[Wiki] [POGNAX] [Rus vs. Ukr] La guerre russe contre l'Ukraine

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Un article qui raconte le début de la guerre et l'échec des Russes à prendre Kyiv, tel que vécu par les principaux acteurs. A lire, même si en anglais.
https://archive.ph/i7cBx

Citation :
Publié par Tranquil Nirvana
Loukashenko fait du Loukashenko. C'est à dire qu'il joue au débile folklorique pour que ses adversaires et rivaux le sous-estiment. Aussi bien Zelensky que Poutine du reste.

Des fois, ça marche. Des fois, ça ne marche pas. Là, les Ukrainiens n'ont pas apprécié.

Dernière modification par Aloïsius ; 24/08/2022 à 22h20.
Message supprimé par son auteur.
5 prévisions pour les 6 mois à venir en Ukraine

  1. The war will probably run on for a year at least but is essentially deadlocked and its intensity is lessening
  2. Ukraine has no means of effective conventional counterattack, while guerrilla raids are an optimistic way to precipitate a Russian collapse
  3. Russia still wants to pound its way forward but its attention is likely to be shifting to holding on its gains and annexing Ukraine territory
  4. Winter will precipitate a fresh refugee crisis and create an opportunity for whoever can best prepare
  5. The west needs to decide if it wants Ukraine to win or just hold on – and it needs to match humanitarian help to the huge need
donc pas de fin en vue et une nouvelle vague de réfugiés cet hiver...

https://www.theguardian.com/world/20...war-in-ukraine
Citation :
Publié par Tranquil Nirvana
Tout simplement parce que contrairement à certaines analyses qu'on peut lire ici Loukachenko n'a jamais été l'âme damnée de Poutine. C'est un pragmatique qui a toujours cherché à se ménager des alliés en Russie comme avec l'Occident. Il ne va pas s'arrêter maintenant.
Forcément, à force de vider sur l'Ukraine des quantités de munitions équivalentes à celles de la 2e guerre mondiale, même les stocks soviétiques commencent à faiblir.
Du coup, les industriels missiliers russes viennent d'augmenter "un peu" les horaires de travail : 12 heures par jour, 6 jours par semaine. Soit la semaine de 72 heures. Pour la construction de machin bourrés d'explosifs et de carburant explosifs eux-aussi et utilisant des composants de haute précision, tant mécanique qu'électronique. En sachant que pour ces derniers, la Russie risque de devoir trouver des remplacements.

Citation :
Publié par Borh
Je vois un rapport réserve/consommation à 25%. J'avoue que je ne sais pas interpréter ce chiffre.
Moi non plus, d'autant plus qu'il a l'air de beaucoup varier d'un pays à l'autre.
Citation :
Publié par Yubaba-Yaga
La CdN a depuis 2017 des missiles ballistiques intercontinentaux capables de frapper n'importe quelle ville des US.

Leur dernier missile testé en mars 2022 peut contenir jusqu'à 4 charges différentes, s'ils en lancent 4+ c'est un hit garanti (le sytème de défense US ne pourra pas arrêter toutes les charges).

Ah et ils ont des mines d'uranium de bonne qualité estimées à 4 millions de tonnes.

https://en.wikipedia.org/wiki/Hwasong-15
https://en.wikipedia.org/wiki/Hwasong-17
c'est HS mais je croyais qu'il pouvait toucher que l'Ouest américain, tu me diras c'est déjà bien assez. J'ignorais que c'était en fait la totalité des USA qu pouvaient être ciblé.

Citation :
Forcément, à force de vider sur l'Ukraine des quantités de munitions équivalentes à celles de la 2e guerre mondiale, même les stocks soviétiques commencent à faiblir.

Du coup, les industriels missiliers russes viennent d'augmenter "un peu" les horaires de travail : 12 heures par jour, 6 jours par semaine. Soit la semaine de 72 heures. Pour la construction de machin bourrés d'explosifs et de carburant explosifs eux-aussi et utilisant des composants de haute précision, tant mécanique qu'électronique. En sachant que pour ces derniers, la Russie risque de devoir trouver des remplacements.
Ben oui économie de guerre donc ils sont dans une logique de confrontation longue. Qu'en est il des USA, de l'Europe ? j'ai pas l'impression du moins en Europe qu'on est dans cette logique de mettre l'appareil industriel militaire en marche pour fournir l'Ukraine sur la durée.

