L'enseignement en France et à l'étranger

Répondre
Partager Rechercher
La "réponse appropriée et adaptée" c'est au pire ne rien faire/dire au harceleur, au mieux un "c'est pas bien de faire ça" suivi d'une séance de calinothérapie parce que le gamin risque d'être traumatisé suite à cette remontrance.
Franchement les recteurs, directeurs d'établissement, et autres responsables qui font l'autruche depuis des années feraient bien de ne pas réagir. Ils sont plus que largement responsables du fait qu'on doive en arriver à des solutions aussi extrêmes.

Peut-être qu'effectivement la solution c'est les menottes en classe suivi d'une gav le temps que les parents viennent le chercher au poste et qu'on leur explique la situation.
L'électo-choc devrait être suffisant pour que 99% comprennent qu'il y a un problème (et pas un petit) et qu'ils ne recommencent plus jamais. Et les parents finiront peut-être enfin par contrôler ce que leur gamin fait sur les réseaux sociaux comme c'est régulièrement conseillé depuis des années.
Et logiquement les petits copains de la classe, voire de l'école tout entière, qui ont des tendances au harcèlement devraient comprendre qu'il vaudrait mieux arrêter les conneries avant que ça leur arrive aussi.

Et non le pauvre gamin ne va pas être traumatisé à vie par ce qui lui est arrivé.
Contrairement à sa victime.
Citation :
Publié par Cefyl
Du coup, là pour contrebalancer, il y a eu une interpellation en plein cours d'un ado de 14 ans pour harcèlement (menaces et insultes homophobes sur les réseaux sociaux). On passe d'un extrême à l'autre.

https://www.liberation.fr/societe/se...KC2DSGYHKGWDM/

(je n'ai pas encore d'avis prononcé sur ça, je reporte surtout le fait)
Si les faits rapportés sont exacts, je ne vois pas ce qu'il y a d'extrême à arrêter sans délai un individu manifestement dangereux.

C'est peut-être ça le problème central d'ailleurs, à force de vouloir être gentil tout plein et ne jamais faire preuve d'autorité, on a moins d'égard pour les victimes que pour leurs tortionnaires. A la fin, avec cet état d'esprit hyper laxiste et complaisant, on obtient ça : https://www.lemonde.fr/societe/artic...9782_3224.html
Vu la nature des messages et des menaces tout à fait claires, ça ne me semble pas disproportionné. Si le collège et son environnement a contribué au délit/crime, pourquoi être au collège immuniserait aux conséquences?

Ce sont des actes graves, avec des conséquences qui peuvent l'être encore plus. Être collégien ne doit pas immuniser face aux conséquences de ses actes quand ceux-ci ont une portée délinquante/criminelle.

Après dans un monde idéal il faut évidemment qu'il y ait un suivi de la victime et du/des "coupable". Collégiens, c'est encore assez jeune pour avoir une chance qu'ils ne deviennent pas des adultes lamentables.
plus de détails

les critères du harcèlement scolaire ne sont pas remplis, c'est plutôt du cyber-harcèlement
  • les deux élèves ne sont pas dans le même établissement (collège et lycée)
déroulé de l'affaire
  • harcèlement sur les RS tout le WE
  • plainte le matin au commissariat : quelques heures après les policiers arrivent au collège et l'interpellent avec l'accord de la proviseure
Citation :
Publié par Silgar
Si les faits rapportés sont exacts, je ne vois pas ce qu'il y a d'extrême à arrêter sans délai un individu manifestement dangereux.

C'est peut-être ça le problème central d'ailleurs, à force de vouloir être gentil tout plein et ne jamais faire preuve d'autorité, on a moins d'égard pour les victimes que pour leurs tortionnaires. A la fin, avec cet état d'esprit hyper laxiste et complaisant, on obtient ça : https://www.lemonde.fr/societe/artic...9782_3224.html
Déjà, de 1, j'indique dans mon message que je n'ai pas d'avis sur la question.

Après, si je devais rapporter un soucis, ce n'est pas le fait d'arrêter l'élève mais que ca aurait pu être fait plus discrètement. On peut appréhender l'élève chez lui ou plus discrètement qu'au milieu de sa classe en plein cours. Mais je ne l'ai même pas fait.

