Le problème de l'inflation

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Citation :
Publié par Tranquil Nirvana
parfois n'ayant pas besoin d'une création monétaire préalable pour faire effet.
Exemples ?

Et au contraire combien d'exemples en faveur du fait que l'inflation est toujours précédée d'une augmentation de la masse monétaire ?

Citation :
Le problème de friedman (et de toi, puisque tu te fais son porte parole), c'est pas de faire le lien entre création monétaire et inflation, c'est de considérer que si y'a inflation, y'a eu création monétaire, alors que c'est pas vrai.
Donc exemples ?

Citation :
se poser la question pourquoi y'a de multiples pages de Wikipédia si c'est la même chose, par exemple...
https://en.wikipedia.org/wiki/Monetary_inflation
https://en.wikipedia.org/wiki/Inflation
C'est simple, la première page est le phénomène, l'inflation monétaire, ou augmentation de la masse monétaire, et la seconde sa mesure, l'inflation (le taux).

Citation :
La théorie de Friedman permet d'expliquer des choses, oui. Elle ne permet pas de tout expliquer non plus.
J'ai bien précisé pourtant, qu'il y avait d'autres facteurs, que l'augmentation de la masse monétaire ne provoque pas toujours une inflation, je me cite :

Citation :
Notons que je ne dis pas que toute augmentation de la masse monétaire précède une inflation. Il y a d'autres facteurs
Du coup je vois pas trop pourquoi tu viens me reprendre là dessus.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Tranquil Nirvana
Ta phrase n'a aucun sens. Soit c'est "toujours", soit c'est "pas toujours". Ca peut pas être "majoritairement toujours".
L'inflation est toujours précédée d'une hausse de la masse monétaire, mais toutes les augmentations de masse monétaires ne provoquent pas une inflation.
Il y a de nombreux exemples pour l'affirmer, tant qu'il n'il n'y pas des exemples du contraire on peut dire que c'est toujours le cas.

Tu sors des trucs dont j'ai parlé 1000x, y compris sur ce sujet, comme par exemple la vitesse de circulation de la monnaie.
En fait tu ne m'as pas lu quand j'ai écrit ceci :

Citation :
Notons que je ne dis pas que toute augmentation de la masse monétaire précède une inflation. Il y a d'autres facteurs
Dès lors c'est chaud de débattre avec toi, tu ne m'as pas lu.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Tranquil Nirvana
T'as surtout bien précisé qu'il était impossible d'avoir de l'inflation sans augmentation de la masse monétaire.
Oui, et je veux bien des exemples de périodes d'inflation sans hausse de la masse monétaire ayant précédé.

Citation :
Les autres facteurs, selon toi, ne peuvent pas générer d'inflation par eux même, puisque qu'il faut une augmentation de la masse monétaire.
Oui. Inflation. Ce qui est différent d'une simple hausse des prix conjoncturelle comme je l'ai écrit.

Citation :
M'enfin, on peut continuer de croire que la guerre en Ukraine ou les X catastrophes naturelles liées au réchauffement climatique n'auraient pas généré d'inflation du tout sans création monétaire derrière, ou alors on peut revenir sur terre.
D'où la différence entre inflation et hausse (conjoncturelle) des prix.
On peut très bien avoir de l'inflation définie par CPI à court-terme sans augmentation de la masse monétaire, il suffit au choix que:
- la vélocité de la monnaie augmente sans augmentation de l'offre (ce qui n'est pas le cas actuellement, la vélocité est en chute libre)
- l'offre diminue: guerres, catastrophes, protectionnisme, problèmes d'approvisionnement, réchauffement climatique, j'en passe et des meilleures. Mathématiquement, la demande reste la même, l'offre diminue, les prix CPI montent. On observe ça avec le covid et l'ukraine.
- les attentes sur la future inflation: si personne n'attends de l'inflation, elle n'arrive pas. Si les gens attendent de l'inflation, elle arrive plus tôt. C'est tout con mais c'est quelque chose qui a valu un prix Nobel: ce qui compte vraiment n'est pas vraiment l'augmentation de la masse monétaire en elle-même, ce sont les attentes des gens par rapport aux augmentations futures. Si les gens s'attendent à que l'imprimante s'arrête demain et ne trouvent pas crédible une augmentation pérenne de la masse monétaire, un gouvernement aura beau imprimer des trillions, l'effet sur l'inflation sera quasi-nul. C'est la liquidity trap, et l'effet inverse peut être observé.


Et tout ça est très sticky (prix, salaires...), les marchés peuvent mettre des mois voire des années à se rééquilibrer (enfin plutôt, à se déséquilibrer d'autres facons). C'est vraiment éco 101.
À long-terme, "à l'équilibre", les deux sont en effet assez liés. Si l'augmentation de la masse monétaire croit plus vite que celle de l'économie, fatalement, à long terme, on verra une inflation. Sauf que Ron applique sa soupe d'analyse après 5 mois d'inflation au milieu de la pire crise géopolitique mondiale que le monde a vu depuis longtemps, ce qui est évidemment extrèmement court-terme. Donc expliquable par d'autres moyens.

Oh et absolument aucun économiste sérieux ne regarde la masse monétaire comme proxy de l'inflation, il n'y a que le CPI (ou assimilé) qui compte pour les gens sérieux. Il est impossible de dire à un moment T si l'augmentation des prix qu'on observe est structurelle ou conjoncturelle, mais on peut l'expliquer quelques années plus tard.

De toute facon ce débat avec cette personne n'a rien d'intéressant, vu qu'en face il n'y a qu'un seul logiciel qui tourne. Lorsqu'on possède un marteau, tout ressemble à un clou: une seule raison à tout, toujours, tout le temps, et damné soit le contexte ou l'analyse.

Dernière modification par Tzioup ; 17/07/2022 à 01h15.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Tzioup
À long-terme, "à l'équilibre", les deux sont en effet assez liés. Si l'augmentation de la masse monétaire croit plus vite que celle de l'économie, fatalement, à long terme, on verra une inflation. Sauf que Ron applique sa soupe d'analyse après 5 mois d'inflation au milieu de la pire crise géopolitique mondiale que le monde a vu depuis longtemps, ce qui est évidemment extrèmement court-terme. Donc expliquable par d'autres moyens.
Absolument pas. J'en parle depuis des années. Je n'ai jamais fait remonter ça à l'Ukraine.

L'Ukraine est un black swan.

Je me cite :

Citation :
Publié par Ron J. Douche Doré
  • Si tu veux de l'historique, nous sommes face à des configurations s'approchant de 1933 et 1946. Il y a eu de l'inflation, et pas qu'un peu.Alors bien entendu, il peut y a voir de subtiles nuances. Et surtout, des évènement imprévus. Le black swan de Taleb. Ou un white swan éventuellement. D'où l'impossibilité de prévoir avec certitude. Le cargo coincé dans le canal a été un black swan, par exemple. Personnellement, je ne fais aucune prévision, je dis juste que mécaniquement, on doit s'attendre à de l'inflation. Et pas qu'un peu. Je le dis depuis les premières mesures covid à plusieurs milliards par jour dans l'UE et aux USA.
  • Depuis un an plus ou moins la BCE n'emprunte plus sur les marchés.
  • Les taux négatifs ou zéro
  • Similitudes avec 1933 et 1946 qui furent suivies d'inflation
  • Il faut différencier taux réel et nominal, ce que par exemple ne fait pas Bercy dans sa comm.
  • Il faut que le PIB augmente plus vite que la dette.
  • La vélocité de la monnaie

L'Ukraine est évidemment un hausse des prix de l'énergie conjoncturelle qui vient amplifier une inflation déjà présente avant.

Citation :
Publié par Tranquil Nirvana
Une "hausse des prix conjoncturel", c'est évidemment de l'inflation. C'est simplement pas de l'inflation structurel, mais de l'inflation conjoncturel (qui est un terme qui existe bel et bien, navré). Je sais juste pas trop quoi dire, la définition de l'inflation, c'est "In economics, inflation is a general increase in the prices of goods and services in an economy.". Voila. Une hausse des prix dans une économie.
Je cite la BCE, une hausse de prix conjoncturelle n'est pas de l'inflation :

Citation :
Dans une économie de marché, les prix des biens et des services varient. Certains augmentent, d'autres diminuent. On parle d'inflation lorsque les prix augmentent globalement, et non uniquement les prix de quelques biens et services.
Même si les prix de l'énergie comptent pour beaucoup dans le calcul, il ne sont pas de l'inflation en eux-mêmes.

Hausse des prix =/= hausse de prix conjoncturelle
Ca fait 12 ans que tu prédis l'inflation très bientôt sur ce même forum, donc statistiquement c'est un peu foireux: on a vu 7 épisodes d'inflation majeure dans le monde depuis 70 ans. ce qui revient statistiquement à avoir raison à peu près une fois tous les dix ans lorsqu'on est un prophète apocalyptique autrichien. Bien joué, tu as brûlé ta cartouche, rdv en 2035 pour la prochaine fois ou tu auras raison. Ou en 2028. Ou en 2052, vu qu'apparemment la boussole a encore du mal et s'est plantée 12 ans d'affilée avant d'enfin pointer vers le nord. Ca aurait été drôle si tu avais été Japonais, tu serais encore en train d'attendre le Grand Soir en pleurant devant les QE a gogo depuis 40 ans en n'atteignant même pas les 2% qu'ils espèrent voir.


110548-1658013486-6532.png
Citation :
Publié par Tzioup
Ca fait 12 ans que tu prédis l'inflation très bientôt sur ce même forum, donc statistiquement c'est un peu foireux: on a vu 7 épisodes d'inflation majeure dans le monde depuis 70 ans. ce qui revient statistiquement à avoir raison à peu près une fois tous les dix ans.


110548-1658013486-6532.png
Je ne l'ai jamais prédit. J'ai expliqué, pourquoi, mécaniquement, elle devrait arriver, et j'ai alerté, lors du plan covid, que cette fois c'était foutu.

Et l'inflation était bien là avant l'Ukraine, source novembre 2021 BCE :

Citation :
Pourquoi l’inflation est-elle aussi élevée actuellement ?
16 novembre 2021
Ces derniers temps, vous avez peut-être remarqué que faire le plein, aller chez le coiffeur ou faire ses courses coûte désormais plus cher. Si certains prix ont baissé par rapport à l’année dernière, globalement, nous dépensons davantage pour nos achats. C’est ce que l’on appelle l’inflation.

https://www.ecb.europa.eu/ecb/educat...lation.fr.html


Désolé d'avoir été tout simplement lucide.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Tranquil Nirvana
T'avais aussi prédit que le bitcoin allait remonter au dessus des 69K anytime soon, a base de belles méthodes de calculs et de raisonnement très solides comme "quiconque ayant possédé un bitcoin pendant 4 ans n'a jamais perdu d'argent"
Anytime soon ? Lol. Jamais. Source ?

Par contre effectivement, personne n'a jamais été perdants après 4 ans de hold sur le BTC.

C'est factuel.

Est-ce que j'ai dit que jamais personne ne perdrait après 4 ans de hold ? Non.

C'est une information. L'information sert à effectuer des choix.
Plus tu as d'informations, plus tu es avisé dans tes choix.

Cette information, je la rappelle à tous ceux qui parlent de risque en parlant du bitcoin en confondant volatilité et risque.



Citation :
Et quand je t'ai fait remarqué que les performances passées ne présageaient en rien du futur, t'as continué le bullshit. Et t'as eu tort sur toute la ligne, tes axiomes se sont révélés faux. Et le bitcoin a encore perdu un tier de sa valorisation.
Source ? Sinon tu peux t'editer car tu dois confondre avec quelqu'un d'autres.

Citation :
....
Mais ca n'a RIEN à voir avec ce dont on parle. Le BCE explique que pour qu'on puisse parle d'inflation, ca doit être global (et non pas localisé). Quel est le rapport entre ce que tu cites chez la BCE et l'aspect conjoncturel/structurel?
De quoi conjoncturel/structurel ? C'est conjoncturel tout court.

Conjoncturel : Relatif à la conjoncture, à la situation du moment ; lié aux circonstances

C'est le cas de l'Ukraine et des produits associés qui voient une hausse des prix conjoncturelle donc.

Je dis qu'il y avait de l'inflation avant, c'est sourcé, point.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Tranquil Nirvana
Il y a... maintenant deux mois (et le BTC avait 50% de plus à l'époque)

J'imagine maintenant que ton excuse va être "ah mais regarde, j'ai jamais dit "dans quelques mois", j'ai dit "à l'horizon 2 ans", checkmate!"
Donc noir sur blanc : "fort à parier, à l'horizon de deux ans".

Ça veut dire, de un, que ce n'est pas certain, de deux que ça demande du temps.

Donc que le btc soit tombé depuis 2 mois, ça démontre quoi ? Il est dans son range.

Pourquoi 2 ans ? Parce qu'il y a des cycles.

Historiquement il faut avoir garder ton btc 3 ans pour ne pas perdre. Au vu du dernier ATH on peut tabler sur 2 ans encore.

Citation :
Et c'est comme ca pour tout. Affirmer un truc délirant, puis rajouter une horizon temporel ridicule, et dire 10 ans après "j'ai raison, regardez!".
C'est pas un horizon temporel ridicule, c'est le cycle du bitcoin. Je vais pas le réduire à 2 mois s'il dure des années voyons !

Citation :
Typiquement, tu dis avoir prévu le coup depuis des mois et des mois, et quand est-ce que t'as créé ce topic? 2 mois après le début de la guerre en Ukraine sans mentionner celle ci du tout dans le post initial
Non mais j'ai tartiné l'agora avec l'inflation, et depuis la crise covid j'ai annoncé que c'était désormais inévitable.

Citation :
Et ton post explique qu'on a aucune marge de manoeuvre en France et qu'on allait souffrir. Résultat: l'une des inflations les plus faibles d'europe.
Horloge cassé, etc.

Notre inflation la plus faible d'Europe ne l'est que parce que ceci, déjà debunké par d'autres et moi sur l'agora :

Citation :
La composition de ce panier fixe est mise à jour chaque année, au gré de la répartition des dépenses des ménages telle qu’évaluée dans les comptes nationaux. L’alimentation (17,5%) et la santé (9%) sont actuellement les deux postes les plus pondérés dans l’IPC .
Citation :
À noter que le budget logement est intégré uniquement via les loyers (6,1% de l’indice). Les prix de l’immobilier ne sont donc pas pris en compte directement, l’Insee considérant que l’achat d’un logement est un investissement et non une dépense de consommation.
https://www.lerevenu.com/placements/...tion-en-france

Dernière modification par Ron Jibre ; 17/07/2022 à 09h11.
Citation :
Publié par Ron Jibre
Les prix de l’immobilier ne sont donc pas pris en compte directement, l’Insee considérant que l’achat d’un logement est un investissement et non une dépense de consommation
C'est de l'enculage de mouches et ne représente pas ce que les gens ressentent, mais ils ont techniquement raison.
Si tu payes 1000 de mensualité dont 100 d’intérêts, tu ne perd effectivement que 100, les 900 restants étant juste un actif cash devenant un actif pierre. Les 100 devraient être inclus dans le calcul (et encore, en France avec les taux fixes ca ne concernerait que les nouveaux prets, donc une faible fraction du tout)..

Par contre, dans ce cas précis, l'approche de l'Insee ignore la notion de besoin de financement des ménages. Je suppose qu'il existe d'autres indices en France qui incluent les prêts?
Citation :
Publié par Hellraise
C'est de l'enculage de mouches et ne représente pas ce que les gens ressentent, mais ils ont techniquement raison.
Si tu payes 1000 de mensualité dont 100 d’intérêts, tu ne perd effectivement que 100, les 900 restants étant juste un actif cash devenant un actif pierre. Les 100 devraient être inclus dans le calcul (et encore, en France avec les taux fixes ca ne concernerait que les nouveaux prets, donc une faible fraction du tout)..

Par contre, dans ce cas précis, l'approche de l'Insee ignore la notion de besoin de financement des ménages. Je suppose qu'il existe d'autres indices en France qui incluent les prêts?
Des indices non officiels existent mais la référence en France c'est l'INSEE.

Sinon tu as l'ICPH mondial :

https://fr.countryeconomy.com/prix/ipch
Citation :
Publié par Ron Jibre
Notre inflation la plus faible d'Europe ne l'est que parce que ceci, déjà debunké par d'autres et moi sur l'agora :


https://www.lerevenu.com/placements/...tion-en-france
ça + le fait que le loyer ne représente que 6% (de mémoire) du panier, et surtout, chez nos voisins la plus grosse partie de l'inflation s'explique par l'augmentation du prix de l'énergie
alors oui super on a un bouclier tarifaire en France (pour le moment), mais quand on sait que c'est financé par de la dette, qui va être elle même refinancée par de la dette à taux + élevé, je préfèrerais perso payer mon énergie un peu plus cher
Citation :
Publié par Ghalith.
ça + le fait que le loyer ne représente que 6% (de mémoire) du panier, et surtout, chez nos voisins la plus grosse partie de l'inflation s'explique par l'augmentation du prix de l'énergie
alors oui super on a un bouclier tarifaire en France (pour le moment), mais quand on sait que c'est financé par de la dette, qui va être elle même refinancée par de la dette à taux + élevé, je préfèrerais perso payer mon énergie un peu plus cher
Oui, et en plus du bouclier tarifaire sur l'énergie, il y a les 18 centimes sur les carburants, etc.
Bref l'inflation réelle en France est mise sous le tapis.

Ce pourrait être une "aubaine" si la BCE fait un jubilé de la dette créée ex-nihilo depuis la crise covid, et si ça n'entraîne pas des trucs catastrophiques imprévus.

Et je pense que ça va arriver, cet effacement.
Je pense pas perso mais qui vivra verra.
Mais même si on effaçait les dettes COVID je ne sais pas si ça changerait vraiment les choses, la majorité de nos dettes ne sont pas COVID, l'endettement est une variable de gestion depuis des décennies, chaque année nous faisons rouler la dette sans jamais réduire notre déficit durablement, au contraire. Les taux en hausse risquent de faire exploser le service de la dette. Et dans ce cas les états vont devoir trouver de l'argent partout où il se trouve et ou faire des coupes claires dans leur budget. Ce qui aggravera vraisemblablement la crise.

Imo ils vont faire de la planche à billet, et passer le merdier amplifié aux suivants.
Citation :
Publié par Ghalith.
ça + le fait que le loyer ne représente que 6% (de mémoire) du panier, et surtout, chez nos voisins la plus grosse partie de l'inflation s'explique par l'augmentation du prix de l'énergie
alors oui super on a un bouclier tarifaire en France (pour le moment), mais quand on sait que c'est financé par de la dette, qui va être elle même refinancée par de la dette à taux + élevé, je préfèrerais perso payer mon énergie un peu plus cher
Ce n’est pas exactement correct https://blog.insee.fr/mais-si-linsee...au-bon-niveau/
@Tzioup l'insee prêche pour sa paroisse, quel étonnement ! Je pense que personne en remet en question la rigueur de leurs calculs.

Cet excellent article de La Tribune résume bien le problème : https://www.latribune.fr/opinions/tr...at-843400.html


Morceau choisi :

Citation :

Indice des prix « logements » : un construit social

14% pour se loger : le traitement réservé au logement apparaît donc comme déficient, plus particulièrement dans un pays comme la France où les prix de l'immobilier ont explosé. L'inflation serait donc systématiquement sous-estimée avec ses conséquences en cascades sur le calcul du pouvoir d'achat, mais également sur les revalorisations du SMIC, des prestations sociales, mais aussi des salaires, la hausse des prix restant le grand repère pour les négociations salariales. Comme toute statistique, l'indice des prix à la consommation (l'IPC) est avant tout un construit social aux effets politiques importants fait de conventions.
L'IPC mesure, par définition, les prix et les services consommés. Or, l'achat d'un bien immobilier ne donne pas lieu au processus de destruction qu'entraîne la consommation et participe à la constitution d'un patrimoine. Sauf que près de 6 ménages sur 10 sont propriétaires de leurs logements en France et ne paient, par définition, aucun loyer et sont donc exclus de facto du champ de l'analyse. L'indice des prix « logement » concerne donc seulement les 40% de la population locataire dont près de la moitié est logée dans le parc social. La part des loyers dans leur consommation, une fois déduite les allocations, est de l'ordre de 20% en moyenne.
C'est mathématique 20% de 40%, cela fait 8 ! Il faut aussi intégrer que le niveau de vie des locataires, et par conséquent leurs dépenses de consommation, est plus faible de 20% environ à celles des propriétaires. La part des loyers dans leurs dépenses de consommation est rapportée à la contribution de ces ménages à la consommation totale pour obtenir une part moyenne de 6% de l'ensemble de la consommation.


Plus d'immobilier dans l'IPC : attention danger

L'histoire ne peut cependant pas s'arrêter là au regard de la pression qu'exerce objectivement le logement sur les ménages. Pour les propriétaires non-accédants, c'est-à-dire ceux qui n'ont plus aucune charge de remboursement, le problème ne se pose pas : la part des loyers est de zéro, ils n'ont plus qu'à s'acquitter de l'entretien et des charges courantes. Cela concerne près des deux tiers des propriétaires, soit quand même 40% environ des ménages. En revanche, le coup de projecteur doit être donné sur le tiers de propriétaires restant, plus précisément les accédants à la propriété, ceux qui tous les mois ont une partie de leur budget dédiée au remboursement de leurs emprunts et qui ampute leur reste à vivre. On parle là, quand même, de 20% de la population française, dont le coût des remboursements bancaires compte actuellement pour 0% dans l'IPC, alors que leur taux d'effort moyen est d'environ 25%. C'est là qu'est le hiatus.
C'est encore une fois de la simple arithmétique, 20% de 25%, c'est une pondération de 5 points de plus pour le logement avec cette interrogation : quel indicateur de prix prendre ? Simplement les prix des logements ? Dans ce cas, c'est une envolée de 122,3% depuis le début des années 2000, soit de 4,3% en moyenne par an.
C'est extrêmement brutal. Sauf que l'on ne sait pas répartir rigoureusement cette hausse dans le temps. Chaque année, elle ne touche que les nouveaux acquéreurs, soit une très faible proportion de la population. Sauf aussi qu'en face, il y a un coût du crédit qui s'est réduit avec des taux au plancher. Sauf aussi qu'intégrer le coût des opérations immobilières, si elle enrichit notre connaissance du coût de la vie, ne peut plus être dénommé « prix de la consommation » au sens strict. C'est compliqué à bâtir. Mais là où il y a une volonté, il y a un chemin. Il ne faut cependant pas s'attendre à un grand bond en avant : le poids du logement au sens large ne dépassant pas 20%, l'inflation dévirait de sa trajectoire de moins de 0,5 point en moyenne par an.
Et c'est tant mieux car le risque, sinon, c'est de se retrouver en porte-à-faux avec la réalité. Imaginons : un pays en pleine euphorie économique, avec une flambée de l'immobilier, puis une cassure avec à la clé une récession et un krach immobilier... Une trop grande prise en compte du logement n'est pas un problème en phase ascendante du cycle, l'accélération de l'inflation vient juste mordre sur le pouvoir d'achat. Mais en cas de retournement conjoncturel brutal, la chute des prix de l'immobilier pourrait entraîner un repli de l'inflation encore plus rapide que celui des revenus avec ce résultat paradoxal : une hausse du pouvoir d'achat, alors même que la consommation est pénalisée par des effets de richesse négatifs.
Il faut mettre plus d'immobilier dans l'IPC, c'est un sujet dont la BCE va s'emparer. Mais attention danger.




Il y a tout de même un débat qu'on ne peut nier.
Le problème de base est que certains utilisent l'IPC pour ce qu'il n'est pas.

Citation :
ça + le fait que le loyer ne représente que 6% (de mémoire) du panier,
Non. Les dépenses immobilières, pas les loyers. C'est donc une moyenne entre les locataires, les propriétaires, les hébergés à titre gratuit etc. L'indice n'est absolument pas censé représenter le % de leur revenu mis dans le loyer par les foyers de locataires. 6% c'est plus que ce que je paye: il ne me reste que les charges et la TF à payer.

Dernière modification par Touful Khan ; 17/07/2022 à 12h28.
Citation :
Publié par Touful Khan
Le problème de base est que certains utilisent l'IPC pour ce qu'il n'est pas.
Le problème de base c'est que l'IPC ne reflète pas la réalité de la hausse des prix.

L'IPC ne prend pas en compte la baisse de la valeur de la monnaie. Pour ça il faudrait intégrer l'immobilier.

L'article de La Tribune explique bien la difficulté de l'intégrer.

Ceci étant dit, on comprend alors le décalage entre la perception générale et le calcul.
Citation :
Publié par Ron Jibre
Effectivement le baril a augmenté et il est payé en dollar, mais je n'ai toujours pas saisi en quoi c'est la source de l'inflation.

L'inflation est un phénomène monétaire.
Le confondre avec la hausse des prix, c'est erreur digne de Lagarde ou Lemaire.
Outre permettre au citoyen de se chauffer, de se déplacer etc, l'énergie c'est aussi la grandeur physique qui traduit une transformation.
Or le PIB, bien qu'imparfait, est censé être un indicateur de la création de richesse, l'énergie permet par exemple de transformer une tonne de terre pour en extraire du métal puis à le transporter, puis à en faire quelque chose, puis à exploiter ce qquechose etc.
Tu enlèves le sang de la création de richesse (ie l'énergie) ça impacte forcément.

Après je pense qu'encore aujourd'hui les sciences/modèles économiques ont généralement une autre approche, et voit toujours l'environnement comme une externalité, c'est gratuit de prélever. Ce n'est pas vraiment un facteur limitant. C'était peut être pertinent il y a 50 ans, quand l'approximation "le pétrole est infini" était à peu près valide, ça ne l'est plus aujourd'hui.
Mais il y a d'autres pensées/modèles à l'opposé, il y a par exemple des gens qui font le lien entre l'évolution du PIB mondial, et l'évolution de l'énergie primaire dans le monde.



PS : j'ai pas suivi ce topic j'ai lu que les 2 dernières pages, mea culpa si je répète ce que d'autres ont dis et développé précédemment!

Dernière modification par -Black-Shadow- ; 18/07/2022 à 09h26.
Le problème de la prise en compte de l'immobilier par l'INSEE, c'est que c'est une moyenne parfaitement justifier globalement mais c'est quand même une aberration par rapport à la réalité.

Ca serait un peu comme de mettre sa tête dans un four à 100°, de mettre ses jambes dans un congélo à -40, et de se dire que comme en moyenne il fait 30°, tout va bien.

L'immobilier a explosé littéralement au fil des années, notamment grâce au crédit facile et à une logique de Ponzi visant à faire payé au primo-accédant les stratégies épargnes des boomers.

Du coup, ptet qu'au bout ça compte que 6% parce que Papi et Mamie ont 4 logements en location tous payés depuis des lustres par l'inflation d'antan et qui ont fait x10 grâce au crédit pas cher et qui ne représentent effectivement plus une charge mais 80% de leur revenu et un magnifique héritage en perspective pour leurs futurs héritiers qui auront 60-70 piges le jour où (ça aussi faudrait en parler...), sauf qu'en face les actifs qui ont entre 20 et 50 piges, paient un loyer ou un crédit, crédit qui est tout à fait de l'investissement, sauf que le ticket d'entrée est passé de quelques années de crédit à 25/30 ans à 33% d'endettement pour être pas trop loin de la ville et du boulot, ticket d'entrée qui est donc devenu bien plus inaccessible et mobilisant le gros des capacités d'épargne du foyer.

Il est évident que quand on regarde les différences d'âge du premier achat, de montant du crédit rapport aux revenus, de la durée de remboursement du crédit, de la part que représente la RP sur l'épargne du foyer etc, entre la génération de nos grands-parents et les générations actives actuelles, il en ressort que l'immobilier cher a porté atteinte violemment au pouvoir d'achat des ménages, car ça reste une sortie de cash contrainte nécessaire pour vivre et qui ne se compense d'aucune manière, les héritages arrivant désormais longtemps après que la primo-accession ait eu lieu et est été financée.

Donc l'INSEE a tout a fait raison en terme de calcul pur, sauf que ça ne reflète absolument pas la réalité, car les actifs paient tous un loyer ou un crédit de plus en plus énorme pour obtenir la même chose : une résidence principale et c'est là qu'il y a un soucis.
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