Entre ça et l'opinion publique européen (et américaine) qui risque de basculer, perso je suis pas très optimiste pour la suite. L'Ukraine peut gagner si le soutien occidentale suit, mais si il se réduit, ou même se limite à juste fournir de quoi tenir, à la fin des fins au mieux les russes gardent les territoires qu'ils contrôlent actuellement et les annexe au pire l'usure de guerre sur les troupes ukrainiennes et civil devient tel que ils sont prêt à négocier dans les pire condition.

Y a 2 choses qui vont être déterminantes aussi, c'est qu'est ce qui va se passer avec les référendum russe qu'ils sont bien décidé à organiser d'ici mi septembre. Le résultat est connu, donc si ça va au bout ça signifie donc que les territoires occupés vont devenir russe. Donc est ce que Poutine va en profiter pour dire la patrie est attaqué pour mobiliser ? ou va se limiter à faire comme les pseudos républiques et Crimée, uniquement mobilisé dans ces nouveaux territoires annexé.
Ce qui signifie qu'on aurait donc des gens enrôlés de force dans les zone comme Kherson, probablement armé de fourche pour la forme et les envoyé en 1ère ligne....
Je veux dire c'est pas le cynisme qui les étouffe les russes....

La seconde c'est l'hiver, ça risque d'être déterminant sur le moral. Qui va céder le plus ? les ukrainiens ou les forces russes qui se retrouvent en terrain hostile et par grand froid très exposé ?
Je me dis que c'est peut être même la meilleure chance des ukrainiens, s'ils arrivent à couper ou suffisamment compliqué le ravitaillement russe, ça pourrait pour le coup tellement réduire le morale de certaines troupes russes dans certains endroit clé, permettre aux ukrainiens de reprendre la main.
Problème si on prend Kherson, en imaginant un tel scénario, ça veut dire pénalisé les habitants aussi qui souffriront tout autant si ce n'est plus d'une ville qui se retrouvait coupé de tout ravitaillement.
Citation :
Publié par Thesith
c'est HS mais je croyais qu'il pouvait toucher que l'Ouest américain, tu me diras c'est déjà bien assez. J'ignorais que c'était en fait la totalité des USA qu pouvaient être ciblé.


Ben oui économie de guerre donc ils sont dans une logique de confrontation longue. Qu'en est il des USA, de l'Europe ? j'ai pas l'impression du moins en Europe qu'on est dans cette logique de mettre l'appareil industriel militaire en marche pour fournir l'Ukraine sur la durée.

Entre ça et l'opinion publique européen (et américaine) qui risque de basculer, perso je suis pas très optimiste pour la suite. L'Ukraine peut gagner si le soutien occidentale suit, mais si il se réduit, ou même se limite à juste fournir de quoi tenir, à la fin des fins au mieux les russes gardent les territoires qu'ils contrôlent actuellement et les annexe au pire l'usure de guerre sur les troupes ukrainiennes et civil devient tel que ils sont prêt à négocier dans les pire condition.

Y a 2 choses qui vont être déterminantes aussi, c'est qu'est ce qui va se passer avec les référendum russe qu'ils sont bien décidé à organiser d'ici mi septembre. Le résultat est connu, donc si ça va au bout ça signifie donc que les territoires occupés vont devenir russe. Donc est ce que Poutine va en profiter pour dire la patrie est attaqué pour mobiliser ? ou va se limiter à faire comme les pseudos républiques et Crimée, uniquement mobilisé dans ces nouveaux territoires annexé.
Ce qui signifie qu'on aurait donc des gens enrôlés de force dans les zone comme Kherson, probablement armé de fourche pour la forme et les envoyé en 1ère ligne....
Je veux dire c'est pas le cynisme qui les étouffe les russes....

La seconde c'est l'hiver, ça risque d'être déterminant sur le moral. Qui va céder le plus ? les ukrainiens ou les forces russes qui se retrouvent en terrain hostile et par grand froid très exposé ?
Je me dis que c'est peut être même la meilleure chance des ukrainiens, s'ils arrivent à couper ou suffisamment compliqué le ravitaillement russe, ça pourrait pour le coup tellement réduire le morale de certaines troupes russes dans certains endroit clé, permettre aux ukrainiens de reprendre la main.
Problème si on prend Kherson, en imaginant un tel scénario, ça veut dire pénalisé les habitants aussi qui souffriront tout autant si ce n'est plus d'une ville qui se retrouvait coupé de tout ravitaillement.
Les référendums russes c'est une immense mascarade à mon avis, purement du PR pour les Russes avec rien derrière. Parce que si Poutine avait voulu mobilisé il l'aurait déjà fait depuis un bon moment. Il a eu des dizaines de prétextes, le dernier en date c'était après les attaques en Crimée qui furent très frappantes et spectaculaires.

Du coup si à ce stade le Kremlin ne mobilise pas, je pense que c'est qu'il a dû réaliser que ça représentait un trop gros danger pour lui. Perso, franchement, je ne vois pas par quel miracle les Russes peuvent espérer tenir les territoires capturés tant que l'Occident soutient l'Ukraine. Si elle s'y essaie, l'armée Russe va se faire saigner à blanc à un niveau d'attrition qui fera passer l'Afghanistan pour une petite boutade à côté.
Et le gros problème pour la Russie c'est que, si on regarde les choses d'un œil froid et pragmatique, pour les US et toute l'Europe de l'Est, l'occasion est tout simplement trop belle pour la passer. Par l'intermédiaire des Ukrainiens les US portent des coups terribles à la Russie, son appareil militaire, son influence, son économie et sa crédibilité, avec un minium d'engagement de leur part et un coût dérisoire pour eux. C'est comme un cadeau du ciel.

La Russie s'est juste foutue dans une situation impossible.

Dernière modification par ClairObscur ; 25/08/2022 à 19h43.
Citation :
Publié par ClairObscur
Et le gros problème pour la Russie c'est que, si on regarde les choses d'un oeil froid et pragmatique, pour les US et toute l'Europe de l'Est, l'occasion est tout simplement trop belle pour la passer. Par l'intermédiaire des Ukrainiens les US portent des coups terribles à la Russie, son appareil militaire, son influence, son économie et sa crédibilité, avec un minium d'engagement de leur part et un coût dérisoire pour eux. C'est comme un cadeau du ciel.

La Russie s'est juste foutue dans une situation impossible.
Sauf que le lobby pro-russe reste très puissant à Washington et ailleurs. "Il ne faut pas humilier Poutine". Il n'y a pas que Macron qui pense ainsi.

Alexander Vindman (vous vous souvenez ? le gars qui a dénoncé le chantage fait à l'Ukraine par Trump) explique bien la position de ce lobby :
https://www.foreignaffairs.com/unite...-around-russia


edit : c'est passé derrière un paywall/enregistrement obligatoire. Bah. En gros, une large partie de l'establishment diplomatico-militaire américain considère que :
1) la Russie a naturellement vocation à dominer ses voisins
2) il ne faut pas contrarier les Russes
3) une Russie affaiblie/divisée/déstabilisée est plus dangereuse qu'une Russie aggressive et conquérante
4) l'Ukraine et les autres sont sans grand intérêt, seul compte la Russie
etc.

Fatalement, ça n'aide pas à avoir confiance dans la capacité des USA à aider durablement l'Ukraine. Notez que Macron et Scholtz sont sur la même ligne. Parmi les "grands", il n'y avait que Johnson qui a effectivement choisi une ligne très offensive contre la Russie et un soutient maximal à l'Ukraine. Parmi les petits, ce sont les Polonais (surtout), les Baltes et les Slovaques qui ont fait les efforts les plus importants et semblent décider à les poursuivre. Y compris les populations locales, qui se cotisent pour acheter des drones Bayraktar (et autres) à l'Ukraine (c'est pas en France qu'on verrait ça, AMHA).

edit : un truc qui pourrait exciter les politiciens américains, c'est le renforcement de l'alliance irano-russe.
https://www.washingtonpost.com/opini...nes-sanctions/

Si des centaines de drones suicides made in Iran s'abattent sur les lignes ukrainiennes, ça va probablement faire son effet.

Dernière modification par Aloïsius ; 25/08/2022 à 20h29.
Citation :
Publié par Episkey
Sur ton graphe, c'est l'aide rapportée au PIB. C'est un peu biaisé de présenter les choses sous cet angle.
bien au contraire ! ça montre le sacrifice qu'on est prêt à faire sur notre économie nationale et il est moindre que des pays bien moins riches ou bien plus riches (USA)...
Le Canada a sanctionné Maria Lvova-Belova, commissaire russe aux droits de l’enfant qui est l’architecte d’un stratagème visant à enlever des enfants ukrainiens et à faciliter leur adoption dans des foyers russes.Des milliers d’enfants ont été transportés en Russie depuis les républiques autoproclamées de Donetsk et Louhansk, y compris depuis des orphelinats.

Citation :
Cette décision vise à «l’isoler et à la tenir responsable de ses crimes», a indiqué Adrien Blanchard, porte-parole de la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.

«Elle deviendra un paria mondial.»

https://lactualite.com/actualites/la...ee-par-ottawa/
Poutine a signé un décret augmentant de plus de 100 000 hommes les effectifs de l'armée russe. Sachant que même en offrant des ponts d'or (tout est relatif) ils ont du mal à recruter...
https://www.rfi.fr/fr/europe/2022082...m%C3%A9e-russe

Citation :
« Cette augmentation n’est prévue qu’à partir du 1er janvier 2023, cela veut dire aussi que Vladimir Poutine considère qu’il s’inscrit dans la durée, c’est-à-dire que la guerre contre l’Ukraine ne va pas s’achever et qu’il lui faut des ressources supplémentaires pour une guerre qui pourrait durer en 2023, voire au-delà. Cette décision annoncée aujourd’hui est inquiétante parce qu’elle traduit bien cette militarisation, cette fuite en avant du régime de Vladimir Poutine », poursuit le général Jérôme Pellistrandi.
Alors, oui, mais... Cela signifie aussi qu'il n'espère pas pouvoir mettre en place cette mesure avant. Et, de mon point de vue, ça ressemble à des soldats de papier. C'est pas encore Hitler dans son bunker envoyant des armées imaginaires contre les chars de l'armée rouge, mais ça pourrait être le début de la fin.
[Russie] Comment elle mobilise et traite ses troupes, recrute à l'étranger. Ses alliés, ses relais..
La manière dont la Russie mobilise de nouvelles troupes chez elle,
cherche des combattants en Syrie ou ailleurs,
et a des alliés qui sont réticents à prendre part à la guerre contre l'Ukraine qu'elle a déclarée,
lui pose, à mon avis, de grandes questions.

Si vous le désirez, débattons ici de ses capacités réelles de mobilisation. De ses soldats, de mercenaires, et de ses alliés,

qui comme Aloïsius l'énumère ci-dessous, incluent :

- les cyber-soldats, en charge d'attaquer les systèmes ukrainiens ou de l'OTAN
- les espions, agents d'influence, collaborateurs
- les combattants du web chargés de prêcher la bonne parole
- les passeurs chargés d'approvisionner la Russie en composants sous sanction
- la manière dont la Russie équipe ces troupes
- la manière dont elle traite ces troupes

Tout ce qui fait ressource humaine, pour elle, dans ce conflit.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 27/08/2022 à 00h01.
M'est avis que parfois un sujet fleuve vaut mieux que x sujets spécialisés, par jour. On a pas des centaines d'interventions par jour aussi frustrant celà soit il.
Le lecteur pas quotidien préfère t il 20 threads articles à 5 réponses; ou 1 thread fleuve à 100 réponses ?
Le flux naturel semble aller vers la 2e proposition, rien n'empêchant les posteurs de créer des threads.
Est-ce que ça inclue :
- les cyber-soldats, en charge d'attaquer les systèmes ukrainiens ou de l'OTAN
- les espions, agents d'influence, collaborateurs
- les combattants du web chargés de prêcher la bonne parole
- les passeurs chargés d'approvisionner la Russie en composants sous sanction
- la manière dont la Russie équipe ces troupes
- la manière dont elle traite ces troupes

?
Le fil rencontrait quelques difficultés techniques, ce matin. Elles sont résolues. Il portait un nombre de messages faux. C'est corrigé.

C'est une bonne idée : je complète l'introduction du sujet avec.
Tout ce qui fait ressources, mais particulièrement humaines, pour la Russie, dans ce conflit.

@Don_Patricio_URSSAF : tu ne pourrais jamais faire une synthèse sur ce sujet dans le fil Russie : Politique et Economie. Ce sont dés évènements périodiques assez espacés. Les rassembler serait quasiment impossible.
Je te réponds en MP.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 27/08/2022 à 12h20.
je crains malheureusement qu'à ce jeu de "qui qui va céder/tomber" le 1er, ça soit nous et que Poutine sera toujours au chaud au Kremlin.

Tous les signaux sont au rouge pour les semaines/mois à venir sur le prix du gaz/énergie et risque de coupure.
On a l'élection en Italie qui a de forte chance de voir arrivé l'extrême droite au pouvoir qui a clairement dit qu'il mettrait fin aux sanctions, bref on peut raisonnablement imaginer un scénario à la hongroise. Avec Italie allant négocier pour avoir du gaz, Poutine sera ravi que ça arrive.

Déjà rien que sur le 1er élément, vu ce que ça risque de provoquer, la population va exiger de plus en plus d'arrêter les frais, on n'a pas de Churchill ou de Gaulle pour expliquer clairement les enjeux et dire qu'il faut tenir et ne pas céder au terroriste Poutine. Donc les politiques céderont.

Mais alors si y a l'Italie qui bascule et qui va négocier dans son coin, là c'est clair la ligne dure ne tiendra plus.

Y a quoi ? 1 chance sur 1 milliard que Poutine soit poussé vers la sortie dans les semaines qui viennent. Bref si on regarde les choses, ça sent le roussi.
J’ajouterais que le fait que les ukrainiens n'aient pas pu comme ils l'espéraient lancer une contre offensive sur Kherson victorieuse (je leur reproche rien, ils n'ont pas les moyen d'une telle opération), va jouer dans la balance. Parce que faute de victoire, politiquement tu ne peux pas communiquer dessus en disant aux français/belge/italien etc... vous voyez on fait des sacrifices mais la victoire est en vue, les ukrainiens avancent.

Là y a même pas ça pour vendre l'idée c'est dure, mais faut le faire pour que les ukrainiens gagnent. Et comme je le disais on n'a pas de Churchill ou de Gaulle, par contre on a en France, en Italie et en Allemagne presque tout la classe politique + les acteurs industriels pour lancer la petite musique de "faut arrêter les frais". Discours d'autant plus audible par une population qui a eu le droit à 2 ans de pandémie, l'espoir que ça allait reprendre, puis hop guerre et signe alarmant sur le climat. Qui s'accompagne d'une inflation et explosion des prix de l'énergie qui fatalement va déborder sur la production donc relancer une 2ème vague d'inflation, sans parler du risque de récession majeure.

Bref tout ça pour dire que dans les semaines à venir, je crains un basculement. Pour les raisons que je viens d'évoquer. Je crois pas que l'opinion publique tiendra jusqu'au printemps prochain et donc les politiques non plus. Or si on cède, Poutine se voit renforcer, et la facture sera encore plus cher pour les ukrainiens et pour nous, car il fera payer d'autant plus notre faiblesse.

edit : pour compléter
Pour moi on a loupé la fenêtre de "tir" qui était très étroite pour éviter ce scénario que je décris.
On a trop tardé à livrer certains armement, si on l'avait fait avant et plus massivement, les ukrainiens auraient pu reprendre Kherson afin l'automne. Et là ça changeait tout, parce qu'il n'est pas impossible qu'un tel revers (avec l'armée russe pris au piège et faite prisonnière) aurait pu enclencher des évènements poussant à un l'arrêt des combats et négociation sérieuse.

Mais là en l'absence d'une telle victoire sur le terrain, et vu les conséquences économique à venir, nos opinions publique vont craquer.

Dernière modification par Thesith ; 27/08/2022 à 01h20.
@Thesith


On le savait depuis le début. Les sanctions ce sont nous qui avons initiées.
Nos élites ont réfléchi : 0,4 secondes pour les lancer sans aucune idée de ce que ça signifiait concrètement. Nos sanctions ont été neutralisées parfois à 4h d'échéance pour tel ou tel ou tel ou tel ... exception car sinon : faillite.

Et on est toujours dans le même schéma faut arrêter vos délires de non importation russe. Même si on importait 100% de notre énergie des USA et alliés faut construire des terminaux portuaires des raffineries (pas le même pétrole / gaz) des nouveaux oléoducs, des infrastructures de fou y'en a pour 10 ans en étant performants. 3 à 5 ans en mode économie de guerre. Vos histoires à 1 an ...
Citation :
Publié par Thesith
je crains malheureusement qu'à ce jeu de "qui qui va céder/tomber" le 1er, ça soit nous et que Poutine sera toujours au chaud au Kremlin.

Tous les signaux sont au rouge pour les semaines/mois à venir sur le prix du gaz/énergie et risque de coupure.
On a l'élection en Italie qui a de forte chance de voir arrivé l'extrême droite au pouvoir qui a clairement dit qu'il mettrait fin aux sanctions, bref on peut raisonnablement imaginer un scénario à la hongroise. Avec Italie allant négocier pour avoir du gaz, Poutine sera ravi que ça arrive.

Déjà rien que sur le 1er élément, vu ce que ça risque de provoquer, la population va exiger de plus en plus d'arrêter les frais, on n'a pas de Churchill ou de Gaulle pour expliquer clairement les enjeux et dire qu'il faut tenir et ne pas céder au terroriste Poutine. Donc les politiques céderont.

Mais alors si y a l'Italie qui bascule et qui va négocier dans son coin, là c'est clair la ligne dure ne tiendra plus.

Y a quoi ? 1 chance sur 1 milliard que Poutine soit poussé vers la sortie dans les semaines qui viennent. Bref si on regarde les choses, ça sent le roussi.
J’ajouterais que le fait que les ukrainiens n'aient pas pu comme ils l'espéraient lancer une contre offensive sur Kherson victorieuse (je leur reproche rien, ils n'ont pas les moyen d'une telle opération), va jouer dans la balance. Parce que faute de victoire, politiquement tu ne peux pas communiquer dessus en disant aux français/belge/italien etc... vous voyez on fait des sacrifices mais la victoire est en vue, les ukrainiens avancent.

Là y a même pas ça pour vendre l'idée c'est dure, mais faut le faire pour que les ukrainiens gagnent. Et comme je le disais on n'a pas de Churchill ou de Gaulle, par contre on a en France, en Italie et en Allemagne presque tout la classe politique + les acteurs industriels pour lancer la petite musique de "faut arrêter les frais". Discours d'autant plus audible par une population qui a eu le droit à 2 ans de pandémie, l'espoir que ça allait reprendre, puis hop guerre et signe alarmant sur le climat. Qui s'accompagne d'une inflation et explosion des prix de l'énergie qui fatalement va déborder sur la production donc relancer une 2ème vague d'inflation, sans parler du risque de récession majeure.

Bref tout ça pour dire que dans les semaines à venir, je crains un basculement. Pour les raisons que je viens d'évoquer. Je crois pas que l'opinion publique tiendra jusqu'au printemps prochain et donc les politiques non plus. Or si on cède, Poutine se voit renforcer, et la facture sera encore plus cher pour les ukrainiens et pour nous, car il fera payer d'autant plus notre faiblesse.

edit : pour compléter
Pour moi on a loupé la fenêtre de "tir" qui était très étroite pour éviter ce scénario que je décris.
On a trop tardé à livrer certains armement, si on l'avait fait avant et plus massivement, les ukrainiens auraient pu reprendre Kherson afin l'automne. Et là ça changeait tout, parce qu'il n'est pas impossible qu'un tel revers (avec l'armée russe pris au piège et faite prisonnière) aurait pu enclencher des évènements poussant à un l'arrêt des combats et négociation sérieuse.

