Oh, vous qui venez de divers MMO... Nostalgie, parfois ?

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Si vous n'avez pas joué à un MMO, ce sujet ne vous concerne pas vraiment.


Je ne suis pas vraiment nostalgique. Le premier jeu on line auquel j'ai joué était un MUD, en mode texte. Je n'ai jamais trouvé plus interessant, en fait. Et puis Asheron's Call1, DAoC, et la longue suite...

Quand dans un autre fil j'ai lu :

Citation :
Publié par Elrös
Sur Daoc, et en tant que sicaire
je me suis rappelé mon existence en tant que Soir, sicaire du clan McKeen, sur DAoC. Du coup, j'ai farfouillé un peu et je suis tombé la-dessus :



Citation :
Publié par gwenii
voilà, je viens de tomber sur cette vidéo dans mon ordi en faisant le tri, je vous met le lien dailymotion:

http://www.dailymotion.com/video/x4n...s#.UdjIe21C7OJ

'tain, ça m'a mouillé les yeux !
Ce fut une grande histoire, le clan McKeen. Nos textes, vidéos et RP ont auréolé le clan d'une aura qui le plaçait à part dans ce monde.

Du coup, j'ai retrouvé cela, se passant vers la fin du clan :

Citation :
Publié par Diandra
Il faisait nuit. Il ne restait plus grand monde dans la salle commune du Caer McKeen. Les aventures, les voyages, les batailles avaient entraîné au dehors des fortifications les membres du Clan. Il était exsangue. Ceux qui étaient restés avaient dû affronter plus qu'ils ne pouvaient porter de tragédies ces derniers temps. Les rares figures qu'on croisait encore offraient au regard des yeux cernés, un teint pâle, un regard hagard aux prunelles éteintes. Le Caer McKeen n'avaient jamais été hanté auparavant par autant de fantômes...

Ce soir là, les éléments avaient décidé d'épouser l'humeur des rares habitants. Depuis le début de la matinée le vent soufflait une plainte sans fin et une pluie froide n'avait cessé de tomber. Assise près du feu, comme à son habitude, la prêtresse Diandra, fixait les flammes, l'air absorbé. De temps à autre elle relevait la tête pour voir passer sans les distinguer réellement, ses compagnons d'infortunes, errant la tête basse et les épaules voûtées.

Tous portaient le deuil qui s'était abattu sur le Clan ces dernières semaines. Mais personne ne parlait, chacun gardait sa peine et s'efforçait de la surmonter, seul, en parler aurait rendu les faits inéluctables, définitifs, en parler aurait constitué une preuve de faiblesse qu'ils ne pouvaient pas se permettre maintenant. Diandra adressa un faible sourire à Muricia alors que la jeune fille traversait la salle commune pour monter se coucher à l'étage. Puis son regard se porta sur Sdol et un soupire lui échappa. L'homme avait perdu de sa superbe, après la disparition de Kotori, sa femme adorée, la mort de son frère l'avait atteint au plus profond, il semblait avoir pris plus de dix ans en l'espace d'une semaine.

Diandra reporta son attention sur le spectacle des flammes. Mais leur danse ne lui offrait aucun réconfort aujourd'hui. Elle aussi avait été touchée au plus profond de son coeur. Son frère, le paladin Mac, qu'elle venait juste de retrouver, a de nouveau disparu. Emprisonné dans les Limbes, dans un combat dont l'issue est plus qu'incertaine contre Morgane. Avec lui, le sicaire Soir, qui était devenu son ami suite aux aventures qu'elle avait vécues à ses côtés en retrouvant son frère en Albion.

Tout cela lui paraissait bien loin maintenant, le temps était passé si vite sans qu'elle s'en rende compte. Ils avaient tous paru immortels presque, le Clan McKeen qui revenait toujours victorieux, même dans les défaites, ses membres se retrouvaient tous, le soir autour du feu dans la salle commune. Quelle chance ils avaient eu alors et ils ne l'avaient jamais appréciée pleinement.

