Le don du sang, avant d'être un droit individuel, ça devrait d'abord être un devoir collectif de maximisation du bénéfice/risque envers les transfusés
Les tests biologiques ne permettent pas d'écarter à 100% les dons potentiellement contaminants (quand des méthodes diagnostiques applicables à la qualification des don de sang existent ! ex: Creutzfeldt-Jakob)
Pour le VIH: aujourd'hui le risque résiduel est de 1 pour 3 Millions de dons, soit grosso-modo une potentielle contamination par transfusion par an.
Si tu peux pas exclure à 100% un risque potentiel par les tests, ben il faut essayer de minimiser au maximum ce risque dans ta population de donneurs tout en continuant à répondre à la demande en terme de volume.
Et Pour le VIH, oui la population homosexuelle masculine est plus à risque (les prévalence et incidence ont été rappelées, et aujourd'hui la moitié des dons trouvés positifs en VIH sont dûs à des contaminations après rapports sexuels entre homme (Biblio pour ceux que ça intéresse Pillonel J et al., « Deferral from donating blood of men who have sex with men: impact on the risk of HIV transmission by transfusion in France », Vox Sang 2011) donc dans un soucis de sécurité, c'est pas anormal de les exclure
Pour Creutzfeldt-Jakob, on exclut par rapport aux séjours dans les îles anglo-normandes pour un risque extrêmement hypothétique (Grosso modo on a prouvé que la tremblante du mouton était transmissible par voie sanguine, et un cas de contamination par transfusion possible publié il me semble)
Pour Chagas, on a arrêté le don du sang en Guyane et importé de métropole alors que là-bas aussi ça a fait tout un foin sur le racisme
Etc, etc...
Si on arrivait pas à satisfaire les besoins en sang et que des gens mourraient faute de transfusion, ça serait compréhensible de réviser ces critères, mais toujours dans un soucis de maximiser le bénéfice risque, et pas pour des raisons politiques
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