Les bienfaits de la privatisation.

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Publié par Malgaweth
Merci de préciser que ces dérogations ne vont pas toutes dans le sens d'un assouplissement du code du travail. Le statut général de la fonction publique gère des choses que le code du travail n'aborde pas (ou n'est pas assez contraignant) comme les sanctions disciplinaires (la carrière, la mobilité, la protection sociale, le droit syndical et de grève, devoir de réserve etc); ce qui ne signifie en aucun cas qu'un fonctionnaire ne puisse être soumis qu'à des sanctions disciplinaires. En ce qui concerne celles ci elles sont effectivement soumises au statut général de la fonction publique tout le reste dépend du code du travail.
N'importe quoi.

Ce que tu ne comprends pas c'est qu'en droit, on distingue les régimes généraux et les régimes spéciaux. Les régimes spéciaux dérogent toujours aux régimes généraux. Le régime spécial des fonctionnaires, contenu dans le Statut général de la Fonction publique, déroge en toutes ses dispositions au Code du travail. On peut même dire que le Code du travail n'a pas vocation à s'appliquer aux fonctionnaires.

De plus, en France, on distingue le droit privé et le droit public. Les fonctionnaires étant des agents de l'Etat, ou des collectivités territoriales, ils sont naturellement soumis au Statut général de la Fonction publique (droit public, droit administratif pour être précis).

Il n'y a qu'une seule exception où le droit du travail s'applique aux fonctionnaires, c'est pour les principes généraux du droit (parce que cette norme est considérée comme supérieure).

Tu parlais aussi de l'obligation de réserve. Effectivement, tu as raison, c'est une obligation que l'on ne retrouve dans le code du travail pour les salariés. Il en existent d'autres : l'obligation de se consacrer à ses fonctions, le devoir d'obéissance, la limitation des possibilités de recours, l'obligation de neutralité, l'obligation de discrétion professionnelle et le secret professionnel, et enfin, l'obligation de moralité. Le problème de toutes ces obligations, c'est qu'elles n'existent que sur le papier ; la personne morale de tutelle ne poursuit jamais leur non respect. D'où l'idée générale que les fonctionnaires sont irresponsables juridiquement.



Citation :
Publié par Malgaweth
Effectivement elles le sont rarement, il faut dire aussi que les choses qualifiées nécessitant des mesures disciplinaires ne sont pas les plus courantes ; le statut général de la fonction publique précise d'ailleurs bien que "l'insuffisance professionnelle" (sic) ne relève pas de la sanction disciplinaire; merci de ne pas tout mélanger.
L'insuffisance professionnelle ne peut pas être sanctionnée disciplinairement. Cependant, un changement d'affectation ou un licenciement restent théoriquement possibles. Théoriquement parce que, là encore, on ne voit jamais de licenciement ou de changement d'affectation. Toujours la même idée d'irresponsabilité du fonctionnaire là où un salarié devrait supporter toute la rigueur de la loi.



Citation :
Publié par Malgaweth
Oui et ? On va supposer que si tu connais l'origine du texte tu sais aussi ce qu'il y a dedans et notamment le fait que la continuité dite "normale" du service ne peut en aucun cas être invoquée pour limiter le droit de grève.
Le "Oui et ?" est particulièrement mal venu puisque c'est toi qui me demandais mes sources. Encore que je n'en te demande aucune, car tu aurais bien des difficultés à en trouver : colporteur de rumeurs instruit par les murs et les on dit.

Ce que tu énonces c'est la vision des syndicats et d'une majorité de fonctionnaires. C'était aussi la vision du Conseil constitutionnel en 1979, cependant il ne pensait pas que sa décision allait réduire à néant le principe de continuité des services publics.

Le droit de grève dans les services publics est selon moi un non sens :

D'une part, ça vient en rupture du principe constitutionnel de continuité des services publics. Certes, on pourra m'opposer que le droit de grève est aussi un principe constitutionnel, mais lorsque deux droits de même valeur viennent en contradiction l'un et l'autre, en principe, on retient celui qui est le plus spécial, c'est à dire celui qui a vocation à s'appliquer dans les cas qui sortent du régime général. Dès lors, le principe de continuité du service public n'ayant vocation à s'appliquer que dans la sphère des services publics, il doit surpasser dans ces hypothèses le droit de grève, lequel continue à s'appliquer normalement dans les autres cas (c'est à dire hors des services publics).

D'autres part, je pense que l'état des services publics aux USA (où le droit de grève est très souvent invoqués au mépris du fonctionnement du service, au point que le concept même de services publics est remis en cause aux USA) est bien pire que la situation qui prévaut en Allemagne (refus du droit de grève dans les services publics allemands, avec une efficacité des services incontestable).

Cependant, le poids considérable des syndicats dans notre pays a complètement vidé de son sens le principe de continuité des services publics du fait des avantages sociaux obtenus.

Pour ma part, je serai très favorable au retour à la situation prévalant avant 1946, c'est à dire interdiction du droit de grève dans tous les services publics. Après tout, soit on assume la prérogative de service public, soit on privatise.



Citation :
Publié par Malgaweth
Ou est ce un système de plus en plus galvaudé ? Non ce n'est pas forcément le jeu normal des institutions politiques en particulier démocratique. La confiscation de la représentation par une classe ou caste n'est pas le jeu démocratique normal. Que tu trouves rien à y redire est une chose, ça n'empêche pas à d'autres d'estimer que ce n'ets pas le système idéal ni le fonctionnement le plus parfait possible du système démocratique.
Tu as certainement raison, mais c'est à chacun d'entre nous de voter pour le changement et de ne pas reconduire systématiquement le mandat de nos élus locaux.



Citation :
Publié par Malgaweth
Mais bien sûr, ça c'est magnanime d'aller offrir généreusement 1/1000 des fonds nécessaires à compenser des catastrophes. Va expliquer aux maires des côtes bretonnes ou atlantiques ce qu'ils en pensent du fonds international d'indemnisation et des montants qui lui sont alloués.
Je ne pense pas que le préjudice des victimes se monte à 400 milliards de francs. L'ordre de grandeur me parait disproportionné.



Citation :
Publié par Malgaweth
Oui donc à ceux là même qui ont subis les dégâts... Oui ça aussi grand principe de "l'économisme" libéral.
Supprimons les assurances !
Citation :
D'une part, ça vient en rupture du principe constitutionnel de continuité des services publics. Certes, on pourra m'opposer que le droit de grève est aussi un principe constitutionnel, mais lorsque deux droits de même valeur viennent en contradiction l'un et l'autre, en principe, on retient celui qui est le plus spécial, c'est à dire celui qui a vocation à s'appliquer dans les cas qui sortent du régime général. Dès lors, le principe de continuité du service public n'ayant vocation à s'appliquer que dans la sphère des services publics, il doit surpasser dans ces hypothèses le droit de grève, lequel continue à s'appliquer normalement dans les autres cas (c'est à dire hors des services publics).
Je ne vois pas en quoi le droit de grève est antinomique de la continuité du service public. Dans la plupart des cas (j'ai bien dit la plupart, pas tous), les grèves sont là parce que les fonctionnaires estiment ne plus pouvoir assurer le dit service public dans des bonnes conditions.
La continuité du service public, elle se fait aussi si les politiques sont décidés à la maintenir et donc offrent les moyens nécessaires pour cela.

Ce qui me permet d'enchainer sur le deuxième quote :

Citation :
D'autres part, je pense que l'état des services publics aux USA (où le droit de grève est très souvent invoqués au mépris du fonctionnement du service, au point que le concept même de services publics est remis en cause aux USA) est bien pire que la situation qui prévaut en Allemagne (refus du droit de grève dans les services publics allemands, avec une efficacité des services incontestable).
La considération des fonctionnaires n'est pas la même non plus aux USA et en Allemagne.

En Allemagne, les fonctionnaires sont bien mieux payés par exemple (pour les profs, exemple qui me touche particulièrement, c'est flagrant : source Le Monde d'il y a quelques mois sur une enquête Européenne qui avait été faite à ce propos).
Aux USA, c'est totalement l'inverse et les services publiques fonctionnent sans doute mal, mais ce n'est certainement pas à cause des grèves.

Tu ne peux pas étudier le fonctionnement des services publics juste en disant que chez ceux qui ont le droit de grève, ça ne fonctionne pas, tandis que là où il est interdit, ça fonctionne. Ce serait largement réducteur. Il faudrait déjà, avant toute chose, se poser la question de "pourquoi on en arrive aux grèves" ?

D'ailleurs, ce que tu dis est en partie faux sur la remise en question des services publics : les USA (comme l'Angleterre) parlent de rendre de nouveau public certains secteurs (rail pour l'Angleterre ; Santé pour les USA).
Citation :
Publié par Silgar
N'importe quoi.


Tu parlais aussi de l'obligation de réserve. Effectivement, tu as raison, c'est une obligation que l'on ne retrouve dans le code du travail pour les salariés. Il en existent d'autres : l'obligation de se consacrer à ses fonctions, le devoir d'obéissance, la limitation des possibilités de recours, l'obligation de neutralité, l'obligation de discrétion professionnelle et le secret professionnel, et enfin, l'obligation de moralité. Le problème de toutes ces obligations, c'est qu'elles n'existent que sur le papier ; la personne morale de tutelle ne poursuit jamais leur non respect. D'où l'idée générale que les fonctionnaires sont irresponsables juridiquement.
Ah bon ? C'est bizarre alors, faudra qu'on m'explique certaines choses... Parce que ne pas respecter ces règles, ça peut être une très mauvaise idée...




Citation :
L'insuffisance professionnelle ne peut pas être sanctionnée disciplinairement. Cependant, un changement d'affectation ou un licenciement restent théoriquement possibles. Théoriquement parce que, là encore, on ne voit jamais de licenciement ou de changement d'affectation.
Si, on voit des licenciements. Ils sont rares certes, mais il y en a chaque année.

Citation :
Toujours la même idée d'irresponsabilité du fonctionnaire là où un salarié devrait supporter toute la rigueur de la loi.
demande à un régisseur ou intendant quelconque de n'importe quelle administration s'il se sent irresponsable... J'en connais qui font vérifier 3 fois les chèques qu'ils signent tellement ils flippent...



Citation :
Le droit de grève dans les services publics est selon moi un non sens :

D'une part, ça vient en rupture du principe constitutionnel de continuité des services publics. Certes, on pourra m'opposer que le droit de grève est aussi un principe constitutionnel, mais lorsque deux droits de même valeur viennent en contradiction l'un et l'autre, en principe, on retient celui qui est le plus spécial, c'est à dire celui qui a vocation à s'appliquer dans les cas qui sortent du régime général. Dès lors, le principe de continuité du service public n'ayant vocation à s'appliquer que dans la sphère des services publics, il doit surpasser dans ces hypothèses le droit de grève, lequel continue à s'appliquer normalement dans les autres cas (c'est à dire hors des services publics).
Citation :
D'autres part, je pense que l'état des services publics aux USA (où le droit de grève est très souvent invoqués au mépris du fonctionnement du service, au point que le concept même de services publics est remis en cause aux USA) est bien pire que la situation qui prévaut en Allemagne (refus du droit de grève dans les services publics allemands, avec une efficacité des services incontestable).
Ben tiens, aux USA, Reagan a licencié l'ensemble des contrôleurs aériens du jour au lendemain après leur grève... Le droit implique une pratique, pas seulement une théorie...

Citation :
Cependant, le poids considérable des syndicats dans notre pays
Excuse moi, LOL.
Citation :
a complètement vidé de son sens le principe de continuité des services publics du fait des avantages sociaux obtenus.
saloperie d'acquis sociaux... A vivement le 19e siècle !

[Laya : Troll]
Citation :
c'est à dire interdiction du droit de grève dans tous les services publics. Après tout, soit on assume la prérogative de service public, soit on privatise.
C'est l'astuce : truquer les équilibres économiques pour supprimer dans les faits le droit de grève dans le privé, et changer les règles du jeu dans le public pour y supprimer aussi le droit de grève. Et ce n'est qu'un début !! Après, on pourra rétablir la loi Le Chapelier, qui punissait de mort l'association en syndicat...
Citation :
Publié par Aloïsius
... supprimer dans les faits le droit de grève dans le privé, et changer les règles du jeu dans le public pour y supprimer aussi le droit de grève. Et ce n'est qu'un début !! Après, on pourra rétablir la loi Le Chapelier, qui punissait de mort l'association en syndicat...
Si le patron exagère, les employés on le droit de faire grève...
Si les employés exagèrent le patron il peut faire quoi ? Pas grand chose et il a intérêt a avoir un sacrer dossier. C'est pas grave, le patron il est riche donc forcement méchant...

Ca existe des lockouts en France ?
Citation :
Publié par Thanak
Si les employés exagèrent le patron il peut faire quoi ? Pas grand chose et il a intérêt a avoir un sacrer dossier. C'est pas grave, le patron il est riche donc forcement méchant..
C'est vrai quoi, ça s'est jamais vu des patrons qui licenciaient des responsables syndicaux ou des leaders de grève à la première occasion. Je crois même qu'un tribunal appelé les Prudhommes s'occupe de ce genre de cas quotidiennement...
Ce n'est pas un hasard si les syndicalistes sont protégés par la loi ; de même que la loi garantit radicalement le droit d'association et de syndicalisation : si ce n'était pas le cas, il serait facile à n'importe quel patron de faire pression sur les employés qui auraient la mauvaise idée de contester.

//edit : Dommage que Silgar ne lise - ou ne comprenne - pas les messages en entier, ça lui éviterait de dire exactement ce que je viens de dire. Bref je suis d'accord avec moi-même.
@Aloïsius

Sache que la loi Le Chapelier punissait aussi de mort les corporatistes, à savoir les patrons.

Je ne répondrai pas au reste, car d'une part ça prend du temps, d'autre part, là où j'argumente, vous vous émettez des postulats. Mais je pense que le message est passé.



@MiaJong

Le principe de continuité des services publics implique qu'il n'y ait pas d'interruption du service, donc le droit de grève est nécessairement antinomique.

Tu as entièrement raison sur le fait que la considération des fonctionnaires n'est pas du tout la même en France, en Allemagne et aux Etats-Unis. Mais je maintient que je préfère un système où les fonctionnaires n'ont pas le droit de grève et où le service public est continu, plutôt qu'un système où le droit de grève nuit à l'effectivité des services publics.

Tout est une question d'appréciation distincte entre la faveur du maintient des services publics dans des conditions correctes et donc sans droit de grève, ou d'une préférence corporatiste avec droit de grève. Chacun choisit ce qu'il veut, mais je ne comprend pas que l'on invoque la protection des services publics pour faire grève alors qu'on le viole ouvertement par l'exercice du droit de grève.

[Laya : Devenu sans sujet.]

Citation :
Publié par Khyok
C'est vrai quoi, ça s'est jamais vu des patrons qui licenciaient des responsables syndicaux ou des leaders de grève à la première occasion.
Le licenciement des représentants syndicaux ne peut se faire qu'avec l'accord préalable de la direction départementale du travail et de l'emploi. Donc, non ça ne s'est jamais vu, en tout cas jamais pour un motif tiré "à la première occasion".
Citation :
Publié par Khyok
C'est vrai quoi, ça s'est jamais vu des patrons qui licenciaient des responsables syndicaux ou des leaders de grève à la première occasion. Je crois même qu'un tribunal appelé les Prudhommes s'occupe de ce genre de cas quotidiennement...
Ce n'est pas un hasard si les syndicalistes sont protégés par la loi ; de même que la loi garantit radicalement le droit d'association et de syndicalisation
Le problème c'est pas la protection, c'est la sur-protection. Je pense que personne a part les plus libéraux ne viendrons critiquer le fait que les employé puisse avoir un droit d'association. Par contre en France vous avez pousser tellement de l'autre cote que le patronat n'a plus aucun recours.

J'ai fait 6 ans en France comme consultant avec des missions de longue durée dans vos service publique. S'il est vrais que quelques personne exceptionnel font que les service fonctionne encore, l'attitude général est a la glande et au moindre effort. En grande partie parce que le patronat est complètement paralysé et n'a plus de moyen de pression sur des employés qui ne livre pas la marchandise.

Quand on t'explique que c'est plus efficace de faire une excellente évaluation a un employée incompétent dans le simple de but d'accélérer sa promotion pour qu'il change de service, tu remet un peut en question toutes les protections dont bénéficie les employée.
Que vous partagiez ou pas le point de vue de Silgar, il a le mérite à mon avis de séparer l'analyse du thème disputé d'une part et sa position d'autre part.

Raisoner à partir de stéréotypes ou sans réelle considération pour les autres parties c'est ce qu'il y a de plus navrant et c'est ce qui pose des problèmes, bien plus que les divergences
Citation :
Publié par Silgar
@Aloïsius

Sache que la loi Le Chapelier punissait aussi de mort les corporatistes, à savoir les patrons.

Je ne répondrai pas au reste, car d'une part ça prend du temps, d'autre part, là où j'argumente, vous vous émettez des postulats. Mais je pense que le message est passé.

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[Laya : Provocation inutile.]
Si tu avais quelques connaissances historiques, tu saurais que la loi Le Chapelier n'a jamais gêné associations patronales.

Pour le reste, quand je te dis que des fonctionnaires licenciés, il y en a chaque année, c'est un fait, pas un postulat ni une argutie et encore moins un effleurement du nombril à la plume d'autruche.
Citation :
Le principe de continuité des services publics implique qu'il n'y ait pas d'interruption du service, donc le droit de grève est nécessairement antinomique.
Ce qui ne répond pas à la contradiction que j'ai soulevée : si, de facto, les conditions de travail des services publiques font qu'ils ne peuvent fonctionner correctement, ce n'est pas à cause de la grève qui en résulte que le service public n'est plus assuré. Mais bel et bien par ce qui l'a précédée.
Evidemment tu pourras dire que le service s'arrête, de manière nette, donc qu'il n'est plus assuré. Mais c'est pour éviter qu'il s'arrête de manière larvée et définitivement plus tard (cf les exemples de privatisation en Angleterre, du rail notamment : on a d'abord coupé dans le budget et privé de moyens de fonctionnement le service public, pour clâmer ensuite qu'il était inefficace et donc pour le privatiser. De fait, le service public n'est plus assuré dorénavant, et de fait, ce ne sont pas les grèves qui l'ont bloqué).

Là, c'est une question d'appréciation de la situation, vécue de l'extérieur ou de l'intérieur.

En Allemagne, les fonctionnaires n'ont pas le droits de grève, mais travaillent dans des conditions toute autres que les notres (je reprends l'exemple des prof, que je connais le mieux : leur salaires sont, par exemple, beaucoup plus élevés que chez nous, alors qu'en France, ils ne sont plus augmentés depuis 20 ans. C'est un exemple, après, il faudrait étudier au cas par cas les conditions de travail).
Je doute que si, en Allemagne, les services publiques venaient à être déconsidérés et qu'on leur enlève leur budget, le service public soit assuré de manière efficace, droit de grève ou pas...

Citation :
Tu as entièrement raison sur le fait que la considération des fonctionnaires n'est pas du tout la même en France, en Allemagne et aux Etats-Unis. Mais je maintient que je préfère un système où les fonctionnaires n'ont pas le droit de grève et où le service public est continu, plutôt qu'un système où le droit de grève nuit à l'effectivité des services publics.
Si il y a une réelle volonté politique d'assurer le mieux possible les services publics, c'est à dire en leur en donnant les moyens sans que les employés n'aient à intervenir (notamment par la grève), alors je suis d'accord avec toi. Et de fait, de toute façon, les employés n'auront pas à faire grève.
Pour être tout à fait exhaustif, et pour montrer que je reste cohérent, je tiens à dire que je suis généralement contre les grèves dites "corporatistes", c'est à dire faites pour acquérir des avantages qui n'améliorent pas le service public.

Après, tout est question d'appréciation sur ce que le service public doit offrir, on est bien d'accord.
Mais là c'est un autre sujet.

Citation :
Tout est une question d'appréciation distincte entre la faveur du maintient des services publics dans des conditions correctes et donc sans droit de grève, ou d'une préférence corporatiste avec droit de grève. Chacun choisit ce qu'il veut, mais je ne comprend pas que l'on invoque la protection des services publics pour faire grève alors qu'on le viole ouvertement par l'exercice du droit de grève
Cf plus haut : les fois où j'ai fait grève, c'est bien que je jugeais de l'intérieur que les conditions qu'on nous attribuait empêchaient de fournir ce service public. Service public en conséquence non fourni, bien avant la grève.
Citation :
Publié par Thanak
Le problème c'est pas la protection, c'est la sur-protection. Je pense que personne a part les plus libéraux ne viendrons critiquer le fait que les employé puisse avoir un droit d'association. Par contre en France vous avez pousser tellement de l'autre cote que le patronat n'a plus aucun recours.

J'ai fait 6 ans en France comme consultant avec des missions de longue durée dans vos service publique. S'il est vrais que quelques personne exceptionnel font que les service fonctionne encore, l'attitude général est a la glande et au moindre effort. En grande partie parce que le patronat est complètement paralysé et n'a plus de moyen de pression sur des employés qui ne livre pas la marchandise.

Quand on t'explique que c'est plus efficace de faire une excellente évaluation a un employée incompétent dans le simple de but d'accélérer sa promotion pour qu'il change de service, tu remet un peut en question toutes les protections dont bénéficie les employée.
La France, cet enfer de la glande... Tiens, info :

Citation :
La France a su rester attractive l’année dernière. Si l’on en croit un rapport publié jeudi par la CNUCED, elle se trouve au troisième rang des pays qui ont accueilli le plus d’investissements étrangers sur leur sol en 2002. Avec 52 milliards de dollars, elle fait mieux que l’Allemagne (38 milliards) et que les Etats-Unis (30 milliards), qui traditionnellement se trouvent pourtant au premier rang. Celui-ci est cette année occupé par le Luxembourg (126 milliards) qui, pour des raisons fiscales, bénéficie des va-et-vient d’un important va-et-vient de capitaux. Il est suivi par la Chine (53 milliards) et, donc, la France.
Ah, c'est affreux.... Tous ces décideurs étrangers ne savent pas dans quelles enfer syndicalo-fonctionariste il se sont lancé !
Citation :
Publié par Thanak
Le problème c'est pas la protection, c'est la sur-protection. Je pense que personne a part les plus libéraux ne viendrons critiquer le fait que les employé puisse avoir un droit d'association. Par contre en France vous avez pousser tellement de l'autre cote que le patronat n'a plus aucun recours.
Il semble que nous dussions faire un peu d'histoire pour montrer ce qu'ont pu être les relations entre syndicalistes et patronat pour voir à quel point ce dernier "n'a plus aucun recours", est terriblement lésé et que le syndicalisme est un infâme boulet au pied de la compétitivité des entreprises, que si la Chine nous rattrape ce sera notre faute...
Qu'est-ce qu'être un syndicaliste au XIXè ? Être un suicidaire ou un impuissant. Une grève ça se réprime dans le sang et par la poudre de l'armée s'il le faut ; faut-il rappeler Germinal ? Allez ! circulez ! Et "Gloire au 17è !" exception notable.
Les travailleurs ont beau avoir le droit de s'associer, Clémenceau fait réprimer la grève des artisans et marchands de vin de 1907 dans le sang. Il faut attendre le sursaut de la crise de 1931 pour voir une réelle lutte syndicale se mettre en place, particulièrement grâce à l'impulsion du PCF. Mais il est alors très mal vu d'être communiste ou de tendance socialiste ; il est courant de voir des ouvriers se faire licencier après les grèves fortes (d'où le "ça ne s'est jamais vu" > "Il ne s'est jamais vu" : soit du parfait passif, donc un temps du passé, qui appelle donc un changement, M. Silgar.)
Il faut attendre l'après-guerre - et la Constitution de 1946 - pour voir le syndicalisme réellement protégé. C'est quelque chose de récent. Et il faut attendre 1982 (!) pour voir le syndicalisme dans la fonction publique être réellement protégé et libre de s'exprimer. Je me demande donc où est l'archaïsme du syndicalisme et du droit de grève, puisque sa forme actuelle a été obtenu il y a une vingtaine d'années de haute lutte. Et on voit bien ce que le manque de législation et de protection a pu entraîné ; on va me dire que c'est passé dans les moeurs, que les patrons ont assimilé le fait d'être opposés aux syndicats. Et mon pul c'est du coulet ? Il n'y a qu'à voir ce que les déréglementations des droits syndicaux ont entraîné en Grande-Bretagne : des syndicalistes virés sans aucune raison, ou alors des vendus, des traîtres, des jaunes, bref des soumis au patronnat. Et là il n'est plus question de contre-pouvoir.

Pour ce qui est du fait que les syndicalistes sont protégés des licenciements abusifs, il suffit de voir le taux de syndicalisés dans les licenciements économiques pour se rendre compte d'un certain paradoxe. Je n'ai plus la moindre idée des chiffres exacts, mais le taux de syndiqués licenciés est double à celui du nombre de syndiqués dans l'entreprise. Etrange. Rien à voir. Et c'est toujours du coulet.

Citation :
J'ai fait 6 ans en France comme consultant avec des missions de longue durée dans vos service publique. S'il est vrais que quelques personne exceptionnel font que les service fonctionne encore, l'attitude général est a la glande et au moindre effort. En grande partie partie parce que le patronat est complètement paralysé et n'a plus de moyen de pression sur des employés qui ne livre pas la marchandise.
Donc les services publics ne fonctionnent pas selon toi ? Merde, ma lettre est arrivée le jour d'après, mon compte en banque est parfaitement géré par la Poste, l'électricité, malgré tout ce qu'on essaye de faire, alimente parfaitement mon PC, mon téléphone, coupé il y a deux mois par erreur a été remis en marche le jour même, le chauffage au gaz que j'ai allumé timidement hier soir a démarré au quart de tour, tout comme mon omelette,l'administration des Impôts contrôlent tant bien que mal les fraudes fiscales, le système de santé, malgré tout ce qu'on en dit, est un des meilleurs du monde...
Non vraiment, j'avoue que pour une armée de branleurs, le service public se débrouille bien. Et que dire du plus gros contingent de fonctionnaires qu'est l'Education Nationale ? Vraiment, les profs ne sont jamais là, et puis le niveau en baisse, ma bonne dame... Reste que le niveau d'étude et le système français est un des plus large et des plus formateur pour un citoyen. *

Citation :
Quand on t'explique que c'est plus efficace de faire une excellente évaluation a un employée incompétent dans le simple de but d'accélérer sa promotion pour qu'il change de service, tu remet un peut en question toutes les protections dont bénéficie les employée.
J'appelle cela de la lâcheté de la part du supérieur. Il ne veut pas lui apprendre le travail, il ne veut pas la former, alors il se décharge sur un autre service. La faute à qui ? Aux protections ? Il faudrait virer l'employée ? Ah, il faut être compétitif. Mais dans service public, il y a service ; il ne s'agit pas de créer des bénéfices, mais de rendre un service au contribuable, qui en retour le paye par ses impôts. Jusque là...
Mais à moins que l'employée soit tout à fait incapable de rendre ce service, n'est-il pas du devoir de l'Etat - donc de l'administration - de la former ? Nombre d'administrations le font (Equipement, Impôts, que sais-je...) ; mais pas toutes. Faudrait-il le faire ? C'est à envisager.
Plutôt que de songer à plonger les individus dans l'enfer du chômage ou des travaux sous-payés, pourquoi ne pas plutôt les "tirer vers le haut" en offrant des formations, donc en leur attribuant un certain savoir-faire. Ah, mais ce n'est pas compétitif... je ne suis pas fait pour ce monde...

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* Amis de la philosophie, bonsoir ! Cela fait longtemps... Vous me manquiez... Si, si.
A quoi doit préparer l'éducation ? Il paraît évident qu'elle doit préparer à être un adulte. Qu'est-ce qu'un adulte pour l'Etat qui dispense l'éducation ? Un citoyen. Et pour la société civile ? Un travailleur. Paradoxe, la majorité des travailleurs sont des salariés, donc dépendent des patrons ; cependant le citoyen est censé être autonome, libre et au jugement prompt.
Qu'est-ce que l'essence de l'être ? La question posée ainsi me semble bien impossible à traiter en un post. Je m'en tiendrai à ceci : selon Marx, l'essence de l'être, c'est le travail (cela paraît vivement contestable, mais c'est un bon point de départ). Or pour notre charmant Etat, il paraît insupportable de traiter l'homme comme un travailleur ; il est citoyen, il doit être citoyen. Il y a donc aliénation de l'individu par l'Etat, qui le fait devenir citoyen ; la liberté se soustrait au travail. L'Etat, s'il veut donc préparer dignement un individu à l'âge adulte, se doit d'en faire un citoyen et non un travailleur, car il ne serait pas dans sa sphère.
D'où d'ailleurs, le fait que l'enseignement, s'il ne veut que préparer à la vie active, est pénétré de toute part par cette même vie (cf. les universités étatsuniennes).
Citation :
Publié par MiaJong
Si il y a une réelle volonté politique d'assurer le mieux possible les services publics, c'est à dire en leur en donnant les moyens sans que les employés n'aient à intervenir (notamment par la grève), alors je suis d'accord avec toi. Et de fait, de toute façon, les employés n'auront pas à faire grève.
Les employées sont des être humains. S'ils peuvent avoir plus pour eux sans conséquences, il vont le faire. A partir de quand on considère que les demande sont raisonnables (ou ne le sont plus) ?

Dans le mesure ou des gens assure un service publique qui est juger essentiel (car c'est bien pour ça que c'est un service publique), Est-ce que c'est vraiment logique qu'il puisse utiliser le blocage de ce service a des fins de négociation ?

Citation :
Publié par Aloïsius
La France, cet enfer de la glande... Tiens, info :

Ah, c'est affreux.... Tous ces décideurs étrangers ne savent pas dans quelles enfer syndicalo-fonctionariste il se sont lancé !
Oui mais il ne vienne pas investir dans votre fonction publique
Citation :
Les employées sont des être humains. S'ils peuvent avoir plus pour eux sans conséquences, il vont le faire. A partir de quand on considère que les demande sont raisonnables (ou ne le sont plus) ?
C'est effectivement une question d'appréciation, je le dis dans mon message.
Maintenant, chacun est libre de juger selon sa sensibilité.

Personnellement, je n'ai aucun regret concernant les grèves que j'ai faites, que je pense avoir faites pour des causes justes.

C'est tout ce que je peux te dire pour ma part.

Citation :
Dans le mesure ou des gens assure un service publique qui est juger essentiel (car c'est bien pour ça que c'est un service publique), Est-ce que c'est vraiment logique qu'il puisse utiliser le blocage de ce service a des fins de négociation ?
Ca dépend pour quelles négociations, je le dis aussi dans mon message...

Citation :
Oui mais il ne vienne pas investir dans votre fonction publique
Heureusement !
Citation :
Publié par Thanak
J'ai fait 6 ans en France comme consultant avec des missions de longue durée dans vos service publique. S'il est vrais que quelques personne exceptionnel font que les service fonctionne encore, l'attitude général est a la glande et au moindre effort. En grande partie parce que le patronat est complètement paralysé et n'a plus de moyen de pression sur des employés qui ne livre pas la marchandise.
Qu'est-ce que c'est que cette histoire de marchandise et de patronat dans un service publique français ? Tu parles de la Poste ?
Citation :
Publié par MiaJong
si, de facto, les conditions de travail des services publiques font qu'ils ne peuvent fonctionner correctement, ce n'est pas à cause de la grève qui en résulte que le service public n'est plus assuré. Mais bel et bien par ce qui l'a précédée.
la question est de savoir à qui incombe l'appréciation du dis fonctionnement pour ma part je suis d'avis que cette appréciation n'appartient non pas aux acteurs mais aux clients ou pour le cas d'un service publique au peuple.
nb: relisez 3 fois ce que je viens d'écrire avants de me faire dire ce que je n'ai pas dit. ici je repond uniquement à la logique de MiaJong
Citation :
Publié par Ynot
la question est de savoir à qui incombe l'appréciation du dis fonctionnement pour ma part je suis d'avis que cette appréciation n'appartient non pas aux acteurs mais aux clients ou pour le cas d'un service publique au peuple.
nb: relisez 3 fois ce que je viens d'écrire avants de me faire dire ce que je n'ai pas dit. ici je repond uniquement à la logique de MiaJong

Les "clients" de l'éducation nationale ont leur manière bien à eux d'exprimer l'appréciation que ça ne va pas : ils placent leurs gamins dans le privé. Du moins ceux qui le peuvent.

Et peux tu dire comment le peuple fait pour savoir que les conditions de sécurité à la SNCF se dégrade ? On attend la catastrophe à 300 morts, façon Grande Bretagne ? Le fait est que les personnels des services publiques sont particulièrement bien placés pour savoir ce qui ne marche pas, ou ce qui risque de ne pas marcher.

Parlons des hôpitaux, par exemple... On fait quoi quand la situation se dégrade faute de moyen, ou parce que le gouvernement décide de concentrer l'offre de soin ? Non, c'est pas visible pour M. tout le monde, jusqu'au jour où il doit être emmené aux urgences à bcp trop loin de chez lui. Mais là, il ne votera plus donc...
Citation :
la question est de savoir à qui incombe l'appréciation du dis fonctionnement pour ma part je suis d'avis que cette appréciation n'appartient non pas aux acteurs mais aux clients ou pour le cas d'un service publique au peuple.
J'aurais à peu près la même réponse qu'Aloisus, sauf que j'y rajoute que les usagers (et non pas les clients, s'il te plait) peuvent aussi avoir leur vision des choses : par exemple les parents voient cette année, clairement, ce qui manque dans notre établissement pour que le service qu'ils attendent soit correct (ils peuvent aussi le comparer aux années précédentes dans certains cas).

Pour les contre exemple, où l'usager ne peut pas voir ce qui ne va pas, je crois qu'Aloisus a bien répondu : clairement en tant qu'acteur j'ai une vision des choses plus globales qu'u usager, et donc je pourrais pointer plus facilement ce qui, à mon avis bien entendu, cause un disfonctionnement dans le service (j'aurais des tas d'exemples sous la main, mais encore une fois restreint à mon domaine, ce qui peut paraitre monomaniaque dans un thread général).

On peut faire une analogie avec le privé : le produit fini qu'achète un client ne va pas forcément le satisfaire. Ce n'est pas pour cela qu'il a les solutions en main pour voir pourquoi ça n'a pas fonctionné. Je doute par exemple qu'un client ayant acheté une voiture dont les essuies glaces ne fonctionnent pas, sache pourquoi les dit essuies glaces ne fonctionnent pas. Il ne peut que se borner à le constater. C'est le fabricant de la voiture qui va ensuite savoir où agir. Et ce sont donc les acteurs de l'entreprise qui peuvent remédier à ce problème pour que le prochain client ait une voiture avec des essuies glaces qui fonctionnent.

Ben pour les services publiques, c'est la même chose.
Ca m'apprendra a mettre des petites lignes:
  • je reprenais le raisonnement de MiaJong. et son raisonnement de causalité.
  • si tu répondais avec un peu moins de passion et de precipitation tu aurais lu que je nul part je n'écris que les acteurs n'ont pas le droit à la parole, eux aussi font partis du peuple mais il ne peuvent à mon sens s'y substitué entièrement.
Citation :
Merde, ma lettre est arrivée le jour d'après, mon compte en banque est parfaitement géré par la Poste, l'électricité, malgré tout ce qu'on essaye de faire, alimente parfaitement mon PC, mon téléphone, coupé il y a deux mois par erreur a été remis en marche le jour même, le chauffage au gaz que j'ai allumé timidement hier soir a démarré au quart de tour, tout comme mon omelette,l'administration des Impôts contrôlent tant bien que mal les fraudes fiscales, le système de santé, malgré tout ce qu'on en dit, est un des meilleurs du monde...
le probleme c'est qu'on pourrait avoir la meme chose pour beaucoup moins cher.
ca éviterait aux francais d'etre ponctionnés de tous les cotés.
ca éviterait aussi accessoirement nos 1000 milliards de dette, nos X milliards de trou de la secu et diverses autres déficit, notre chomage massif etc.

et tous nos services publics ne sont pas bon.
nos administrations sont reconnues pour leur grande qualité de service et leur rapidité ?
que dire de la scnf ?
ou est le mal dans l'utilisation du mot client? depuis quand est-ce un gros mot ? enfin ce n'est pas l'objet du fil.

Citation :
clairement en tant qu'acteur j'ai une vision des choses plus globales qu'u usager, et donc je pourrais pointer plus facilement ce qui, à mon avis bien entendu, cause un disfonctionnement dans le service
tu auras une vision bien plus en détail (en non globale ) tu pourras en effet donner un avis en spécialiste. on est bien d'accord. je fais juste une différenciation entre donner un avis (tout aussi pertinent qu'il puisse etre) et etre la personne qui juge la situation.
Citation :
Publié par MiaJong
Ca va te surprendre mais la SNCF aussi est reconnue pour ça. C'est l'un des réseau de train les plus fiables et les plus ponctuels d'Europe.
je suis tres surpris en effet.
j'ai subi la sncf pendant un an et je suis heureux d'avoir une voiture maintenant.
les grandes lignes (tgv) sont surement tres performantes mais pas les TER.
hehe je me souviens mon premier jour dans mon nouveau travail tombait pendant les greves des retraites, résultat j'ai raté mon premier jour (d'un autre coté mon entreprise c'est la poste et ils étaient tous en greve aussi donc c'était pas tres grave en fait hehe).
et les TER sont tres souvent en retard.
Citation :
Publié par Khyok
Il semble que nous dussions faire un peu d'histoire pour montrer ce qu'ont pu être les relations entre syndicalistes et patronat pour voir à quel point ce dernier "n'a plus aucun recours", est terriblement lésé et que le syndicalisme est un infâme boulet au pied de la compétitivité des entreprises, que si la Chine nous rattrape ce sera notre faute...
Qu'est-ce qu'être un syndicaliste au XIXè ? Être un suicidaire ou un impuissant. Une grève ça se réprime dans le sang et par la poudre de l'armée s'il le faut ; faut-il rappeler Germinal ? Allez ! circulez ! Et "Gloire au 17è !" exception notable.
Les travailleurs ont beau avoir le droit de s'associer, Clémenceau fait réprimer la grève des artisans et marchands de vin de 1907 dans le sang. Il faut attendre le sursaut de la crise de 1931 pour voir une réelle lutte syndicale se mettre en place, particulièrement grâce à l'impulsion du PCF. Mais il est alors très mal vu d'être communiste ou de tendance socialiste ; il est courant de voir des ouvriers se faire licencier après les grèves fortes (d'où le "ça ne s'est jamais vu" > "Il ne s'est jamais vu" : soit du parfait passif, donc un temps du passé, qui appelle donc un changement, M. Silgar.)
Il faut attendre l'après-guerre - et la Constitution de 1946 - pour voir le syndicalisme réellement protégé. C'est quelque chose de récent. Et il faut attendre 1982 (!) pour voir le syndicalisme dans la fonction publique être réellement protégé et libre de s'exprimer. Je me demande donc où est l'archaïsme du syndicalisme et du droit de grève, puisque sa forme actuelle a été obtenu il y a une vingtaine d'années de haute lutte. ).
En quoi une déséquilibre du passé justifie un déséquilibre opposé actuel ?


Citation :
Publié par Khyok
Donc les services publics ne fonctionnent pas selon toi ? Merde, ma lettre est arrivée le jour d'après, mon compte en banque est parfaitement géré par la Poste, l'électricité, malgré tout ce qu'on essaye de faire, alimente parfaitement mon PC, mon téléphone, coupé il y a deux mois par erreur a été remis en marche le jour même, le chauffage au gaz que j'ai allumé timidement hier soir a démarré au quart de tour, tout comme mon omelette,l'administration des Impôts contrôlent tant bien que mal les fraudes fiscales, le système de santé, malgré tout ce qu'on en dit, est un des meilleurs du monde...
Non vraiment, j'avoue que pour une armée de branleurs, le service public se débrouille bien. Et que dire du plus gros contingent de fonctionnaires qu'est l'Education Nationale ? Vraiment, les profs ne sont jamais là, et puis le niveau en baisse, ma bonne dame... Reste que le niveau d'étude et le système français est un des plus large et des plus formateur pour un citoyen. *
Fonctionné oui, mais avec combien de ressource ?

Prend un petit exemple

Hydro Quebec (des fonctionaires aussi, alors disont que c'est pas nos gens les plus productif )

Parc de 39 GW, 19,500 employés : 2 MW / employé

Source :
http://www.hydroquebec.com/publicati..._2003-2008.pdf (page 4)
http://thot.cursus.edu/rubrique.asp?no=18908


EDF
Parc de 122,6 GW, 167 000 employés : 0,73 MW / employé

Source :
http://www.edf.com/index.php4?coe_i_id=33010
http://www.edf.com/index.php4?coe_i_id=33009

Oui le but d'un service publique est de fournir un service essentiel, mais ca ne veux pas dire que la notion d'efficassité ne doit pas être prise en compte.


Citation :
Publié par Khyok
J'appelle cela de la lâcheté de la part du supérieur. Il ne veut pas lui apprendre le travail, il ne veut pas la former, alors il se décharge sur un autre service. La faute à qui ? Aux protections ? Il faudrait virer l'employée ? Ah, il faut être compétitif. Mais dans service public, il y a service ; il ne s'agit pas de créer des bénéfices, mais de rendre un service au contribuable, qui en retour le paye par ses impôts.
Exactement rendre un service au contribuable, pas au fonctionaire. Le contribuable paye, il faut qu'il en ai pour son argent.

Y'a des gens qui sont glandeur chronique parce qu'il savent que leur position est assuré. C'est pas une formation qui les rendra plus productif. Sans sombre dans l'extreme liberalisme, exiger un minimum de rendement avec une possibilite de renovoyé les gens qui ne fournisse pas ce rendement minimum ca devrais être possible chez les fonctionaires

Citation :
Publié par Agilolfing
Qu'est-ce que c'est que cette histoire de marchandise et de patronat dans un service publique français ? Tu parles de la Poste ?
EDF (j'y ai fait une mission de deux ans)

EDIT : OK je viens de comprendre... désolé je parlais en québecois... livré la marchandise c'est une expression, en gros faire ce que t'a a faire de maniére correcte.

Citation :
Publié par MiaJong
Ca va te surprendre mais la SNCF aussi est reconnue pour ça. C'est l'un des réseau de train les plus fiables et les plus ponctuels d'Europe.
Heu dixit la SNCF ?
Citation :
Silgar :
Dès lors, le principe de continuité du service public n'ayant vocation à s'appliquer que dans la sphère des services publics, il doit surpasser dans ces hypothèses le droit de grève, lequel continue à s'appliquer normalement dans les autres cas (c'est à dire hors des services publics).
Mais tu vis dans quel monde sérieusement ? Dans tous les services publics vitaux les employés limitent d'eux même leur droit de grève et la continuité du service public est toujours assurée. Pourquoi toujours prétendre que dans la fonction publique personne ne s'investit dans son travail ?

Citation :
Thanak :
Dans le mesure ou des gens assure un service publique qui est juger essentiel (car c'est bien pour ça que c'est un service publique), Est-ce que c'est vraiment logique qu'il puisse utiliser le blocage de ce service a des fins de négociation ?
Non un service public n'est pas forcément "vital" ("essentiel" j'arrive pas bien à voir ce que ça signifie).
Je te donnerais pas l'exemple des services publics de santé ou même EDF sur qui il est de bon ton de "cracher son venin" à longueur de temps. A part si tu es ministre, je pense pas que le courant t'ait été coupé pour des motifs de grève si ? (par contre va demander au californiens si le fait que l'électricité soit aux mains du secteur privé n'a pas conduit des des coupures tiens). Donc arrêtons de généraliser. Jette un coup d'oeil à la référence que donnait Silgar sur la décision du Conseil Constitutionnel sur la continuité des services publics et tu verras ce qui a motivé l'opposition socialiste (d'alors) à saisir le Conseil Constitutionnel : la télévision... Si si incroyable. Il n'y a jamais eu aucun problème avec les services publics de santé, la police, les pompiers etc etc. Ces gens qui lorsqu'ils sont en grève personne n'y fait attention ou presque. Il faut arrêter avec le trip du méchant syndicaliste (si possible communiste, en France, tu dis syndicat tout de suite les gens pense CGT) le couteau entre les dents qui menace la continuité des services publics vitaux... Faut arrêter aussi de croire que les gens de la SNCF ou de la RATP font nécessairement grève pour emm**bêter le monde. Tu penses qu'ils le savent pas que c'est difficile pour les usagers et que leurs interlocuteurs vont volontairement laisser pourrir la situation comme argument dans la négociation ? Un peu de sérieux. Les grêves dans le services public ce n'est ni moins dur à assumer ni plus dur qu'au Mac do.
Les grèves dans le service public ne sont pas toutes des grèves à visées corporatistes et tu remarqueras d'ailleurs que la plupart dont tu entendras parler (celles qui peuvent entraîner une gêne pour les usagers car elles mobilisent du monde sont celles destinées à améliorer le service rendu aux usagers).
Comme le souligne justement Mia Jong la grève dans le public n'est pas différente de celle du privé sur la forme; c'est malheureusement la dernière arme dont disposent les fonctionnaires pour signaler des dysfonctionnements à venir et ceux dans la très grande majorité des cas dans l'intérêt de l'usager.

Citation :
Silgar :
Le principe de continuité des services publics implique qu'il n'y ait pas d'interruption du service, donc le droit de grève est nécessairement antinomique.
Une fois encore je suis désolée de voir que c'est une vision restrictive et un méchant raccourci qui tend à vouloir générer une généralisation abusive. Les grèves dans les services publics ne sont forcément des grèves corporatistes (il y en a bien sûr [genre les corses dernièrement avec leur histoire de ferry]) et dans le privé non jamais ? Un bon nombre des causes de déclenchement des grèves sont justement lorsque des atteintes sont portées à la continuité des services publics par des décisions de gestion. Faut arrêter de toujours généraliser dans le mauvais sens.

Citation :
Silgar :
ciement des représentants syndicaux ne peut se faire qu'avec l'accord préalable de la direction départementale du travail et de l'emploi. Donc, non ça ne s'est jamais vu, en tout cas jamais pour un motif tiré "à la première occasion".
Ahem... on va dire no comment.

Citation :
Ynot :
stion est de savoir à qui incombe l'appréciation du dis fonctionnement pour ma part je suis d'avis que cette appréciation n'appartient non pas aux acteurs mais aux clients ou pour le cas d'un service publique au peuple.
Elle appartient clairement aux deux mais par anticipation plus souvent aux acteurs directs qu'aux usagers. Il peut y avoir plusieurs raisons à ça notamment l'information ; les usagers ne sont pas forcément informé de ce qui se passe "dans les coulisses". Je connais pas beaucoup d'usager de la SNCF qui avant de prendre le train vont voir comment est assuré l'entretien des dits trains ou des voies. L'usager est bien trop souvent mis devant le fait accomplit lorsqu'il est déjà trop tard en gros pour éventuellement se battre contre une décision. D'autre part l'usager n'a pas forcément une connaissance technique précise dans les métiers qui sont en jeu. Et enfin last but not least , la pression exerçable par l'usager est malheureusement bien trop faible pour avoir une quelconque portée. Comme ça a été dit plus haut, ce sont un peu les carences d'un système politique représentatif sur lequel le contrôle du citoyen ne peut s'exercer qu'à posteriori.
Je donnerais divers exemples, quand on supprime des emplois dans la maintenance à la SNCF ; c'est du technique, aucun usager n'est au courant de rien, si les acteurs ne sont pas là pour tirer le signal d'alarme tu ne verrais toi (en tant qu'usager) rien passer avant qu'il soit trop tard. Quand les profs estiment que la énième réforme des programmes scolaires, où le manque de renouvellement des postes mettent en danger l'éducation dans 10 ans, l'usager lui il voit rien du tout. Il ne voit quelque chose que lorsqu'il amène son gamin à l'école et qu'il y a pas d'instituteur pour l'accueillir mais ça c'est un cas spécial. Quand une réforme conduit à la suppression des hôpitaux de proximité au profit des grands centres où les effectifs ne seront pas augmentés de surcroît, l'utilisateur il voit rien du tout avant qu'il ne trouve fermées les portes de l'hôpital près de chez lui et même quand il sait qu'est ce que tu veux qu'il fasse à son échelle (locale) ? Râler sur le seul élu auquel il a accès ? A savoir l'élu local qui la plupart du temps est aussi désemparé qu'eux parce que tant qu'a supprimer un hôpital autant le supprimer dans un coin ou l'élu est politiquement opposé à ceux qui prennent la décision ? L'usager c'est très souvent le dernier recours dans la défense du service public mais quand il agit (si il peut la plupart du temps il peut pas) c'est déjà trop tard.

Citation :
Ynot :
ou est le mal dans l'utilisation du mot client ? depuis quand est-ce un gros mot ? enfin ce n'est pas l'objet du fil.
On emploie traditionnellement le terme "d'usager". "Client" faisant plus traditionnellement référence à une transaction mercantile entre deux acteurs. Dans le cas de services publics (pas tous certes ni pour certains dans tous les aspects) cette transaction peut dépasser les simple aspects mercantiles.

Citation :
Silgar :
Cependant, le poids considérable des syndicats dans notre pays a complètement vidé de son sens le principe de continuité des services publics du fait des avantages sociaux obtenus.
Non là quand même... pom pom pom.
Il y abus notable je passe donc

Citation :
Thanak :
Fonctionné oui, mais avec combien de ressource ?
Prend un petit exemple
Thanak soit sympa précise tes chiffres avec des détails qui peuvent se révéler importants. Comme par exemple qu'Hydro Quebec c'est une société qui produit du courant à 97 % d'origine hydroélectrique et qu'a priori faut moins de monde pour gérer un barrage qu'une centrale nucléaire. Petit détail aussi qui peut compter quand même ; Hydro Quebec c'est un chiffre d'affaire de 13 Milliards de dollars ; EDF atteint presque les 45 Milliards d'euro (on peut chipoter sur le cour du dollar mais) ; les deux entreprises ne jouent pas dans la même catégorie.
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