Diandra s'en apercevait maintenant. La vie, la mort et l'aventure commençaient enfin à faire payer leur lourd tribu au Clan. Dans quelle folie, quelle insouciance avaient-ils tous vécus jusqu'à présent ? Où étaient les enfants qui devraient leur succéder, les éclats de rire et les danses célébrant la joie ?

La jeune femme, toute à ses sombres réflexions, se tassa davantage sur son siège. Quel espoir lui restait-il ?

Ils sont tous partis sans que je puisse leur dire au revoir... Mon frère, Soir, Panda...

Elle ne voulait pas s'attarder sur la disparition de son frère. Il y a peu elle avait déjà vécu cela, lors de sa première mort. Comme si le destin avait voulu la préparer à cette véritable séparation, une répétition avant l'acte final. Elle avait déjà fait, à ce moment, le deuil de son frère, sa nouvelle disparition maintenant la laissait moins triste étrangement. Là elle savait qu'il était encore en vie en quelque sorte, qu'il se battait pour elle, pour Elehanor sa femme et pour tous ses compagnons.

Soir... La mort de Soir avait été un déchirement. Assister à ce drame, devoir prendre la décision de le sacrifier... Ne pouvoir que constater l'échec de toutes ses incantations pour le soigner ébranlait ses convictions. A quoi servait-elle si elle ne pouvait même plus aider les autres ? Elle avait dédié sa vie aux autres pour réparer ses erreurs de jeunesse et ce jour-là elle avait dû faire face à sa plus totale impuissance. Etait-elle vraiment utile dans ce monde ? Ses soins, ses remèdes aidaient-ils vraiment les gens efficacement ? Ne faisait-elle, au contraire, que prolonger leur souffrance sur cette terre ?

Diandra remerciait le peu de providence en laquelle elle croyait de n'avoir pas été celle qui avait dû mettre fin au séjour du sicaire sur cette terre. Elle revoyait encore le regard de Panda quand il avait été forcé de porter le coup fatal. Ses yeux avaient perdu l'étincelle de vie que Meriel avait réussi, tant bien que mal, à faire renaître. Peut-être était-ce cela qui l'avait décidé à partir pour sa dernière bataille...

Il était parti en colère contre elle, ils s'étaient fâchés pour des raisons stupides... trop d'émotions, des paroles lancées trop vite sous le coup de la colère. Avait-elle vraiment perdu son amitié ce jour-là quand Saphyr, la fille adoptive de Muricia, s'était enfuie ? Ce jour où Meriel avait retrouvé la mémoire, ce jour qui aurait dû être une joie pour Diandra. Le mercenaire était parti comme un voleur avec sa bien-aimée dès qu'il avait appris la nouvelle. Ils étaient réapparus peu après, Diandra trouvait l'attitude de Meriel plus qu'étrange, tout comme Muricia. Toutes deux doutaient que Meriel eut vraiment recouvré la mémoire. Mais lui, il ne disait rien, son comportement ne trahissait rien de ses pensées.

La prêtresse remit machinalement en place une mèche de ses cheveux. La soirée poursuivait inexorablement son cours, bientôt il serait temps d'aller dormir, temps de laisser le Caer à ses fantômes.

J'ai cru que tu nous jouais encore la comédie ma soeur, quand tu es revenue avec lui je doutais de toi... J'aurais dû avoir confiance en toi. Le soir où nous avons appris la mort de Panda, j'ai vu que tu avais véritablement retrouvé la mémoire.

Diandra se rappelait avoir été attirée à la fenêtre de sa chambre cette nuit-là. Elle avait vu passer en trombe Meriel chevauchant à crue l'étalon de Panda. Cela avait été la preuve ultime qu'elle était redevenue ce qu'elle était auparavant. La Meriel amnésique n'aurait jamais été capable de cela, la prêtresse en était sûre et certaine.

La jeune mercenaire était rentrée au petit matin, couverte de boue de la tête aux pieds, le visage fermé et le regard indéchiffrable. Elle était allée directement dans sa chambre, la chambre de Panda qu'il lui avait laissé lors de son amnésie. Diandra n'avait pas voulu la déranger mais quand elle n'avait pas reparu de la journée, elle avait fini par aller la trouver. En ouvrant la porte, elle n'était tombée que sur une chambre vide. La disparition de sa filleule s'était rajoutée aux autres, enfermant Diandra dans un carcan de tristesse, de solitude et de désespoir.

