donc, je rejoins ton analyse, c’est probablement la marge de manœuvre la plus directement utilisable.

Par contre, les contribuables les plus riches sont aussi ceux qui peuvent aménager le plus facilement leur capital et leurs revenus pour le soustraire à l’impôt. Un exemple simple : on peut taxer plus fortement les services téléphoniques, mais si ces services sont rendus depuis la Tunisie il n’y a plus rien à taxer. Un autre exemple : on peut taxer fortement les plus-value sur titres, mais si les ventes se font toutes à travers un holding luxembourgeois, il n’y a plus rien à taxer non plus.

Il faut donc trouver des contribuables captifs qui ne peuvent pas échapper aux prélèvements obligatoires. On retombe toujours sur les mêmes : les consommateurs, les petites entreprises, les salariés et les propriétaires d’immeubles. Le consommateur parce qu’il consomme là où il loge, les petites entreprises parce qu’elles vendent au plus près de leurs clients, les salariés parce que leurs revenus sont versés sur des comptes bancaires captifs et déclarés, les propriétaires d’immeubles parce qu’un immeuble est ancré dans le sol.

Dernière modification par Silgar ; 25/09/2013 à 17h28.
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