[Travail] Politiques de l'emploi : Pôle Emploi, réglementation, allocations (dont RSA) et suivi

Répondre
Partager Rechercher
Il n'y a strictement aucune raison de changer encore une fois les règles du chômage puisque la caisse est déjà excédentaire, et si l'état payait ses dettes correctement elle le serait encore bien plus.
Au rythme actuel les dizaines de milliards de dette du régime seront apurés dans même pas 10 ans. Ce qui est très bien.
Donc tout ce que Attal nous raconte aujourd'hui sur le sujet n'a aucune raison d'être.
C'est ce que je voulais dire.

Sauf que je vois bien que le coup d'après c'est de non plus ne pas payer ses dettes, mais carrément piquer dans la caisse dès qu'il y aura de l'argent dedans.
Et ça ça devrait être totalement interdit.
L'argent de l'assurance chômage, comme celui de la retraite, appartient aux cotisants pas à l'état.


C'est comme leur histoire de laisser à charge 10% du coût des formations quand on utilise son CPF : une bonne grosse sodomie avec une poignée de gravier.

En gros pour Macron et Attal, réformer l'état ce n'est pas faire en sorte qu'il soit plus efficient mais juste réduire certaines prestations pour lesquelles les salariés et les entreprises ont mis de l'argent de côté.
C'est sur que c'est que niveau difficulté ils jouent en easy, le mode nightmare jamais ils l'essayeront.
Bon je parle de ces deux là parce qu'ils sont au manettes aujourd'hui, mais leurs prédécesseurs ont fait exactement la même chose, et je n'ai aucun doute que leurs successeurs feront aussi la même chose.

Dernière modification par aziraphale ; 27/02/2024 à 16h22.
Citation :
Publié par Thorvz
Il faut rajouter une charge salariale en plus de la cotisation patronale, ça fera plus de sous pour le chômage et au moins le sacro saint "je cotise donc j'ai droit" serait un peu plus juste
Les "cotisations patronales" sont, en pratique, déja une charge salariale. Le label trompeur n'y change rien, ces cotisations n'ont rien de "patronales", par essence.
Citation :
Publié par Touful Khan
Les "cotisations patronales" sont, en pratique, déja une charge salariale. Le label trompeur n'y change rien, ces cotisations n'ont rien de "patronales", par essence.
Surement mais personnellement je vois les choses de façon plus basique .... C'est pas moi qui cotise pour le chômage mais mon patron et si cette somme varie, je ne gagne pas plus ou moins d'argent a la fin du mois.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Thorvz
Surement mais personnellement je vois les choses de façon plus basique .... C'est pas moi qui cotise pour le chômage mais mon patron et si cette somme varie, je ne gagne pas plus ou moins d'argent a la fin du mois.
https://www.youtube.com/watch?v=BOUK-AX3BzA

Vers 18:00 mais la vidéo est instructive . De 1:50 à 4:00 environ ça traite du salaire direct et du salaire indirect plutôt que salarial et patronal.

Attention elle est orientée et elle s'en cache pas. De ce que j'ai pu lire, ça risque de te donner des démangeaisons mais c'est factuel dans l'ensemble.

Dernière modification par skywise ; 27/02/2024 à 20h08.
Ton salaire réel, c'est le superbrut. Tout ce qui en est enlevé sort de la poche du salarié, pas de celle de l'employeur, vu que c'est pour ce dernier un gain net. D'ou l'insistance patronale sur les "baisses de charges" qui sont en fait des baisses de salaire déguisées.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par derioss
J'ai mm pas envie calculer cb de % réel (avec calcul de l'inflation) de superbrut on a perdu, ca va me déprimer je sens.
Comme quoi la démarche expliquant pendant des décennies que: c est trop trop injuste les CHARGES PATRONNALS, a bien marché, y en a encore qui réalise pas que l exonération de cella la est juste un cadeaux pour certains et un VOL SUBIE par la MASSE
Citation :
Publié par Thorvz
Surement mais personnellement je vois les choses de façon plus basique .... C'est pas moi qui cotise pour le chômage mais mon patron et si cette somme varie, je ne gagne pas plus ou moins d'argent a la fin du mois.
Ton patron ne cotise pas de sa poche mais reverse une partie de ce que tu produis. Les écritures comptables ne changent rien à cela.
Citation :
Publié par Touful Khan
Les "cotisations patronales" sont, en pratique, déja une charge salariale. Le label trompeur n'y change rien, ces cotisations n'ont rien de "patronales", par essence.
Citation :
Publié par skywise
https://www.youtube.com/watch?v=BOUK-AX3BzA

