La race n'a pas de fondement sur le plan scientifique mais est une réalité sur le plan social.
Le concept biologique de race se voulait un fondement scientifique pour asseoir l'inégalité parmi les hommes et, partant, la discrimination légale. Il est fort heureusement de nos jours obsolète et combattu à juste titre.
Ce n'est pas pour autant que la race est morte. On efface pas deux mille ans d'histoire en quelques publications.
Si dans notre beau pays les origines ethniques n'ont pas droit de citer dans les sondages et autres documents, j'ai souvenir d'avoir du, lors d'un recensement en Irlande (toute personne sur le sol Irlandais lors du recensement est concerné, et non juste les nationaux) avoir du stipuler être quelque chose comme "other european", au milieu des "african", "hispanic" voire de l'assez incongru "irish gypsie" (enfin, je n'ai plus le terme exact, mais ça donnait gitan irlandais).
De même, dans le langage courant, on parle de noir, arabe, juif, latino, asiatique, avec tout ce que ça a d'idiot et de vague. Sans compter les blonds que l'on taxe souvent d'un "germanique" voire "scandinave" (quand on voit les allemands du sud, c'est assez drôle). Notez que les jeunes cons et autre bien pensant ont souvent tendance à rejeter un terme (noir, arabe) pour lui substituer un autre identique, jugé moins offensant (black, beur), ce qui est tout à fait ridicule, appelons un chat un chat (il ne s'agit pas non plus de réhabiliter l'argot péjoratif comme crouille, niakwé ou raton, ni même nègre, importé de l'espagnol, peu légitime en français, et sinistrement rattaché à la traite ainsi qualifiée).
D'ailleurs, "arabe" est assez proche en ce qui concerne la dualité société/science. Les populations du Maghreb ne sont que très peu arabes (lors de la conquête, il restait bien peu de vrais arabes, perdus dans la multitude de perses et d'égyptiens), mais très fortement berbère. "arabe" reste toutefois le mot de référence employé par la plupart des gens pour désigner tout ce qui est putativement musulman du sud.
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