On en revient à la question de base, en quoi le fait de savoir que le candidat au recrutement voulait faire pompier quand il était gosse va aider le recruteur? Et puis surtout en quoi répondre à ce type de question va refléter un quelconque intérêt particulier pour le poste? Sachant que tu dis toi même que le boulot est pourri...
Ben pourri ou pas (et j'ai dit alimentaire, pas pourri), le boulot il faut qu'il soit fait. Quelqu'un qui n'a pas suffisamment la niaque, j'en veux pas. Quelqu'un qui fait la fine bouche et qui va bosser tout seul dans son coin au point de niquer tout mon planning parce que "oh là là, mais qu'est-ce que ça peut foutre aux gens avec qui je travaille tous ces détails sur ma vie privée ?", il y a de très fortes chances qu'il ne s'intègre pas bien à ma petite équipe soudée de mecs qui savent qu'un tel, en plus d'avoir traité 4 appels d'astreinte dans la nuit, il a sa petite dernière qui a la varicelle, alors il est fatigué et on va lui filer les escalades plutôt que le foutre aux appels. Ca peut paraître con, sauf que si tu fraternises pas, tu t'intègres mal à l'équipe, et tu fais pas bien ton boulot, parce que tu bosses pas tout seul.
Boulot pourri ou pas, quand t'es l'employeur, tu recrutes pas pour que les gens se tournent les pouces à se plaindre de leur méchant vilain employeur, vite, vite, allons planter les choux dans le kolkhoze à côté où l'herbe est plus verte, tu as besoin que le boulot soit fait. Et le boulot, c'est entre autres remplir des questionnaires barbants sur ton dernier coup de fil, et sur tes impressions personnelles, alors le petit introverti du coin qui préfère potasser le code du travail plutôt que de faire le boulot pour lequel il a été embauché, c'est niet.
Et si, c'est intéressant de savoir le boulot qu'ils auraient voulu faire, pour voir comment tu vas les intégrer dans l'équipe, comment tu vas les former, et quels sont les aspects du taf qui sont susceptibles de les intéresser. Parce qu'en CDD, le mec n'a pas grand chose à perdre à le rompre, et même en période d'essai, toi t'es sur le fil du rasoir, avec une équipe dimensionnée ric-rac. Ca coûte cher les RH, y'a pas de spare. Le mec qui se casse, il te fout dans la merde. Alors faut pas qu'il se casse, et tu peux difficilement intéresser quelqu'un à un boulot quand tu ne sais pas ce qu'il aime.
Oh pauvre chou d'employeur qui doit perdre du temps à lire des CV/LM, ça va me faire pleurer tant d'injustice.
Ben pleure si tu veux. N'empêche que sans employeur, y'a pas d'employés. Et vu comment c'est galère de virer quelqu'un, tu fais gaffe à qui tu recrutes. Alors ouais, surtout quand t'es pas formé pour ça, le chef de service qui se canfre des CVs et des LMs à lire, faut le plaindre.
D'une ça fait violemment saigner les yeux, et de deux, lire quarante fois la même formulation pompée sur le net, ça ne t'aide absolument pas. Alors il te reste les questionnaires. Parce que t'as que 2 postes, il faut que tu choisisses. Généralement vite, et t'as plutôt intérêt à le faire bien sinon ça va inverser la tendance et tu finiras par les écrire plutôt que les lire, les CVs et les LMs.
Je rappelle juste que souvent, les méchants recruteurs sont des employés eux-aussi. Et m'est avis que leurs recrutements à eux, en face de gens qui savent parfaitement de quoi leur expertise technique retourne (pour une fois), est autrement plus compliqué que ceux qu'on connait nous, le commun des employés.
Les recruteurs ne sont pas méchants. Ils font leur taf, et la seule chose qu'ils vous demandent, c'est de leur prouver que vous êtes capable de faire de même, et de les rassurer sur toutes leurs craintes.
Alors si t'es pas foutu de répondre à des questions (et qu'est-ce que tu voulais faire quand t'étais petit, c'est pas plus une intrusion dans ta vie privée que la liste de tes hobbies en bas du CV), ben tu le rassures pas trop le mec. Et t'es pas embauché.
Après c'est aussi un choix du côté du mec qui cherche le taf : tu es libre de laisser tomber et d'abandonner le poste. Mais ce n'est pas la faute du "méchant" recruteur, c'est ton choix, c'est ta responsabilité.