Vers 18:00 mais la vidéo est instructive . De 1:50 à 4:00 environ ça traite du salaire direct et du salaire indirect plutôt que salarial et patronal.

Attention elle est orientée et elle s'en cache pas. De ce que j'ai pu lire, ça risque de te donner des démangeaisons mais c'est factuel dans l'ensemble.
merci pour la vidéo, très instructif en effet
Hasard du calendrier (peut-être pas), la DARES diffuse le rapport intermédiaire de la réforme de l'assurance chômage de 2019 (donc d'il y a presque 5 ans, pour un premier rapport intermédiaire, le rapport complet est attendu dans l'année) et les premières conclusions montrent que les effets n'ont pas été très bons :
Citation :
Ils portent uniquement sur le passage de quatre à six mois nécessaires pour ouvrir des droits et sur la réforme du salaire journalier de référence (SJR), qui a drastiquement réduit les allocations chômage des travailleuses et travailleurs aux parcours professionnels fractionnés. Les travaux s’intéressent aussi à la dégressivité des allocations pour les hauts salaires et à la mise en place du bonus-malus qui permet de pénaliser financièrement, via les cotisations à l’assurance-chômage, les entreprises trop gourmandes en contrats courts et à l’inverse de gratifier les plus vertueuses. Sept secteurs d’activité sont visés par le bonus-malus. [...]

Le durcissement des conditions d’ouverture de droits (il faut désormais travailler six mois, et non plus quatre, pour avoir droit à l’allocation chômage) a eu, selon une étude de la Dares, « un effet positif et significatif » sur « la probabilité de retrouver un emploi dans les deux mois suivant la fin d’un contrat de plus de trois mois ». Voilà une bonne nouvelle… rapidement ternie dans la suite du texte.

Selon la Dares, la perte de revenu associée à la mesure peut amener les demandeuses et demandeurs d’emploi « à accepter plus systématiquement les offres d’emploi qui leur sont proposées, au détriment de la qualité de l’emploi retrouvé ».

Dans le détail, l’effet « positif et significatif » est ainsi « pour moitié lié à la reprise d’un emploi peu durable (CDD de moins de 2 mois ou mission d’intérim) et pour moitié par la reprise d’un emploi durable (CDI ou CDD de plus de 6 mois). » Les plus de 25 ans en pâtissent le plus : pour elles et eux, l’effet de la réforme « est exclusivement porté par une augmentation du retour en emploi peu durable : CDD de durée inférieure à 2 mois ou mission d’intérim ». [...]

La modulation du taux de contribution des employeurs, instaurée par le système de bonus-malus, était la mesure de « justice sociale » de la réforme. Le fameux « en même temps » censé démontrer que les demandeuses et demandeurs d’emploi n’étaient pas les seul·es à devoir faire des « efforts ». Après une « phase d’observation », les modulations ont commencé à s’appliquer en septembre 2022, et seules 6 % des entreprises ont été concernées la première année.

Selon le rapport intermédiaire, la mesure semble avoir des effets efficaces car « les fins de contrat sont moins fréquentes dans les entreprises appartenant aux secteurs relevant de la modulation ». Il apparaît toutefois que certaines entreprises préfèrent cotiser davantage plutôt que de recruter en contrats durables. [...]

