Plusieurs possibilités, ca dépend beaucoup des individus sur place:
-Jauger les besoins des individus potentiellement concernés, pour qui ca serait "moins grave" que pour d'autres. Selon la taille de la boite le mec/groupe qui biffera les noms ne connait pas forcément les individus.
-Jauger la réaction, trouver ceux qui seront casse-couilles en cas de procédure.
-Lancer une compétition officieuse entre employés, qui vont se défoncer pour que ca soit pas eux qui volent, histoire de bien les pressurer jusqu'au bout.
Cet entretien peut être une bonne chose quand la boite essaye de bien faire, ou une mauvaise si elle cherche juste à optimiser ses licenciements.
Je reconnais là des choses vécues, après ça peut aussi être différent.
Mais si c'est une sorte de casting pré-licenciements / restructurations comme ça a l'air de l'être et vu ce que tu décris de l'amie, il est temps de faire un bon point sur les armes de négo, et l'objectif... qu'il soit sortir par le haut ou se maintenir en poste. Et pas faire de conneries - tenir le coup nerveusement. Se faire un peu coacher est quelque chose de très important qui peut faire la différence dans ce genre de situations. Quand on est seul en front-line c'est très dur de faire face même sans être particulièrement dépressif. Faut trouver rapidement une ligne de conduite et un plan, un scénario auquel on déroge plus. Et comme dit plus haut garder la tête froide, pas être dans l'émotif (sauf pour bluffer un adversaire qui aurait un peu le goût du sang... ça se travaille. L'état de faiblesse est aussi une arme puissante face à des gens qui doivent faire du licenciement et ont peu d'états d'ames. "C'est pas leur argent" ils sentent la faille il sautent : "POUR COMBIEN TU PARTIRAIS PAR EXEMPLE ??? hein grand sourire - et à ce moment précis tu chiffres très haut, et tu te tais. Ca passe toujours si c'est dans les normes raisonnables de transaction. Tu peux aussi travailler la gestuelle associée, amener le truc vraiment en douceur ... le gars tique 1 seconde puis il tope. Transac + régularisation des antécédents. Idéalement tu disposes de bonnes cartouches juridiques en réserve, du genre un petit litige sur des primes commissions heures supp qui traine depuis un moment... à adresser en A/R pour éviter tout retournement voire maximiser tes dernières fiches de paie + bien te marrer au dépens).
Mon dernier licenciement j'étais coaché par un vrai coach, ça a duré 6 mois, des fois c'était tendu. Mais au final j'ai empoché méchamment, pendant +3 ans j'ai pu vivre des suites alors que j'avais bossé 2 ans ^^ J'ai gagné plus en me faisant licencier qu'en bossant. Et quand je vois comment je leur ai mis ça paie les galères et c'est des barres de rire. Le type on l'avait réellement profilé, j'avais répété pendant des heures toutes les réactions possibles la manière de s'habiller de parler de se tenir les probables réactions etc ^^ quand y'avait un truc 'surprise" j'avais un vrai support à qui parler avant d'agir... il croyait me manger il s'est fait retourner, les RH étaient mortes de rire. Je rigole encore des arguments de vicelard que je lui sortais, de l'impression que ça faisait sur lui (LOOOOOOSSERRR) genre le "euhhhh je sais pas faut que je demande à ma femme" pour bien lui faire peur en fin de négo

Ou plein d'autres trucs avec ma femme, pour qu'il s'énerve bien de perdre son temps et me croie bien faible ... Quand il a pu conclure il a sauté à 2 pieds et il a plus pu reculer, c'était magnifique les yeux qui brillent le sourire tout, ça se déroulait comme du papier à musique. Je suis encore plié de rire des années après. Mais c'était au moins 50 heures de préparation pour les dernières négos.
Le coup de "faut que je voie avec ma femme/mon homme/qq'un d'autre" et battre en retraite après plusieurs entretiens et des heures passées ... quand ça commence à se profiler pour l'autre. C'est vraiment un truc de saligo cradingue ^^ tous les vendeurs et décideurs détestent, ça les énerve au plus haut point. Mais ça les stresse aussi (oh non mayday mayday on va le perdre!!!) après ils cherchent à tout prix à closer. Des trucs comme ça y'en a plein, pour tous les tempéraments.
J'aurais été seul, ce serait tout autre chose (que j'ai vécu aussi).
Tout ça pour dire qu'il faut avant pour ton amie fixer ce qu'elle veut obtenir en étant rationnel et ensuite bien se tenir à son plan. Quand on comprend le jeu et qu'on maitrise bien sa partie, un licenciement peut devenir positif et même un très bon souvenir, c'est toujours mieux que partir en vaincu quel que soit le futur.