Ici l'expression utilisée implique que l'on passe de zéro réaction à l'intervention des forces de l'ordre en classe, pas que ce soit justifié ou non.

Ca devient insupportable cette manière de répondre en mode contradiction en laissant des sous entendus sur les intentions de vos interlocuteurs même quand ils indiquent directement qu'ils sont neutres. Ici par exemple, vous sous entendez que je serai contre l'arrestation d'un individu alors que je n'ai jamais rien exprimé de tel.

Dernière modification par Cefyl ; 20/09/2023 à 12h17.
Suivant le profil du harceleur, j'avoue que mon ressenti à l'intervention de la police dans ma classe pourrait aller de la colère à la joie malsaine en passant par la sidération. Il faut bien voir qu'un gamin super-chiant et grande gueule en classe peut être un ange en dehors, et qu'à l'inverse un môme introverti et discret peut se construire une personnalité de brute sur les réseaux sociaux.
Là, vu que la police a reçu l'autorisation du chef d'établissement, mon petit doigt me dit que le fou furieux était déjà bien catalogué et que les profs ne vont pas se battre pour le faire sortir de garde à vue...
Je pense qu’effectivement au regard de là violences des menaces proférées qui dégoulinent de haine il n’y a pas de gants à prendre avec ce type d’individu, qu’il soit interpellé dans l’enceinte de son établissement me semble parfaitement légitime.
D'une façon générale je crois que ces choses là sont mieux discrètement.
Le gamin aurait été harcelant une journée de plus, mais tant qu'il ne représente pas une menace directe pour la sécurité des autres ou la sienne, je crois qu'il n'y a pas besoin d'imposer ça aux autres enfants
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
D'une façon générale je crois que ces choses là sont mieux discrètement.
Le gamin aurait été harcelant une journée de plus, mais tant qu'il ne représente pas une menace directe pour la sécurité des autres ou la sienne, je crois qu'il n'y a pas besoin d'imposer ça aux autres enfants
Tout dépend de l'influence qu'il avait sur la classe et de l'ambiance du collège. C'est pas comme si l'homophobie et la transphobie n'étaient pas totalement normalisées dans une large partie de la population ou comme si le cyberhacèlement donnait l'impression d'un forme d'impunité généralisé. Je pense qu'il peut être utile aux élèves de voir un petit nazillon partir entre deux policiers les menottes aux poignées, ça peut les aider à comprendre qu'il a fait quelque chose de grave qui ne se fait pas.
Et le retentissement qu'a l'affaire me semble positif aussi.

Le "pas de vague" et le "on va régler ça en discrétion", je sais à quoi ça conduit.
Citation :
Publié par Aloïsius
Tout dépend de l'influence qu'il avait sur la classe et de l'ambiance du collège.

apparemment l'équipe pédagogique a été consultée
Citation :
« Je comprends que ça puisse interroger mais on a besoin tout à la fois d’autorité et de sérénité », a réagi le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, mercredi. Il a évoqué des messages envoyés par le collégien « d’une violence absolue », avec « des menaces d’égorgement, des incitations au suicide », qui justifiaient une « réaction rapide ».

A l’issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a par ailleurs souligné que l’interpellation s’était faite « en conformité avec l’accord du parquet et de l’équipe éducative ». Il a assumé vouloir envoyer des « messages très forts » aux harceleurs
https://www.lemonde.fr/societe/artic...0123_3224.html



en fait tout le monde a été consulté sauf le rectorat
Citation :
le rectorat de l’académie de Créteil avait annoncé dans la matinée « échanger avec les autorités concernées » pour « comprendre dans quelles conditions des policiers ont pu être amenés à intervenir dans un établissement scolaire pour procéder à l’interpellation d’un élève en classe ».
Effectivement vu ce qu'il s'est passé en France récemment quand quelqu'un fait des menaces aussi précises c'est bien de l'interpeller au plus vite, on n'est plus dans le domaine de l'éducatif là. Le rectorat ne sert qu'à étouffer les choses, c'est très bien que personne ne l'ai mis dans la boucle.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par derioss
C'est tendu les tables rondes de l'enseignement

