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Personne ne commente l'interview de Cavani? Je ne pense que ça puisse déboussoler le club, mais c'est une question qui va être à traiter cet été.
Oui pour le coup son itw m'a surtout confirmé ma première impression. Ce mec est un tueur et veut le rester à tout prix !
L'interview de Sirigu dans son intégralité est très bonne aussi, mais dans un style moins buzzesque
Le quote prend de la place, mais je n'ai pas de link sous la main, l'article étant payant.
Du petit sarde asthmatique au gardien de but de 27ans, titulaire inamovible du PSG, Salvatore Sirigu n'a pas changé. Epris de valeurs fortes, comme l'amour des siens, l'Italien reste un homme simple au discours rafraîchissant. Rencontré à Paris,la semaine où son équipementier Adidas avait organisé une compétition de foot à cinq, Salvatore Sirigu est sorti de sa cage pour se dévoiler un peu.
Ses débuts, sa famille
Pourquoi avez-vous voulu devenir gardien de but ?
Salvatore Sirigu. Un peu par hasard. J'ai essayé plusieurs postes et c'est celui qui me donnait le plus d'émotions positives. Ce choix me rendait heureux. J'avais un peu d'asthme quand j'étais petit mais cela n'a pas guidé ma décision. En même temps, cela rassurait ma mère. Car les « mammas »00, elles pensent d'abord à la santé de leur petit. Et la mienne préférait me voir dans les cages car je courais moins que les autres (sourires).
Enfant, comment étiez-vous ?
Comme les autres. J'ai alterné des périodes où j'étais un peu timide et d'autres où j'étais un vrai tremblement de terre. J'adorais créer le bordel ou me trouver en plein dedans ! Ce qui m'intéressait, c'était m'amuser. Et comme être gardien de but m'amusait, j'ai continué.
Quand avez-vous compris que cela pouvait devenir votre métier ?
Le jour où j'ai signé mon premier contrat. Pas avant. Quand j'étais au centre de formation de Venise, j'étais déjà heureux d'être là sans me projeter plus loin. Je disais parfois : « Je veux être joueur professionnel » mais, en réalité, je n'y pensais pas plus que ça.
Votre famille vous a soutenu ?
Oui et c'est fondamental. Surtout pour un Sarde. J'ai quitté la maison très jeune et le besoin de sentir le contact de mes proches est encore essentiel. On est une famille très nombreuse et il y a un plaisir énorme à toujours se retrouver. Dans la vie, il faut une famille.
Vient-elle vous voir à Paris ?
Pas trop car mes frères et ma soeur travaillent. C'est dur de trouver du
temps libre. Mais, quand ils viennent, ce sont des beaux moments.
Etes-vous la fierté de votre famille ?
Moi ? Parce que je suis joueur de foot ? Pas du tout. Je pense être quelqu'un de bien mais, quand je vois les sacrifices de mes parents ou de mes frères et ma soeur, je suis très admiratif. Ce sont eux qui sont ma fierté. Ils ont dédié leur vie au sacrifice du travail.
« Quelqu'un de bien », c'est quoi pour vous ?
Un homme poli, respectueux et qui a conscience de sa chance. Mon travail n'est pas donné à tout le monde et il faut se le rappeler tous les jours.
Paris et le PSG
Que faites-vous en dehors du football à Paris ?
Comme j'adore les chevaux, je vais parfois voir des manifestations hippiques. On m'a aussi invité à Vincennes et je vais essayer de trouverun peu de temps entre les matchs pour aller y voir des courses.
Paris est-elle une belle ville ?
C'est l'une des plus belles du monde. Les gens ici ne réalisent pas toujours les beautés qu'il y a autour d'eux. Chaque monument est chargé d'histoire. Presque à chaque rue, il y a des choses magnifiques qui racontent le passé, l'histoire de la France et de l'Europe. Quand je m'y promène, je me crois parfois dans un film.
A l'intérieur du groupe parisien, qui est le joueur le plus drôle ?
C'est quand même Pocho (Ezequiel Lavezzi). A chaque blague, il est toujours au milieu. Il organise plein de choses pour faire rire les autres. Quand tu vois une « connerie » autour de toi, regarde Pocho : çavient souvent de lui (rires) !
Le plus timide ?
Je vais dire Yohan Cabaye, mais peut-être parce qu'il vient juste d'arriver. Mais on ne peut pas dire que le PSG est une équipe de timides...
Le plus sérieux ? Camara ?
Papus ? Non ! Vous n'imaginez pas toutes les bêtises qu'il peut faire. Le plus sérieux, je pense que ça doit être Alex, parce qu'il a un physique qui ne te fait pas rire la première fois que tu le croises ! Mais quand il balance une bêtise, tu rigoles car tu ne t'attends jamais àça venant de lui.
Verratti est-il encore un gamin ?
Marco est en train de grandir mais il a toujours eu le sens des responsabilités. J'espère quand même qu'il ne perdra jamais sa capacité à rester toujours un enfant dans un coin de sa tête. C'est sa force.
Ibrahimovic a-t-il changé depuis son arrivée ?
