Aller à la page... |
L'enseignement en France et à l'étranger
Suivre Répondre |
|
Partager | Rechercher |
|
https://www.marianne.net/societe/lai...s-tres-charlie
Vu l'enquête d'opinion il y a de quoi frémir, surtout que sur les ados je doute que la tendance s'améliore. On arrive même à avoir 5% qui sont à l'aise avec le fait de décapiter un professeur. |
14/10/2021, 14h54 |
|
|
|
14/10/2021, 17h42 |
|
|
Sans distinction de religion, c'est une étude générationnelle et l'étude a été faite pour l'article. Mais je peux t'envoyer des captures d'écran par MP si tu veux déprimer.
|
14/10/2021, 18h50 |
|
|
Citation :
- Je suis prof de maths / Physique / Chimie / Sciences de l'ingénieur, relais local du service central de l'IT et je gère deux laboratoires. Pour le temps de présence à 35h dans les locaux j'ai expérimenté avant le confinement, et franchement je préfère A LA CONDITION SINE QUA NON d'avoir un bureau individuel (je parle pas d'une pièce fermée individuelle, juste son propre emplacement dans un open space), l'ordinateur de fonction etc... Au moins je remmenais pas de copies chez moi, et je pouvais faire une vraie coupure. |
14/10/2021, 23h14 |
|
|
|
15/10/2021, 08h55 |
|
|
|
15/10/2021, 09h13 |
|
|
A l'approche des élections présidentielles, les enseignants cultistes trahissent leur obédience Chtonienne longtemps dissimulée, ils appellent ouvertement à voter pour l'indicible avec le hashtag #LesProfsAvecCthulhu.
https://twitter.com/hashtag/LesProfs...=hashtag_click En fait, il s'agit de répliquer par la dérision au #LesProfsAvecZemmour, en appelant à soutenir Cthulhu, récemment donné au second tour d'après le site parodique Le Gorafi https://www.huffingtonpost.fr/entry/...b079111a4a3b15 |
17/10/2021, 17h13 |
|
|
|
17/10/2021, 17h20 |
|
|
17/10/2021, 18h10 |
|
Ohrido-Survival-Attitude |
Voir le profil public |
Trouver plus de messages par Ohrido-Survival-Attitude |
|
Citation :
On a aussi tendance à observer les détails insignifiants ou visibles, sans se préoccuper du reste. Le post est long, et pourrait sembler hors-sujet, mais je vous intime de le lire, parce que c'est très lié à cette perception des français d'une autorité toute-puissante à rétablir de toute urgence, souvent sous l'égide des droites les plus radicales ou extrêmes. L'école, au Japon, est une expérience complètement différente de la France, et vouloir en adopter certains us et coutumes sans considérer la big picture est, à mon sens, stupide. Faire le ménage dans les salles de classe, ça n'est pas un outil, c'est un résultat. L'école japonaise est un lieu de vie complet. Ca n'est pas un établissement qu'on fréquente, c'est le cœur même de 6, 3 puis 3 années de la vie d'un enfant. C'est un endroit qu'on est triste de quitter, qui est régit par des codes, des traditions, des usages, certains nationaux, d'autre locaux. Plus haut, certains posteurs parlaient d'autorité, de déférence des élèves face à la figure du professeur. Ca n'existe pas au Japon. Le respect est mutuel. Les conflits se résolvent par le dialogue, pas par l'autorité, et en interne, il faut atteindre un très haut niveau d'escalade pour commencer à en référer aux parents. Et ces principes ne font que renforcer l'autorité, vue comme issue finale d'un conflit. Ma première année, mon prof titulaire, une jeune fille de 25 ans, a fait monter la voix 2 fois en un an : à chaque fois, le résultat a été immédiat et, à mes yeux de français, super impressionnant. 40 gamins qui passent d'une attitude dissipée, bordélique, rigolards, à 40 dos droits, les mains à plat sur la table à regarder leur pompes en silence, en moins de 5 secondes. Est-ce qu'elle avait une grosse voix ? Un naturel menaçant ? Une personnalité forte ? Nah. 25 ans, rondouillarde, timide, naïve. Pas du tout la mère colère. Par contre, son implication avec ses élèves est jusqu'au-boutiste. Sa classe lui parlait de tout, elle était leur référent. Pourquoi le monde est injuste, pourquoi la société fait chier, pourquoi les mecs sont des cons, pourquoi les meufs me brise le cœur, pourquoi j'ai des notes de merde, qu'est-ce que je vais devenir. J'ai vu des gamines venir lui parler des harcèlements sexuels qu'elles subissaient, ou venir prévenir d'un rôdeur bizarre qui se baladait autour de l'école. Elle arrivait à l'école entre 6 et 7h du mat, emmenait le club de Tennis de l'école faire ses étirements. Passait sa journée à enseigner, à parler avec les mômes en inter-cours. Passait la fin de l'aprem au club de tennis, encore, alors même que le tennis la faisait chier. Plusieurs fois dans la semaine, elle prenait sa voiture en début de soirée et faisait des rondes chez ses élèves, sonnait aux portes, parlait avec les parents, examinait leur cadre de vie, dînait avec les familles. Puis elle retournait à l'école, corrigeait des copies, préparait des cours, et rentrait chez elle épuisée entre 10h et minuit. Elle était impatiente de gagner en expérience et d'avoir du matériel d'enseignement déjà prêt pour pouvoir économiser quelques heures par semaine. Je mets ça vite fait pour que certains comprennent : les écoles japonais n'ont pas de pions ou de surveillants ou de personnels destinés aux étudiants. Ce sont les profs qui sont en charge de ce travail, aussi. Résultat, quand elle levait la voix, ça s'entendait. La limite était passée, et c'était le moment de fermer sa gueule. Elle ne gueulait pas parce qu'elle était fatiguée, qu'elle en avait ras-le-bol, ou qu'elle s'en foutait, elle gueulait parce que c'était le moment de démontrer que l'éducation n'est pas QUE pédagogue. Elle est pas une exception, elle est la norme dans les collèges Japonais. Une implication 7 jours sur 7, constante, et sous pression. J'ai passé des heures entières avec elle dans un studio d'enregistrement pour enregistrer les audios des contrôles de périodes d'examen, parfois finissant une journée supposée se terminer à 18h pour moi à 22/23h. Elle, faisait ça tout les jours. Le dernier coup de pieds dans les burnes : par contrat, elle était payée 40 heures par semaine (J'anticipe ici le contre-argument : elle était payée plus que moi, et j'étais moi-même mieux payé que la plupart des profs de l'EN. Je ne doute pas une seule seconde que ça joue). -------------- J'en ai plein le cul d'entendre constamment parler d'autorité à l'école. Comme si, par défaut, un enfant se devait de respecter son professeur. Et de brandir en exemple cette société si magique qu'est le Japon. Et bien non, figurez-vous que même dans votre modèle de société à suffixes honorifiques, le respect se gagne et se mérite. Une école paisible, calme, pacifique, et à fortiori la société qui va avec, c'est un travail de tout les instants, de la part de tous, tout le temps, partout. Exiger de l'autre ce respect de l'autorité et de l'ordre lorsqu'on est soi-même incapable de brandir autre chose qu'une forme de hiérarchie naturelle pour justifier de demander aux autres de nous faciliter le boulot, c'est délirant. L'ed' nat' a d'autre problèmes, c'est indéniable, budget, recrutement, moyens, tout y manque, à tout les niveaux. Mais par pitié qu'on arrête avec les parents et profs qui se blâment les uns les autres pendant que les mômes partent à la dérive en arrière-plan. Cette défiance qui consiste à penser que mettre des uniformes et faire passer le balai pourrait changer quoique ce soit est une illusion, parce que l'autorité et l'ordre n'ont absolument rien à voir avec le respect et l'estime de soi et des autres. [Modéré par Aedean : ... ] Dernière modification par Aedean ; 05/11/2021 à 16h56. |
05/11/2021, 15h00 |
|
Suivre Répondre |
Fil d'ariane
Connectés sur ce fil1 connecté (0 membre et 1 invité)
Afficher la liste détaillée des connectés
|