La "nouvelle" traduction reprise de 0 y a quelques temps de ça ?
Tu viens de me faire prendre une sacré douche froide
Cela me fait penser à Assassin Royal, où passé l'arc avec Royal, le reste était bof et parfois un peu sans intérêt, avec des tomes complets où il ne se passait pas grand chose.
En gros, je peux lire qu'à quel tome, avant d'être déçue ?
Tous les goûts sont dans la nature, et je ne suis absolument pas d'accord avec lui. Je parle régulièrement d'
Honor Harrington ici (et là).
Déjà Honor est un archétype pompé d'un héros de marine britannique, Horatio Hornblower (oui, HH...). Ce sont des persos de jeux vidéo : des noobs dotés de talents rares qui vont tout déchirer par leur compétence, le situationnel constant permettant de briller en renversant la situation, tout en s'élevant constamment dans la classe et la société.
Ensuite il y a un certain écho avec les héros russes : des patriotes dévoués qui se sacrifieront pour mener leur devoirs et leurs idéaux jusqu'au bout, jusqu'au drame s'il le faut. Le souci est qu'aujourd'hui ce modèle de littérature a été absorbé/supplanté par les héros américains, avec drapeau et patriotisme exacerbé suintant du moindre pore de peau. Weber n'en est pas à ce point là avec Harrington, puisque (troisième élément d'emprunt) comme tu l'as deviné j'imagine elle relève également de l'historique britannique, où l'honneur et la marine étaient le fer de lance de la civilisation britannique pendant des siècles.
Plus tu vas avancer dans le cycle plus les tomes seront imposants, parce que Weber élargit l'univers : tu passes de Manticore et son voisin immédiat à l'ensemble de la galaxie connue à la fin. Toujours plus de protagonistes, toujours plus d'évènements, toujours plus d'épreuves, toujours plus de retournements de situation. Plus Honor va se développer et se distinguer, plus l'univers va s'étendre avec elle : et c'est très bien vu.
Après on aime ou on n'aime pas. Les batailles pratiquement jusqu'au dernier tome resteront dantesques (le tout dernier ultime tome, là j'ai vraiment eu l'impression de "fuck this shit I'm out" parce que c'est hyper bourrin et brutal d'un seul coup), les sociétés dépeintes pompées à droite à gauche sur la réalité sont très bien décrites et représentées, et on s'attache facilement à une foultitude de personnages dont la description et la restitution des comportements et états d'esprit contribue énormément à rendre le tout attachant, vivant et crédible.
Voilà. En gros HH c'est pas que du pan pan boum boum, très loin de là. Ce n'est pas non plus de la grande littérature, mais c'est assurément un cycle incontournable (parmi tous les autres) du genre ; Weber est un amoureux des heures de gloire de l'Histoire de l'Europe et ça se sent