D&D est passé par la et les erreurs sont restés dans le langage courant....
du moins je crois
En fait ils se sont documentés chez les romantiques (le paladin est tiré de la légende des siècles, de Victor Hugo, qui avait une vision très "romancée" des paladins de Charlemagne) ce sont eux les vrais coupables ^^.
Après, c'est une accumulation d'erreurs, d'incompréhension de la façon de penser des gens à cette époque et d'incompétence linguistique. Pour trouver les vrais termes (ceux utilisés à l'époque) il faut souvent aller piocher dans les manuscrits. Et encore, même là...
Exemple. Le latin pour épée c'est spat(h)a. Le gladius n'est pas une épée.
Pourtant, dans le manuscrit I.33, un des plus anciens traitant d'escrime, le terme employé par l'auteur est "gladius" alors qu'il parle d'une épée. La raison en est simple, l'auteur est un clerc, un homme d'église, ses références sont donc celles issues de la culture latine, il a donc pris le terme qu'il était habitué à lireet qui lui semblait le plus correct (spat(h)a n'est pas un mot d'origine latine).
Des exemples comme ça, il y en a des dizaines.
Ouais m'enfin, on parle d'un jeu où on se sert d'un "dispenseur d'eau bénite triomphant du criquet migrateur" pour taper sur les méchants tout de même...
Le traducteur s'est juste planté un peu, mais de pas beaucoup.
Le terme en anglais est "Holy water sprinkler". Il a donc été traduit littéralement.
L'objet en question s'appelle aussi "goupillon". Or le goupillon est bel et bien aussi une arme. C'est une massue, et je subodore que son nom lui vient de l'utilisation qu'en faisaient certains ecclésiastiques.
Pour l'anecdote : Philippide, chant XI, vers 178 à 199 (la scène se passe pendant la bataille de Bouvines, elle est historiquement exacte).
"En effet, l'évêque de Beauvais ayant vu le frère du roi des Anglais, homme de force (comprendre : stature, taille, carrure) prodigieuse, et que les anglais avaient, à cause de cela, surnommé Longue-Epée, renverser les gens de Dreux et faire beaucoup de mal à la bataille de son frère (bataille = bataillon), l'évêque s'afflige ; et, comme il tenait par hasard une massue à la main, dissimulant sa qualité d'évêque, il frappe l'Angmais sur le sommet de la tête, brise son casque et le renverse sur la terre, le contraignant à y imprimer le sceau de toute la longueur de son corps. Et, comme si l'auteur d'un si noble exploit^pouvait demeurer ignoré, ou comme si un évêque ne devait pas être signalé pour avoir porté les armes, il cherche à dissimuler autant qu'il lui est possible, et donne ordre à Jean, à qui Nesle obéit par le droit de ses aïeux, d'enchaîner le guerrier et de recevoir le prix du fait. Enquite l'évêque, renversant encore plusieurs autres avec sa massue, renonce encore, en faveur d'autres chevaliers, à ses titres d'honneur et à ses victoires, pour n'être pas accusé peut-être d'avoir fait, comme prêtre, une oeuvre illicite, attendu qu'il n'est jamais permis à un prêtre de se trouver en de telles rencontres puisqu'il ne doit profaner ni ses mains ni ses yeux par le sang. Il n'est pas défendu cependant de se défendre soi et les seins, pourvu que cette défense n'excède pas les bornes légitimes (les catholiques ont toujours été très doué pour contourner l'interdit du meurtre)."
On appréciera à sa juste valeur que l'évêque porte une arme en main "par hasard", en pleine bataille (il avait du se tromper de route) et qu'il était armé comme une chevalier (il n'avait plus que ça à se mettre, sans aucun doute).
PS : si vous vous demandiez d'où vient l'interdit, pour les clercs, de porter les armes capables de faire couler le sang dans D&D, ne cherchez pas plus loin, vous y êtes.