Bah le problème est que la sécurité est un droit fondamental du citoyen, et un des socles du lien social : s'il n'y a pas de sécurité, il n'y a pas de possibilité de société.
A partir du moment où le citoyen constate qu'il est livré à lui- même face à la violence de groupes ou d'individus, oui, il y a risque de dérapage. Et c'est bien naturel, car il n'est écrit nulle part qu'on doive être victime de qui que ce soit.
Or, les parasitages politiques dans la gestion de l'ordre public ont donné l'impression (fondée ou non) que les citoyens sont de plus en plus isolés face à leurs souffrances, et en plus, on les culpabilise (si tu te fais agresser, c'est que tu portais des trucs qui ont attiré tes agresseurs... super...).
Je crois que dans les années à venir, les "milices" vont se développer au plan local. Je ne m'en réjouis pas. Mais je vois mal comment on pourrait l'éviter (crise = baisse des budgets = moins de sécurité et de tolérance face à l'insécurité = initiatives d'auto- défense. En tout cas, je crois que les choses vont évoluer dans ce sens). A moins que les citoyens, par respect de l'autorité publique, s'en remettent non pas à des initiatives privées (personnelles et locales, payantes ou illicites) mais à des solutions collectives beaucoup plus sécuritaires et intransigeantes.
|