Un coup sec fut frappé et son auteur entra immédiatement dans la salle sans attendre d'en être prié. L'homme ruisselant portait la livrée des Mortemer. Le coeur de Diandra fit un bond dans sa poitrine.

Meriel ! Enfin des nouvelles !

Elle se leva et se précipita vers le messager. Celui-ci lui tendit une lettre cachetée du sceau des Mortemer. Diandra lui arracha le pli et brisa le sceau, le coeur empli d'espoir. Mais ce n'était pas l'écriture de Meriel.

Oh non ! pas une mort encore...

La prêtresse congédia le messager et se rapprocha du feu pour déchiffrer la lettre. C'était le père de Meriel qui lui écrivait.

Très chère Diandra,

Je vous écris ces mots pour vous remercier de tout ce que vous avez fait pour ma fille et notre famille. Votre dévouement a été sans faille et il est enfin couronné de succès. Effectivement j'ai la joie de vous apprendre que ma fille vient de convoler en justes noces avec son prétendant Robert Morlay, Comte de Chester. Ils forment un très beau couple et je suis persuadé qu'ils seront les dignes successeurs de nos deux familles.

Hariette et moi sommes comblés. Je suis certain que votre influence n'est pas étrangère au fait que ma fille soit enfin rentrée dans les rangs. Pour cela vous avez toute ma reconnaissance. Si vous vouliez séjourner chez moi, je vous accueillerais avec plaisir. Meriel aura sûrement besoin rapidement d'une gouvernante pour mes petits-enfants.

En tout état de cause, je suis votre obligé pour l'attention que vous avez porté à ma fille si loin de moi dans ce repaire de bandits et de coupe-jarrets. Sans vous elle serait encore à vagabonder par monts et par vaux. Quel soulagement de la voir prendre ma succession.

Ah elle vient d'entrer, je lui laisse la plume et le soin de vous faire parvenir cette missive. Bien à vous.

Hugh de Mortemer, Seigneur de Gwynedd


Diandra replia la lettre et resta quelques instants sans bouger, les yeux fixés sur le sol. Elle soupira. Un nouveau deuil. Certes sa filleule n'était pas morte physiquement, mais ce comportement n'avait aucun sens et ne lui correspondait absolument pas. S'était-elle trompée cette nuit en la voyant fuir le Caer à cheval ? Meriel était-elle toujours amnésique ? La prêtresse rouvrit la lettre pour lire les dernières lignes tracées de la main de celle qu'elle considérait comme sa soeur.

L'amnésie est une douce bénédiction pour une âme comme la mienne. Celle qui aurait pu devenir Meriel McKeen ne retrouvera jamais la mémoire, Meriel de Mortemer, épouse du Comte de Chester, seule survivra pour remplir ses devoirs et obligations.

Deux larmes coulèrent le long des joues de la jeune femme agenouillée près de l'âtre. Elles s'écrasèrent sur la lettre qu'elle tenait d'une main tremblante.

Je suis lasse, lasse de tout. Je te maudis, Sainte Lumière, toi qui préside à notre destinée, toi et ta fatalité, pour tout le mal que tu fais, à moi, à ma soeur, à mes amis !

Elle se leva et se dirigea vers l'étage pour aller trouver Muricia. Elle devait lui montrer la lettre, Meriel était aussi son amie. Ensuite elle enverrait un message à Lawyld pour qu'il la rejoigne et elle lui demanderait de l'accompagner pour visiter les tombes de leurs amis. Lawyld, son seul soutien maintenant, le seul qui la comprenait, l'aimait et qu'on ne lui avait pas encore enlevé.



Et vous, des coups de nostalgie ludique, parfois ?
Ça m'est arrivé, en regardant les images que j'avais stockées de la Légion Noire de Midgard et ses virées avec Mamie et la bande. Même chose en pensant à Mamour et le Manège Enchanté...

