Aller à la page... |
Féminisme et égalité des sexes
Suivre Fil fermé |
|
Partager | Rechercher |
Alpha & Oméga
|
Un article sur le même sujet et sans les habituels trolls de l'autre.
http://sexes.blogs.liberation.fr/agn...le-salope.html |
![]() |
|
|
Citation :
Du coup, quand on oppose au fait que l'exhibitionnisme est un délit et que le fait de se masturber en public et ostensiblement devant une femme est une agression sexuelle le fait que "oui non mais moi, si un mec me montrait sa teub, je...", ça revient exactement à ce que dénonçait le fille dans son article au vitriol : dédramatiser pour ne pas admettre. Ne pas faire de généralisations douteuses, c'est effectivement la moindre des choses quand on est le sexe traditionnellement (en tout cas dans les cultures occidentales) opprimé et qu'on essaie de sortir de l'image que la culture nous colle. Comme je le disais, les femmes ne sont pas les seules victimes de la situation, les hommes le sont aussi. Mais de là à ne pas admettre qu'avoir un pénis sous le nez puisse être traumatisant, au prétexte que "moi si...", il y a un pas un peu vite franchi. Il y a un moment où il faut juste arrêter de toujours tout nier malgré les preuves. Tu n'as pas observé de disparité salariale dans ton milieu professionnel ? Moi non plus. Pourtant c'est un fait, les statistiques le prouvent, et elles sont basées sur les données de l'URSAFF, à savoir la totalité de la population : en France, les femmes, à catégorie socio-professionnelle égale sont, en moyenne, rémunérées 27% de moins que les hommes. C'est globalement faux, d'après mon observation, dans mon milieu professionnel (le même que le tien) parce qu'il s'agit en règle générale d'entreprises de tailles moyennes (a minima des PME), soumises à une convention et qui appliquent des grilles de salaires qui n'ont plus grand chose d'arbitraire. De la même manière, je vais avoir tendance à te dire qu'en terme d'embauche, j'ai été plutôt privilégiée par le fait d'être une femme : il paraît qu'on une de meilleures qualités rédactionnelles que vous les hommes, et puis que ça fait du bien quelques femmes dans un milieu majoritairement masculin. Sauf que ce n'est pas le cas de toutes, et que quoiqu'il en soit, ça reste du sexisme, d'une part parce que ça dénie aux femmes une qualité reconnue chez les hommes comme individuelle en la noyant dans l'identité générique féminine, et d'autre part, parce que c'est dommageable pour les candidats hommes qui postuleraient aux mêmes jobs que moi. Il ne faut pas dédramatiser. Il faut s'outrer et s'indigner. Le faire rationnellement n'implique pas forcément de ne plus le faire du tout. Parce que si je condamne l'argument selon lequel les milieux des gamers seraient plus sexistes que les autres, il n'en reste pas moins que la façon dont ces milieux sont structurés, l'influence d'internet et le côté déresponsabilisant de l'anonymat de façade dans les communications à l'intérieur de celui-ci, sont autant de raisons d'exacerber ce qui, dans le fond, n'est "que" le sexisme ordinaire de notre quotidien, tellement présent, tellement toujours là qu'il devient difficile d'en parler posément. Les propos de Quild sont assez dérangeants à ce sujet, puisqu'ils ont tendance à noyer dans une norme de société particulièrement injuste pour tous, hommes ou femmes, des situations qui ne devraient pas servir de référence de normalité. Quand il demande pourquoi est-ce que l'exhibitionnisme est plus dérangeant que le fait qu'on voit des meufs à poil en 4 par 3 partout, il ne pose pas la bonne question. La bonne question, c'est est-ce que le fait de placarder nos villes d'images de femmes objets n'aurait pas un effet désinhibant sur les hommes par rapport à ce que la loi prohibe ? Et la réponse, des études socio le prouvent (je vous laisse aller chercher des références sur antisexisme) est oui. Est-ce à dire que l'exhibition n'est pas si grave ? Que finalement, à choisir entre plusieurs maux, celui là est bien le moindre ? Et si il y avait simplement une autre alternative, si on pouvait ne choisir aucun mal... Pourquoi ne pas simplement y penser plutôt que systématiquement se braquer en mode défensif en se montant les uns contre les autres ? Le féminisme n'attaque pas les hommes, le féminisme n'est pas contre les hommes. Le patriarcat est aussi aliénant pour les hommes que pour les femmes. Il est culturellement et insidieusement inscrit dans nos valeurs, nos