Je l'ai toujours trouvé posé et tranquille. Mais, là, tu le sens très bien dans sa tête. Peut-être parce qu'il est bien dans ce groupe-là. C'est une figure positive, contrairement à ce que certains disent. Tous les jours, il démontre ce que signifie le très haut niveau. Et là où il me bluffe, c'est que tout le monde le regarde tout le temps et ne parle que de lui mais Ibra, ça glisse sur lui. Il ne s'intéresse pas à ce qu'on dit sur lui. Et ça, c'est très fort.
Est-ce un homme différent des autres ?
Non, justement. Ibra est quelqu'un de beaucoup plus normal que plein de gens. Ibra, tu peux avoir l'impression qu'il crie tout le temps sur tout le monde. Mais pas du tout. C'est un type comme les autres mais un footballeur incroyable.
Vous a-t-il inscrit un but venu d'ailleurs à l'entraînement ?
Ce qui est incroyable, c'est quand il rate sa frappe (rire). Je me souviens d'un coup de billard étonnant un jour. Il est arrivé devant moi et m'a regardé jusqu'à la dernière seconde. Et d'un coup, il a fait l'élastique avec son pied. Je suis allé à gauche et le ballon est parti à droite. Ce mouvement du pied était impossible à réaliser. Je l'aurais tenté, je tombais. C'était comme de la magie.
Le défi face à Chelsea
José Mourinho a dit que le PSG était le favori du quart de finale...
(Rires). S'il l'a dit... Mais nous, on n'est ni favoris ni outsiders. On va jouer ce match en fonction de ce qu'on sait faire. Si on commence à dire : « C'est Chelsea, c'est Mourinho », ce ne sera pas bon. Je veux aller en demi-finales. Le reste, ce sont des mots.
Avez-vous déjà affronté Mourinho ?
Oui, en Italie, contre son Inter Milan. Avec Palerme, on avait fait 1-1 chez nous, mais perdu à San Siro. J'ai retenu la leçon qu'une équipe de Mourinho met d'abord l'accent sur l'intensité dans le jeu. Physiquement, c'est très fort. Et son Chelsea est comme son Inter. En Ligue des champions, il sait insuffler une grosse motivation à ses joueurs et leurexplique comment mettre les adversaires sous pression. Mais nous aussi,on sait faire ça.
Son avenir, la sélection italienne
Votre choix de venir en France est-il mieux compris aujourd'hui de vos compatriotes ?
Oui. Parce que pendant longtemps, ce n'était pas dans nos mentalités. L'Italien, il jouait dans le Calcio et basta ! Mais aujourd'hui, le footest comme la société. Il change. Et il n'a plus peur de regarder au-delà des frontières.
Est-ce une malchance d'être barré par Gianluigi Buffon en sélection ?
Non ! C'est une chance d'être son coéquipier avec l'Italie. Pour progresser, c'est mieux d'avoir quelqu'un qui t'oblige à lever la tête pour comprendre que le sommet, c'est plus haut. On a souvent parlé. A chaque fois qu'un nouveau gardien arrive, on dit que c'est le futur Buffon. Mais il n'y a qu'un Buffon sur terre. Il m'a dit d'être le vrai Sirigu. Il faut s'inspirer des autres pour devenir soi-même mais sans vouloir imiter. Si tu travailles en gardant ta personnalité et ton caractère, c'est mieux.
Trouvez-vous qu'on est parfois trop dur avec vous ?
Dans mon métier, si tu n'aimes pas les critiques, tu es très mal (sourire). Il faut se dire que cela peut faire grandir. Les seules fois où cela me touche, c'est quand je sais qu'elles sont vraies parce que j'ai fait un mauvais match. Mais des fois, je lis des trucs qui me font rigoler tellement cela ne veut rien dire. Après, celui qui veut dire que je ne suis pas le meilleur, c'est son problème. Pas le mien.
En quoi avez-vous progressé depuis votre arrivée au PSG ?
Je suis devenu plus complet et je me consacre davantage à l'essentiel dans mes interventions. Il y a aussi des fois où j'aide mieux l'équipe mais cela ne se voit pas trop. Ce sont des situations qui ne semblent pas dangereuses mais c'est justement parce que j'ai bien fait les choses avant qu'il n'y a pas de danger. Mais ma plus grande progression, c'est en tant qu'homme. Dans ma personnalité aussi, je me suis affirmé.
Quel est votre plus beau rêve : gagner la Ligue des champions ou la Coupe du monde ?
Il ne faut pas trier ses rêves. Ce sont deux belles ambitions. Mais rêver, c'est gratuit ! Tout le monde peut le faire. Je vais essayer de les réaliser et après, j'en parlerai. C'est mieux dans ce sens, non ? Parce qu'en ce moment, les gens parlent du PSG sans juste mesure. On gagne et on est les plus forts du monde. Mais si on perd un match, c'est la catastrophe nationale. C'est pour cela que je laisse les autres rêver et parler pour moi. Moi, je joue.
Savez-vous ce que vous ferez à la fin de votre carrière ?
Je retournerai dans mon pays et probablement en Sardaigne. J'ai quitté ma terre trop tôt. Et je rattraperai le temps perdu. Là, autour d'un verre, on pourra évoquer ma carrière et, j'espère, mes trophées.
Dernière modification par 3mo ; 01/04/2014 à 19h13.
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