C’est un récit tricoté par l’exécutif pour assurer le service après-vente de ses réformes. Celui du « chômeur optimisateur » qui calculerait, en fin stratège, comment profiter de ses allocations chômage en travaillant le moins possible. Une fable, supposant une grande maîtrise de la réglementation, à nouveau battue en brèche par une étude menée conjointement par l’institut de recherche en sciences sociales de l’université Paris-Dauphine (Irisso) et l’Inrae, institut de la recherche agronomique. [...]

L’étude révèle que l’alternance de périodes travaillées et chômées est en partie « subie » par les salarié·es, car « la gestion en flux tendu de la main-d’œuvre s’organise à l’échelle du bassin d’emploi dans son ensemble, avec la participation des agences d’intérim qui redirigent leurs intérimaires d’une usine à l’autre selon les périodes ». Les auteurs ajoutent : « Ce système de vases communicants entre les différentes entreprises agroalimentaires […] implique une forte mobilité demandée aux intérimaires et une instabilité professionnelle. »

Les recherches démontrent aussi que les employeurs « semblent peu conscients de la réforme ou la considèrent comme secondaire dans leur gestion des contrats ». Du côté des salarié·es, les périodes d’emploi et de chômage sont parfois certes « stratégiquement alternées » mais dans un but précis : « gérer la pénibilité du travail et les contraintes familiales ». [...]

Le rapport éclaire, grâce aux éléments de l’Unédic (gestionnaire de l’assurance-chômage), sur les profils les plus touchés par les nouvelles règles. La réforme du SJR a ainsi affecté « environ un million de demandeurs d’emploi » en 2022, soit près de la moitié (– 47 %) des allocataires ouvrant un droit à l’assurance-chômage sur l’année.

Si les cadres et les personnes qui perdent un CDI « sont particulièrement peu affectés », les travailleuses et travailleurs précaires s’inscrivant après un CDD ou une mission intérim sont frappé·es de plein fouet, à respectivement 64 % et 87 %. « L’âge est aussi un facteur discriminant, indique la Dares : 68 % des moins de 25 ans sont concernés par le changement de mode de calcul du SJR, contre 33 % des 55 ans ou plus. » [...]

La baisse moyenne de l’allocation frôle les 14 % et la diminution du nombre d’ouvertures de droits atteint 17 %. Là encore, « cette baisse est plus marquée pour les allocataires de moins de 25 ans (– 24 %), pour ceux sortant d’un CDD (– 27 %) ou d’une mission d’intérim (– 35 %) et pour ceux dotés d’un niveau de diplôme inférieur au bac (– 20 %) ».

Source : https://www.mediapart.fr/journal/eco...eforme-de-2019
Donc les premiers enseignements :
  • Ce sont les précaires qui sont le plus durement touchés (ça force les personnes à prendre des contrats précaires à courte durée de mauvaise qualité)
  • Que les jeunes sont disproportionnellement négativement impactés par la réforme
  • Que le mythe du chômeur optimiseur n'est qu'un mythe (dans le sens où ce n'est statistiquement non pertinent en terme de volume)
  • Que très peu d'entreprise sont concernés par le bonus/malus et qu'une partie d'entre elle préfèrent payer davantage que de respecter les guidelines (c'est à dire de recruter de manière durable que de faire enchainer les CDD/Interim)
  • Les cadres et les personnes en CDI sont peu impacté par cette première réforme
Bref ils sont en train de créer une nouvelle trappe à pauvreté avec les réformes qu'ils sont en train de faire.

Et de plus, et je le répète, ce n'est que le rapport intermédiaire d'une réforme datant de 4 ans, et l'Exécutif veulent engager une nouvelle réforme de l'assurance-chômage après celle de l'année dernière alors qu'il n'y a aucune data pour indiquer les résultats qu'a eu la dernière réforme (j'ai ma petite idée quand même, renforcé par ce rapport concernant la réforme de 2019).

