Publié par Aloïsius
Mais j'aimerai bien alors qu'on m'explique pourquoi dans un autre discours auquel personne n'a prété attention mais qui m'a lu semblé bien plus choquant, le Pape a déclaré qu'il fallait rendre (ou redonner, je ne sais plus, c'était dans Le Monde) la crainte de Dieu aux populations. C'est la définition même de l'obscurantisme le plus dangereux, celui dont justement souffre l'Islam, à savoir un rapport au divin basé sur la peur et la soumission aveugle.
Pas forcément. Ca me rappelle le film Le Nom de la Rose et le dialogue final en fait. L'idée est que l'Homme qui ne craint pas Dieu (mais cette crainte est- elle peur ou simplement respect craintif d'ordre biblique, Dieu étant à la fois Amour et Vengeance) se détourne de la voie tracée par Lui, cette voie étant nécessairement une contrainte pour l'homme.
A mon sens, l'idée de la crainte de Dieu est juste un discours moral visant à condamner la tendance "libertaire" de l'Europe depuis des décennies, et notamment ce que l'Eglise peut considérer comme une libéralisation trop poussée des moeurs, au point de ne plus tenir compte des commandements de l'Eglise.
C'est au fond un discours ancien condamnant la permissivité des moeurs (et pas seulement au plan sexuel), que Benoît XVI avait déjà inspiré à Jean- Paul II. Car sans crainte de Dieu, comment se comporter de manière conforme aux commandements de l'Eglise, et comment espérer faire son Salut ?
C'est une tendance au sein de l'Eglise, mais ce n'est pas la seule.
Il est clair que derrière, il y la condamnation (même pas cachée d'ailleurs) de l'homosexualité, du divorce, de l'euthanasie, de l'eugénisme, de l'avortement, et de tout ce qui constitue aux yeux de l'Eglise la "culture de mort" dont parlait Jean- Paul II, et qui fut à ma connaissance directement inspirée par le cardinal Ratzinger.
En tout cas, je l'interprète ainsi.
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