https://youtu.be/CSCnCXiDY7g?t=8212 extrait sur du dialogue.
J'ai écouté l'ensemble de la table ronde hier, le comportement des deux députés RN et de Véronique Riotton (lrem) est complètement indigne. Quelle que soit l'opinion que l'on a des propos des représentants syndicaux, ils ont parlé de manière respectueuse, et ont fait ce pour quoi ils ont été invités, à savoir dire clairement et sans détour la manière dont ils ont perçu cette rentrée.
Je veux dire, sérieusement, quand on s'adresse à des interlocuteurs de l'autre côté de la table, et qui ont leur nom écrit devant eux, on leur dit "La madame du snes" et "le monsieur du snalc" ? La politesse élémentaire, c'est en option ?


Mention spéciale pour Roger Chudeau (celui qui parle à l'instant que tu as linké dans ta vidéo). En l'écoutant, je me suis dit que le ton de sa voix et la nature de ses remarques, il n'y a qu'un seul endroit où je l'ai entendu de manière systématique.
Je suis allé vérifié dans sa fiche wikipedia.
J'avais raison.
Cliquez ce bouton ou survolez le contenu pour afficher le spoiler
Avant d'être député, Monsieur était inspecteur général dans l'éducation nationale. Bingo.

Dernière modification par Fnord ; 22/09/2023 à 19h08.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Fnord
Mention spéciale pour Roger Chudeau (celui qui parle à l'instant que tu as linké dans ta vidéo). En l'écoutant, je me suis dit que le ton de sa voix et la nature de ses remarques, il n'y a qu'un seul endroit où je l'ai entendu de manière systématique.
Je suis allé vérifié dans sa fiche wikipedia.
J'avais raison.
Cliquez ce bouton ou survolez le contenu pour afficher le spoiler
Avant d'être député, Monsieur était inspecteur général dans l'éducation nationale. Bingo.
Lol. Ces mecs sont à l'éducation nationale ce que les directeurs d'ARS sont à la santé publique : des mercenaires chargés contre rémunération d'étrangler l'institution qu'ils dirigent.
Bon, il y a des exceptions, j'en connais un bien… Mais le discours à base de "dites moi ce dont vous avez besoin, je ne me fatiguerai même pas à vous dire comment vous en passer parce que vous êtes trop nul", c'est devenu la clé de voute de la rhétorique de ces mecs qui n'ont jamais rien foutu sauf gravir des marches hiérarchiques.
Citation :
Publié par Aloïsius
Tout dépend de l'influence qu'il avait sur la classe et de l'ambiance du collège. C'est pas comme si l'homophobie et la transphobie n'étaient pas totalement normalisées dans une large partie de la population ou comme si le cyberhacèlement donnait l'impression d'un forme d'impunité généralisé. Je pense qu'il peut être utile aux élèves de voir un petit nazillon partir entre deux policiers les menottes aux poignées, ça peut les aider à comprendre qu'il a fait quelque chose de grave qui ne se fait pas.
Et le retentissement qu'a l'affaire me semble positif aussi.

Le "pas de vague" et le "on va régler ça en discrétion", je sais à quoi ça conduit.
Dans tous les domaines d'ailleurs. Bref, je souhaite qu'il y ait plus d'interpellations de cybertrouducs, et pas seulement dans les collèges !


A propos, je souhaite aussi du bottage de cul dans les rectorats, à tous les niveaux. Vas-y Gabriel, abat ton glaive vengeur manié par ton bras séculier sur les bureaucrates !
Pour en revenir sur l'affaire du courrier du rectorat, c'est un courrier-type


Citation :
Le courrier reçu par les parents de Nicolas, lycéen harcelé qui s’est suicidé le 5 septembre, n’était pas fait isolé. Un autre parent d’élève a révélé, vendredi 22 septembre sur BFM-TV, avoir reçu un courrier d’une teneur similaire, près de deux mois après avoir déposé plainte contre X pour des soupçons d’attouchements sexuels par un animateur périscolaire sur sa fille de 11 ans, scolarisée dans un établissement de la commune d’Andrésy (Yvelines).