J'espère que ça va être la bronca pour la tentative de prochaine réforme et que les syndicats vont réussir à bloquer ces "nouvelles discussions" surtout que ce rapport leur donne une bonne munition pour ne pas lâcher l'affaire.
Parce que quelqu'un en france croyait vraiment la réalité du discours gouverrnental ?
- Pole emploi déficitaire, mais la transformation en france travail, c'est 300-500 millions d'euros : https://www.lefigaro.fr/flash-eco/fr...ssopt-20230621
- Pole emploi est déficitaire ... ou pas. "Ainsi, le solde de l’Assurance chômage s’élèverait à +4,4 Md€ en 2023, +5,4 Md€ en 2024 et +8,7 Md€ en 2025." https://www.unedic.org/actualites/pr...desendettement

Mais c'est pas grave, une nouvelle réforme arrive :
https://www.publicsenat.fr/actualite...urance-chomage
L'expérimentation de la semaine de 4 jours au Royaume-Uni est concluante :
Citation :
Of the 61 organisations that took part in the 2022 UK four-day week pilot, at least 54 have confirmed that they are still operating the policy one year later (89%). In addition, at least 31 have made the four-day week permanent – 51% of all participating companies. [...]

100% of managers and CEOs who were consulted said that the four-day week had a ‘positive’ or ‘very positive’ impact on their organisation. When asked what the shorter working week had changed, 82% of surveyed companies reported positive impacts on staff well-being. 50% saw positive effects on reducing staff turnover and 32% said the policy had noticeably improved their recruitment.

A separate follow-up survey with staff from 47 of the original pilot organisations also showed that the improvements in physical and mental health, worklife balance and general life satisfaction, as well as reductions in burnout, found at the end of the original pilot have all been maintained one year on. The survey also shows that work intensity is lower, and job satisfaction higher, than before the 2022 pilot began. [...]

66682-1709582514-8238.png

46% of organisations also described positive change in terms of ways of working and productivity, leading to maintained or increased overall performance. [...]

Six months on from the end of the extended trial, the CEO is “immensely proud” of the efficacy of a four-day week at the organisation and envisages introducing it at other charities later in their career. Their assessment of this success is reflected in the views of employees, who note a range of benefits, including additional free time, better work-life balance and more time to spend with their partners. While the introduction of the four-day week has changed patterns of work (notably increasing the intensity of work from Monday to Thursday), it has not had a measurable negative impact on productivity.

Source : https://autonomy.work/wp-content/upl...t-stick_-1.pdf
À noter qu'il est question d'une semaine de 4 jours et non d'une semaine en 4 jours (de faire le temps de 5j travaillé en 4), cela veut dire que les employés sont passés d'une moyenne de 40h de travail par semaine à 32h.

Cela n'a apporté que des avantages au niveau des employés, une productivité qui est restée globalement stable (voir qui a légèrement augmenté dans certaines entreprises). Évidemment cela demande pas mal de changement au niveau des boites :
- Revoir les modèles des réunions (en avoir moins et des plus courtes)
- Revoir l'organisation de l'entreprise au niveau du roulement du personnel (surtout en fonction du type de semaine 4j qui a été choisi entre un jour universelle (fermeture de l'entreprise globalement) ou un jour roulant en fonction des employés/équipes)
- Communiquer les changements aux clients pour expliquer la transition (et les impacts que ça pourrait avoir)
- Potentiellement devoir engager un peu plus de monde en fonction de l'entreprise en fonction du modèle et de la taille de l'entreprise
- Avoir de la transparence sur la mise en place de cette nouvelle organisation (que tout soit explicité, que les employés soient partants, histoire de ne pas avoir de mauvaises surprises).

Vivement ce même type d'étude/expérimentation en France (et pas la blague d'Attal avec sa semaine de 4j en 5 (et donc de faire quasi deux heures de plus chaque jour)).
Citation :
Publié par Anthodev
L'expérimentation de la semaine de 4 jours au Royaume-Uni est concluante :

À noter qu'il est question d'une semaine de 4 jours et non d'une semaine en 4 jours (de faire le temps de 5j travaillé en 4), cela veut dire que les employés sont passés d'une moyenne de 40h de travail par semaine à 32h.