modes de pensées et nos façons d'appréhender ce que l'on observe. Il n'y a pas de honte à être sexiste. Nous le sommes tous et (scoup !) les féministes aussi. Si il y a un élement qui peut faire du monde des gamers un monde plus sexiste qu'à l'extérieur, au delà des catalyseurs techniques qui libèrent la parole, il vient aussi, à mon avis, de la sur-représentativité du modèle du dominant patriarcal. Pourquoi devraient-on se soucier des femmes puisqu'elles ne sont pas là ? Et si elles sont là, nions leur présence : there's no girlz on the Internet. Et si elles sont (osent) quand même être des femmes, fusionnons les, faisons d'elle la femme, une seule, celle qui ne saura pas réparer son PC, celle qu'il faudra aider quand elle arrive sur IRC parce que forcément elle ne sait pas se servir d'IRC (applicable aussi à TeamSpeak ou n'importe quel outil connexe aux jeux), celle à qui finalement on niera la maternité de la moindre réussite, parce que sans les hommes qui l'ont aidée (sans qu'elle ne le demande), elle n'y serait pas arrivé. C'est un peu plus subtil que des memes ouvertement sexistes sur 4chan ou sur reddit, mais ça, ce sexisme là, il n'est pas que dans le jeu vidéo : il est partout. Et il est aussi sur Twitter, sur la timeline d'un mec qui ose prétendre être un humaniste et représenter officiellement des concitoyens pour défendre l'égalité de tous. A force, ça devient tellement naturel que plus personne ne s'en rend vraiment compte. Ca alimente le brouhaha ambiant, ça finit par devenir normal et absolument pas sujet à s'outrer de la chose. Sauf qu'il faudrait, parce qu'insidieusement, ça nie à la femme son identité propre, et du sexe opprimé qu'elle n'est plus aujourd'hui après l'obtention quasi complète de l'égalité en droit, on lui nie son statut de victime en essayant de pondérer les souffrances, et si possible les siennes avec le poids le plus faible. Tout le monde est une victime, ça ne dépend pas du sexe. Le nier ne sert à rien, essayer de voir qui souffre plus que qui et jouer à kikalaplugrosse souffrance n'amène à rien. Il est évident que les hommes ont à court terme à perdre à se remettre en question sur ce sujet, parce que certains privilèges vont tomber, quand les femmes ont a priori tout à y gagner. Mais si on creuse, ce n'est pas aussi simple. Il suffit de voir les sujets sur la Taverne qui demande comment se couper les cheveux parce que "je rentre dans le monde du travail". Et alors ? Qu'est-ce qui empêche de conserver les cheveux longs quand on est un mec qui rentre dans la vie active ? D'où elle sort cette norme ? De la cuisse de Jupiter ou d'exactement le même conditionnement que celui qui nous fait penser que les femmes ont de meilleures qualités rédactionnelles ? Moi je vote deux. Les hommes sont aussi des victimes, et l’oppresseur est commun. Là où il réussit un coup de maître, c'est quand il monte ses victimes les unes contre les autres. Encore une fois, l'homme et le femme ne doivent pas être ennemi mais allié contre des dogmes qui les aliènent tous les deux. Oui, un mec peut pleurer, en public si il veut. Oui, un mec peut s'habiller en rose fushia si il a envie. Oui, un mec peut porter des jupe si ça le chante. Oui, une femme peut changer la roue de sa voiture, changer la bougie, faire le niveau d'huile ou monter un meuble Ikea. Non, l'homme ne doit pas nécessairement protéger la femme et ne va pas perdre en virilité parce qu'il fuit devant des agresseurs en surnombre. Tout ça, ce sont des schémas sociaux et culturels, et le fait de dire "oui mais bon, moi si on me met une bite sous le nez, lulz, je lui décoche un coup de pied entre les roustons", c'est la même chose. Ca revient à assumer le rôle d'homme que la société vous a donné. De la même manière que nier le potentiel traumatisme d'un mec qui se défroque sous ton nez revient à alimenter le schéma de la femme fragile, qu'il faut protéger, que l'homme doit protéger. Le truc intéressant, c'est que JOL est, à ce sujet, une représentation assez fidèle de ce milieu des gamers qui soit disant n'existe pas. Parce que si, il existe. Il a ses codes, et la discussion qui vient de s'écouler est juste la façon jolienne de respecter les codes. Du déni des problèmes (pourtant prouvés) à l'expression d'une virilité normative, on a eu le panel assez complet de ce que reproche l'auteure dans son article : c'est tellement ancré au fond de nous que ça ne nous offusque même plus. Le problème est là, à mon avis. Dernière modification par TabouJr ; 19/03/2013 à 08h22. |