J'ai bien essayé de reprendre, mais tout ça a une saveur différente maintenant. J'ai rangé le tout dans la case « souvenirs agréables »
Je me souviens avec émotion de ma première connexion sur Daoc, quand j'essayais de discuter avec des pnj en pensant que c'était des joueurs et en me disant que les gens étaient vraiment malpolis de ne pas me répondre.
Je re-télécharge Dofus vite fait. Je passe trois maps, puis je le désinstalle en me disant "ah oui, c'est vrai j'avais oublié ça aussi". C'est fou comme la mémoire sélectionne les bons moments et oublie la partie : "pourquoi je me suis barrée". Ca me reprend tout les six mois à peu près.
Citation :
Publié par Divinaria
Dofus faut le jouer comme si c'était un RPG hors-ligne, à ce moment là c'est intéressant.
Non mais je ne peux plus payer un abo à ces voleuses d'Ankama, ça me fait vomir. Hors de questions que je paie le salaire de ces bolosses, j'ai des principes maintenant.

Par contre en hors ligne, j'ai pris beaucoup de plaisir à rejouer à Morrowind même s'il a vieilli graphiquement.
Putain la 1.29 de Dofus, le brevet des collèges et ma panoplie du clodo à Asstub, que de bons souvenirs.

@Lyael : achet code odio noob
Citation :
Publié par Lyael
Non mais je ne peux plus payer un abo à ces voleuses d'Ankama, ça me fait vomir. Hors de questions que je paie le salaire de ces bolosses, j'ai des principes maintenant.
Ca joue à Dofus et ça dit avoir des principes.
Citation :
Publié par Kerrad
Quand je lis mes musique en mode aléatoire je tombe parfois sur celle de Knight online. Bon ça me fait moins l'effet granola de Proust qu'une musique de Secret of Mana ou Windwaker, mais quand même...
putin ce mmo j'ai de super bon souvenir dessus..les soirées passez a geeké et le matin en fesant semblant d'etre malade pour pouvoir me touch...joué toute la journée.

qu'est il devenu d'ailleurs ?
Pas de la nostalgie, non. Des souvenirs agréables, parfois touchants, mais d'une époque révolue, où l'innocence a joué un rôle fondamental pour exacerber l'imagination et magnifier l'expérience vidéo-ludique d'un jeune enfant, qui pour la première fois découvrait la liberté de s'inventer, grâce à un mmorpg.
Citation :
Publié par Fudo Myoo
Ca joue à Dofus et ça dit avoir des principes.
a joué, a joué.

Mis à part son éditeur pourri, je continue à penser que Dofus fut un bon jeu (qui vieilli certes, mais bon). Puis faut bien commencer quelque part.
Citation :
Publié par Lyael
Non mais je ne peux plus payer un abo à ces voleuses d'Ankama, ça me fait vomir. Hors de questions que je paie le salaire de ces bolosses, j'ai des principes maintenant.

Par contre en hors ligne, j'ai pris beaucoup de plaisir à rejouer à Morrowind même s'il a vieilli graphiquement.
Je sens beaucoup de rancœur, ils t'ont fait quoi ?
Citation :
Publié par Soir
Et vous, des coups de nostalgie ludique, parfois ?
Oui. Quand je repense à ces heures passées devant le 1er Baldur's Gate. Sauf la voix d'Imoen. Me manquera pas celle là
Ou ma 1ière connexion à DAoC. Cette magie a la 1ière connexion. Inoubliable.

Ha, ça ne nous rajeunit pas tout ça.
A chaque fois que je m'ennuie le week end, je repense à ces moments bénis sur Wow où on enchaînait 3c3 épiques et raids intenses avec notre communauté si soudée.
Et de temps en temps (tous les 6 mois à peu près) je réinstalle et je me rappelle au bout de 3 minutes -en moyenne- qu'en fait dans la vraie histoire on faisait des arènes parce qu'on se faisait vraiment trop chier, et on passait à peu près 98,3% de notre temps à sauter sur les pavés en capitale en attendant les raids. Raids au cours desquels la principale activité consistait à insulter les nuls entre 2 pulls de boss.
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