Cela n'a apporté que des avantages au niveau des employés, une productivité qui est restée globalement stable (voir qui a légèrement augmenté dans certaines entreprises). Évidemment cela demande pas mal de changement au niveau des boites :
- Revoir les modèles des réunions (en avoir moins et des plus courtes)
- Revoir l'organisation de l'entreprise au niveau du roulement du personnel (surtout en fonction du type de semaine 4j qui a été choisi entre un jour universelle (fermeture de l'entreprise globalement) ou un jour roulant en fonction des employés/équipes)
- Communiquer les changements aux clients pour expliquer la transition (et les impacts que ça pourrait avoir)
- Potentiellement devoir engager un peu plus de monde en fonction de l'entreprise en fonction du modèle et de la taille de l'entreprise
- Avoir de la transparence sur la mise en place de cette nouvelle organisation (que tout soit explicité, que les employés soient partants, histoire de ne pas avoir de mauvaises surprises).

Vivement ce même type d'étude/expérimentation en France (et pas la blague d'Attal avec sa semaine de 4j en 5 (et donc de faire quasi deux heures de plus chaque jour)).
Genre LDLC ?
https://www.sudouest.fr/economie/emp...c-15529644.php
Pasquier fait ça depuis très longtemps aussi, une trentaine d'années.
Mais bon, on a déjà du mal avec le télétravail parce que ces branleurs d'employés ne foutent rien si y'a un pas un chef au dessus de l'épaule, s'ils travaillent un jour de moins c'est la fin du monde
Citation :
Publié par Metalovichinkov
Mais bon, on a déjà du mal avec le télétravail parce que ces branleurs d'employés ne foutent rien si y'a un pas un chef au dessus de l'épaule, s'ils travaillent un jour de moins c'est la fin du monde
Le vrai problème, c'est surtout que ça démontre l'inutilité des chefs en leur retirant du pouvoir. Il en faut, mais y'en a vraiment beaucoup trop dans nos sociétés.


Pour la semaine des 32h, j'y crois pas un instant. Quand tu fais moins d'heures, tu produis moins. Passé le boost de motivation de la nouveauté, la productivité va se tasser et finir par refléter le nombre d'heure travaillées.
Citation :
Publié par Airmed / Ildefonse
Citation :
Publié par Metalovichinkov
Pasquier fait ça depuis très longtemps aussi, une trentaine d'années.
La différence c'est qu'il s'agit dans le cas présent d'une cohorte d'une soixante d'entreprises qui a été suivi (et non de quelques entreprises qui l'initient dans leur coin et qui parle ensuite de leur succès quelques années plus tard).

Ça permet d'objectiver un peu plus les choses et d'avoir dans le détail ce qui a fonctionné ou non pendant la période de la mise et de suivre un peu mieux les effets que cela a eu au niveau de l'entreprise (à tous les niveaux).
Citation :
Publié par Sakka Purin
Pour la semaine des 32h, j'y crois pas un instant. Quand tu fais moins d'heures, tu produis moins. Passé le boost de motivation de la nouveauté, la productivité va se tasser et finir par refléter le nombre d'heure travaillées.
Les chiffres qui sortent de cette étude proviennent à l'issue de la première année après le pilote (et donc la mise en place de la semaine de 4j), donc il y a environ un an et demi de recul pour voir si cela a effectivement nuit à la productivité ou non. Et l'étude est assez claire :
Citation :
66682-1709629245-2619.png

66682-1709629264-6098.png

In our online, open feedback form, 96% of 294 surveyed staff members reported a positive impact on their personal lives. This figure reaches 97% for women and non-binary people, and 100% for people of colour as well as people who indicated being disabled or living with a long-term health condition.

53% shared feedback about the policy improving their sense of wellbeing and personal happiness. 41% of respondents added that the shorter working week had reduced their stress levels, and another 9% that it improved their mental health.