![]() |
|
|
|
![]() |
|
|
Citation :
Je sais pas pourquoi tu viens mêler dans le contexte d'une agression la fragilité d'une fille face à un Mâle (/fear). Si moi je me fais agresser, ça sera rarement par une fille seule plus fragile que moi. Je fais 1m67 et même si je pèse mon poids et que j'ai une carrure qui réduit un peu ce côté "cible fragile", le Tarzan honk honk, c'est pas ce que je ressens au quotidien via mon physique. Ca a juste rien à voir. Il y a deux ans, un ami d'amie a été agressé par deux gosses. Vive le côté Tarzan honk honk face à un marteau, bravo ! Les gamins on du voir Indiana Jones et comprendre l'importance d'un équipement militairement supérieur. Marteau > tempe. Quand pendant mes stages je rentrais à Créteil en costard, régulièrement de nuit, avec 10 grosses minutes à pied par un axe peu emprunté par les véhicules, je faisais pas le malin. Il s'est rien passé, mais si on voulait s'en prendre à moi, je faisais quoi ? Un pote s'est fait piquer son iPhone sur ce chemin (et a eu le coude cassé quand on l'a fait trébucher pour ce faire, plusieurs mois d'arrêt). Et quand les mecs en face sont plusieurs ? A quoi ça me sert de pouvoir me les faire 1 par 1 à la régulière ? Donc le côté fragilité de la femme dans l'appréhension qu'on peut avoir d'une agression, je le nie complètement. Par contre être une victime plus ciblée (en particulier dans les agressions sexuelles) à cause de ça, oui, potentiellement. Et donc quand je dis ne pas être traumatisé par une exhibition sexuelle, c'est, encore une fois, en imaginant une situation où tu peux simplement t'en détourner et te dire que putain, y'a des tarés. La situation où un gorille va appuyer sur le bouton d'arrêt d'urgence de l’ascenseur et où tu vas être cloitrée avec lui, c'est différent. Avoir une raison légitime de penser que ça aurait aller plus loin que l'exhibition, c'est différent. Donc oui, je me ferai pas agresser par un mec qui veut me tâter les seins ou foutre sa bite dans mon vagin, mais pour le reste, face à l'agression, on est égaux. Si ça joue sur ma perception de l'importance de l'agression, c'est de façon inconsciente qui supplante un raisonnement conscient inverse. |
![]() |
|
|
Citation :
Parce qu'à ce niveau, qu'est ce qui t'empêche d'imaginer la pire situation dans n'importe quoi ? Qu'est ce qui t'empêche de te dire que le mec que tu as croisé qui avait une gueule de taulard et qui a voulu de taxer une clope aurait pu sortir un couteau et te planter gratuitement comme ça arrive dans certains faits divers. Oui, être témoin d'une exhibition sexuelle c'est pas marrant, mais entre l'exhibition et le viol, il y a un monde, se dire qu'on est passé juste à côté quand ce n'est pas le cas, je comprends pas. |
![]() |
|
|
|
![]() |
|
Fenrhyl Wulfson |
Voir le profil public |
Trouver plus de messages par Fenrhyl Wulfson |
|
Citation :
Alors qu'une personne exhibitionniste souhaite être vue par sa victime dans un état d'excitation sexuelle manifeste, il s'agit donc de savoir jusqu'ou il pourrait aller. On n'est pas du tout dans le même registre... On dirait que pour toi une personne exhibitionniste c'est juste un naturiste qui n'a pas compris qu'on ne pouvait pas se balader à poil n'importe ou. Pour reprendre ton exemple et le rendre un peu plus comparable, imagine un type qui te demande une clope en sortant un couteau avec un petit rire qui mime le fait de t'égorger. J'avais bien lu ton message, mais parfois il faut répéter les choses de différentes manières pour se faire comprendre. ![]() |
![]() |
|
Fenrhyl Wulfson |
Voir le profil public |
Trouver plus de messages par Fenrhyl Wulfson |
|
Il n'est pas question de procès d'intention, il suffit d'analyser la situation : Un gars qui sort son sexe pour te le montrer en état d'excitation, il te regarde tu sais déjà qu'il y a une dimension sexuelle dans son acte dirigée vers toi donc on peut mettre de côté le gars qui montre son cul pour protester de manière vulgaire comme l'a fait Gollnisch lors d'une séance du conseil régional de Rhône-Alpes. Tu sais aussi comme le dit Mothra qu'il est objectivement dérangé et ne tient pas compte des règles sociales, du respect de la loi, il est guidé par son excitation. |
![]() |
|
Suivre Fil fermé |
Fil d'ariane
Connectés sur ce fil1 connecté (0 membre et 1 invité)
Afficher la liste détaillée des connectés
|