Procédure de licenciement

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mais qu'ils n'ont pas encore pris leur décision, cela se fera "prochainement". L'art d'entretenir le suspens et le stress.
En fait ils ont pas le choix: si la décision est déja prise (ou du moins s'ils le disent) avant l'entretien préalable ca rend la procédure irrégulière. Ils n'ont pas le droit de lui dire à ce stade sous peine de tout faire capoter. Lui dire que la décision est prise à ce stade c'est garantir a 100% la mandale aux prud'hommes. (Sauf si c'est pour lui dire qu'elle ne sera pas licenciée bien sur.)
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Publié par Krarsht
Refuser la remise en main propre... A part pour gagner 2 jours le temps de l'arrivée de l'AR, je vois pas l’intérêt...
C'est l'unique intérêt. 2 jours de salaire, 2 jours d'ancienneté en plus pour le calcul des indemnités. C'est pas grand chose mais sur les petits salaires c'est important.
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Publié par Andromalius
En fait ils ont pas le choix: si la décision est déja prise (ou du moins s'ils le disent) avant l'entretien préalable ca rend la procédure irrégulière. Ils n'ont pas le droit de lui dire à ce stade sous peine de tout faire capoter. Lui dire que la décision est prise à ce stade c'est garantir a 100% la mandale aux prud'hommes. (Sauf si c'est pour lui dire qu'elle ne sera pas licenciée bien sur.)
Quel est leur but, d'après toi, en ayant fixé ce rdv ? Lui dire sans lui dire ?
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Publié par Soir
Quel est leur but, d'après toi, en ayant fixé ce rdv ? Lui dire sans lui dire ?
La préparer psychologiquement avant de lui envoyer le courrier.

C'est plus humain que de l'apprendre directement par le courrier de convocation à l'entretien préalable de licenciement.

Et puis surtout, ils justifient une activité en tant que RH, parce que bon ils ont un peu rien à faire de leurs journées ces gens là.
Je pense également qu'il s'agit d'un rendez vous ayant pour unique objectif de lui remettre contre décharge sa lettre de rendez préalable au licenciement
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Publié par Casteau
C'est l'unique intérêt. 2 jours de salaire, 2 jours d'ancienneté en plus pour le calcul des indemnités. C'est pas grand chose mais sur les petits salaires c'est important.
Moi j'avais accepté la remise en main propre et posé 3 jours de congés qui me restait pour prolonger la durée du préavis, en échange mon ex boss m'a pas obligé à revenir au taff (j'ai une trace écrite et tout)
Bon, il a quand même failli me niquer sur les 3 jours de congés, si j'avais pas rechecké avec l'assistante, mon préavis n'aurait pas été reculé.
Avec le recul, j'aurais ptet effectivement du signer queud, faire du 10h-16h et me faire payer mes congés en fait, sur le coup j'étais pas vraiment préparé et j'avais vraiment pas super envie de les revoir lol.
Citation :
Publié par Arak
Je pense également qu'il s'agit d'un rendez vous ayant pour unique objectif de lui remettre contre décharge sa lettre de rendez préalable au licenciement
Non, le rdv a eu lieu, voir message plus haut.
Lors de son Rdv on lui a signifie qu'on réfléchissait a la licencier, alors que ce n'était pas indiqué comme objet du RDV dans le RAR ?

Si c'est le cas c'est un vice de procédure. Que ton amie ne dise rien et gratte plus par la suite si elle se sent de se battre un peu.
Citation :
Publié par Casteau
C'est l'unique intérêt. 2 jours de salaire, 2 jours d'ancienneté en plus pour le calcul des indemnités. C'est pas grand chose mais sur les petits salaires c'est important.
T'es serieux ? Tu veux grater 3 francs 6 sous, contre l'assurance de mauvais retour de ton employeur si par hasard la prochaine boite les appels ?

Les licenciement c'est pas toujours quand ca se passe mal avec tes responsables... Ca peut juste être des histoires économiques et garder de "bon rapport" avec sa hiérarchie malgré tout.

Après c'est sur que si c'est un boulot alimentaire sans intérêt pour son avenir pro, osef, mais si c'est un poste "valorisant" (meme si ca fini mal), je vois vraiment pas l'intérêt de se foutre à dos son ancien patron pour quelques euros... :X

Citation :
Lors de son Rdv on lui a signifie qu'on réfléchissait a la licencier, alors que ce n'était pas indiqué comme objet du RDV dans le RAR ?
J'imagine déjà la lettre : "Bonjour, nous vous convions a un entretient pour vous faire part de notre reflexion a propos de votre potentiel licenciement.... Non, bon en faite, venez pas... Vous êtes déjà au courant..."

Ce qui compte c'est la lettre qui te convoque pour la decision final de licenciement.... Pas une reunion pour faire par de la "reflexion a propos de"...
Meme si je trouve çà un peu etrange comme façon de faire mais bon...
Le coup des retours, sérieusement, a part à avoir un poste hyper spécialisé et d'une importance stratégique ça n'existe pas ou peu, et si tu es sur ce genre de poste, on ne te licencie pas on te rupture conventionne et on te permet de négocier.

Pour le coup refuser une remise en mains propres c'est un peu un truc banal et sans trop de risques, agiter le spectre de ne plus jamais retrouver de boulot pour ça c'est un peu gros. Surtout dans le cas d'un licenciement eco, ou les deux parties ne sont pas contente de la situation. L'employeur le comprends et n'en fait pas tout un pataquès.

Pour le coup j'ai vécu cette situation des deux côtés. En tant qu'employeur et en tant que salarié.

Et lors de l'entretien de nego il ne faut pas avoir peur de sortir toutes les entorses au droit du travail dont on a été victime lors de sa période de salariat, de manière factuelle et pas dans l'émotion. Ça permet d'avoir un levier. En gros c'est l'indemnisation a l'amiable du préjudice subit.

Exemple : La durée légale du travail est de 35 heures, voici un tableau récapitulatif de mes horaires sur la période XX j'ai fait un contingent d'heures supplémentaires égale a XXXX ces heures au regard de la convention collective sont majorées de XX% et ouvrent le droit a des CP. La jurisprudence XXXX de 2008 indique qu'en l'absence de relève employeur celui de l'employé fait foi. Je vous demande le paiement de ces heures ci en sus de mes indemnités.

Faut pas se leurrer il n'y a pas d'émotions dans ce genre de situations. On ne prends pas en grippe un salarié en procédure de licenciement eco parce qu'il cherche a toucher un peu plus. Parce que dans sa situation on ferait pareil, et aussi parce qu'on risque de connaître cette situation.
Citation :
Publié par Soir
Quel est leur but, d'après toi, en ayant fixé ce rdv ? Lui dire sans lui dire ?
Plusieurs possibilités, ca dépend beaucoup des individus sur place:

-Jauger les besoins des individus potentiellement concernés, pour qui ca serait "moins grave" que pour d'autres. Selon la taille de la boite le mec/groupe qui biffera les noms ne connait pas forcément les individus.
-Jauger la réaction, trouver ceux qui seront casse-couilles en cas de procédure.
-Lancer une compétition officieuse entre employés, qui vont se défoncer pour que ca soit pas eux qui volent, histoire de bien les pressurer jusqu'au bout.

Cet entretien peut être une bonne chose quand la boite essaye de bien faire, ou une mauvaise si elle cherche juste à optimiser ses licenciements.
Citation :
Publié par Andromalius
Plusieurs possibilités, ca dépend beaucoup des individus sur place:

-Jauger les besoins des individus potentiellement concernés, pour qui ca serait "moins grave" que pour d'autres. Selon la taille de la boite le mec/groupe qui biffera les noms ne connait pas forcément les individus.
-Jauger la réaction, trouver ceux qui seront casse-couilles en cas de procédure.
-Lancer une compétition officieuse entre employés, qui vont se défoncer pour que ca soit pas eux qui volent, histoire de bien les pressurer jusqu'au bout.

Cet entretien peut être une bonne chose quand la boite essaye de bien faire, ou une mauvaise si elle cherche juste à optimiser ses licenciements.
Je reconnais là des choses vécues, après ça peut aussi être différent.

Mais si c'est une sorte de casting pré-licenciements / restructurations comme ça a l'air de l'être et vu ce que tu décris de l'amie, il est temps de faire un bon point sur les armes de négo, et l'objectif... qu'il soit sortir par le haut ou se maintenir en poste. Et pas faire de conneries - tenir le coup nerveusement. Se faire un peu coacher est quelque chose de très important qui peut faire la différence dans ce genre de situations. Quand on est seul en front-line c'est très dur de faire face même sans être particulièrement dépressif. Faut trouver rapidement une ligne de conduite et un plan, un scénario auquel on déroge plus. Et comme dit plus haut garder la tête froide, pas être dans l'émotif (sauf pour bluffer un adversaire qui aurait un peu le goût du sang... ça se travaille. L'état de faiblesse est aussi une arme puissante face à des gens qui doivent faire du licenciement et ont peu d'états d'ames. "C'est pas leur argent" ils sentent la faille il sautent : "POUR COMBIEN TU PARTIRAIS PAR EXEMPLE ??? hein grand sourire - et à ce moment précis tu chiffres très haut, et tu te tais. Ca passe toujours si c'est dans les normes raisonnables de transaction. Tu peux aussi travailler la gestuelle associée, amener le truc vraiment en douceur ... le gars tique 1 seconde puis il tope. Transac + régularisation des antécédents. Idéalement tu disposes de bonnes cartouches juridiques en réserve, du genre un petit litige sur des primes commissions heures supp qui traine depuis un moment... à adresser en A/R pour éviter tout retournement voire maximiser tes dernières fiches de paie + bien te marrer au dépens).

Mon dernier licenciement j'étais coaché par un vrai coach, ça a duré 6 mois, des fois c'était tendu. Mais au final j'ai empoché méchamment, pendant +3 ans j'ai pu vivre des suites alors que j'avais bossé 2 ans ^^ J'ai gagné plus en me faisant licencier qu'en bossant. Et quand je vois comment je leur ai mis ça paie les galères et c'est des barres de rire. Le type on l'avait réellement profilé, j'avais répété pendant des heures toutes les réactions possibles la manière de s'habiller de parler de se tenir les probables réactions etc ^^ quand y'avait un truc 'surprise" j'avais un vrai support à qui parler avant d'agir... il croyait me manger il s'est fait retourner, les RH étaient mortes de rire. Je rigole encore des arguments de vicelard que je lui sortais, de l'impression que ça faisait sur lui (LOOOOOOSSERRR) genre le "euhhhh je sais pas faut que je demande à ma femme" pour bien lui faire peur en fin de négo Ou plein d'autres trucs avec ma femme, pour qu'il s'énerve bien de perdre son temps et me croie bien faible ... Quand il a pu conclure il a sauté à 2 pieds et il a plus pu reculer, c'était magnifique les yeux qui brillent le sourire tout, ça se déroulait comme du papier à musique. Je suis encore plié de rire des années après. Mais c'était au moins 50 heures de préparation pour les dernières négos.

Le coup de "faut que je voie avec ma femme/mon homme/qq'un d'autre" et battre en retraite après plusieurs entretiens et des heures passées ... quand ça commence à se profiler pour l'autre. C'est vraiment un truc de saligo cradingue ^^ tous les vendeurs et décideurs détestent, ça les énerve au plus haut point. Mais ça les stresse aussi (oh non mayday mayday on va le perdre!!!) après ils cherchent à tout prix à closer. Des trucs comme ça y'en a plein, pour tous les tempéraments.

J'aurais été seul, ce serait tout autre chose (que j'ai vécu aussi).

Tout ça pour dire qu'il faut avant pour ton amie fixer ce qu'elle veut obtenir en étant rationnel et ensuite bien se tenir à son plan. Quand on comprend le jeu et qu'on maitrise bien sa partie, un licenciement peut devenir positif et même un très bon souvenir, c'est toujours mieux que partir en vaincu quel que soit le futur.

Dernière modification par Compte #117140 ; 06/03/2015 à 02h12.
Citation :
Publié par Casteau
Le coup des retours, sérieusement, a part à avoir un poste hyper spécialisé et d'une importance stratégique ça n'existe pas ou peu
En tant que manager, je reçois très régulièrement des appels de boîtes dans lesquelles ont postulé des anciens de chez moi.
Ce ne sont ni des postes stratégiques ni spécialisés (dev, chargés de recette par exemple, chefs de projet).
Mais j'avoue que c'est assez récent.
Faudrait avoir l'avis d'un JoLien RH, est-ce que la décision du licenciement est déja prise avant l'entretien ?

Moi aussi j'ai déjà eu une convocation à un entretien préalable à sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu'au licenciement (voila le titre de la lettre que j'avais reçu)

Je m'y suis rendu avec un délégué du personnel et j'ai eu finalement 1 jour de mise a pied.

Ce qui m’embête avec ce genre de lettre c'est que tu ne sais pas avant l'entretien pour quelle raison tu es convoqué, qu'est ce que tu as fait de mal dans ton job (même si tu as des doutes normalement).

Et pour ma part dans mon entreprise, ils attendent toujours le mois légal après la date de l'entretien pour te donner le résultat (que tu sois licencié ou non)
Citation :
Publié par Linou
En tant que manager, je reçois très régulièrement des appels de boîtes dans lesquelles ont postulé des anciens de chez moi.
Ce ne sont ni des postes stratégiques ni spécialisés (dev, chargés de recette par exemple, chefs de projet).
Idem, et ça inclus des postes non qualifiés.
Bon après l'industrie dans laquelle je bosse est très incestueuse (tout le monde connait quelqu'un qui connait quelqu'un qui...).
Citation :
Publié par Linou
En tant que manager, je reçois très régulièrement des appels de boîtes dans lesquelles ont postulé des anciens de chez moi.
Ce ne sont ni des postes stratégiques ni spécialisés (dev, chargés de recette par exemple, chefs de projet).
Mais j'avoue que c'est assez récent.
Si c'est comme par chez nous, ils n'ont pas le droit de te contacter sans accord du candidat. Donc le mec t'a "choisi" pour répondre.

Quand j'applique à un poste il y a une petite case pour donner trois références, ils ne peuvent pas contacter des gens en dehors de cette liste, c'est illégal.
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
Si c'est comme par chez nous, ils n'ont pas le droit de te contacter sans accord du candidat. Donc le mec t'a "choisi" pour répondre.
Bah oui je sais, ils me demandent systématiquement l'autorisation avant de quitter le poste. Mais je ne vois pas le rapport avec la choucroute.
Citation :
Publié par Linou
Bah oui je sais, ils me demandent systématiquement l'autorisation avant de quitter le poste. Mais je ne vois pas le rapport avec la choucroute.
Le rapport c'est que si tu quittes une boite en mauvais termes, tu ne dis pas à la suivante de contacter la personne avec qui tu es brouillée. Donc ce n'est pas si grave au final. Par exemple je ne vais pas donner le nom du test-pilot à qui j'ai déclaré qu'il était incompétent et qu'on devrait le foutre dehors pour une référence.
Tu enfonces des portes ouvertes là, c'est évident qu'ils ne vont pas donner comme référence des expériences loupées.

Mon poste plus haut pointait simplement le fait que cette pratique n'est pas rare, et devient même de plus en plus fréquente (edit : en écrivant ça, je suis même en train de me dire que ça a été systématique pour les 3 derniers départs).
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
Si c'est comme par chez nous, ils n'ont pas le droit de te contacter sans accord du candidat. Donc le mec t'a "choisi" pour répondre.

Quand j'applique à un poste il y a une petite case pour donner trois références, ils ne peuvent pas contacter des gens en dehors de cette liste, c'est illégal.
Le mieux c'est aux US. Si le manager appelle fait quoi que ce soit de plus que simplement confirmer que le candidat a effectivement travaille chez eux aux dates annonces, il peut potentiellement se faire poursuivre pour diffamation par le candidat
Citation :
Publié par Malka
Le mieux c'est aux US. Si le manager appelle fait quoi que ce soit de plus que simplement confirmer que le candidat a effectivement travaille chez eux aux dates annonces, il peut potentiellement se faire poursuivre pour diffamation par le candidat
C'est la politique dans mon ancienne compagnie. Les managers n'ont pas le droit de confirmer plus que les dates de travail, mais également le motif du départ (ce qui se limite à: départ personnel ou licenciement).

Mais ça c'est pour les gens que tu n'as pas mis sur ta liste de référence. Et oui, je peux lui faire un procès en diffamation si une personne non autorisée me fait une mauvaise référence.
Mon epouse a change de job en debut d année, pour rejoindre une tres grosse boite en tant que juriste. Ben eux, ils ont carrément recours à une boite en presta externe pour checker diplômes + dernières références prof. pour tous les recrutements.
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
C'est la politique dans mon ancienne compagnie. Les managers n'ont pas le droit de confirmer plus que les dates de travail, mais également le motif du départ (ce qui se limite à: départ personnel ou licenciement).

Mais ça c'est pour les gens que tu n'as pas mis sur ta liste de référence. Et oui, je peux lui faire un procès en diffamation si une personne non autorisée me fait une mauvaise référence.
Reste le souci de la preuve. En France, tu n,'as pas le droit de donner une opinion négative. Mais va le prouver quand c'est par téléphone.
Ca reste néanmoins très spécifique à certains milieux et niveau de compétences, et la taille de l'entreprise joue aussi. Dans les cas courants, c'est plus un outil d'intidmidation que quelque chose qui est réellement pratiqué. Déja parce que le manager ou personne contactée a pas que ca à foutre.
Selon la taille de l'entreprise de ton amie, rassure-la un poil en lui disant que si elle est licenciée économique elle peut bénéficier du dispositif de contrat de sécurisation professionnelle (CSP) qui permet de lui garantir 80% de son ancien salaire brut pendant 1 an , donc en gros son net en plus d'un suivi spécialisé pour retrouver un emploi rapidement. Normalement l'employeur est tenu de lui proposer ce CSP et elle dispose ensuite de 21 jours pour décider si elle accepte ou non.
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