The policy had positive effects beyond individuals too, with 24% of respondents explaining that it helped them balance their caring responsibilities with work. Another 13% said that the shorter working week had not only improved the amount of time they could spend with friends and family, but, in many cases, the quality of their relationships as well, due to them being more available, less stressed and generally happier. 3% of respondents mentioned taking on other activities outside of work, such as volunteering.

When it comes to work lives, 87% of staff survey respondents reported the policy having a positive impact in their work as well. Interestingly, this number rose to 91% among managers - an important finding, which shows that introducing a shorter working week does not negatively impact those in charge of management.

Increased efficiency at work was the most widely reported benefit of the shorter working week on respondents’ work lives (38%). Another 30% reported increased levels of productivity and focus at work. Lastly, 13% explained that the policy had led to better organisational efficiency through the implementation of smarter ways of working.

One year ahead, these organisations have learned much not only about implementing a four-day week but also about how to sustain it long-term. 40% of organisations changed their policy in some way over time, and 30% extended their pilot beyond the initial six months to test new solutions or gather additional data. Many of the lessons learned are embodied in this study. These are success stories, but they are also representative of the kinds of strategies that can work at different scales: from flexible adaptation, to a strong leadership, passionate about a four-day week, to new working patterns and ways of working.
Je rappellerais également que le nombre d'heures travaillé n'est pas corrélé à la productivité. Pour rappel la France a l'une des meilleures productivité au monde alors qu'on est au 35h. Dans l'autre sens, le Japon a l'une des plus mauvaise productivité alors qu'ils bossent environ 45h par semaine (voir 55h en fonction de la clause utilisée dans le contrat).

Et si la productivité est meilleure avec moins d'heures, cela a été expliqué par d'autres études (mais celle-ci également) :
- Moins de stress
- Moins de problème de sommeil
- Moins de facteurs provoquant/alimentant un burnout
- Un meilleur équilibre vie pro/vie perso, qui permet de décompresser, se ressourcer auprès des siens (et c'est particulièrement important pour ceux ayant une famille)

Dans une ancienne carrière (dans un secteur qui abuse des heures supp, la plupart du temps non payés) j'ai vu des collègues (plus ou moins directement en fonction) voir leur famille éclater parce qu'ils passaient trop de temps au boulot, ratait des évènements importants de leur gosses, que lorsqu'ils rentrent chez eux ils sont tellement éclatés qu'ils ne passent pas de temps avec leur famille, etc... Et cela n'arrive pas d'un coup, on voit progressivement avec le temps que les personnes deviennent de moins en moins "heureux" au travail, ne pense plus qu'au boulot, qu'ils considèrent qu'ils ne voient pas suffisamment leur famille, jusqu'au jour où tout éclate et que ce qui était déjà une situation pas facile pour eux se transforme en réelle dépression d'avoir tout perdu à cause du boulot.

Concernant l'étude, si après un an et demi il n'y a toujours pas d'effet notable sur la productivité malgré la baisse du nombre d'heures, on peut considérer que ça signifie que les personnes arrivent à abattre plus de travail en moins de temps (et après comme indiqué, ça a également nécessité de revoir l'organisation des entreprises comme baisser drastiquement le nombre et la durée des réunions par exemple).
Citation :
Publié par Sakka Purin
Le vrai problème, c'est surtout que ça démontre l'inutilité des chefs en leur retirant du pouvoir. Il en faut, mais y'en a vraiment beaucoup trop dans nos sociétés.
C'est plutôt l'inverse, mais il faut des managers compétents pour gérer des équipes en télétravail.
Citation :
Publié par Anthodev
Je rappellerais également que le nombre d'heures travaillé n'est pas corrélé à la productivité. Pour rappel la France a l'une des meilleures productivité au monde alors qu'on est au 35h. Dans l'autre sens, le Japon a l'une des plus mauvaise productivité alors qu'ils bossent environ 45h par semaine (voir 55h en fonction de la clause utilisée dans le contrat).

