J'ai toujours rêvé de partir, pour le dépaysement, l'aventure, l'exploration d'une nouvelle culture/langue etc.
Pas que j'aime pas la France. Mais j'aime l'ailleurs aussi. Réflexion couillonne et pas forcément au niveau pour l'agora, mais bon, je sais pas, je n'ai jamais ressenti de "fierté" à être française. Ou à ne pas l'être. Je suis née là, d'une famille au carrefour de 6 origines avec des racines dans toute l'Europe, qui se sont finalement toutes rencontrées dans un morceau de terre pas français ya encore 150 ans. C'est un hasard, j'aurais pu naître ailleurs... Pour moi ya des frontières et des noms différents, mais ça change pas trop grand chose, j'ai pas l'impression réelle d'appartenir à quelque chose autre qu'un bouzin administratif mieux ou moins bien qu'ailleurs. Donc partir, rester, revenir, ça reste quelque chose qui relève plus de l'intérêt culturel/la curiosité que d'un sentiment quelconque d'amour ou de défiance/désamour pour la patrie, la France ou je ne sais quoi.
J'ai eu la possibilité de partir pas mal en programmes étudiants à l'étranger quasi chaque année à la fac, mais le côté "court" des formations socrates m'a un peu frustré dans ma découverte locale.
Et au final, j'ai franchi le cap de l'expatriation, et je suis partie il y a 15 jours, pour enfin concrétiser mon envie de toujours, mais j'ai été un peu aidée pour sauter le pas par le ras-le-bol des conditions d'exercices de mon métier en libéral, et le salaire honteux proposé en salariat. Impression d'impasse professionnelle exacerbée par la fatigue qui s'accumulait au gré des emmerdes administratives et perso.
Je suis pas en contrat d'expat all-inclusive avec un salaire mirobolant etc. J'ai un contrat local qui me pait la même chose que ce que je gagnais en France. La différence était que c'est pour 10 patients/semaine avec des séances de 45 min, aucun administratif à part mes CR, et non 70 avec des séances de 30 min + une dizaine d'heures mini de travail administratif àlakon. Donc pour le moment, le deal me convient.
4 mois de vacances bien méritées cet été après 2 ans de boulot non-stop, puis départ pour un an mini dans cet ailleurs/autre/différent, et je pense que je rentrerai l'an prochain (ou repartirais quelque part d'autre) un peu zénifiée et dans un autre état d'esprit.
On verra ce que l'avenir apportera comme opportunités...
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