Commerces: locaux, à emporter, Super/Hypermarchés, par Internet, Plateformes Amazon &cie, Darkstores

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"High Risk, High Reward"

Après c'est de là dont ils tirent leur légitimité de contrôler l'entreprise (et notamment la politique de dividende), tu veux pas non plus qu'ils aient le beurre et l'argent du beurre en même temps ?
Citation :
Publié par SekYo
"High Risk, High Reward"

Après c'est de là dont ils tirent leur légitimité de contrôler l'entreprise (et notamment la politique de dividende), tu veux pas non plus qu'ils aient le beurre et l'argent du beurre en même temps ?
Bah non sans le risque associé le capital est totalement immoral. Si tu n'as pas le risque de perdre, tu n'as pas de raisons de gagner tout le temps.
On devrait s'en souvenir plus souvent surtout à la Bourse, au lieu de paniquer tous en même temps et provoquer des crashs. C'est normal que de temps en temps une entreprise fasse faillite et que ses actionnaires perdent tout.

En fait si on compte les entreprises qui ne parviennent pas à décoller, à s'établir qui meurent en quelques années, c'est même la situation ultra majoritaire. La plupart des entrepreneurs actifs ont quelques échecs à leur CV ...

Dernière modification par Don Patricio URSSAF ; 02/10/2022 à 13h47.
Ouille, ça va mal pour les arrêtés parisiens contre les dark-stores, et même contre la stratégie prévue contre eux, en général, par d'autres villes, car :

Le Tribunal Administratif a suspendu les arrêtés parisiens au motif qu'il
« existait un doute sérieux quant à la qualification des locaux de Frichti et Gorillas, car ceux-ci pourraient être qualifiés d'"espaces de logistique urbaine" qui, contrairement à la destination d’entrepôt, n’est pas interdite par le PLU de Paris dans le cadre de la transformation de locaux existants en rez-de-chaussée sur rue »,

explique Gorillas, dans un communiqué.
Le commerce en ligne s’essouffle cette année, dégringolant de 15,8%, après des années de croissance continue.
D'une part, les familles avaient fait le plein durant le Covid, d'autre-part, nombreux l'ont employé durant le confinement et maintenant reviennent dans les magasins.

Certains sites web "qui y ont trop cru" souffrent,
et les enseignes qui ont à la fois des sites web et des magasins peinent à prédire le choix des acheteurs pour Noël :
seront-ils en ligne ou en magasin ?
Ça n'a pas beaucoup de sens de considérer qu'un retour partiel à la normale post covid est un frein de croissance du online vs magasin. Et surtout dans un contexte de baisse globale de la consommation.

Les ventes en ligne baissent mais baissent elles plus que les ventes physiques ? Et surtout, 2022 par rapport à 2019 correspond toujours à une profession. Donc il n'y a aucun signe qui montre qu'il s'agisse t'une tendance de fond.
Citation :
Publié par Bjorn
Ça n'a pas beaucoup de sens de considérer qu'un retour partiel à la normale post covid est un frein de croissance du online vs magasin. Et surtout dans un contexte de baisse globale de la consommation.
Les ventes en ligne baissent mais baissent elles plus que les ventes physiques ? Et surtout, 2022 par rapport à 2019 correspond toujours à une profession. Donc il n'y a aucun signe qui montre qu'il s'agisse t'une tendance de fond.
C'est clairement le truc que je trouve insupportable dans les médias en ce moment: les pourcentage d'évolutions qui comparent par rapport à 2020 ou 2021 sans te mettre 2019 (ou pire, quand tu ne sais même pas l'année de base): alors oui, on a fait +50% en 2020 et +35% en 2021, mais je comprend pas trop, on va faire -10% sur 2022 ! (avec parfois accompagné d'un "on a besoin d'un geste du gouvernement pour passer cette étape ")
Modification du rapport de force entre fournisseurs, industriels de l'agro. et grande distribution
Les députés ont adopté un texte modifiant de manière expérimentale le rapport de force entre fournisseurs et industriels de l’agroalimentaire d’une part, et la grande distribution de l’autre.