Et si la productivité est meilleure avec moins d'heures, cela a été expliqué par d'autres études (mais celle-ci également) :
- Moins de stress
- Moins de problème de sommeil
- Moins de facteurs provoquant/alimentant un burnout
- Un meilleur équilibre vie pro/vie perso, qui permet de décompresser, se ressourcer auprès des siens (et c'est particulièrement important pour ceux ayant une famille)
Au niveau de la productivité Française on est maintenant assez loin.
donc bof bof.

159801-1709631797-1222.jpg

Et ça ne va pas en s’arrangeant vu que la tendance est à la baisse.
Citation :
Publié par Anthodev
Les chiffres qui sortent de cette étude proviennent à l'issue de la première année après le pilote (et donc la mise en place de la semaine de 4j), donc il y a environ un an et demi de recul pour voir si cela a effectivement nuit à la productivité ou non. Et l'étude est assez claire :

Je rappellerais également que le nombre d'heures travaillé n'est pas corrélé à la productivité. Pour rappel la France a l'une des meilleures productivité au monde alors qu'on est au 35h. Dans l'autre sens, le Japon a l'une des plus mauvaise productivité alors qu'ils bossent environ 45h par semaine (voir 55h en fonction de la clause utilisée dans le contrat).
1) Y'a pour moi 2 choses qui peuvent expliquer que ça marche actuellement :
- Le côté "lune de miel" qui ne dure qu'un temps (oui, ça peut être en années : la lassitude au travail ça s'installe sur des années)
- Un boost de loyauté. Forcément, se faire filer des heures de vie privée en plus c'est énorme. Comme recevoir une très grosse augmentation. Pendant un temps ça motive beaucoup pour montrer sa reconnaissance à l'employeur. Autre effet : vouloir démontrer sa valeur pour pérenniser cet avantage et son emploi.

A la fin c'est juste mathématique : toutes choses égales par ailleurs, un employé produira plus en 35h qu'en 32h. Et les choses finiront par s'égaliser si on généralise cet avantage.
Et le pays aura perdu 3h de productivité face à la concurrence mondiale et on chialera après les impôts dû à l'augmentation nécessaire des aides aux employeurs et après l'inflation.

Autre façon de voir les choses: ça reste positif pour l'entreprise si en face ça ne s'aligne pas car ça permet d'attirer plus de profils candidats et donc de sélectionner. Mais le jour où tout le marché s'aligne, c'est la productivité globale qui baisse...


2) Pour la productivité en France imo c'est biaisé. Culturellement en France on adore faire des heures sup à l'œil. Je le vois beaucoup en ce moment pour bosser avec des collègues dans d'autres pays: avant l'heure c'est pas l'heure et après l'heure c'est plus l'heure
Citation :
Publié par Jenmir
Au niveau de la productivité Française on est maintenant assez loin.
donc bof bof.

159801-1709631797-1222.jpg

Et ça ne va pas en s’arrangeant vu que la tendance est à la baisse.
Pas sûr que ce graphique soit pertinent pour deux raisons :
- Est-ce que ça prends en compte le niveau de vie des pays en question ?
- Est-ce que ça prends en compte les produits financiers ? Parce que c'est de notoriété publique que le Luxembourg est un paradis fiscal en Europe, que la Norvège exporte pas mal de pétrole (donc pas vraiment lié à la productivité d'une personne) et que la Suisse est un hub bancaire (avec un niveau de vie très élevé).

Il faudrait plus un graphique qui montre la productivité par personne en normalisant les données.

Citation :
Publié par Sakka Purin
1) Autre façon de voir les choses: ça reste positif pour l'entreprise si en face ça ne s'aligne pas car ça permet d'attirer plus de profils candidats et donc de sélectionner. Mais le jour où tout le marché s'aligne, c'est la productivité globale qui baisse...


