Je suis très curieux d'avoir le son de cloche des professionnels ici sur la vidéo ci-dessous, le fonctionnement interne et la façon de penser son action sont totalement étrangère à la majorité d'entre nous je pense. Du coup ça aide à démêler tout ça que votre analyse corrobore ou critique ce qui est dit.
En dehors du contexte de maintien de l'ordre que je me garderai de commenter étant donné que je n'ai jamais exercé dans une unité de force mobile, oui, effectivement, lorsque j'ai à employer la force, je prends la décision et la responsabilité personnelle de le faire. Parce que cette responsabilité n'engage pas l'institution, pénalement, comme réglementairement. Si je décide d'utiliser le tazer en dehors du cadre légal qui m'est autorisé pour le faire, c'est ma responsabilité, et c'est moi qui passerai au tribunal.
Pour ce qui est de l'usage des armes, c'est pareil, en plus d'être encadré par le code pénal, le code de la sécurité intérieure, le code de la défense, et la CEDH (notamment l'article 2).
Comme le rappelle le sociologue dans le reportage, c'est l'action, le contexte (environnement), la personnalité, la conduite devant l'action de l'intervenant et le cadre légal qui feront qu'un policier ou un gendarme utilisera ou non son arme. Le process décisionnel gendarmerie est celui-ci (c'est en source ouverte) :
Je ne vois pas trop comment l'autonomie abordée dans cette vidéo (comparée d'ailleurs à celle dont d'autres fonctionnaires ne profitent pas
) pourrait être remise en question : un équipage tombe sur une situation qui dégénère d'un coup, le chef d'équipage aura beau avoir fait son briefing durant le trajet entre l'appel et l'arrivée sur les lieux, tu ne peux pas tout prévoir, et même si tu as prévu le cas le plus grave, ce n'est qu'une fois sur place que tu peux décider d'avoir recours à la force, et tu as un temps de réflexion limité pour le faire.
C'est bien d'ailleurs pour cela qu'en simulation qu'un cas identique ( aka : vous êtes dans une ruelle, un homme s'avance vers vous un couteau à la main, que faites vous ? ), tout le monde ne répondra pas la même chose. Et souvent, personne n'a complètement raison, personne n'a complètement tort.