Jusqu'alors, l'échec de négociations entre distributeurs et fournisseurs n’interrompait pas le contrat. L’acheteur continue à passer commande, le fournisseur est obligé de le livrer au tarif de l’année antérieure.

un renversement du rapport de force a failli entièrement advenir : le supermarché qui voudrait continuer à être livré devrait accepter les tarifs et les conditions du fournisseur, avec une clause instaurant une période de transition d’un mois avec un médiateur afin que les deux parties s’entendent sur un préavis de rupture commerciale ou une relance.

Mais les acteurs de la grande distribution l'on jugé inacceptable de l’examen et ce sera d'abord une expérimentation pour deux ans.
En cas d’échec des négociations au bout de trois mois, le médiateur interviendrait avec l’appui du ministère. Et si les deux parties n’arrivaient toujours pas à se mettre d’accord, les relations commerciales seraient rompues sans obligation de livraison.
Dark stores : Conseil d’Etat : la mairie de Paris a raison : Frichti et Gorillas sont des entrepôts
Le Conseil d’État a jugé que les dark stores étaient des entrepôts au sens du code de l’urbanisme et du plan local d’urbanisme parisien.

Le tribunal administratif leur avait reconnu un « intérêt collectif » car permettant « d’optimiser en milieu urbain le délai et le mode de livraison » et donc de « diminuer le trafic de camions et le nombre de points de livraison dans Paris intra-muros ».

Le Conseil d’État, l'a annulé, et considéré qu’il y avait bien eu « un changement d’activité non autorisé ».
« Ces locaux stockent des marchandises pour livrer rapidement des clients et ne sont plus destinés à la vente directe au sens du code de l’urbanisme ».
Ils ne relèvent « pas de la catégorie “constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif” dans le PLU de Paris ».

L’adjoint à l’urbanisme de la maire, Emmanuel Grégoire : « Dès maintenant, les sanctions financières qui ont été suspendues vont être relancées. Ces entrepôts illégaux seront verbalisés ».

Source (Le Monde) : Dark stores : le Conseil d’Etat donne raison à la mairie de Paris et juge que Frichti et Gorillas sont des « entrepôts »
Des acteurs du commerce étaient conviés à Bercy pour trouver des solutions au problème des faux avis en ligne (sur Google et autres) d'internautes, qui se déchaînent occasionnellement en campagnes malveillantes, donnant des avis ignobles et abaissant leurs notes.

C'est un problème délicat, où la levée de l'anonymat aurait un effet, mais est (comme sur de nombreux autres sujets) très difficilement envisageable.
Une avancée obtenu par leur syndicat fait que
les livreurs à deux roues des plateformes de livraison devront être rémunérés au minimum 11.75 euros par heure de travail effective.
(aujourd'hui, on estime que 20% d'entre-eux gagnent moins que cette somme)
Citation :
Publié par Caniveau Royal
Une avancée obtenu par leur syndicat fait que
les livreurs à deux roues des plateformes de livraison devront être rémunérés au minimum 11.75 euros par heure de travail effective.
(aujourd'hui, on estime que 20% d'entre-eux gagnent moins que cette somme)
Sauf que de la façon dont ça a été rédigé (et d'ailleurs ce n'est pas encore signé), ce n'est peut-être pas une victoire (thread provenant d'un collectif de livreur) :


Bref Uber Eats et compagnie pourrait modifier les algos pour empêcher les livreurs d'avoir des courses pour éviter de les payer trop cher également.
C'est de toutes façons insoluble: la livraison de nourriture avec des livreurs payés correctement serait de facto réservée aux riches... qui n'ont pas attendu Uber pour se faire livrer.
C'est l'extension de ce modèle économique vers une cible moins fortunée qui provoque les abus. Le modèle économique d'Uber c'est de faire le beurre* sur l'argent de la fraude économique, dans le cas présent, ne pas payer toutes les heures de travail.

*j'ai déja fait la blaque sur le beurre et l'argent d'uber.
Getir France, filiale du géant turc, placé en redressement judiciaire.
En 2022, Getir avait racheté Gorillas qui avait acquis Frichti.

Elle dit avoir subi, en deux ans, un environnement contextuel défavorable, avec l’inflation, un niveau élevé des loyers et un nombre de baux très importants.
Citation :
Publié par Jyharl
Ma mère est voisine de libraire, on l'a connaît depuis plus de 30 piges. Elle se plaint que si elle ne faisait pas papeterie, elle fermerait boutique. Bah ouais mais derrière elle a 0 presence sur internet, impossible de faire quoique ce soit (demande d'info, commande, etc) sans se déplacer en personne et y a énormément de bouquin qu'elle ne veut/peut pas commander.

Bawé, pas surprenant qu'elle galère.
salaire mensuel moyen d'un libraire en France : 830€


https://www.radiofrance.fr/francecul...ovince-3504633
Je confirme qu'elle y est toujours pas, je viens de vérifier.

@znog : Je ne suis pas sur de comprendre la relation que tu souhaite établir entre le salaire moyen et le message que tu as cité.
Citation :
Publié par Jyharl
Je confirme qu'elle y est toujours pas, je viens de vérifier.
Bah, au lieu de se moquer, faudrait ptetre l'aider à en avoir une, de présence sur internet.

C'est pas donné à tout le monde de savoir quoi faire et quand on galère, on a pas les moyens de payer un prestataire pour le faire à sa place.
Bah avant de me reprocher de pas l'aider faudrait p'tet m'accorder le bénéfice du doute ?

Évidemment que je lui en ai parlé. Et vu la réponse, j'ai pas insisté (du style "Oula non j'ai pas envie de m'emmerder avec tout ça" sur un ton archi catégorique qui te fait bien comprendre que c'est peine perdue).

Ah et je ne me moque pas. Je trouve juste complètement logique qu'elle galère vu comment elle gère son truc en mode ultra classique années 90.

Alors qu'à côté, comme indiqué par l'article de znog, les librairies popent énormément et surtout sur Paris (+3 librairies dans le quartier) mais elles ont toutes un facteur differenciateur.

Du coup bah, je suis plutôt étonné qu'elle ait pas fermé parce que :

Papeterie : Y a Amazon et sinon Auchan à une station de métro ou Carrouf à 4 station de bus) donc elle bénéficie même pas des fournitures scolaires lors des rentrées.

- Bouquins : Elle fait que du scolaire, classique ou Best sellers/Roman de gare. Bref rien de plus qu'un vulgaire Relais H qu'on croise tous en prenant le métro.

Dernière modification par Jyharl ; 08/05/2023 à 12h51.
Les libraires, c'est vrai qu'ils sont en sacré problème à présent.
Ils peinent à prendre le tournant du numérique. Et je pense qu'ils peinent à faire le poids.

Une part des lecteurs de la presse ont maintenant l'édition électronique. Et une part des lecteurs, des livres électroniques.

En France, il me semble que pour la plus grande part des livres électroniques, c'est Kobo/Rakuken et ePagine (= Place des Libraires -> ça se redistribue auprès des librairies participantes ?) qui ont le plus gros du marché ? Ai-je raison ?
Il y a eu un coup de chaud avec Z-Library qui proposait beaucoup de livres en accès gratuit, avec un argument qui s'entendait : "ici, on peut trouver des livres qui ne sont plus édités", mais qui proposait aussi des livres toujours en parution, et donc s'est fait fermer.

Quand je vais sur leur site web d'Eyrolles, qui est aussi un libraire physique, par exemple, c'est assez illustratif. Dans un quart des cas, je vois d'un livre récent (2021 - 22 - 23) sa seule image de couverture et sa quatrième de couverture. Dans un tiers des autres cas, il y a le sommaire. Et pour reste, les quinze premières pages scannées, mais jamais quelques du milieu. Et pour un livre d'un domaine professionnel, ce n'est pas l'introduction du bouquin qui intéresse. Et je ne compte plus les scans qui s'arrêtent à l'avant-propos ou les remerciements.
Et bien sûr, le moteur d'indexation s'interdit la recherche dans les quatrièmes de couverture ou dans les sommaires des livres : il y aurait risque que ça puisse aider l'acheteur...

Dans mon quartier, le libraire ne vend pas de livres de science-fiction ou fantasy. Alors, je vais sur Internet pour ma liseuse ou à la FNAC qui propose ces livres. Je n'ai qu'à deux ou trois occasions près eu un libraire qui m'a conseillé un livre de mes thèmes de prédilection autre que celui qu'il avait mis en devanture. Et je vous passe les librairies où il faut monter sur des échelles pour aller regarder ce qu'il y a.

Les libraires déclinent, Oui. Mais elles en portent une part de responsabilité, quand même, je trouve.

Si je pose la question : quelle est la valeur ajoutée d'un libraire à son dépôt de livres / journaux, et que je réfute "son conseil", témoignant n'avoir pas eu l'occasion d'un profiter, comment peut-il encore se mettre en avant ?
Il ne va pas disparaître aussi vite que les maréchaux-ferrants à l'arrivée de la voiture, mais les livres numériques au fur et à mesure que leurs logiciels de recherche s'améliorent et donnent de plus en plus accès à tous les livres du monde, prennent l'ascendant.
S'ajoute que la planète ne peut voir que d'un bon œil la réduction de l'emploi du papier. Je ne sais pas combien de pages de papier j'ai économisé avec ma liseuse : 100 000 déjà ? Sans doute. Un arbre permet de produire 8 500 feuilles A4. Je ne fais pas le calcul en pages de format poche, mais je pense que j'ai dû éviter d'en abattre quatre ou cinq... On va plutôt dans ce sens-là.

Le libraire, aujourd'hui à mon avis, il faut qu'il passe une partie de sa boutique en numérique, avec un apport important sur le conseil. Mais bien sûr, je suis quelqu'un qui ne voit qu'une partie des choses. Je m'attends bien à me faire houspiller après ces propos que je tiens sur ce secteur ! Mais voilà, c'est ce que je crois, la représentation que je m'en fais. Et je l'ai pensé souvent, parce que je lis beaucoup de livres.

@znog : Comme quoi, je ne suis pas à mon affaire et la représentation que je me fais va à contresens de la réalité. C'est qu'à Paris j'ai la conviction inverse. Sûrement le contrecoup de la fermeture des enseignes Gilbert Jeune qui a été assez retentissant.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 08/05/2023 à 13h34.
Citation :
Publié par Caniveau Royal
Les libraires déclinent, Oui.
non en fait, en tout cas les libraires peut-être (ou pas), mais certainement pas les librairies


cf la réf que j'ai posté sur le misérable salaire des libraires https://www.radiofrance.fr/francecul...ovince-3504633

145062-1683545077-4495.png

Citation :
Depuis deux ans, on observe un véritable boum de la librairie française avec 142 créations de librairies en 2022 et 140 en 2021. C'est le double que ce que l'on constatait avant le Covid. En 2019 et 2018, on plafonnait autour de 80 nouvelles librairies. Les fermetures, elles, restent stables, autour de 20. S'agissant de la pérennité, il est regardé à travers le prisme de la transmission et de la reprise de librairies. Et chaque année, depuis 5/6 ans, on a une cinquantaine de reprises, ce qui signifie que la librairie est en bonne santé et de fait, ce ne sont pas des commerces qui ferment après quelques années d'activité.

Paris reste en tête en ce qui concerne les créations de librairies. C'est là que se concentre la population la plus conséquente. On a l'habitude de dire que Paris concentre 20 à 25 % du marché du livre et que le nombre de librairies qu'on y trouve est à peu près 15 % de l'ensemble des librairies indépendantes françaises. S'agissant des créations de librairies sur la période 2021/2022, on constate que l'Île de France concentre 17 % des créations de librairies. Elle reste donc la région la plus importante. Les régions qui ont vu le plus de librairies s'ouvrir sont la Bretagne, l'Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine et l'Auvergne-Rhône-Alpes. Cela est vraiment nouveau.
Citation :
Les libraires, c'est vrai qu'ils sont en sacré problème à présent.

Ils peinent à prendre le tournant du numérique. Et je pense qu'ils peinent à faire le poids.
Heu récemment je me suis remis à acheter comics/bd et manga et j'ai fait le choix de n'acheter qu'auprès de librairie qui ne sont pas des chaines.

Et j'ai eu aucun problème à avoir leur "catalogue" et stock grâce à divers site, j'ai pu passer commande d'édition collector non disponible proche de chez moi en échangeant par mail avec le libraire. J'ai pu passer commande auprès du libraire local où je me fournis etc... cette librairie est sur tous les réseau sociaux, présente sur une plateforme qui regroupe d'autres librairies et qui a son propre site également.

Y en a qui clairement n'ont pas pris le virage numérique et je ne vois comment ils peuvent s'en sortir. Mais à côté de ça y en a tout un tas qui l'ont fait et visiblement ça se passe pas si mal pour elles.
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