2) Pour la productivité en France imo c'est biaisé. Culturellement en France on adore faire des heures sup à l'œil. Je le vois beaucoup en ce moment pour bosser avec des collègues dans d'autres pays: avant l'heure c'est pas l'heure et après l'heure c'est plus l'heure
1) Reste que l'étude montre bien pourtant que la productivité n'a pas grandement bougé alors qu'il a été enlevé en moyenne 8h de travail par semaine tout en améliorant l'état psychologique des salariés. Mais comme indiqué par l'étude, il y a plusieurs raisons à ça :
- La réduction drastique des réunions
- La réorganisation des entreprises pour ce nouveau schéma horaire
- Une modification de l'organisation personnelle des salariés

Le changement est bien plus large que seulement la baisse du volume horaire, ça a demandé aux entreprises de revoir entièrement leur méthode de fonctionnement, ce qui explique probablement pourquoi la productivité a été impacté de manière marginale.

Parce que évidemment si tu réduis le volume horaire sans modifier profondément le fonctionnement de l'entreprise, la productivité va probablement chuter de manière importante, il faut les deux éléments pour que ça fonctionne (et ça signifie que pour les salariés, les 32h sont plus intenses que les 40-48h qu'ils faisaient, en contrepartie ils ont plus de temps off pour décompresser).

2) C'est relativement marginal, j'avais partagé un graphique il y a quelque mois où le temps effectif d'un salarié (indiqué par eux) est entre 37 et 38h en France. Ce n'est que quelque types de cadres supérieurs et les entrepreneurs qui peuvent faire bien plus. Mais les employés (ouvriers/employés/simple cadre/etc...) de manière générale (excepté certains secteurs spécifiques) font environ 37-38h par semaine.
Citation :
Publié par Anthodev
1) Reste que l'étude montre bien pourtant que la productivité n'a pas grandement bougé alors qu'il a été enlevé en moyenne 8h de travail par semaine tout en améliorant l'état psychologique des salariés. Mais comme indiqué par l'étude, il y a plusieurs raisons à ça :
- La réduction drastique des réunions
- La réorganisation des entreprises pour ce nouveau schéma horaire
- Une modification de l'organisation personnelle des salariés

Le changement est bien plus large que seulement la baisse du volume horaire, ça a demandé aux entreprises de revoir entièrement leur méthode de fonctionnement, ce qui explique probablement pourquoi la productivité a été impacté de manière marginale.

Parce que évidemment si tu réduis le volume horaire sans modifier profondément le fonctionnement de l'entreprise, la productivité va probablement chuter de manière importante, il faut les deux éléments pour que ça fonctionne (et ça signifie que pour les salariés, les 32h sont plus intenses que les 40-48h qu'ils faisaient, en contrepartie ils ont plus de temps off pour décompresser).
Pourquoi ne pas conserver le taux horaire et appliquer quand-même ces changements à l'entreprise alors ? Ca ne démontre absolument rien du tout si tu changes les règles du jeu en même temps que le taux horaire.
Citation :
Publié par Sakka Purin
Pourquoi ne pas conserver le taux horaire et appliquer quand-même ces changements à l'entreprise alors ?
À priori le but c'est de montrer qu'il est possible d'avoir la même productivité sur 4 jours que sur 5 avec un volume horaire plus important (et dans ce cadre, ça fonctionne). Ensuite, personnellement, j'ai un doute sur le fait que ça puisse fonctionner sur un volume horaire bien plus important si l'intensité au travail est notablement impacté (perso je sais qu'entre 40 et 45h de travail par semaine je ne suis pas au top mais qu'au de-là de 45h je ne suis pas bon à grand chose si je devais garder l'intensité que j'ai sur 35-40h).
On est passé de 39 à 35 heures et on le paie encore, on a perdu en compétitivité et en pouvoir d'achat avec des salaires gelés pendant des lustres pour compenser cette perte horaire.

Je ne juge pas de savoir si c'est bien ou pas mais croire qu'il n'y aura que des bénéfices c'est ce voiler la face. Maintenant peut être qu'aux UK avec leur sortie de l'UE et leur politique douanière cela pourra se financer via une politique économique protectrice mais pour la France ce changement devrait se faire au niveau Européen avec des règles communes pour tous les pays.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés