C'est passé ici ce truc :
https://mrmondialisation.org/les-app...ers-du-climat/
On pourrait limiter le réchauffement climatique en mettant des particules dans la haute atmosphère qui réfléchiraient la lumière du soleil.
Que pensez-vous de toute solution technique pour limiter le réchauffement de manière active ? Etant donné que la température monterait encore même si nous arrêtions toute émissions de gaz à effets de serre.
Actuellement, à ma connaissance, il y a deux problèmes majeurs à l'utilisation d'aérosols (généralement sulfates pour les projets les plus avancés) :
Premièrement, ces aérosols restent de quelques mois à 1-2 ans dans l'atmosphère. Utiliser cette technique nécessitera d'envoyer des aérosols en haute atmosphère de manière continue pendant des siècles pour contrer l'action des surplus de gaz à effets de serre émis par l'homme. (à titre indicatif : le méthane a un effet sur l'atmosphère pendand en gros 80-100 ans. Pour le CO2, on est autour de 500 ans. Pour les CFC émis jusque dans les années 80, et responsable de 10 % du surplus de forçage radiatif, on est autour de 10 000 ans.)
Par ailleurs, ces aérosols ne sont efficaces que localement, il faudrait donc en envoyer sur l'ensemble du globe pour réduire significativement l'énergie reçue par la Terre.
Autant dire que, alors même que la disponibilité des énergies fossiles va vraisemblablement décroitre pendant le XXIe siècle, je ne pense pas qu'il soit raisonnable de penser que l'humanité va pouvoir fournir ce travail de titan sur une durée longue.
Deuxièmement, ces aérosols ont un effet destructeur sur l'ozone (rien à voir avec le changement climatique, mais importante quand même pour la vie sur Terre.
Aujourd'hui, personne n'est capable de dire ces aérosols émis en haute atmosphère pourront se déplacer ou non au niveau de la couche d'ozone.
Enfin, une dernière chose qui n'est plus spéculative, pour l'une des méthodes envisagées, les aérosols agissent en facilitant la nucléation de nuages en haute atmosphère. Leur injection massive dans l'atmosphère pourrait vraisemblablement perturber les déplacements de vapeur d'eau à grande échelle, que ce soit entre les différentes couches atmosphériques, ou entre régions du globe. Mon pari serait que cela va encore assécher les zones arides de la planète. Les pays concernés pourraient alors ne pas être ultra-emballés par l'idée.
Conclusion : en l'état actuel des choses, l'utilisation massive d'aérosols semble extrêmement coûteuse, nécessite une vision politique mondiale et des ressources considérables sur des durées de l'ordre du siècle, et a de fortes chances de créer un problème encore plus dramatique.
A titre personnel, je suis plutôt contre cette méthode, tant que ces deux questions n'auront pas été réglées.