Mais là en l'absence d'une telle victoire sur le terrain, et vu les conséquences économique à venir, nos opinions publique vont craquer.
Ca me parait exagérément pessimiste comme vision. La situation actuelle est temporaire avec des spéculateurs qui ne se sentent plus. En octobre on aura de nouveau 17 réacteurs actifs et le reste qui suivra peu après. Ca devrait largement siffler la fin de la récrée. Les réserves de gaz au niveau Européennes sont également bien remplies, plutôt en avance sur le planning.
Pour l'Italie c'est inquiétant, je suis d'accord. De là à dire qu'elle va basculer dans les bras de la Russie par contre c'est aller un peu vite en besogne.

Citation :
Publié par Don Patricio URSSAF
@Thesith


On le savait depuis le début. Les sanctions ce sont nous qui avons initiées.
Nos élites ont réfléchi : 0,4 secondes pour les lancer sans aucune idée de ce que ça signifiait concrètement. Nos sanctions ont été neutralisées parfois à 4h d'échéance pour tel ou tel ou tel ou tel ... exception car sinon : faillite.

Et on est toujours dans le même schéma faut arrêter vos délires de non importation russe. Même si on importait 100% de notre énergie des USA et alliés faut construire des terminaux portuaires des raffineries (pas le même pétrole / gaz) des nouveaux oléoducs, des infrastructures de fou y'en a pour 10 ans en étant performants. 3 à 5 ans en mode économie de guerre. Vos histoires à 1 an ...
La Russie n'a rien neutralisé du tout. Elle est objectivement dans une merde noire, même si la propagande Poutinienne tourne à plein régime pour faire croire le contraire. Je sais pas trop où tu as vu tes 4 heures d'échéances.

Quand à arrêter les "délires de non-importations russes", d'après toi qu'est ce qui se serait passé si l'Europe n'avait rien fait et s'était, à la place, assise sur son cul à se tourner les pouces en attendant ? Eh bah les Russe aurait fait exactement la même chose au final. Parce que notre dépendance à leur gaz est une arme pour eux. Une arme qui doit être neutralisée par tous les moyens. En l'occurrence nos dirigeants ont, au contraire, très bien capté ce qui se passait.

Dernière modification par ClairObscur ; 27/08/2022 à 03h06.
Citation :
Publié par Thesith
On a l'élection en Italie qui a de forte chance de voir arrivé l'extrême droite au pouvoir qui a clairement dit qu'il mettrait fin aux sanctions
Je pensais qu'ils recevaient direct du pétrole/gaz de l'Algerie vu leur proximité géographique. Ca serait plus simple que d'aller chercher de la Russie dans leur cas. non?
Surtout qu'ils ont renégocié il y a quelques mois leurs contrats avec l'Algérie, si j'en crois les infos (toutes récentes d'ailleurs, histoire de montrer comme les italiens ont coupé l'herbe sous le pied de Macron -- même s'il prétend que sa visite n'a rien à voir avec le gaz algérien). L'Italie a un gazoduc (contrairement à la France qui importe (peu) de gaz algérien liquéfié, par bateau), donc je suppose que le gaz russe ne l'intéresse pas.
L'Empire de Moscou utilise plusieurs types de ressources militaires.