Citation :
Le courrier diffusé par BFM-TV, que ce père aurait reçu début mai – le même jour que celui envoyé aux parents de Nicolas, selon les images de la chaîne – présente de fortes similitudes avec la lettre reçue par les parents du lycéen. « Il y est fait état que le personnel de direction de l’école n’a pas commis de faute et a bien respecté les procédures », rapporte-t-il à l’écran.

Une phrase du rectorat est même identique dans les deux courriers : « Dans l’intérêt de votre enfant et par souci d’exemplarité à son égard, je vous enjoins d’adopter désormais une attitude constructive et respectueuse envers les autres membres de la communauté éducative, et plus largement tout personnel de l’éducation nationale qui œuvre à la prise en charge de votre fille et agit au mieux à son égard. »
https://www.lemonde.fr/societe/artic...0485_3224.html









Citation :
Publié par Milkman
2018: Macron change les règles de nomination des recteurs… et veut nommer une camarade de l'ena

Comme quoi on en vient toujours au même problème: Macron
Aujourd'hui, tout est de la faute de Macron qui a nommé la rectrice rédigeant la lettre


.. mais bizarrement demain, quand le Pen sera au pouvoir, tout sera de la faute de "l'État profond" ..
Citation :
Publié par znog
Pour en revenir sur l'affaire du courrier du rectorat, c'est un courrier-type
Encore pire. Quelle catastrophe cette institution.
Citation :
Publié par DK
Encore pire. Quelle catastrophe cette institution.
il y avait une analyse dans LM
145062-1695451949-5006.png


Blocages administratifs
Citation :
Comment en est-on arrivé là ? Dans la communauté éducative, on évoque d’abord la « culture » du ministère, qui a paradoxalement produit de réels efforts pour prendre le sujet à bras-le-corps. « Il y a une résistance de certains cadres administratifs », révèle Jean-Pierre Bellon. Cet universitaire est l’un des créateurs du programme pHARe (programme de lutte contre le harcèlement à l’école), qui est désormais déployé dans l’ensemble des collèges et 60 % des écoles, et qui doit s’étendre aux lycées à partir de cette rentrée.

Encore jeune mais ambitieux, ce programme prévoit la constitution d’une équipe ressource de cinq personnes au sein de chaque établissement, la formation d’« élèves ambassadeurs », ainsi que dix heures par an consacrées à l’apprentissage des compétences psychosociales nécessaires pour tous les écoliers, collégiens et lycéens. « L’appropriation du programme s’avère encore très variable d’une académie à l’autre »
fonctionnement en silo
Citation :
La résistance de l’institution est aussi le fruit du fonctionnement en silo de l’administration, où l’on peine à se saisir d’un enjeu qui implique la sensibilisation de tous les adultes. « Les blocages administratifs m’ont usé », reconnaît Eric Debarbieux, un spécialiste des violences scolaires qui a été délégué ministériel chargé de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire entre 2012 et 2015. « Au ministère, je n’avais pas le droit d’aller voir le service qui supervisait les infirmières scolaires, ni l’inspection générale, se souvient-il. Pourtant, il y aurait eu des choses à monter ensemble. Le harcèlement, on peut travailler dessus en cours de français ! Le Petit Chose, d’Alphonse Daudet [1868], par exemple, est un texte qui en parle. »

posture défensive
Citation :
Dans les cas les plus graves, l’éducation nationale a également tendance à camper sur une posture défensive. Ainsi, les avocats habitués à suivre des familles en conflit avec l’école n’ont pas été surpris par la lettre du rectorat de Versailles. « Ce type de lettre est assez habituel, s’agace Valérie Piau, avocate en droit de l’éducation. L’institution prend systématiquement la défense de ses personnels, sans chercher à interroger la famille ni à savoir réellement ce qui se passe. » « J’ai déjà vu des courriers injurieux, des signalements de familles aux services sociaux… Les situations peuvent vite aller dans le mur, surtout quand les familles n’ont pas les codes et que tout le monde se braque »,


complexité du phénomène
Citation :
A partir de quand considérer que les disputes et les bagarres relèvent du harcèlement ? « Il y a une tendance chez les parents et les élèves à tout qualifier de harcèlement, indique un principal de collège qui ne souhaite pas donner son nom. Parfois, quand vous creusez, vous vous rendez compte qu’il y a eu un accrochage mais sans caractère répétitif. »

A une famille qui vient demander que l’on règle le problème, l’éducation nationale ne peut qu’opposer un protocole forcément long, respectant le contradictoire et la version des deux parties. « Les familles attendent souvent des réponses rapides, mais nous devons suivre des procédures, relève encore ce chef d’établissement. Il nous revient d’établir la matérialité des faits et ce n’est pas simple, car le plus souvent c’est parole contre parole. Si on veut aller jusqu’au conseil de discipline, il faut un dossier solide, des preuves, et elles ne sont pas toujours faciles à trouver. Ce sont toujours des situations très complexes. »


détection tardive
Citation :
A une échelle encore plus fine se pose la question de la détection des cas – quand l’enfant harcelé ne parle pas, par peur ou par honte, et que les témoins se taisent par crainte de devenir « une balance ». « Quand ça commence à se voir, la situation est déjà bien installée et les parents se rendent compte des dégâts le jour où l’enfant craque »

(...)
« L’élève vient nous voir une première fois pour raconter les faits de harcèlement dont il est victime, puis il ne vient plus, raconte l’infirmière, qui est chargée de plus de 3 800 élèves entre le collège et la douzaine d’écoles primaires du secteur. L’élève ne dit pas que cela continue et on n’a matériellement pas le temps de le revoir sans signaux d’alerte. On ne vit que dans l’urgence. »


pas de moyens humains à la mesure du phénomène
Citation :
« On estime qu’environ 10 % des élèves sont victimes de harcèlement, donc, imaginons, sur un collège de 700 élèves, ça fait potentiellement soixante-dix cas par an à traiter, soit environ deux par semaine, calcule Laurence Hopp, référente vie scolaire et déléguée nationale des conseillers principaux d’éducation (CPE) au syndicat des enseignants SE-UNSA. A chaque fois, il faut auditionner tout le monde, élèves, enseignants, parents, vérifier s’il n’y a pas une extension sur les réseaux sociaux, accompagner l’élève harcelé mais aussi le harceleur, sinon on ne règle rien… ça prend énormément de temps. »

plus de médecins
Citation :
Pour de nombreux enseignants et personnels de vie scolaire, il n’y aurait tout simplement « plus assez d’adultes » dans les établissements. En dix ans, le nombre de médecins scolaires a chuté de 20 %. En 2023, on en compte environ 900 pour plus de12 millions d’élèves. L’effectif des infirmières reste stable à environ 7 700 pour 10 000 collèges et lycées et 45 000 écoles.

En arrière-plan des situations scolaires, la souffrance psychique des jeunes est également en train d’exploser : la Cour des comptes avançait, en mars, le chiffre de 1,6 million de jeunes en souffrance psychologique, alors que le nombre de pédopsychiatres a chuté de 34 % entre 2010 et 2022, date à laquelle ils n’étaient plus que 2 039. Autant de relais sur lesquels l’éducation nationale ne peut pas compter.

« Il faut des mois pour obtenir des rendez-vous avec des psychologues et des pédopsychiatres,

https://www.lemonde.fr/societe/artic...0423_3224.html



Et localement
https://www.facebook.com/10005618728...T7j5l/?app=fbl

Dernière modification par znog ; 23/09/2023 à 13h09.
le retour des groupes de niveau


après tout dépend de la manière dont c'est appliqué : faire des classes de niveau, de nombreuses recherche ont prouvé que c'est désastreux, mais il y a d'autre solutions notamment amplifier ce qui existe déjà il me semble, des cours de soutien en petits groupes
Bref, l'EN est une abomination bureaucratique.


Citation :
l’infirmière, qui est chargée de plus de 3 800 élèves entre le collège et la douzaine d’écoles primaires du secteur. L’élève ne dit pas que cela continue et on n’a matériellement pas le temps de le revoir sans signaux d’alerte. On ne vit que dans l’urgence. »
Une infirmière pour quasiment 4000 personnes, tu m'étonnes que cela fonctionne mal ! Envoyer des "courriers types " ne résout pas les problèmes. Encore faut il vouloir résoudre les problèmes !
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par derioss
Ils sont fêlés mais vraiment.

