C'est l'histoire d'un forain ....

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Aujourd'hui on a "dramatisé" un langage outrancier qui ne choquait personne avant.

@jacques_uzi va me comprendre, certainement, ça rejoint un peu son discours.

Je vais expliquer simplement. Je suis des années 80. Mon frère avec qui j'ai grandi je l'ai traité de "pédé de négro" plus d'une fois, mais si on le refoulait en boîte alors que tous les blancs de la bande entraient, alors nous étions soudés comme un seul homme et on allait ailleurs sans avoir au passage fait entendre les raisons de notre mécontentement : la discrimination raciale nous la rejetions et nous la rejetons toujours. Mais nous nous attachons autant à la liberté d'utiliser les mots comme bon nous semble. Et si nous avons envie de nous approprier un vocabulaire raciste ça nous regarde et celui qui n'est pas content peut se boucher les oreilles. Nous respectons simplement quelques règles de bon sens à savoir éviter de parler comme ça devant des enfants ou dans des lieux publics, mais on ne va pas s'arrêter de vivre en veillant à ne choquer personne, le politiquement correct on l'emmerde. Et on emmerde les racistes autant que les anti-racistes qui bien souvent font du racismes à l'envers.

Tout ça pour dire que le problème Campion n'est en aucun cas son vocabulaire. Il est dans le cheminement de pensée qu'il fait du pédé au pervers, à l'association automatique entre le pouvoir du lobby gay et l'arrivée de Juliard à la mairie de Paris.

Juliard perso, je le vois comme un parasite professionnel en devenir, qui s'est retrouvé non pas à la mairie de Paris parce qu'il est gay mais plutôt parce qu'il fit exprès de rester au syndicat étudiant en redoublant pour se retrouver dans une année de manifestation afin de se faire son petit tremplin politique.

Bref. Je revendique autant le droit de dire pédé que je condamne le raisonnement de Campion.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Jacques Uzi
En effet mon cher Ron je comprends et souscris assez largement à ton discours.
En fait ce qui me dérange ce sont les personnes et surtout les politiques qui parlent de l'attaquer en justice. Je suis résolument contre la judiciarisation des paroles. Pour le reste que ces propos choquent et fassent réagir ça me paraît plutôt normal.

Donc tu penses que dire qu'il "faudrait foutre les refugies a la flotte" devrait etre autorise en public ?
Et que dire des menaces par exemple ? ou du chantage ? apres tout il s'agit uniquement de paroles tant qu'aucune autre action n'a ete effectuee.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Jacques Uzi
Je suis contre le fait que des propos tenus puisse valoir un procès et une condamnation en justice. Ça n'empêche pas d'interdire certains propos dans des lieux privés, comme ici.
Donc, si des islamistes veulent appeler au Jihad et à égorger des infidèles, ils peuvent le faire dans la rue ou à la télévision, c'est OK, mais pas sur JoL ?
Citation :
Publié par Jacques Uzi
Je suis contre le fait que des propos tenus puisse valoir un procès et une condamnation en justice. Ça n'empêche pas d'interdire certains propos dans des lieux privés, comme ici.
Sauf que la liberté d'expression absolue comme aux US ça a des limites. Je préfère 100 fois mieux ce qu'on fait en France qu'aux US ou UK...
Puis la liberté d'expression, ce n'est pas la liberté de dégueuler sa haine. On a déjà quelques Zemmour pour ça, inutile d'en faire des exemples/martyr.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Saink
Puis la liberté d'expression, ce n'est pas la liberté de dégueuler sa haine. On a déjà quelques Zemmour pour ça, inutile d'en faire des exemples/martyr.
Si tu dis ça, ils vont l'utiliser contre toi et te flag
On connait le délire
C'est une des raisons pour lesquelles j'ai souvent dit qu'il fallait laisser tout le monde exprimer tout ce qu'il veut. (certains modos ne sont pas d'accord je sais )
Mais Au moins c'est clair pour tous. Y aura moins de double jeu.

Dernière modification par Airman ; 25/09/2018 à 19h37.
Entre exprimer que les pédés sont des pervers, et exprimer qu'il faut tuer les pédés, y a juste une différence entre commanditer un acte et exprimer une opinion. Comme il y a une différence entre condamner cette première opinion comme je l'ai fais dans message précédent, ce à titre personnel, et condamner pénalement cette opinion, qui est une aberration dans la liberté d'expression, qui comprend donc la liberté d'opinion.