- Les unités d'élite, ou soi-disant : les parachutistes, les spetnaz. Généralement des Russes (ethniquement). Mais leur formation et leur équipement ne correspondent pas forcément à leur emploi sur le terrain. Ainsi, les para (VDV) qui sont plus une police militaire que de véritables forces spéciales se sont fait massacrer à Kyiv et ailleurs. Ils sont grands, costauds, hargneux et sont censés terroriser les forces rebelles dans l'ex-URSS. Raté. Qui plus est, leur matériel est prévu pour être aéroporté. Donc léger. Donc peu blindé.
On a aussi vu des nageurs de combat envoyés faire les bidasses à Kharkiv. Ils sont morts ou ont été capturés.
- Les Tchétchènes de Kadyrov : des milices d'égorgeurs tik-tok. Très doués pour mitrailler des immeubles vides ou abattre des soldats déjà morts. Ils restent en seconde ligne pour flinguer les Russes ou les soldats des DNR qui reculeraient. Ils sont les protecteurs de Poutine et vice-versa : étant haïs tant par leur propre peuple qu'ils oppriment que par les Russes qui les méprisent, ils doivent tout à Poutine. Et ce dernier se repose en dernier recours sur eux. Ils ont priorité sur les opérations de pillage, ce qui pose souvent des soucis avec les suivants.
- Les soldats réguliers russes. Généralement des provinciaux et très souvent des minorités ethniques autres que Tchétchènes (bouriates, tatars, daghestanais...). Les plus chanceux s'occupent de l'artilerie, les moins chanceux sont dans l'infanterie. Ils supportent mal de voir les Tchétchènes se servir avant eux dans les pillages. Ils font partie de ceux qui refusent le plus souvent d'aller ou de retourner en Ukraine, étant traités comme de la merde par les officiers moscovites. Leurs familles sont indemnisées en cas de décès. Comme dit le proverbe : "un fils de tué, une lada neuve de gagnée".
- Les soldats des DNR. Ceux engagés dans les premières semaines du conflit sont morts pour la plupart. Ce sont désormais des hommes raflés sans considération pour leur âge ou leur état de santé, et envoyés servir de chair à canon par la Russie. Qui fait ainsi d'une pierre deux coups : elle extermine la population masculine du Donbass et elle peut appliquer la tactique militaire que lui permet la compétence de son armée : bombardement d'artillerie, vague humaine, bombardement d'artillerie, vague humaine etc. Naturellement personne ne sera indemnisé quand ils meurent, ou alors de manière grotesque. Les hommes restés dans les territoires envahis depuis Février sont potentiellement traités de la même manière, au mépris comme d'habitude de toutes les règles du droit de la guerre.
- Wagner. Des égorgeurs et tortionnaires qui eux aussi aiment filmer leurs exactions et les commémorer sous forme de symboles. Contrairement aux Tchétchènes, ils sont envoyés en première ligne. Ils coûtent cher, mais leurs parents n'ont droit à aucune indemnité s'ils meurent : leur mort est donc très économique pour Moscou.

On parle, surtout les extrémistes russes comme Igor Guirkine (le responsable de la destruction de l'avion de la Malaysian, entre autres crimes) de "mobilisation générale". Mais la lecture de ce résumé explique pourquoi c'est compliqué :
- les soldats réguliers se retrouveraient trop nombreux par rapport aux troupes d'égorgeurs chargés de les maintenir en respect.
- la mobilisation toucherait les Moscovites et les Saint-Petersbourgeois. Or la dernière chose que les élites de l'Empire de Moscou veulent, c'est risquer leur vie aux côtés des serfs.
[Russie] Sanctions et embargos contre coupures et blocus. Enjeux gaz, pétrole...
L'Union Européenne et bien d'autres états ont pris des sanctions fortes contre la Russie, suite à la guerre qu'elle a déclenchée contre l'Ukraine.
Elle est sous le joug de multiples embargos et interdictions.
Mais elle réplique par des coupures de gaz, mais nous avons dit que nous deviendrions indépendants de toutes façons. Elle cause des blocus aussi, et la fourniture en blé pose de plus en plus question.

Nous avons dit que nous serons fermes.
Pourtant parfois, à voir les comportements de quelques-uns de nos alliés, l'on se questionne : ne cherchent-ils pas à conserver, malgré tout, des relations suffisamment courtoises avec l'agresseur Russe de l'Ukraine pour recevoir l'indispensable aux moments où il pourrait y avoir pénurie ?

Sur de multiples ressources, il y a des enjeux de réapprovisionnement à trouver ailleurs, et au plus vite : l'hiver arrive.

Je vous propose de discuter de ces contingences, ici.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 27/08/2022 à 13h54.
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