Ce qui compte ce n'est pas l individu mais le groupe.
Cela me semble contreproductif sauf exceptions enfants qui serait vraiment décalé par rapport aux autres et qui donc nécessiterait des groupes spécifiques.

La c'est juste une mesure dans l espoir de favoriser la production d elite ce qui donne le ton sur le mindset de ce ministre.
C'est bien tout le problème. Attal disait la semaine dernière qu'actuellement, 25 % des élèves de 3e ont moins de 04/20 au bac. Un quart des élèves. Une note comme ça, c'est précisément un décalage gigantesque avec les autres, correspondant à plusieurs années de retard. On ne peut pas juste laisser ces élèves suivre des cours auxquels ils ne panent rien, c'est de la maltraitance. Alors est-ce que des groupes de niveau résoudront le problème, certainement pas, mais ça peut, suivant comment c'est fait, faire partie d'une stratégie de résolution du problème.

Par ailleurs sur ton dernier point, sur la dernière note du CSEN ou plus anciens ceux des études PISA, on voit également un effondrement rapide du niveau des "meilleurs" élèves. Et un jour il faudra peut être aussi s'occuper de ce problème là.
Parce que si on continue à abandonner les meilleurs élèves sans leur fournir de quoi progresser à la hauteur de leurs moyens, tout ce qu'on va gagner, c'est de laisser le monopole de la formation des élites au privé. Avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer.
Citation :
Publié par derioss
Cela me semble contreproductif sauf exceptions enfants qui serait vraiment décalé par rapport aux autres et qui donc nécessiterait des groupes spécifiques.
Je te laisse deviner ce qu'on a à gérer au quotidien. Parce qu'il n'y a pas assez de places en IME/ITEP. Parce que les parents refusent de faire tester leurs enfants. Parce qu'ils refusent de les placer en SEGPA. Parce qu'il n'y a pas assez de places dans les foyers d'urgence. Parce que les familles d'accueil démissionnent. Parce que la MDPH n'a pas encore répondu à la demande d'AESH et/ou n'a pas reçu la demande. Parce qu'au bout de deux ans on n'est plus censé garder les enfants dans le dispositif FLE, même s'ils n'ont pas acquis la langue. Parce que les élèves gitans/roms reviennent dans les écoles suite à un changement politique après une génération d'absentéisme ravageur (merci Frêche au passage pour avoir détruit l'intégration de ces communautés par pur clientélisme électoral débile...).

Je crois que tant qu'on a pas enseigné en collège, ne serait-ce que quelques jours, on ne peut pas comprendre ce que signifie "classe très hétérogène".


Citation :
Ce qui compte ce n'est pas l individu mais le groupe.
Le groupe est constitué d'individus. Est-ce qu'on doit sacrifier tous les individus du groupe sauf 1 pour le potentiel profit de ce dernier ? C'est une question philosophique plus difficile à résoudre qu'il n'y parait. Mais pour les parents dont le gamin développe une phobie scolaire parce qu'il s'est fait tabasser par le syndrome d'alcoolisation fœtale de service, la réponse est relativement claire.

Pour information, extrait programme de 3e en géographie :
Citation :
I.Dynamiques territoriales de la France contemporaine »
1)Les aires urbaines, une nouvelle géographie d’une France mondialisée.
2)Les espaces productifs et leurs évolutions.
3)Les espaces de faible densité (espaces ruraux, montagnes, secteurs touristiques peu urbanisés) et leurs atouts.
Maintenant, visualise une classe de 29 élèves, dont 4 avec un niveau excellent, 7 avec un niveau moyen-bon, 8 avec un niveau moyen-faible, 5 avec un niveau très faible, et 2 qui ne savent pas parler français, ou pas lire ni écrire, ou qui peuvent potentiellement découper leur voisine de table sans prévenir l'après-midi quand leur traitement ne fait plus effet. Et prépare ton cours sur "les espaces productifs de service".

Dernière modification par Aloïsius ; 08/10/2023 à 03h58.
Message supprimé par son auteur.
Répondre
  • »
 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés