J'en ai oublié les mots
alors que parfois
écrire sans mot n'est pas un mal
mais reste en mal de trouver à dire
ce que sans mot l'on ne peut décrire
et quels maux le mâle
aveuglé par l'émotion
muet de joie
abasourdi par les clameurs
peut redouter d'abondance ?
(Pépé-S, d'un geste désinvolte ôta
son couvre chef,
car dans les dessous de sa coiffe
se cachaient quelques sèches,
qui retraçaient mot pour mot
ce qu'il avait à faire.
Il s'en fallut de peu,
quoiqu'il en soit,
que d'un cheveu,
il l'oublia)
Hier ou demain,
pour ceux d'avant le jour G,
alors hier, se tenait une finale
car à toute chose il faut une fin,
et la faim, ne justifiant pas les moyens,
se devait d'être glorieuse.
Les comparses tatoués
de cicatrices incisives
exorcisèrent les vanités
d'une victoire acquise.
Erréliens de toute nature
suspendus à leur écran
regardaient l'invisible peinture
des débuts et du placement.
La tension monta d'un cran.
(Snake, être de lettre
mirait les promos de la supérette,
le serpent monétaire
ne lui est pas indifférent
et ce Iop de poids
est serpent à se mordre la queue
tant les liquidités siéent à l’aqueux,
ainsi sonna t'il de la clochette
les trois coups d'un départ
qui par la suite
s'avéra juteux)
L'humeur de la bataille
était celle des champs d'honneur,
certains avaient de l'ail
talismans divers contre tout malheur,
au loin s'entendait l'adversaire
féroces soldats abreuvés de Sion,
mais quelle soldatesque hier
aurait menacé nos bataillons ?
La tension monta encore d'un cran.
(Kim entonna l'hymne guerrier
que son cœur chaviré
rythmait en un trémolo singulier.
Nul palpitant mieux que le sien
ne pouvait entretenir cette vitesse,
le Samu à son chevet
et une charmante infirmière
avaient pour lui toutes les attentions
et ce n'est qu'au bouche à bouche
qu'on pu le distraire
de finir sur la touche)
Seuls sur leur île
les bretteurs à l'arme aguerrie
prenaient garde de retenir
armes blanches et armes à feu,
larmes blanches et larmes à feu,
tant la conjonctivite
menace de susciter
la cécité aux plus audacieux.
Mais nos comparses
adeptes des collyres et hommes
avaient, en leur Kolizéum,
croisé bien des obstacles
et les croisés ont Foi
disait le dicton.
La tension monta encore et encore d'un cran.
(Shadow débordait de vigueur, son sang ne faisait qu'un tour
lorsqu'un ami perdait le sien, et son naturel débonnaire
le laissait volontiers secourir les blessés,
mais il remarqua au décours d'un don
qu'un des trois amis rechignait au soin,
et oui, l'on m'a demandé de le taire,
mais un de nos héros
est témoin de Jéhovah.
Et cette facilité à donner de lui même
lui permit aussi de clôturer
d'une simple phrase les ébats)
La tension, épuisée s'abandonna
et tomba dans les bras de votre compétence,
vous voila au Panthéon, à l'académie
ô les immortels !
Rykke reconnaissant ne pouvait faire mieux
que de lever le voile sur les coulisses,
je vous en remercie
et même si beaucoup s'enchantent
que vous vendiez du rêve
(ce que je comprends)
vous avez prouvé que le rêve est d'autant plus gratuit que son empreinte gratifiante n'aura jamais de prix x)
Respect à Otomaï
et, surtout, à toutes les équipes de Rykke.
Hami, spectateur.
Merci à Gondar d'avoir fait la route de W a D !
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