Je crois pas. Le coeur du problème c'est d'exercer une activité concurrençant des professionnels sans payer les mêmes charges. On a le même problème avec les autoentrepreneurs dans plein de secteurs et des SARL / stés standard qui gueulent (à raison souvent parfois à tort) pour concurrence déloyale. Quand tu es un pro qui paie 45% et que tu vois des noob te piquer des clients parce qu'ils paient 25% (AE), ou 0% (uber-mensch) c'est normal de rager.
La licence c'est un vrai problème pour les taxis mais c'est un peu de leur faute (acheter à prix d'or un truc qui vaut 0 de base). C'est comme un pas de porte, ça ne vaut que ce que tu crois, et c'est pas du tout le coeur du problème à mon avis. (bien que pour eux évidemment c'est un problème important et une distorsion de concurrence en plus). Etends le problème à d'autres secteurs sans licence, il reste le pb des charges sociales et c'est le principal.
Sinon je ne me plains pas personnellement de la fraude fiscale, je la constate et je comprends très bien les taxis qui la dénoncent en tant que concurrence déloyale. Elle existe, c'est un fait. Ma situation personnelle n'a pas grand chose à voir dans l'histoire, et bien sur que si qu'on peut frauder et défendre des positions anti fraudeurs, demande à Sarkozy et 95% de la classe politique si c'est faisable ou pas

Les règles c'est toujours pour les autres en dessous. Note que c'est pas du tout mon cas, je suis pour ma part un citoyen modèle je paie tout ce qu'on me dit de payer, mais comme tout un chacun j'ai mon "Kant à soi qui ne tiendrai qu'à moi"
Après effectivement les taxis ont perdu leur "monopole". Le problème c'est que ce monopole est basé également sur des contreparties que paient les taxis, et pas Uber et ses chauffeurs. C'est bien pourquoi les états sont obligés de sanctionner Uber. Ne pas le faire c'est dire aux taxis ou autres professions réglementées "on va a fait payer pour des garanties, on vous a bien niqué la gueule, tant pis pour vous". Dès lors la violence devient légitime, et aucun état ne peut se comporter comme un mafieux de bas étage et prendre ce risque. Par ailleurs aucun état ne devrait ou ne peut s'asseoir sans sourciller sur des revenus tels que les charges professionnelles, innovation technologique ou pas.
J'ai aucun doute que tout celà va se régler par un nouveau statut pour les chauffeurs Uber qui les obligera à payer (ou Uber en tant que centralisateur des paiements) des charges pro "plus ou moins" équivalentes aux charges d'un taxi. En attendant Uber fait ses marges de folie en étant sur la ligne jaune, c'est un cas classique, les entrepreneurs dynamiques jouent toujours avec les limites légales puis les font évoluer de fait.
Enfin et encore j'en ai à peu près raf des taxis, comme je l'ai dit les anciens qui me sont sympathiques ont plus ou moins disparu, donc que les nouveaux crèvent la gueule ouverte ça me dérange pas plus que ça, mais c'est juste symbolique de ce qui va se passer pour 95% des professions, et là ça va "vous" (pas moi) faire plus mal. Que plein de gens aient une mauvaise image des taxis ou pensent que c'est un secteur arriéré, je crois que c'est pas vraiment le débat de fond. Personnellement que des entrepreneurs "néo barbares" fassent un max de thunes en dépecant les structures traditionnelles ça me met en joie, on a là la quintessence du capitalisme qui s'autodétruit (ou se régénère si on est optimiste). Mais je suis surpris que 95% des gens qui en seront les victimes (pas moi encore une fois) applaudissent.