Qu'en 2018 on ne fasse pas ces différences est assez révélateur de l'hystérie ambiante où tout le monde cherche à imposer à autrui sa vision de ce qui acceptable et de ce qui ne l'est pas.

Personnellement ça commence à me gonfler. Autant Campion révèle là une beaufitude assez affligeante, autant l'attaquer en justice montre une judiciarisation des rapports humains qui m'est détestable.

Attaquer pénalement Campion c'est un peu une boîte de Pandore, si un juge y donne suite alors le prochain qui me dit que mon muscle c'est de la gonflette, que les musclés sont des complexés ou que sais-je encore je l'attaque pour diffamation et propos bodybuildophobes
Ca rentre pourtant parfaitement dans la définition de l'injure publique à caractère homophobe. Ce n'est pas nouveau. Du coup, j'ai du mal à comprendre où est le problème s'il est attaqué en justice. Cela ne va ouvrir aucune boîte de Pandore.

En 1992, Le Pen, père, a été condamné pour avoir ajouté au nom de Michel Durafour le mot crématoire pour injure publique. Vous pouvez préférer la vision américaine sur ce sujet, mais ce n'est pas celle qui est en vigueur en France.

La liberté d'expression et d'opinion a des limites. Et ce n'est pas nouveau en France. Que vous découvriez en 2018 que les propos tenus par Campion sont passibles de poursuites m'étonne un peu. L'injure publique, ça existe depuis 1881 dans la loi. Que vous les assimiliez à la simple beaufitude aussi.

Citation :
Article 33 de la loi de 1881

L'injure commise par les mêmes moyens envers les corps ou les personnes désignés par les articles 30 et 31 de la présente loi, sera punie d'un emprisonnement de six jours à trois mois et d'une amende de 18 francs à 500 francs, ou de l'une de ces deux peines seulement.

L'injure, commise de la même manière envers les particuliers, lorsqu'elle n'aura pas été précédée de la provocation, sera punie d'un emprisonnement de cinq jours à deux mois et d'une amende de 16 francs à 300 francs, ou de l'une de ces deux peines seulement

Si l'injure n'est pas publique, elle ne sera punie que de la peine prévue par l'article 171 du Code pénal.

Dernière modification par Aedean ; 25/09/2018 à 19h34.
Citation :
Publié par Ron J'analyse doudou
Entre exprimer que les pédés sont des pervers, et exprimer qu'il faut tuer les pédés, y a juste une différence entre commanditer un acte et exprimer une opinion. Comme il y a une différence entre condamner cette première opinion comme je l'ai fais dans message précédent, ce à titre personnel, et condamner pénalement cette opinion, qui est une aberration dans la liberté d'expression, qui comprend donc la liberté d'opinion.

Qu'en 2018 on ne fasse pas ces différences est assez révélateur de l'hystérie ambiante où tout le monde cherche à imposer à autrui sa vision de ce qui acceptable et de ce qui ne l'est pas.

Personnellement ça commence à me gonfler. Autant Campion révèle là une beaufitude assez affligeante, autant l'attaquer en justice montre une judiciarisation des rapports humains qui m'est détestable.

Attaquer pénalement Campion c'est un peu une boîte de Pandore, si un juge y donne suite alors le prochain qui me dit que mon muscle c'est de la gonflette, que les musclés sont des complexés ou que sais-je encore je l'attaque pour diffamation et propos bodybuildophobes
Bof, cette histoire est symptomatique du règne du Buzz et de la politique politicienne, quelques assos en quête de notoriété/reconnaissance y voient une occasion de se faire connaître, quelques élus idem (pratique pour passer dans les médias/journaux, condamner des propos homophobes quand on veut être un élu de Paris c'est tout bénef) etc
Bref c'est le bal des faux culs, c'est sûr cette histoire est dérisoire et on entend souvent bien pire au quotidien. D'un autre côté Campion est du même milieu (il est très proche des milieux politiques parisiens), il connait les règles il en a joué mais là il s'est ramassé...

#panierdecrabes
Citation :
Publié par Ron J'analyse doudou
Attaquer pénalement Campion c'est un peu une boîte de Pandore, si un juge y donne suite alors le prochain qui me dit que mon muscle c'est de la gonflette, que les musclés sont des complexés ou que sais-je encore je l'attaque pour diffamation et propos bodybuildophobes
Un procès vaut mieux qu'un coup de boule.
Soyons logique : si les musclés sont des malades qui mettent leur vie en danger, thèse des bodybuildophobes, il faut les soigner. Et vu que c'est dans la tête, ça passe par un traitement psychiatrique.
Autrement dit, le mec qui te saoule pour tes muscles, il appelle implicitement à t'interner d'office. Ce qui a été une des politiques homophobes usuelle.
Du coup, tu fais un procès ou tu laisse dire, au risque de voir débarquer un jour des mecs en blouse blanche chez toi ?
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Blanquette
Oui, comme ce juge qui demande à Marine Le Pen de passer une expertise psychiatrique, cette dérive idéologique ne date pas d'hier...
Il s'agit pourtant de l'application de l'article Article 706-47-1 du Code Pénal qui est automatique dans le cadre de l'infraction pour laquelle Marine Le Pen est poursuivie.

Citation :
Les personnes poursuivies pour l'une des infractions mentionnées à l'article 706-47 doivent être soumises, avant tout jugement au fond, à une expertise médicale. L'expert est interrogé sur l'opportunité d'une injonction de soins dans le cadre d'un suivi socio-judiciaire.

Cette expertise peut être ordonnée dès le stade de l'enquête par le procureur de la République.
Cette expertise est communiquée à l'administration pénitentiaire en cas de condamnation à une peine privative de liberté, afin de faciliter le suivi médical et psychologique en détention prévu par l'article 717-1.
Marine Le Pen étant un justiciable comme un autre, il n'y a aucune raison de ne pas lui appliquer la loi, mais je comprends que c'est moins glamour que des références à l'URSS ou à une volonté du système d'attaquer Le Pen.
Citation :
Publié par Blanquette
Oui, comme ce juge qui demande à Marine Le Pen de passer une expertise psychiatrique, cette dérive idéologique ne date pas d'hier...
Je vois que tu reprends à ton compte la propagande de Le Pen. En réalité, le juge est obligé de demander cet acte. S'il ne l'avait fait, les avocats de Le Pen auraient fait annuler la procédure pour vice. Et, bien entendu, rien n'est prévu dans la loi pour imposer cette demande à la prévenue, qui n'a aucune obligation de s'y soumettre. Le seul qui est contraint ici, c'est le juge.

Mais bon, les "réalités alternatives", c'est un peu la grande spécialité de l'extrême-droite.
Message supprimé par son auteur.
Le fait est que tu dis n'importe quoi puisque cette loi rend obligatoire, sous peine de vice de procédure, le recours à un expert pour certaines infractions. C'est le cas ici.

Faire référence à l'URSS, en expliquant qu'il s'agirait de psychiatriser un opposant politique, est absolument ridicule. Reprendre la propagande de Le Pen l'est encore plus.
Citation :
L’examen psychiatrique est systématiquement ordonné par le parquet lorsqu’un individu est mis en examen pour les infractions mentionnées dans l’article 706-47 du Code de procédure pénale. Le délit pour lequel Marine Le Pen est poursuivie dans cette affaire, à savoir la "diffusion de message violent susceptible d’être vu ou perçu par un mineur", en fait partie. "Les personnes poursuivies pour l'une des infractions mentionnées à l'article 706-47 doivent être soumises, avant tout jugement au fond, à une expertise médicale", stipule l'article 706-47-1 du Code de procédure pénale. "À partir du moment où il y existe un article du Code de procédure pénale, c’est une obligation. Il s’agit là d’une procédure très formelle, et le juge s’y conforme indépendamment de l’identité du mis en examen", et donc de son étiquette politique, souligne auprès de 20 Minutes Laurence Blisson, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature.
Le juge n'avait pas le choix, il ne fait qu'appliquer la loi. Loi qui n'a pas été votée, ni utilisée contre les opposants politiques. Il s'agit juste de l'application normale du droit français. Des gens ayant une expertise psychiatrique dans ce cadre, il y en a plein. Mais ça Marine Le Pen le sait très bien. Tout comme toi.

Il ne faut vraiment pas avoir peur du ridicule, ni avoir de dignité pour comparer ça aux véritables victimes de la justice soviétique.

Citation :
Publié par Ron J'analyse doudou
Je me fiche bien de cette loi liberticide.
Ces limites ont besoin d'une autorité morale ce qui est en contradiction avec le caractère amoral de la liberté d'expression.
Je rejette cette loi qui est à mes yeux pire que le mal qu'elle combat. C'est une des inepties comme on en trouve en droit positif.

Ce n'est pas parce qu'une loi existe qu'elle est légitime.
Tu as une conception très binaire de la liberté d'expression (un peu comme ta vision du libre-échange). C'est ton droit. Ca ne fait pas de la loi de 1881 une loi illégitime pour autant. Ni les poursuites à l'encontre de monsieur Campion, sur la base d'une continuité juridique de plus de 130 ans, l'ouverture d'une boîte de Pandore. La loi de 1881 d'ailleurs est très libérale globalement, mais elle pose certaines limites que la société, encore aujourd'hui, considère comme normales.

Tout liberté comporte une limite. La liberté absolue, ce n'est pas positif. Et la loi française offre déjà beaucoup de libertés en la matière.

Dernière modification par Aedean ; 25/09/2018 à 21h47.
Citation :
Publié par Aedean
Ca rentre pourtant parfaitement dans la définition de l'injure publique à caractère homophobe. Ce n'est pas nouveau. Du coup, j'ai du mal à comprendre où est le problème s'il est attaqué en justice. Cela ne va ouvrir aucune boîte de Pandore.

En 1992, Le Pen, père, a été condamné pour avoir ajouté au nom de Michel Durafour le mot crématoire pour injure publique. Vous pouvez préférer la vision américaine sur ce sujet, mais ce n'est pas celle qui est en vigueur en France.

La liberté d'expression et d'opinion a des limites. Et ce n'est pas nouveau en France. Que vous découvriez en 2018 que les propos tenus par Campion sont passibles de poursuites m'étonne un peu. L'injure publique, ça existe depuis 1881 dans la loi. Que vous les assimiliez à la simple beaufitude aussi.
Je me fiche bien de cette loi liberticide.
Ces limites ont besoin d'une autorité morale ce qui est en contradiction avec le caractère amoral de la liberté d'expression.
Je rejette cette loi qui est à mes yeux pire que le mal qu'elle combat. C'est une des inepties comme on en trouve en droit positif.

Ce n'est pas parce qu'une loi existe qu'elle est légitime.
Citation :
Publié par Ron J'analyse doudou
Je rejette cette loi qui est à mes yeux pire que le mal qu'elle combat.
Le mal que combattent ces lois, c'est Auschwitz et l'apartheid. Je veux dire, les appels à la haine et leur normalisation, on sait très bien à quoi ça aboutit. Et qu'on ne me parle pas de l'exceptionnalité exceptionnelle des années 30 quand un processus génocidaire sponsorisé par Facebook vient juste de se dérouler en Birmanie, qu'un autre propagé à grand coups de vidéos youtube a eu lieu peu avant en Irak, qu'un autre a été radiodiffusé dans ma jeunesse au Rwanda et qu'on lynche les footballeurs noirs en Alsace et en Corse.
Ah bah oui godwin point ok donc la loi est légitime .

Les pedes sont des pervers est une opinion. Pas un appel à la haine genre tuez les tous. Y'a une marge avec les foutre dans des trains direction chambre à gaz.
Les professionnels de la politique sont des nuisibles. Je le dis. Jai même une haine envers cette caste. J'encourage chacun à les détester. Je n'appelle aucunement à les agresser.
D'ailleurs appel à la haine c'est inepte aussi. C'est un fourre tout qui sert d'outil politique ou de pouvoir d'un groupe ou d'un individu pour faire taire un autre groupe ou individu.

Ça n'existe que parce que l'état est trop faible pour faire respecter le principe de non agression de manière implacable. On va déposer une plainte contre campion mais on est pas capable d'assurer la sécurité d'un couple d'homo de l'autre côté du périphérique.

Délire de salon feutré.

Ça me fout la gerbe en fait. C'est totalement déconnecté.
Cette idée que les opinions n'auraient aucune influence sur les actes me semble assez fausse. Bien sûr que ce n'est pas la même chose, ni la même gravité, mais des propos racistes ou homophobes, s'ils ne sont pas poursuivis, ne peuvent qu'encourager le passage à l'acte. Un mec qui passe à l'agression, c'est souvent quelqu'un qui a déjà tenu des propos homophobes avant. Si dès le départ, on explique que ces propos sont problématiques et illégaux, on limite l'acceptabilité de s'en prendre aux homosexuels (ça marche avec les propos racistes, sexistes, etc...).

Alex Jones n'a commis aucun acte en soi, mais ses propos contribuent chaque jour à détruire des vies. Le principe d'une liberté d'expression sans limite, c'est l'absence de responsabilité. Laisser des propos racistes, homophobes ou sexistes avoir libre cours, ça contribue à créer un climat qui facilite le passage à l'acte à l'encontre de ces mêmes personnes.

Et pour répondre à ton second point, il est tout à fait possible de lutter à la fois contre les actions violentes et les propos violents. L'un n'exclut pas l'autre.

Tiens d'ailleurs, je ne sais pas si c'est l'agression dont tu parles, mais ça illustre parfaitement mon propos :
Citation :
Avec mon compagnon, Rémi, nous sortions d’un théâtre derrière le parc de Belleville, dans le 20e arrondissement. On venait de voir un spectacle, on discutait dans la rue. A un moment, nous nous sommes pris dans les bras et quelques secondes plus tard un groupe de trois jeunes s’est posté face à nous. Ils nous ont insultés, menacés de revenir avec des amis. Nous, on ne voulait pas partir, on attendait quelqu’un et puis on se disait qu’ils allaient s’en aller. Au début, on a vraiment cru que c’était le cas. Ils se sont éloignés quelques instants et puis trois de leurs amis, dont un à moto, sont passés à proximité. Ils les ont appelés.
Citation :
Je dis comme tout le monde, mais nous faisons malgré tout attention. Il y a souvent des regards noirs, les gens sont parfois agressifs.
Citation :
Ces six jeunes sont nos agresseurs, mais ils sont le dernier maillon d’une longue chaîne. On leur a permis de penser qu’ils avaient le droit de nous agresser parce que nous sommes homosexuels. Lorsque nous sommes allés identifier les deux jeunes qui ont été interpellés, ils souriaient. Toute la société française doit faire un travail sur l’homophobie
Donc oui, dire que "les pédés sont des pervers", c'est l'un des maillons qui aboutit à ce genre d'agressions. D'où l'importance de marquer dès le départ, et avant que les agressions arrivent (car ça c'est plus difficile à éviter) que ces propos sont inacceptables.
Citation :
Un flot d’insultes homophobes sortaient de leur bouche. Ils exigeaient que nous quittions ‘leur quartier’ où ‘y a pas de PD ici’. Comme nous avons refusé de partir, les insultes sont devenues plus graves, plus haineuses.

Dernière modification par Aedean ; 25/09/2018 à 23h04.
Sauf que si demain je dit que les amateurs de muscu sont des mou du buble c'est aussi une opinion. Pourtant je peu être poursuivi!
Citation :
Publié par Aedean
Cette idée que les opinions n'auraient aucune influence sur les actes me semble assez fausse. Bien sûr que ce n'est pas la même chose, ni la même gravité, mais des propos racistes ou homophobes, s'ils ne sont pas poursuivis, ne peuvent qu'encourager le passage à l'acte. Un mec qui passe à l'agression, c'est souvent quelqu'un qui a déjà tenu des propos homophobes avant. Si dès le départ, on explique que ces propos sont problématiques et illégaux, on limite l'acceptabilité de s'en prendre aux homosexuels (ça marche avec les propos racistes, sexistes, etc...).
Pour reprendre cet argument de l'influence supposé :
Peut être que moi j'ai pas envie de me faire agresser parce que la justice (et la haute société) a collé une cible sur ma tête à force de gonfler tout le monde (et donc des homophobes).
Peut être même que j'aimerai bien qu'on puisse parler honnêtement du lobby LGBT sans hurler, plutôt de subir l'influence de ces gens qui ont l'audace de parler en ton nom mais qui en même temps n'assument pas leur statut de lobby.

Elle est gentille la justice, mais faut pas croire qu'elle sert à quelque là comme le montre Ron J en illustrant le décalage de classe.

Ensuite, concernant le discours des agressés c'est une vielle théorie du continuum. D'ailleurs ce genre de théorie c'est une pente savonneuse.
C'est plus une opinion étalé comme vérité de façon pseudoscientifique, en agissant sur A tu peut avoir l'effet inverse. C'est un peu plus complexe qu'une chaîne d’événement où tu retires les premiers bouts.

Dernière modification par Xotraz ; 25/09/2018 à 23h33.
Citation :
Publié par Xotraz
Peut être que moi j'ai pas envie de me faire agresser parce que la justice (et la haute société) a collé une cible sur ma tête à force de gonfler tout le monde (et donc des homophobes).
Ca vire à la paranoïa, en quoi la justice et la "haute société" met des cibles sur les homosexuelles, d'ailleurs plus que ne le ferait un Crampion?
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